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Veille technologique: le colza.

Publié : ven. 29 sept. 2006 0:43
par JPP le JARDINIER
Amis du soir bonsoir,
Je ne réponds pas à ceux qui se demandent encore pourquoi il faut s'efforcer d'être "bio" (avoir la "bio attitude" :D )....mais je m'adresse à ceux qui en sont persuadés.
Dernier bulletin "Presse" de l'INRA qui prouve qu'il y a encore du souci à se faire.
L'INRA annonce :
- une nouvelle variété de blé panifiable orientée "développement durable";
- une méthode pour évaluer les varités de blé tendre , notamment en cas de de technique "bas intrants" (intrants de fongicides et d'engrais azotés).
Formidable !!!!
Suit "la génétique au service de l'amélioration du colza".
Le colza est une plante emmerdante qui est très autoféconde, comprendre que comme elle se féconde directement elle-même impossible de fabriquer des hybrides.
Or les hybrides sont très productifs c'est bien prouvé, c'est la "vigueur hybride" (un truc du genre : la nature a horreur du vide). Pas mal de chercheurs en sont revenus et pensent qu'il s'agit pour les semenciers d'interdire aux paysans de produire eux-mêmes leurs semences.
Il s'est quant-même trouvé un type de l'INRA pour crére du colza hybride.
Visez la méthode:
- je croise du colza avec un radis (oui un radis) et j'obtiens un colza mâle stérile;
- ouf je vais pouvoir créer un hybride;
- mais comme il est un peu chétif (un comble pour la vigueur "hydrique",) je manipule hardi petit cytoplasme et protoplasme;
- mais horreur, il faut que cet hybride produise des graines (parce que c'est avec des graines qu'on fait l'huile de colza);
- fastoche: je recroise l'hybride avec un radis et j'obtiens une lignée "restauratrice".
Le brevet est la disposition des semenciers telle est la conclusion du communiqué. On se serait douté qu'il n'était pas fait pour les paysans...

Publié : dim. 01 oct. 2006 8:30
par Fontenay
Chapeau !!!!

Publié : dim. 01 oct. 2006 10:56
par fabinoo
Bonjour JPP,

Jean-Pierre Berlan dit des choses très bien sur les hybrides :
http://www.legrandsoir.info/article.php ... ticle=3542
Bref, vous renouvelez vos semences chaque année parce que vous n’avez pas le choix. C’est, vous a expliqué le Généticien, à cause de la pingrerie de la Nature : il existe chez le maïs un phénomène, « l’hétérosis », toujours inexpliqué et peut-être même inexplicable, dont les mystères inaccessibles au commun des mortels et donc à vous même, ne peuvent être scrutés que par ce Docte. Améliorer le maïs, vous a-t-on affirmé, exige de mettre en oeuvre ce phénomène mystérieux qui, hélas, vous interdit de semer le grain récolté.

Vous avez donc cru cette fable que pour améliorer un organisme vivant, il faut l’empêcher de se reproduire dans votre champ ! Je vous rassure : tout le monde le croit. J’y ai cru moi-même pendant longtemps. Pour croire, il suffit de renoncer à comprendre par soi-même. Des décennies de propagande scientifique ont imposé cette superstition. Pourtant, les paysans américains de la fin des années 1930 avaient fait preuve de lucidité en surnommant “maïs-mule” ces “variétés hybrides” révolutionnaires, qu’ils ne pouvaient ressemer à la différence des variétés cultivées jusque-là. Mais leurs enfants agriculteurs, passés par les écoles d’agriculture, férus de progrès, éclairés par les lumières de la Génétique, comme sans doute vous-même, ont rejeté comme obscurantiste le bon sens biologique de leurs parents paysans.