Réponse à captain Igloo:
Captain Igloo a écrit: Touyt le reste que nous dit Daniel est parfaitement exact, bien sûr ;
La rationalisation du sens du labour par rapport au sens du terrain est évidente, dans un terrain plat.
J'ai parlé du sens du labour par rapport à l'érosion d'une part, et à l'écoulement de l'eau d'autre part. Ces deux éléments étant à prendre en compte, alors que leurs solutions respectives peuvent être opposées.
Vous avez noté que j'ai parlé (rapidement) des tracteurs et équipements modernes qui ont quelque peu changé la donne…. J'ai parlé aussi de la pente du terrain à labourer qui ne devrait pas excéder par exemple 10 pour cent….Et de la nature du sol. Je ne prétends pas avoir "la" solution.
Je n'ai jamais parlé d'un sens idiot de la part des agriculteurs.
J'ai cru comprendre que vous étiez du côté des vallons Ardennais. Naturellement la terre arable est concentrée au creux des vallons. Vous avez donné vous-même la réponse à la question: La géométrie de vos champs est déterminée par la forme du vallon, et souvent le champ est situé dans la partie la plus plate du vallon, celle là même où le sens du labour importe peu ou pas.
Mais Captain Igloo, et le sous-soulage? Pensez vous au réseau hydrologique sous terrain?
Car vous avez parlé de ressuyage. Précisément, le ressuyage du sol tient compte de la pente de celui-ci et de la nature du sol et sous sol. La dimension géométrique du champ y est pour rien. Si votre champ pentu est bordé par la rivière par son plus grand côté, indépendamment de la difficulté de tourner sans cesse avec la charrue, le drain doit aller vers la rivière pour l'écoulement des eaux, le sillon doit être parallèle aux courbes de niveaux. (Théorie). Que dîtes vous d'une sous soleuse à ailettes pour drainer vers la rivière. Puis une charrue-bèche qui sera reprise plus tard par des instruments à dents ou à disques?
(On peut remarquer aussi que le sabot d'un cheval était moins agressif pour le sol que les roues des tracteurs mais quelle fatigue derrière la charrue).
Pour le réchauffement du sol, observez en hiver que la neige reste sur le sommet des mottes de terre plus facilement que sur un sol compacté. On compte sur le gel pour briser les mottes. Les mottes du labour exposées au froid servent en même temps d'isolant pour le sous-sol qui lui se refroidit moins du coup. (Pour être précis, elles diminuent la déperdition de chaleur par conduction, l'un des trois modes d'échange de la chaleur, (conduction, contact entre deux surfaces comme la main sur la glace, convection comme le courant d'air sur votre peau, rayonnement comme les rayons du soleil) (récréation, je rayonne quand une belle demoiselle se frotte contre moi, c'est le cas où il y a en plus connexion

)
On sait que la température de la terre réagit plus vite que celle de l'eau. C'est bien le drainage qui réchauffe le sol.
Certes, la terre labourée offrant plus de surface d'échange avec l'air, elle se refroidira puis elle se réchauffera plus vite aux variations de température de l'air. Cette fois, c'est la convection qui est en cause.
L'action du rayonnement est permanent. Dans les vaisseaux de l'espace, on cherche à le diminuer par une surface réfléchissante (aluminium) qui renvoie vers la source froide (l'espace) ou chaude (le soleil) son propre rayonnement. (l'échange de chaleur par rayonnement entre deux corps est proportionnel à leur différence de température)
Je ne dis pas que ce que vous dîtes est faux ou même partiellement faux.
Je dis pas que ce que je dis est vrai, mais des éléments que l'on prend en compte avant une décision.
Zéphirine, captain Igloo, il est pas gentil avec moi!