Jardin en devenir - bande de terrain qui se meurt

[MaLubulule]

Bonjour à tout le monde,

Me voici auprès de vous pour essayer de comprendre un soucis qui se pose dans mon jardin.
Pour commencer, j'ai emménagé voici six mois, la propriétaire précédente était ma mère, j'ai donc une bonne connaissance du terrain et de comment il a été entretenu (si vous avez des questions).

Il s'agit d'un terrain en pente, exposé N/NE mais qui bénéficie d'un assez bon ensoleillement.
Y poussent naturellement toutes sorte de végétation (noisetier, noyer, un catalpa planté qui s'y épanoui etc). Le terrain est cependant très humide.
Ma mère avait tendance à tondre très régulièrement, elle l'aimait comme cela. Mon parti à moi est de laisser un peu faire la nature, je trace/taille des allées pour m'y déplacer, coupe manuellement certains endroits pour donner un semblant homogénéité et laisse une bonne parcelle libre pour voir comment ça se comporte.
Après le terrain se situe une friche, un ancien parc à moutons en indivision depuis 30ans. J'y passe la débroussailleuse de temps en temps pour éviter l'avancement des ronces et des frênes, je garde une bande de sureté de 10 mètres.

Bref, venons en à mon problème : à un endroit du jardin là où a été stockée pendant 2 ans une remorque (vide) il y a une bande de terre de 2m de large environ sur 3m de long où "rien" ne pousse. (je parle de la remorque puisque cela correspond à peu prêt à la surface touchée).
Y subsistent 2 ou 3 pissenlit et quelques touffes de chiendent. Il s'agit de la limite du terrain, délimitée par un muret en pierre puis commence le terrain des voisins avec une haie de charmilles.
A savoir, de l'autre côté du muret, sur la largeur de 2m, les charmilles meurent inlassablement.
Tout autour, tout va bien ! Que ce soit les charmilles du voisin ou les diverses herbes/plantes de mon côté, tout va bien.

J'aimerais comprendre ce qui s'y passe et comment corriger cette situation d'autant que j'aurais voulu y faire un potager (vous comprendrez que je n'ai pas commencé, ne sachant pas ce qui tue les plantes, et ne souhaitant pas consommer des plantes poussant à côté de ce "soucis").

J'hésite à creuser, car j'ai peur d'accentuer le problème sans pouvoir l'identifier, je cherche donc les tests que je pourrais réaliser pour identifier mon soucis. Est-ce que ça pourrait venir d'une composition du sol particulière sur une si petite surface ? Quelque chose s’enfouit ? Un drain du terrain qui déboucherait ici et qui noierait tout ce qui s'y trouve ?

Bref, je piétine quelque peu et j'en appelle à vos lumières
Excellente journée à vous,
MaLu

Ps : désolé pour le nom du sujet, je n'était pas très inspiré.

[MaLubulule]

Désolé pour le double post, je n'ai pas trouvé comment éditer mon précédant message...
Des précisions qui pourraient s'avérer utiles :
On se situe en Haute-Savoie à environ 550m d'altitude.
La bande de terre est juste en aval d'un noisetier très vigoureux.
Le terrain ou se situe la bande mourante fait environ 2.5m de largeur sur 6m de longueur, la bande mourante est perpendiculaire à cette parcelle.
Il s'agit d'un ancien potager (de 1996 à 1999) puis plus aucune culture, juste des tontes régulières.
En posant une clôture en limite de la parcelle (environ 4/5m du soucis), j'y ai trouvé énormément d'ardoises (naturelles, pas du fibrociment).
La remorque a été déplacée en novembre, j'y ai ramené toutes les feuilles tombées des arbres du jardin à ce moment là (hormis celles du noyer).

[Daniel d'Aillon]

Bonjour,

Le noisetier 🐿 se sort bien de toutes les situations.
Sa croissance touffue donne vite une impression d'abondance et ses racines multiples savent aller plus loin plus large.

Le noyer a la propriété de sécréter une substance, la jugline, qui inhibe toute concurrence mais la configuration que vous expliquer ne correspond pas.
Je remarque que vous le savez.

On peut encore imaginer la persistance d'un produit quelconque.

J'essaierai d'y mettre des légumineuses. De ces plantes pionnières qui ont la particularité de rehausser la qualité du terrain quitte à se faire ensuite supplanter par d'autres plantes.
Les ingrates.


Je marquerais très nettement la zone interdite, voire localisée sur un plan exact, et je ferai appel à ma mémoire pour peut-être faire apparaître le détail qui tue.

Une analyse chimique du sol auprès d'un laboratoire spécialisé, en expliquant le but de la recherche, peut apporter une réponse.


Il est possible d'avoir notamment en montagne une bande de terrain brutalement différente de son environnement.
Ainsi un seul forage mais celui-ci mal placé avait-il fait croire que la roche mère était à 80 cm sous la surface. Il n'en était rien.
Il ne s'agissait que d'une large roche plate isolée comme une lame de fond.

Des affleurements peuvent tout à coup changer la donne. Sources, moraine, veine d'argile suite à un éboulement, voire glissement de terrain.


Vous parlez d'ardoises naturelles. Je suppose qu'il s'agit de dépôts de chantiers ?

Il serait intéressant de creuser autour.

Évidemment dépôts de bitume goudron ou toute matière et substances peuvent expliquer cela.

[MaLubulule]

Bonjour Daniel d'Aillon et merci de votre retour.

Pour étayer, je vais essayer de répondre dans l'ordre :

Le noisetier :

Je ne le savais pas aussi résilient, mais ça semble logique, les 4 sur le terrain sont d'une vigueur incomparable !

Le noyer :

J'étais au courant, c'est pourquoi j'ai évité d'y ramené les feuilles. Il se situe à un 20aine de mètres en amont sur le terrain, il n'est surement pas en cause.
--> J'ai ramené également des feuilles de catalpa en grand nombre, cela peut-il être une piste ? (je n'ai pas trouvé d'infos qui vont en ce sens).

La persistance d'un produit quelconque :

J'ai questionné me mère qui ne se rappelle pas d'un quelconque produit particulier utilisé ici (plus qu'ailleurs [NDLR]).

Essayer les légumineuses :

Là, j'avoue, je n'y avais pas pensé. Etant donné que l'endroit est assez humide (terrain en pente, accumulation du fait du muret du voisin), auriez vous une/des espèce(s) à me conseiller ? Trèfles ?

Marquage de la zone + analyse chimique :

La zone a été délimitée avec des tuteurs en bambous, c'est d'ailleurs comme cela que j'ai constaté que le chiendent et les pissenlits (Taraxacum et/ou Sonchus et/ou Crepis, j'essaie encore de les identifier clairement) débordent un peu sur la zone.
Pour l'analyse chimique, je vais essayer de me renseigner. J'ai cru comprendre que la fourchette se situe dans les 50/100€, mais pour des analyses basiques, aucune idée de si ça va suffire. Et je n'ai pas un budget très extensible

Les ardoises naturelles :

Il y a un peu de "restes" de dépots de chantier je pense, mais aussi quelques "gros morceaux". Pour poser la clôture, j'ai dégagé une pièce de 45cm*30cm*20cm environ. Je ne pense pas qu'ils taillaient sur place à l'époque.
Pas de bitume/goudron à cet endroit, ça me parait complétement improbable.

Structure du sol, nécessité de creuser :

Je n'avais pas pensé à la possibilité d'un mouvement de terrain et/ou de la présence d'une grosse roche pouvant créer ce phénomène.
Je vais donc essayer de creuser délicatement cette zone pour essayer de voir ce qu'il s'y passe.
Je ne manquerais pas de passer vous faire un retour et/ou poser des questions supplémentaires.

Encore une fois, merci beaucoup et à bientôt,
MaLu