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arbres envahissants

Publié : ven. 26 août 2005 12:21
par Marionette
bonjour à vous tous,

voici mon problème : nous avons planté l'an passé plusieurs arbres à papillon ou buddleia et aujourd'hui dans notre journal, je lis un article qui dit que l'arbre à papillon est envahissant et cause de graves problèmes d'écosystème. Alors la question est la suivante : comme nous habitons en dehors de la ville, que notre jardin d'agrément se situe au milieu des vignes et entouré de maison, de jardins potager, dois je enlever tous mes arbres à papillons ? Et si je dois le faire que mettre à la place comme arbustes attirant les papillons et autres bêtes utilent ? Mon terrain est un terrain de vigne donc des cailloux à volonté, et je pense qu'il est calcaire. Les températures sont de l'ordre de -10 à +35 degré. Le gattilier y survivrait -il ? et le lilas des indes ? et y aurait-il d'autres variétés susceptibles d'être plantés sur un terrain de vignes ?
merci pour vos réponses et renseignements.
marionette

Publié : ven. 26 août 2005 13:58
par laurentlg
C'est bien la première fois que je lis ce genre de chose!

Le Buddleia dangereux pour l'éco-système, je me demande bien qui a bien pu écrire pareille idiotie

Il est envahissant c'est certains, il est capable de se reproduire dans les pires conditions (même sur une façade entres deux briques) mais il n'est pas dangereux pour l'éco-système.

Laurent

Publié : ven. 26 août 2005 14:09
par ugli
Si, dans le sens où il se répand partout et prend la place des indigènes. Mais ce n'est de loin pas le pire...

Publié : ven. 26 août 2005 14:23
par laurentlg
Si l'on devait supprimer toutes les éspèce non indigènes il ne resterait que des chênes, frenes, aulne et qques arbustes de moyenne taille.

Plus de 70% des plantes poussant en Europe ont été importée.

La solution préconisée dans cet article consistant à arracher tous les buddleias est tout simplement ridicule et innefficace.

Publié : ven. 26 août 2005 14:41
par Captain Igloo
Laurentig, cet article n'est pas ridicule. Loin de là!
Le Buddleia est un danger pour l'écosystème , en effet.
Je ne dirai pas qu'il faut l'éradiquer en totalité, mais tenter de le contenir, oui , certainement!
Le fait que tu le dis toi-même , qu'il pousse sur des vieux murs en brique, dans le moindre terrain vague, le prouve.... Normalement cette tâche d'occuper le sol, revenait à des espèces ou indigènes ou nettement mieux intégrées que le Buddleia.

Oui, c'est un fait et de nombreux scientifiques le disent et le déplorent aussi...
Inutile de vouloir ne retenir que nos espèces indigènes... Mais ne pas favoriser un envahissement , c'est une bonne chose...

Je crois que si on cultive un Budleia dans son jardin, il n'est pas nécessaire de le buter... :lol: Mais que l'on arrache les budleias sauvages qui poussent çà et là. Mieux vaut dans un terrain vague un beau Sureau qu'un Budléia.... Hugh :lol:

Publié : ven. 26 août 2005 14:43
par ugli
Je n'ai aps lu l'article, et effectivement l'arrachage des buddleia serait inefficace. :wink:

Mais 70% des espèces non indigènes, j'ai du mal à y croire.

Publié : ven. 26 août 2005 14:47
par laurentlg
Ouui Captain c'est ce que je voulais souligner, le fait que cet article risque de provoquer un arrachage des buddleias dans les jardins des particuliers et cela je le déplorerais.

Pour le contenir il va s'en dire que ce n'est pas une mauvaise idée dans les terrains vagues et autres mais je ne vois pas comment à vrai dire.

Pour les 70% d'espèce non indigènes, c'est évident, rien que dans les arbres déjà se pourcentage est dépassé largement, Mahonia, buddleias, magnolias, tulipier,marronier,Lilas,Camélia, etc..... ne sont pas originaires d'Europe et la liste est longue, longue, très longue :lol:

Publié : ven. 26 août 2005 14:56
par ugli
Ces arbres ne se naturalisent pas, nous ne parlons pas de la même chose :lol:, ils sont juste plantés et ne se maintiendrait pas sans intervention.

Publié : ven. 26 août 2005 16:15
par laurentlg
ugli a écrit :Ces arbres ne se naturalisent pas, nous ne parlons pas de la même chose :lol:, ils sont juste plantés et ne se maintiendrait pas sans intervention.
C'était juste pour te montrer qu'il y a beaucoup d'espèce non indigène en rapport à ton septisisme quand j'ai parlé de 70% :wink:

Ceci dit le marronier se reproduit naturellement sans problème, le buddleias aussi évidement et le tulipier également.

Publié : ven. 26 août 2005 18:35
par l-quino
Les boulots aussi envahissent tout. Pourtant il s'agit d'un arbre indigène. Mais il pocède des caractéristiques comparable au Bud. installation des plantules n'importe ou, en masse, croissance hyper rapide, peu d'exigeance quand au sol... Ce sont des espèces pionnières qui s'installent dès qu'un espace est dispo, la plupart du temps après que le milieu ait été dégradé et font concurence aux esp plus exigeantes et/ou à la croissance moins rapide. La première chose à faire est d'arêter de dégrader à tout va...

Publié : ven. 26 août 2005 19:00
par Marionette
Etant donné qu'il y a des réactions à ma question sur le buddléia, je me permets de vous transcrire l'article en question, ceci est valable pour la Suisse. Excusez pour la longueur du texte.

Article écrit par France Massy dans le Nouvelliste du Valais (journal local) du 26 août 2005.

Mais qu'est ce donc que ces plantes envahissantes = pourquoi vouloir lutter contre une espèce étrangère ? je croyais qu'on devait ouvrir nos frontières, faudrait-il fermer nos jardins ?

aprés avoir parcouru l'exposition de l'Ermitageà Finges, (forêt de pinèdes, zone protégée) lu avec application les panneaux, l'évidence s'impose. Oui, mon buddléia, celui qui colore joliment de ses longues grappes odorantes, roses, violettes ou blanches, la haie de mon jardin, mon buddléia, gracieusement appelé arbre à papillon, s'est transformé en occupant sans scrupules, colonisant les talus, les terrains caillouteux, créant une véritable forêt monospécifique ne laissant aucune chance aux espèces indigènes et modifiant l'écosystème local. Pas de pitié pour ce charmeur, il faut l'arracher! Le lilas, le lilas des Indes ou lagerstroemia, le gattilier sauront le remplacer avantageusement. Et si cette histoire de lépidoptères tient la route, alors en compensation, je vais offrir de la lavande ou de l'origan à mes papillons.

Les Fleurs du mal

Solidages géantes et solidages du Canada sont de belles plantes. Leurs longues inflorescences jaunes ajoutent une touche de soleil aux derniers jours d'été. Originaires d'Amériques du Nord, ces deux soeurs appartenant à la famille des asteraceae semblent avoir trouvé chez nous un climant idéal. Mais elles forment une couverture si dense qu'elles étouffent la végétations existante. Comme un seul pied peut produire jusqu'à 20 0000 graines et que la formation de stolons lui permet de se reproduire végétativement, on saisit la difficulté pour l'éradiquer! Si on l'arrache, les racines cassent et repoussent de plus belle. Il faut donc couper la fleur avant la graine et détruire les racines par traitement chimique. N'hésitez pas à répéter le traitement. Remplacez-les par des dahlias qui forment un substitut intéressant car ils fleurissent au même moment.

Isolé au milieu des montagnes, le Valais à longtemps résisté à l'invasion de la solidage. La plante a profité des travaux de l'autoroute et autres chantiers pour coloniser la terre. La contamination commence même à toucher le site protégé de Finges. Il est donc temps que les communes et l'Etat prennent en main l'élimination de cette belle vorace.

La renouée de Sachaline et la renouée du Japon, on s'en serait douté, sont originaires de l'Asie du Sud-Est. Elles ont été introduites en Europe entre 1825 et 1869 comme plantes d'ornement. Très vite, elles se sont fait la belle, ont quitté les jardins, pour amener leurs petites fleurs blanches au bord des rivières. Mais elles s'adaptent à presque tous les terrains, pâturages, vignes ensoleillées, friches, bords de talus...Elles supportent les conditions écologiques de montagne jusqu'à 1600 mètres d'altitude. Ces plantes touffues peuvent atteindre 3 mètres de hauteur. Leur croissance en buisson est si dense qu'elles étouffent rapidement toute végétation indigène. Comme le bord des rivières constitue leur site de prédilection, on voit les berges des rivières se dégrader inexorablement.

Dangereuses pour l'homme

la grand berce du Caucase porte bien son nom. Cette imposante ombellifère peut atteindre 4 mètres de hauteur, ses inflorescences 50 cm de diamètre et le limbe de ses feuilles peut dépasser un mètres! Importée par des botanistes français et suisse en 1890, elle a impressionné par son volume de nombreux horticulteurs et fut rapidement cultivée dans toute l'Europe. Outre les atteintes écologiques, elle provoque des allergies très douloureuses. Si on la touche et que la peau reste exposée au soleil, de grosses cloques très douloureuses apparaissent après quelques jours. Cette allergie peut revenir chaque année! Pour qui en a dans sont jardin, il est préférable de supprimer toutes les nouvelles pousses, de couper à 15 cm sous terre les tiges d'une année et enfin de couper les tiges avant la graine. Avec des gants!

l'ambroisie à feuilles d'armoise ne fut pas introduite pour sa beauté et ne figure dans aucun catalogue de jardinerie. Elle est sûrement arrivée des Etats-Unis par l'importation des graines pour oiseaux. En Europe depuis 1863, elle prend de l'importance en Suisse depuis l'an 2000. On l'a signalée en Valais pour la 1ère fois en 2003. Cette herbe anuelle, légèrement poilue, dont la hauteur varie entre 20 et 120 cm, est très allergène. Au mois d'août, durant sa floraison, elle dégage des nuages de pollen jaune très irritant. On lui doit des allergies oculaires et respiratoires graves (asthme). Le contact avec ses fruits provoque des allergies cutanées. Sa progression peut être endiguée si on ne perd pas de temps. On pourra peut-être éviter une catastrophe médico-sociale et financière comme c'est le cas dans certains pays (100 000 personnes touchées par ces allergies dans le bassin du Rhône en France voisine)

Liste noire = Les plantes à éviter

Voici les espèces classées envahissantes en Suisse


ambroisie. ambrosia artemisiifolia. asteraceae
ailanthe. ailanthus altissima. simaroubaceae
grande berce du caucase. heracleum mantegazzianum. Apiaceae
arbre à papillon. buddléia buddleja davidii. buddlejaceae
chèvrefeuille du Japon. lonicera japonica. caprifoliaceae
impatiente glanduleuse. impatiens glandulifera. balsaminaceae
renouée du Japon. reynoutria japonica. polygonaceae
renouée de Sachaline. reynoutria sachalinensi. polygonaceae
robinier. robinia pseudacacia. fabaceae
solidage géant. solidago gigantea. asteraceae
solidage du Canada. solidago candensis. asteraceae
jussie. ludwigia grandiflora. onagraceae
armoise des frères Verlot. artemisia verlotiorum. asteraceae
cerisier tardif. prunus serotina. rosaceae
elodée de Nuttall. elodea nuttallii. hydrocharitaceae
laurier cerise. prunus laurocerasus. rosaceae
renouée à épis nombreux. polygonum polystachium. polygonaceae
séneçon du Cap. senecio inaequidens. asteraceae
sumac rhus typhina. anacardiaceae
ronce d'Arménie. rubus armeniacus. rosaceae
faux Aurum. lysichiton americanus. araceae

Alors qu'en pensez-vous ? Vrai ou Faux ?

Excusez-moi d'avoir été si longue. Merci à ceux qui auront lu cet article jusqu'au bout. Trés intéressant pour ceux qui jardinent.

marionette

Publié : ven. 26 août 2005 21:05
par christianne
qui c'est cette France Massy??? bizarre son article, elle mêle les espèces envahissantes (??) les plantes toxiques, argumente sur la moralité des plantes (les fleurs du mal). Le valais résistant à des invasions...Pas très scientifique sont article
c'est étrange, si on change le nom des plantes par d'autres mots, on retrouve un discours déjà entendu....! :evil:

Publié : ven. 26 août 2005 23:14
par l-quino
Je ne pense pas qu'il faille faire un procès d'intentions à l'auteur qui ne fait qu'écrire à partir d'une expo qui l'a visiblement interpelé. Son intro est assez claire me semble-t'il et je me garderais bien d'y voir un sens caché assez nauséabond.
Pour le fond ça me semble très pertinant et sans doute que la même réflexion peut s'appliquer dans toute les zones qui garde, par chance, des milieux préservés mais menacés par ces plantes introduite pour le plaisir du jardinier la plupart du temps. On ne peut pas nier que nos pratiques puissent avoir un impact, parfois fort, sur certains milieux. En zone urbaine ou au paysage fortement modifié on a tjs ce sentiment d'embélissement et d'enrichissement grace à nos plantations. Sans doute qu'avec un peu de recul il faut pouvoir rester critique et reconnaitre certaines erreurs.

Publié : ven. 26 août 2005 23:34
par isa_77
ne vous emballez pas!
les botanistes surveillent tout ça et effectivement il existe une liste noire des plantes (celle-ci concerne la Suisse) :
http://www.cps-skew.ch/francais/liste_noire.htm

l'article a certainement été fait à partir de renseignements glanés auprès de cette commission (CPS - Commission suisse pour la conservation des plantes sauvages)

j'habite près de la forêt de Fontainbleau où il y a des soucis avec Phytolacca americana (les botanistes proposent des sorties régulières d'arrachage http://ile-de-france.lpo.fr/lpoidf/sort ... .htm#rot10 ), comme en Auvergne (et pas que là) où se développe massivement la renouée du japon...

bien sur, tout ça se passe à notre échelle, et la planète Terre doit s'en moquer éperdument, mais bon...

concernant les buddleias dans les jardins, pour avoir la conscience tranquille, il suffirait de couper les fleurs fanées avant que les graines se répandent, inutile de penser tout de suite aux grands remèdes...
ceci dit je suis d'accord avec I-quino, il faudrait que nous soyons tous capables d'auto-critique, ça ne ferait de mal à personne et la nature ne s'en porterait surement que mieux...

Publié : sam. 27 août 2005 0:07
par kazhdu
Pour les 70% d'espèce non indigènes, c'est évident, rien que dans les arbres déjà se pourcentage est dépassé largement, Mahonia, buddleias, magnolias, tulipier,marronier,Lilas,Camélia, etc..... ne sont pas originaires d'Europe et la liste est longue, longue, très longue
Et tout simplement le châtaignier :wink: . Ok, il est là depuis longtemps (importé par les romains), mais n'est pas indigène.

Bon, il me semble que le problème est surtout de savoir si le buddleia prend la place d'espèces indigènes ou non. Parce qu'on ne peut quand même pas comparer son "invasion" avec celle de la renouée du Japon par exemple. :roll:

Publié : sam. 27 août 2005 10:46
par l-quino
Le mode de végétation implique quand même un "style" d'invasion.
La renouée ça pousse à une vitesse incroyable et ça s'installe partout. Mais la durée de vie ne doit pas (à vérif) être extrèmement longue.
Le Bud est un arbuste pionnier qui s'installe lui aussi à peu près partout, a une croissance rapide et un durée de vie assez moyenne.
Le marronier c'est un grand arbre. IL s'installe plus difficilement, et pas partout. Entre a germination et le momment ou en se rend compte qu'il est dans la place....il se passe des années. Pendant ces années il peut lui arriver un tas de choses qui écourtent son existance. Plus dur d'être un envahisseur à ce rythme.