Au jardin, forum de jardinage

Amis du jour bonjour,
Je ne sais pas si quelqu'un a déjà passé l'info , alors je reviens sur un article du Monde du 23/24 Juillet page 7: Le nombre et la variété des insectes pollinisateurs diminuent en Europe de manière importante.
On s'est doutait un peu beaucoup mais voici qui est attesté par une étude scientifique (Jacobus Bismeijer et William Kunin, université de Leeds, Royaume Uni, revue Science du 21 Juillet). Ils ont travaillé à partir d'un million de constatations de naturalistes remontant jusqu'à la reine Victoria.
En Grande Bretagne la diversité des abeilles sauvages a diminué de 52% et en Hollande de 67% (par rapport à avant 1980). Respectivement 33% et 25% pour les mouches pollinisatrices.
Ceci pourrait avoir un lien avec le constat suivant: 75 plantes sauvages pollinisées par les insectes ont vu leur population diminuer, tandis que les populations de plantes pollinisées par le vent augmentent.
Guy Rodet (INRA Avignon) estime que le phénomène peut imposer la nécessité d'introduire des insecte d'élevage dans les milieux de production de fruits et légumes avec des conséquences financières importantes pour les grandes structures.

je commence vraiment à avoir peur de la terre que l'on va laisser à nos petits enfants

dagda a écrit :je commence vraiment à avoir peur de la terre que l'on va laisser à nos petits enfants

bonjour,

moi je commence pas, j'ai terminé d'avoir peur car le processus est malheureusement irreversible : c'est foutu!

que ceux qui nous innondent de produits chimiques se regardent dans la glace et prennent leurs responsabilités

cordialement
michel hbu

il ne faut pas étre défaitiste comme ça michel,il faut quand mème essayer de sauver ce qui peut l'étre ;si tout le monde s'y met chacun à son niveau;
les petits ruisseaux font les grandes rivières

Amis du soir, bonsoir,
Ne tombons pas dans la sinistrose, bien que la lecture du Monde continue à nous y inciter.
30 Août, page 7 :Malgré l'interdiction du Regent et du Gaucho, les populations d'abeilles ont diminué
Bilan de l'année pour la France selon Henri Clément (Union nationale des apiculteurs de France):
- 20 à 25% de pertes;
- (5 à 8% une année normale, 30 à 40% avant l'interdiction des insecticides Gaucho(1999 pour le tournesol, 2004 pour le maîs)et Régent(2004, totale).
Les facteurs annoncés ici et là sont:
- un hiver très dur;
- un parasite (le varroa);
- la perte de biodiversité (surface de prairies à base de légumineuses divisées par 5 depuis 1970, désherbage des bords de route);
- les insecticides.
D'une manière générale, les populations d'insectes sont en constante diminution.

ilne faut pas desesperer, au Havre, ils laissent des carrés entiers d'herbe pousser, ils sement des cosmos
avec l'arrivée du bludelia, les papilons ont de quoi vivre

sans compter la demande en miel, qui fait qu'il y aura toujours des abeilles, et les elevages de bourdons, qui peuvent etre vendus au particuliers, les elevages de papillons, dans les catalogues pour enfants
les guepes solitaires, que l'on croise de plus en plus, et les modeles pour leur faire des abris, dans de plus en plus de livres de jardinage

donc au lieu de dire , c'est fini les insectes vont tous crever, il faut planter de la menthe dans son jardin, laisser un peu d'herbe pousser, mettre ds fleurs, des abris a guepes solitaires,.....
en une journé j'ai relevé plus de 24 especes differentes de mouches, guepes, bourdons ,papillons,....

citrouillle-man

citrouille-man a écrit :
donc au lieu de dire , c'est fini les insectes vont tous crever, il faut planter de la menthe dans son jardin, laisser un peu d'herbe pousser, mettre ds fleurs, des abris a guepes solitaires,.....


citrouillle-man

Je suis tout à fait d'accord avec ça. J'ai trois espèces de menthe (sans compter la menthe à épi que je laisse pousser, il parrait que les menthes s'hybrident: tant pis!), de la lavande, des bordures de marjolaine, de la bourrache en liberté un peu partout.
Même les jardiniers traditionnels et les paysans s'y mettent ou s'y remettent.
On peut aussi avoir une action citoyenne pour que les bords de route ne soient pas désherbés, pour que les paysages restent diversifiés, etc...

Le problème c'est que nous ne sommes que de petits citoyens qui luttons, et face à nous, on trouve l'industrie agro alimentaire qui ne fait pas dans la dentelle, on pourra planter toutes les menthes qu'on voudra dans nos petits mille mètres carrés, quand on voit juste à côté des hectares entiers "nettoyés" aux pesticides.

Je me disais aussi qu'il y avait une prise de conscience chez les agriculteurs, pas tous, malheureusement. L'autre jour, j'ai entendu un jeune agriculteur dire "les gens veulent manger de la merde à pas cher, et bien, je leur en fabrique". La prise de conscience n'est pas encore pour tous.....

pascale 56 a écrit : et face à nous, on trouve l'industrie agro alimentaire qui ne fait pas dans la dentelle, on pourra planter toutes les menthes qu'on voudra dans nos petits mille mètres carrés, quand on voit juste à côté des hectares entiers "nettoyés" aux pesticides.

..

Notre discussion me fait penser à une plansanterie qui avait cours en Tchécoslovaquie dans les années 70 (1970) sur fond de querelle entre chinois et soviétiques.
"Quelle est la différence entre un optimiste et un pessimiste ?
Un pessimiste apprend à manger avec des baguettes.
Et un optimiste ?
Il croit qu'il y aura du riz dans le bol..."
Cette plaisanterie pourrait avoir cours maintenant à l'échelle planétaire, surtout depuis que les chinois ont fait leur la pensée du 19ème siècle occidental: "enrichissez vous !"
Pour la biodiversité, je crois qu'on n'a rien à perdre à faire ce qu'on peut, à son niveau. Une variante du pari de Pascal...Qu'on doive crever la bouche ouverte ou pas, on ne perd rien à se battre.
C'est vrai qu'on est loin d'une prise de conscience globale du monde agricole. Le paysan actuel ne jure que par ses gros tracteurs et par le cours du marché. On lui a appris à travailler comme ça. Mais on voit ça et là des progrès et surtout des retombées de la prise de conscience générale. Les politiques sont obligés de faire avec l'opinion publique et, en France, ça vient en retour via les chambres d'agriculture: fertimieux (doses d'engrais "résonnées"), les mesures agroenvironnementales, etc.. Il faut aussi se mettre à leur place: il n'y a pas longtemps (1950), on leur a dit "en avant toute". Aujourd'hui on leur dit: "en arrière toute".Mais les idées d'agronomes "éclairées" comme Claude Bourguignon ("Le sang de la terre" ou de botanistes paysans comme Gérard Ducerf ("Les plantes bio indicatrices") font leur chemin. On les consulte un peu partout. La réflexion est en train de passer du monde scientifique et militant à l'application sur le terrain.

pascale 56 a écrit :Le problème c'est que nous ne sommes que de petits citoyens qui luttons, et face à nous, on trouve l'industrie agro alimentaire qui ne fait pas dans la dentelle, on pourra planter toutes les menthes qu'on voudra dans nos petits mille mètres carrés, quand on voit juste à côté des hectares entiers "nettoyés" aux pesticides.

Je me disais aussi qu'il y avait une prise de conscience chez les agriculteurs, pas tous, malheureusement. L'autre jour, j'ai entendu un jeune agriculteur dire "les gens veulent manger de la m***e à pas cher, et bien, je leur en fabrique". La prise de conscience n'est pas encore pour tous.....

Il est peut-être cynique, inconscient, pourri et tout ce que l'on voudra, mais il a raison. Le consommateur a les cartes en main.