lily72 a écrit :Et toutes les plantes du commerce sont nourries à l'engrais...que faut-il en conclure ?
Ben, celles des particuliers aussi, non ? En tout cas une majorité d'entre elles (pas les miennes).
Les billes d'argile absorbent de l'eau et le surplus s'évacue, elles ne baignent pas dans l'eau...elles restent humides.
Attends, tu dis tout et son contraire là :
Les billes d'argile absorbent de l'eau
Très peu, elles sont hydrophobes : leurs cellules sont cloisonnées, l'eau glisse dessus et elles ne s'en imbibent quasiment pas. Il suffit, pour en être convaincu, de remplir un bol d'eau et d'y jeter une poignée de billes d'argile : elles flottent. Contrairement à de la pouzollone (roche volcanique) qui elle est poreuse.
elles ne baignent pas dans l'eau...elles restent humides
Il faudrait savoir, c'est l'un ou l'autre. En fait, c'est l'eau qui y baigne (si on peut dire).
Dépote une plante préalablement rempotée dans un container de 15 litres avec 5 cm de billes d'argile dans le fond, tu verras que là où c'est le plus humide, c'est dans la couche de billes d'argile, preuve qu'elles ne favorisent pas le drainage, au contraire.
Dépote la même plante dans le même container mais sans la couche de billes d'argile, tu verras que l'humidité est mieux répartie dans le pot, la zone de saturation (expliquée dans la page dont j'ai posté le lien plus haut) n'est pas remontée à cause de la couche de soi-disant drainage qui n'en est pas une.
Je n'obstrue jamais un trou car le drainage c'est lui!
Le tesson de poterie (ou autre) n'obstrue pas le trou, il empêche seulement la terre d'être lessivée trop vite. Le drainage, dans un pot en terre cuite (non vernissé), c'est aussi tout le pot, car la terre cuite est poreuse et l'eau transpire aussi par les parois du pot.
Par contre, je me sers du "grillage" pour le rempotage des bonsaïs (substrat 2/3 terreau+1/3 sable).
Autre sujet, mais les "pros" du bonsai te diront que maintenant, on utilise presque exclusivement des mélanges à grosse granulométrie, la plupart du temps non organiques (akadama, lutite, pouzzolane, pierre ponce ou "pumice" en anglais...) qui ne se dégradent pas ou très lentement. Terreau et sable fin sont bannis car présentant une porosité en air très réduite.
La couche de drainage a aussi eu ses heures de gloire dans ce domaine et est désormais complètement (re)tombée en désuétude. Même la recommandation selon laquelle il faut varier les granulométries du mélange (gros grains dans le bas du pot, grains moyens au milieu et fins au dessus) ne tient plus. On peut encore lire ce genre de conseils dans d'anciennes éditions du livre de Rémy Samson ou des suppléments "bonsai" de l'ADJ et autres publications... disons grand public, mais pas chez des auteurs et maîtres comme John Naka, Brent Walston ou Walter Pall.