Chrysalide de Iphiclides podalirius, Le Flambé
Publié : ven. 15 oct. 2021 18:42
La chrysalide de génération printanière se forme au sol, contrairement aux suivantes durant la période estivale.
Un milieu plus adapté aux conditions hivernales où abris et supports sont nombreux.
Elles passent donc souvent inaperçues sauf lorsqu'elles s'installent sur des supports incongrus.
Ici, une roue de brouette.
Il va donc falloir déplacer cette petite merveille de la nature.
Ceci n'est pas un jeu, mais une opération délicate, que seule la nécessité dicte.
Pour ce faire voici les outils et différentes étapes :
1 Les outils :
- Un cutter muni d'une lame neuve ou un scalpel en parfait état et propre.
- Une feuille de papier épaisse, façonnée et scotchée en cône. Bien sûr, il faut réduire sa "voilure" aux dimensions idoines.
- Un pistolet à colle (non représenté ici)
- Des lunettes, impératif : Les fils de soie, extrêmement résistants sont très fins et très adhérants. L'espace est ténu entre chrysalide et support.
- Des mains propres, exemptes de détergeant et autres traces succeptibles de porter atteinte à l'enveloppe.
J'ai opté pour une paire de gants. Ce n'est pas tous le jours qu'on peut jouer au docteur sans se compromettre

Étape 1 : Repérer
Avant tout, il faut repérer sa position initiale et les points d'attaches. Un croquis ou une photo sont préférables.
Il ne faut pas avoir de questions à se poser au moment de la mise en place définitive.
Si elle le veut bien, je laisse le soin à Voisine de nous détailler sa morphologie en utilisant au besoin, ces photos.

Filet de soies sur le support. La chenille s'est particulièrement appliquée pour se fixer au support, une corniche plutôt lisse.
Sur la photo ci-dessous, on repère bien l'étendue de ce qui ressemble à une sorte de voile

Étape 2 : Découper
En premier lieu, on découpe les attaches latérales. Ceci permet de dégager l'abdomen plus aisément.

Si la première partie est relativement facile, pour la suite, c'est plus périlleux. Voici ce qu'il faut encore dégager.
On commence par l'extrémité pointue pour positionner la chrysalide dans le cône. Cette partie est la plus facile à sectionner.
La biotechnologie au service d'une colle ultra résistante. Le matériau adhère à la lame, celle-ci tranche avec difficulté.

Le bébé se présente bien, mais le cordon est dur à couper !

L'accouchement s'est bien passé. L'enfant se porte bien, la mère s'en fiche, la sage femme est épuisée.

Étape finale :
La dépose. Elle doit se faire sur un support incliné.
J'aurais pu la disposer sur une branchette à même le sol comme dans la vidéo.
J'ai préféré la placer à quelques centimètres de celui-ci.
Si j'avais réfléchi plus avant, j'aurais fixé un tasseau dans la serre froide.
J'ai aménagé un peu l'endroit en installant de l'herbe sèche. J'en rajouterais d'ici quelques jours.
Pour l'heure, il fait encore bon.

Au printemps prochain, nous verrons si le résultat escompté se produit.
Je serais heureuse de pouvoir photographier la métamorphose. On a le droit de rêver, non ?
Une vidéo postée le à 15h31 par Voisine est visible ICI. J'en profite pour la remercier de m'avoir inspiré cette aventure.
Un milieu plus adapté aux conditions hivernales où abris et supports sont nombreux.
Elles passent donc souvent inaperçues sauf lorsqu'elles s'installent sur des supports incongrus.
Ici, une roue de brouette.
Il va donc falloir déplacer cette petite merveille de la nature.
Ceci n'est pas un jeu, mais une opération délicate, que seule la nécessité dicte.
Pour ce faire voici les outils et différentes étapes :
1 Les outils :
- Un cutter muni d'une lame neuve ou un scalpel en parfait état et propre.
- Une feuille de papier épaisse, façonnée et scotchée en cône. Bien sûr, il faut réduire sa "voilure" aux dimensions idoines.
- Un pistolet à colle (non représenté ici)
- Des lunettes, impératif : Les fils de soie, extrêmement résistants sont très fins et très adhérants. L'espace est ténu entre chrysalide et support.
- Des mains propres, exemptes de détergeant et autres traces succeptibles de porter atteinte à l'enveloppe.
J'ai opté pour une paire de gants. Ce n'est pas tous le jours qu'on peut jouer au docteur sans se compromettre

Étape 1 : Repérer
Avant tout, il faut repérer sa position initiale et les points d'attaches. Un croquis ou une photo sont préférables.
Il ne faut pas avoir de questions à se poser au moment de la mise en place définitive.
Si elle le veut bien, je laisse le soin à Voisine de nous détailler sa morphologie en utilisant au besoin, ces photos.
Filet de soies sur le support. La chenille s'est particulièrement appliquée pour se fixer au support, une corniche plutôt lisse.
Sur la photo ci-dessous, on repère bien l'étendue de ce qui ressemble à une sorte de voile
Étape 2 : Découper
En premier lieu, on découpe les attaches latérales. Ceci permet de dégager l'abdomen plus aisément.
Si la première partie est relativement facile, pour la suite, c'est plus périlleux. Voici ce qu'il faut encore dégager.
On commence par l'extrémité pointue pour positionner la chrysalide dans le cône. Cette partie est la plus facile à sectionner.
La biotechnologie au service d'une colle ultra résistante. Le matériau adhère à la lame, celle-ci tranche avec difficulté.
Le bébé se présente bien, mais le cordon est dur à couper !
L'accouchement s'est bien passé. L'enfant se porte bien, la mère s'en fiche, la sage femme est épuisée.
Étape finale :
La dépose. Elle doit se faire sur un support incliné.
J'aurais pu la disposer sur une branchette à même le sol comme dans la vidéo.
J'ai préféré la placer à quelques centimètres de celui-ci.
Si j'avais réfléchi plus avant, j'aurais fixé un tasseau dans la serre froide.

J'ai aménagé un peu l'endroit en installant de l'herbe sèche. J'en rajouterais d'ici quelques jours.
Pour l'heure, il fait encore bon.
Au printemps prochain, nous verrons si le résultat escompté se produit.
Je serais heureuse de pouvoir photographier la métamorphose. On a le droit de rêver, non ?

Une vidéo postée le à 15h31 par Voisine est visible ICI. J'en profite pour la remercier de m'avoir inspiré cette aventure.