Mon jardin dans la Sarthe - aetapu
Publié : mar. 25 févr. 2025 13:04
Bonjour à tous,
Je suis un lecteur assidu de ce forum depuis plusieurs années, rêvant du jour où j’aurais moi aussi un jardin. Merci pour les moments d’évasion en vous lisant depuis un appartement sans balcon
Le rêve est devenu réalité depuis l’an dernier puisque nous avons récupéré un bout de terrain dans le sud du département de la Sarthe. Le terrain, attenant à notre maison, est une friche abandonnée depuis plus de 10 ans, hormis visiblement quelques passages de débroussailleuse tous les 2/3 ans pour éviter que cela ne tourne en forêt.
C’est parti pour une aventure potagère, pour le néophyte que je suis, ayant toujours vécu en ville.

Vue d’ensemble depuis le verger, prise en 2023
Sur ce terrain je vais pouvoir créer, pour le plaisir, un jardin potager et un verger, de taille modeste puisque pour l’instant nous ne sommes que trois à la maison. Je souhaite utiliser très peu voire pas du tout d’engins motorisés, procéder à un arrosage vraiment minimal, et y consacrer 8 à 10 heures par semaine, essentiellement le week-end.
Sur ce fil je vais essayer de raconter la création « à partir de zéro » du potager sur plusieurs années (je ne suis pas pressé !). Ce qui me servira aussi d’aide-mémoire au fil du temps et permettra de suivre l’évolution du jardin.
La future zone « potagère » se situe sur environ 200m². Elle était déjà exploitée comme potager lorsque le terrain était occupé car nous y avons retrouvé des traces de lignes découpant la zone avec des parepaings en béton solidement enfouis. C'est de toute façon l'endroit le plus logique sur le terrain, le mieux ensoleillé et à proximité d'un point d'arrivée eau.

Plan de situation
Elle est encadrée :
En ce qui concerne le terrain, j’ai pu découvrir l’an dernier que la terre était extrêmement lourde, ce qui est cohérent avec les cartes géologiques de ma commune qui la situait en zone argileuse. Elle a l’air assez fertile avec une grande quantité de vers de terre, même si elle est malheureusement parsemée de débris divers (beaucoup de fragments de béton/parpaings et morceaux de plastique type containers à plants et sacs divers à moitié décomposés, abandonnés là depuis 15 ans…).
Voisins d’un petit bois, nous avons la chance d’avoir une grande variété d’oiseaux et de petits passereaux qui visitent la zone.
Après une première année passée sous la pluie, je dirai que nous ne manquerons pas d’eau. Mais espérons que l’été 2024 peu ensoleillé ne soit pas complétement représentatif des étés à venir. Ceci étant, la situation du terrain fait qu’il sera toujours très humide l’hiver, étant en contrebas d’une petite colline (un petit ruisseau qui apparaît l’hiver longe notre clôture).
Evidemment, n’ayant pas été cultivé depuis belle lurette, l’intégralité du terrain est envahie d’orties, ronces, racines en tout genre. Je vais procéder systématiquement de la façon suivante :
Nous avons récupéré le terrain en janvier 2024 mais n’habitions pas sur place. L’année ayant été consacrée aux travaux de la maison et à l’arrivée d’un bébé, le temps de travail au jardin a été réduit à son strict (strict) minimum et s’est limité à dessiner deux rectangles de pomme de terre et à planter quelques fraisiers/plants de tomate au milieu des mauvaises herbes :

Eté 2024 : quelques plants de pommes de terre et des tuteurs à tomate bricolés avec des branches de noisetier
Je n’avais pas pensé à « scalper » l’herbe avec une houe avant de bêcher les zones de culture, ce qui fait que le bêchage a été très difficile et peu efficace. Mais nous avons malgré tout eu quelques légumes et avons été autosuffisant en tomates sur tout l’été
Variétés de tomate plantées : Saint Pierre/cœur de bœuf/marmande/andine/Green Zebra/Rose de Berne. Les plus productives ont été la marmande et la green zebra. Curieusement, et malgré un été très pluvieux, nous n’avons pas eu trop de mildiou alors que deux plants de courgettes n’ont donné qu’une courgette chacun, restant totalement blancs d’oïdium tout l’été.
Après la récolte des pommes de terre, j’ai semé de la moutarde blanche et laissé la zone telle quelle sans m’en occuper jusque janvier 2025. La zone occupée par les tomates a été recouverte de BRF et les fraisiers qui avaient fait de nombreux stolons (mais peu de fraises !) y ont été repiqués.

Le carré de fraisiers : va-t-il finir envahi par les orties pointant sous les copeaux ?
Hiver 2024/2025
Pour préparer la saison, que j’espère plus productive, j’ai repris mes bottes et :
Enfin, au verger, nous avons planté 4 scions greffés acquis lors d’une bourse aux greffons de l'association des croqueurs de pommes :
Il reste au verger 5 vieux arbres hérités des propriétaires précédents : un pommier haute tige totalement envahi de gui, deux noyers et deux pruniers. Aucun de ces arbres n’a donné l’an dernier, mais l’année était compliquée météorologiquement.
Voilà pour la présentation de l’existant. A partir de maintenant j’essaierai de présenter l’évolution du jardin régulièrement au fil du temps, puisque la saison va commencer dans environ un mois.
Je suis un lecteur assidu de ce forum depuis plusieurs années, rêvant du jour où j’aurais moi aussi un jardin. Merci pour les moments d’évasion en vous lisant depuis un appartement sans balcon
Le rêve est devenu réalité depuis l’an dernier puisque nous avons récupéré un bout de terrain dans le sud du département de la Sarthe. Le terrain, attenant à notre maison, est une friche abandonnée depuis plus de 10 ans, hormis visiblement quelques passages de débroussailleuse tous les 2/3 ans pour éviter que cela ne tourne en forêt.
C’est parti pour une aventure potagère, pour le néophyte que je suis, ayant toujours vécu en ville.
Vue d’ensemble depuis le verger, prise en 2023
Sur ce terrain je vais pouvoir créer, pour le plaisir, un jardin potager et un verger, de taille modeste puisque pour l’instant nous ne sommes que trois à la maison. Je souhaite utiliser très peu voire pas du tout d’engins motorisés, procéder à un arrosage vraiment minimal, et y consacrer 8 à 10 heures par semaine, essentiellement le week-end.
Sur ce fil je vais essayer de raconter la création « à partir de zéro » du potager sur plusieurs années (je ne suis pas pressé !). Ce qui me servira aussi d’aide-mémoire au fil du temps et permettra de suivre l’évolution du jardin.
La future zone « potagère » se situe sur environ 200m². Elle était déjà exploitée comme potager lorsque le terrain était occupé car nous y avons retrouvé des traces de lignes découpant la zone avec des parepaings en béton solidement enfouis. C'est de toute façon l'endroit le plus logique sur le terrain, le mieux ensoleillé et à proximité d'un point d'arrivée eau.
Plan de situation
Elle est encadrée :
- Au nord, d’une ancienne clôture, devenue une haie entre un vieux cerisier mort qui va être abattu prochainement, et un laurier sauce immense, qui suivra le même sort car trop près d’une construction :
Séparations nord et ouest en février 2025 - A l’ouest : d’une haie en tuyas qui donne sur la rue ; la haie avait dégénéré en arbres de plus de 4 mètres, que j’ai étété sauvagement : je devine qu’ils vont mourir et devront être remplacés à court ou moyen terme.
- Au sud : par un muret en béton armé + grillage + orties + ronces qui donne ensuite sur une parcelle de 1 500m² qui fut un temps apparemment un verger/parc à moutons et canards.
Séparation sud été 2024, on voit le muret de ronces/orties et en arrière plan les quelques arbres fruitiers subsistants à l’orée d’un petit bois, qui a commencé à envahir la parcelle. La photo est de fin de journée, l’ombre des arbres du jardin d’agrément avait commencé à recouvrir le potager. On voit la haie de tuyas à l’ouest, dans son état d’origine, elle a été taillée depuis.
Même point de vue quelques mois auparavant, automne 2023 : en zoomant on devine la présence de nombreux débris de béton/plastique sur la zone anciennement cultivée - Enfin, à l’est, nous avons une allée de passage vers le verger et un cabanon de jardin qui est équipé d’un point d’eau (+ un ancien poulailler qui retrouvera peut-être un jour sa fonction).
En ce qui concerne le terrain, j’ai pu découvrir l’an dernier que la terre était extrêmement lourde, ce qui est cohérent avec les cartes géologiques de ma commune qui la situait en zone argileuse. Elle a l’air assez fertile avec une grande quantité de vers de terre, même si elle est malheureusement parsemée de débris divers (beaucoup de fragments de béton/parpaings et morceaux de plastique type containers à plants et sacs divers à moitié décomposés, abandonnés là depuis 15 ans…).
Voisins d’un petit bois, nous avons la chance d’avoir une grande variété d’oiseaux et de petits passereaux qui visitent la zone.
Après une première année passée sous la pluie, je dirai que nous ne manquerons pas d’eau. Mais espérons que l’été 2024 peu ensoleillé ne soit pas complétement représentatif des étés à venir. Ceci étant, la situation du terrain fait qu’il sera toujours très humide l’hiver, étant en contrebas d’une petite colline (un petit ruisseau qui apparaît l’hiver longe notre clôture).
Evidemment, n’ayant pas été cultivé depuis belle lurette, l’intégralité du terrain est envahie d’orties, ronces, racines en tout genre. Je vais procéder systématiquement de la façon suivante :
- Défrichement très sommaire d’une zone de taille modeste (temps limité + absence d’utilisation de motoculteur, je défriche tout à la main avec une houe et une fourche bêche) ;
- Plantation de pommes de terre pour « nettoyer » la zone, même si l’espoir de rendement est très limité sur une zone mal défrichée ;
- Après récolte, Plantation d’engrais vert (moutarde) pour occuper le terrain pendant l’automne/hiver;
- Puis entrée en culture (ou semis de gazon/trèfle si finalement la zone doit être une allée ou mise en attente)
Nous avons récupéré le terrain en janvier 2024 mais n’habitions pas sur place. L’année ayant été consacrée aux travaux de la maison et à l’arrivée d’un bébé, le temps de travail au jardin a été réduit à son strict (strict) minimum et s’est limité à dessiner deux rectangles de pomme de terre et à planter quelques fraisiers/plants de tomate au milieu des mauvaises herbes :
Eté 2024 : quelques plants de pommes de terre et des tuteurs à tomate bricolés avec des branches de noisetier
Je n’avais pas pensé à « scalper » l’herbe avec une houe avant de bêcher les zones de culture, ce qui fait que le bêchage a été très difficile et peu efficace. Mais nous avons malgré tout eu quelques légumes et avons été autosuffisant en tomates sur tout l’été
Variétés de tomate plantées : Saint Pierre/cœur de bœuf/marmande/andine/Green Zebra/Rose de Berne. Les plus productives ont été la marmande et la green zebra. Curieusement, et malgré un été très pluvieux, nous n’avons pas eu trop de mildiou alors que deux plants de courgettes n’ont donné qu’une courgette chacun, restant totalement blancs d’oïdium tout l’été.
Après la récolte des pommes de terre, j’ai semé de la moutarde blanche et laissé la zone telle quelle sans m’en occuper jusque janvier 2025. La zone occupée par les tomates a été recouverte de BRF et les fraisiers qui avaient fait de nombreux stolons (mais peu de fraises !) y ont été repiqués.
Le carré de fraisiers : va-t-il finir envahi par les orties pointant sous les copeaux ?
Hiver 2024/2025
Pour préparer la saison, que j’espère plus productive, j’ai repris mes bottes et :
- Rassemblé les trois petits rectangles de culture 2024 en une zone unique sur laquelle je ferai mes plantations de l’année. Je suis très content de l’amélioration de la terre après un an : il n’y a quasiment plus de racines et le bêchage (que j’espère limiter au maximum à l’avenir) est grandement facilité.
- Défriché deux nouvelles lignes de culture qui seront consacrées aux pommes de terre (Bintje et Charlotte). Cette fois le travail a été beaucoup plus simple en ayant préalablement supprimé toute la pelouse sur 4/5cm avec une petite houe.
Février 2025 : unification de la zone de culture et ouverture d’une nouvelle ligne à patates : la deuxième arrivera fin février - Planté deux groseillers (variétés Jonkheer van Tets et London Market)
- Repiqué deux plants d’artichauts récupérés d’un voisin.
- Etabli mon stock de graines et dessiné le plan de culture :
La zone cultivée cette année devrait faire environ 60m². Ciboulette, carottes, œillets d’inde/capucines, choux de milan, haricots, panais, fraises, basilic, courgettes, pommes de terre et tomates.
Enfin, au verger, nous avons planté 4 scions greffés acquis lors d’une bourse aux greffons de l'association des croqueurs de pommes :
- Pomme « groseille dorée » sur porte greffe M9 ;
- Cognassier du Portugal, greffé sur cognassier d’Angers ;
- Doyenné du comice, greffe sur cognassier d’Angers (je pense qu’il me faudra un second poirier pour la pollinisation) ;
- Cerisier « Guigne du Mans » sur porte greffe sainte Lucie.
Il reste au verger 5 vieux arbres hérités des propriétaires précédents : un pommier haute tige totalement envahi de gui, deux noyers et deux pruniers. Aucun de ces arbres n’a donné l’an dernier, mais l’année était compliquée météorologiquement.
Voilà pour la présentation de l’existant. A partir de maintenant j’essaierai de présenter l’évolution du jardin régulièrement au fil du temps, puisque la saison va commencer dans environ un mois.