Voilà, je suis revenu de ma petite course....
Donc ce qui compte c'est d'apporter un engrais quand c'est nécessaire, et ça l'est dans presque tous les cas puisque nos plantes dépendent totalement de nous pour ces apports. Au jardin c'est un peu différent, c'est à dire que les réserves de nutriments étant plus importantes l'autonomie est plus longue. Et puis il y a aussi, en théorie du moins, quelques apports "naturels" mais ils sont assez négligeables dans la majorité des cas (jardin surpeuplé dont on attent un max de production).
Le tout est de choisir un "bon" engrais. C'est à dire un engrais dont le dosage et la composition est adapté aux besoins de nos plantes.
Après ça, les considérations sur ses "spécificités" sont DANS LA MAJORITE des cas totalement secondaires, et sont avant tout une afaire de marketing (l'offre crée la demande, donc plus d'offre appel à plus de demande.)
Un point qui passe très souvant innaperçu est la question des ratios, ou de "l'équilibrage" des diférents composants.
Ces différences dans les "rapports" entre différents composant peuvent avoir un effet sur le maintien d'une floraison et d'une fructification, ce qui est souvant recherché.
On trouve aussi, dans les gammes professionnelles, des produits spécifiques que certains n'appelle même plus engrais car ils sont d'un usage très spécifique, sur-doser en certains éléments, ce sur-dosage visant à produire un effet très ciblé, comme de favoriser l'enracinement et fortifier la plante de façon specaculaire. C'est le cas d'un engrais qui est dosé 10-52-10. Là on voit que pour l'azote et le potassium il n'a rien de particulier, il est assez équivalant des engrais grand public un peut "fort" (on est souvant sous les 10 de N pour facilité le dosage de la solution d'arosage et en vendre plus! En effet pas facile de doser un engrais fort pour un arrosoire de 3litres !caron jouerait avec des quatités inférieure au 1/2 ml/l et ça deviendrait un casse tête).
Mais donc notre engrais au effet miracle est quand même sur-sur-dosé en P. C'est justement ça qui permet, tout en apportant N et K en quantités normales, d'apporter cette super dose de P qui dope à mort la production de racines et à aussi un effet "réhydratant" impressionnant sur des plantules en phase de dvlppement massif de racines ou sur les plantes très mal en point. Mais un tel produit ne peut être utilisé que très rarement, en cas de besoin absolu car on peut deniner les effets pervers d'un tel sur-dosage.
Alors les fabricant proposent des produit dérivés, sur le même principe. Sauf que là les dosages sont tellement moins élevés que les effets n'ont plus rien de spectaculaires, et la suggestion du consommateur fait le reste.
Les producteurs qui ont besoin de résultats mesurable en terme de profits accrus utilisent des produit réellement efficaces, d'ou les sur-dosages qui, ne l'oublions pas, coutent. On ne met pas 52 % de P just for fun. Si on pouvait n'en mettre que la moitier pour un effet identique on le ferait car ça couterait moins. Ce dosage à donc ses raisons d'être en terme de cout/efficassité.
Alors vous comprenez bien que de rajouter des quantités ridiculement faibles de ceci ou de celà dans un engrais ne va pas fondamentalement changer son action sur la plante.
Il est par contre très important de choisir un engrais qui contient des oligo éléments bien dosés. Là on entre dans qque chose de plus fin, et lorsque se réfère aux compositions d'engrais de marques sérieuse, qu'on compare deux engrais d'une même gamme, on s'aperçoit que souvant la compo N-P-K varie assez peu, mais que par contre, au niveau des éléments "secondaires" des différences notables existent. Ca me semble beaucoup plus pertinant que de jouer bêtement sur des doses un peu plus forte de l'un ou l'autre des éléments "de base".
Il existe aussi, mais c'est très rare, des engrais qui sont véritablement sous-dosés en azote par ex. On en trouve dans des games pour Bonsai. Le but est ici, à l'approche de l'hivers, de pouvoir apporter les autres éléments sans favoriser du tout la pousse "de vert", ce qui serait préjudiciable à plus d'un titre. La démarche de reduire la consentration d'un élément est quand même très différente de celle qui consiste à augmenter le dosage des autres, même si en terme d'équilibre entre les élément ça peut sembler pareil. Au final ce qui compte c'est ce qu'on apporte à la plante lors de l'arrosage, pas l'équilibre des chiffres sur le flacon.
Alors pour conclure je dirai qu'il me semble assez évident qu'une plante à fleurs (j'entend parlà un eplante amenée à produire beaucoup de fleurs) cultivée en pot aura besoin d'un peu plus d'élément lui permettant de soutenir cette floraison. Mais un engrais "toute plantes", s'il est de bonne facture, fera aussi bien l'affaire, d'autant que le facteur essentiel pour amener la plante à fleurir reste l'ensoleillement.
Une plante qui ne sera jamais amener à fleurir ne profitera elle pas du tout d'un éventuel "sur-dosage" censé favoriser la floraison. Et même, si ces élément ne sont pas consommés totalement, ça peut lui nuire.
Les conditions de culture en intérieur sont rarement optimale, surtout en terme d'éclairement. C'est particuièrement vrai pour des plantes éliophiles commes les cactées, les orchidées, les Thilandsia...Le consommateur croit malheureusement trop souvant pouvoir compenser cet état de fait par l'apport d'un produit miracle sensé à lui seul provoquer des miracles.
ps: Edith fait une distinction très juste entre provoquer la floraison et soutenir la floraison. C'est pas du tout pareil en effet.