bonjour,
Citation de l'université de Lorraine
Près de 90 ans après la bataille, la structure de la forêt domaniale de Verdun garde encore nettement la trace de son passé. Les trois grands sous-ensembles - peuplements résineux, peuplements feuillus adultes et végétation pré-forestière, jeunes peuplements - imbriqués les uns dans les autres en mosaïque, sont des témoins de l’histoire de ce territoire. Les peuplements résineux et les plantations marquent les emplacements des anciens terrains agricoles, alors que les bois feuillus adultes sont encore limités à leur présence effective au début du XXe siècle (ONF, 2005).
Des parcelles de forêt ancienne : poste de commandement du colonel Driant, Jumelles d’Ornes et Bois d’Ormont notamment contiennent un certain nombre d’arbres-témoins. De nombreux hêtres et quelques chênes des anciens bois d’avant guerre sont ainsi remarquables par le simple fait qu’ils ont survécu à la bataille. On les reconnaît, sans toujours avoir de certitude, à leur diamètre important pour la forêt et leur port au houppier imposant (du fait de leur croissance sans concurrence). Certains portent encore les stigmates de la guerre, comme des barbelés ou certaines blessures encore visibles (ONF, 2005).
En 1928, l’État a exproprié la plus grande partie de la zone rouge meusienne pour y créer de nouvelles forêts domaniales, dont celles du Mort-Homme et de Verdun. Le périmètre de celle-ci inclut 300 ha d’anciens bois communaux et privés et 6000 ha des terroirs agricoles de sept villages disparus (Amat, 2015).
Les essences choisies au lendemain de la guerre pour le reboisement (pin noir d’Autriche et pin sylvestre sur les sols secs, épicéa sur les sols argileux) impliquent que la forêt domaniale soit constituée d’une mosaïque de peuplements et de types de végétation. Ces essences étaient alors les plus susceptibles de s’acclimater rapidement sur les terrains dévastés et appauvris de la zone des combats et présentaient également l’intérêt d’empêcher la pousse d’un sous-bois touffu qui masquerait les vestiges Les pins d’Autriche ont été plantés principalement dans les zones très visitées, notamment en raison de l’éclairage doux qu’ils donnaient aux lieux de mémoire (Hupy et Koehler, 2012).
Toutefois, ces plantations, si elles ont permis la reconstitution rapide des sols, se sont révélées peu adaptées au milieu. Les peuplements résineux ont été peu à peu remplacés à partir de 1973, par des feuillus, hêtre notamment, qui correspondent mieux aux conditions écologiques de la région (ONF, 2005). Après les controverses de l’après-guerre sur l’opportunité de boiser ou de laisser le champ de bataille en l’état, une nouvelle controverse se fait jour, certains craignant que la suppression des résineux fasse disparaître ce paysage composite qui garde la mémoire des combats. La structure actuelle du paysage (peuplements résineux, plantations récentes, bois feuillus) de la forêt domaniale de Verdun est encore très nettement marquée par son histoire et différencie nettement ce territoire au sein des côtes de Meuse. La disparition à terme des résineux enlèverait une partie de sa spécificité à la forêt et contribuera à banaliser ce territoire unique.
L’évolution du paysage agraire
Si l’évolution du paysage forestier est bien documentée grâce aux archives des Eaux et Forêts, puis de l’ONF, celle du paysage agraire a donné lieu à moins de publications. Dans ce domaine, l’impact de la guerre n’est pas indiqué par des traces, mais plutôt par ce qui ne se voit pas, à savoir les terres agricoles disparues. Les huit villages rasés : Beaumont, Bezonvaux, Douaumont, Fleury, Haumont, Louvemont, Ornes et Vaux (Fig. 4 et 5) n’ont pas perdu que des bâtiments, ils ont aussi perdu des terroirs agricoles.
ceci est toutefois à rapprocher des remarques sur la forêt primaire...
Il existe toutes sortes de plantes pionnières et les résineux n'en font pas partie.
Ils sont toujours précédés par plus petits que soi mais ils sont surtout plus prestigieux que les saules et l'hiver, une meilleure mémoire vis à vis des morts...
Pensez y....
Je demande que les raisons du choix des résineux soient étudié de plus près...
Citation :
et présentaient également l’intérêt d’empêcher la pousse d’un sous-bois touffu qui masquerait les vestiges
Les feuillus sont un stade au dessus dans l'évolution...
Par ailleurs...
fait il ajouter que les connaissances ou le souci écologique n'était pas le même ?
Je reste droit dans mes bottes

...
Le tarif 3600 euros hors taxe pour un hectare et trois jours de travail pour une telle surface était une indication il y a dix ans d'ici.
J'ai mis dans.. J'ai retrouvé dans le café du jardin mon post sur la destruction d'un grand sapin.. Mais dans un contexte construit.
viewtopic.php?t=201409
Je laisserai le tas broyé et remué sur le terrain mais il ne faut pas être pressé.
Le notre s'est recouvert en trois ans. Mais dessous il y a encore du travail.
Mais à ce jour on ne sait pas ce qu'on va en faire. Cela représentait 2 grands épicéas...
À plus
https://rgh.univ-lorraine.fr/articles/v ... erdun.html