merise a écrit :Pour refleurir, les orchidées ont besoin de souffrir un peu.
Une spécialiste m'a conseillé de les mettre au jardin, à l'ombre sous un arbre et de les oublier jusqu'à la première gelée. (leur donner quand même un peu d'eau en cas de sécheresse excessive. C'est ce que je fais depuis 3 ans et mes orchidées refleurissent toutes !
quand les fleurs sont fanées, couper la hampe au 3è œil.
Ne pas trop arroser, la plante doit souffrir (un peu)
pour l'engrais, moi, je ne suis pas fan. je n'en mets jamais mais j'arrose mes orchidées avec l'eau de l'aquarium qui sort à 25° et est bien chargée en nitrates. ça doit suffire parce qu'elles sont en pleine forme !
Spécialiste ou pas c'est une bétise, désolé. Et que cette dame est des réultats concluant n'y change rien. Dans le meilleur des cas c'est un abus de language, ou une façon de frimer un peu, de ce la jouer "j'fais même rien et ça marche tout seul".
Enfin, il y a assez d'orchidées qui souffrent en culture sans devoir en rajouter une dose en conseillant de les mettre "en souffrance". Il ne faut pas confondre repos et souffrance, même si les conditions de ce repos ressemblent à une épreuve pour la plante. Nous souffront du froid et de la soif, la plante pas toujours, mais parfois oui, et sans que ça n'améliore quoi que ce soit. Il faut être prudent avec les mot utilisés.
On ne fait pas "souffrir" une orchidée pour la faire fleurir, on lui donne les conditions qu'elle demande, tout au long de l'année, et ces conditions peuvent varier beaucoup, avec des périodes ou les différents facteurs du milieu sont très différents de ceux dont la plante à besoin à d'autres momment pour pousser.
L'idée de "souffrance " sous-entend "mauvais traitements et ça va avec"oublier les plantes dans un coin du jardin"...enfin un coin bien choisi et sans les oublier vraiment, sans quoi ce qui est garanti c'est l'echec cuisant dans une majorité des cas! Sur les milliers d'espèces et les centaines de milliers d'hyrides commercialisés, qui ont des besoins très différents, on peut avoir des réussites, mais aussi beaucoup d'échecs en généralisant à ce point.
Avec quelques réussites qui viennent apporter de l'eau ou moulin de cette "théorie" . Après coup il est souvant possible d'établir ce qui a finalement profité à la plante en question. Comme nous l'a rappelé à l'occasion Jean-Pierre, c'est exactement ce qui est arrivé, il y a bien longtemps, avec les premiers Cymidiums "impossibles" à faire fleurir, jusqu'au jour ou ils ont été "oubliés" dans des conditions qui semblaient, a priori, pas du tout optimales. Sauf que que ces plantes avaient besoins de ces conditions pour que la floraison puisse s'initialiser et arriver à terme.
Les besoins en eau sont ce qu'ils sont et varient selon les espèces et les saisons. L'excès nuit souvant plus que le manque, mais une orchidée qui manque vraiment d'eau n'en fleurira pas pour autant. Elle pourra même en souffrir pour le coup et mourrir. Il y a des cas, assez rares, ou la plante doit être effctivement privée d'eau. Sauf que ça doit se faire conjointement avec la modification d'autres facteurs tels que luminosité et t°. Sans quoi la privation d'eau ne mène à rien de bon. En fait l'arrêt des arrosages est le plus souvant une conséquence obligatoire de la modification des autres facteurs culturaux. Si on continu à arroser normalement une plante qu'on a mis au frais ses racines vont pourrir car elle ne pourra plus assimiler cette eau. Certaines ont "besoin" de manquer d'eau à une période bien précise sans quoi elle se reproduisent végétativement (keiki) au lieu de fleurir. Chez un Phalaenopsis, ou un Paphio (pour prendre deux ex de plantes courantes) le manque d'eau ne fait qu'induire un ralentissement dans la croissance et un retard de floraison, rien d'autre. C'est plantes, et il y en a bcp d'autres, ne profitent en rien d'un manque d'eau. Il faut vraiment se mettre ça dans la tête. La période estivale est justement la période ou, sous nos latitudes, ces plantes se trouvent dans les conditions de t° et de luminosité leur permettant d'assimiler le plus d'eau et de nutriments, et donc de pousser un max et de constituer des réserves en sucre leur permettant de fleurir. C'est bien ces sucres, produits de la photosynthèse, qui permettent à a plante de fleurir. Parfois il lui faut un signal (baisse de t°, moins d'eau...et la plupart du temps plus de lumière ce qui est l'inverse de ce qui se passe ici l'hiver)
L'apport d'engrais peut se faire de bcp de façon différentes. Soit par le sol lui même (ce qui se faisait avec les substrat utilisés par les anciens, mais qui ne le sont plus, comme les racines d'osmonde), par l'ajout d'un engrais (chimique ou organique) ou par l'eau elle même, enrichie par ruissellement avant récolte ou après passage dans un étang ou un aquarium (ce qui est le cas pour merise, il y a donc bien apport d'engrais, ou plus précisement de nutriments, même si ils n'ont pas été ajoutés volontairement). Cette dernière façon de faire peut fonctionner très bien, ça semble être le cas de Merise, mais il n'y a aucun conrole possible de ce qui est apporté, ce qui peut, à l'occasion, causer qques soucis avec des plantes quand même sensibles aux éléments dissous. Il faut le savoir et en tenir compte.
Et n'oublions pas quand même que
le passage au jardin équivaut, pour beaucoup de plantes et si les conditions leur sont adaptées, à une sacrée
amélioration des conditions de culture, bien plus qu'à une quelconque souffrance. Parmis les facteurs améliorés il y a le différentiel de t° dont certaines ont besoin pour fleurir (pas toutes, en tout cas pas dans le sens d'une baisse de t° comme ont en a en Europe).
Entre amélioration et souffrance on est pas dans le même registre, il me semble.