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Trèfle

Publié : sam. 26 juin 2004 17:35
par RenéC
Bonjour,
Nous avons seme du gazon il y a maintenant 2-3 ans. Cette année, du trèfle est apparu. Que faire pour éviter qu'il ne colonise toute notre pelouse ?
Merci
René :(

Publié : sam. 26 juin 2004 19:12
par bao
Le laisser :D
1) c'est joli
2) ça reste vert quand l'herbe sèche en été
3) ça fertilise la terre (fixe l'azote atmosphérique)
4) c'est plein de bonnes fleurs bonnes pour les bourdons et les abeilles, miam miam
5) c'est bon à grignoter (les fleurs) (surtout quand on est un lapin)
:D

Publié : sam. 26 juin 2004 20:16
par Antoinepasdecalais
Comme le dit bao, le trèfle a plein de qualités. Je trouve même que les mélanges pour gazon devraient en contenir une certaine proportion.

Publié : dim. 27 juin 2004 7:20
par Captain Igloo
Le trèfle forme surtout des taches disgracieuses dans une gazon...
Le trèfle est particulièrement envahissant et colonisateur.
Soit on choisit une pelouse composée de trèfle et alors c'est OK! Soit on désire un gazon et non pas un "machin enherbé" et alors il faudra utiliser un herbicide sélectif que tu trouveras aisément en jardinerie .

Publié : dim. 27 juin 2004 12:07
par bao
Je me demande si le gazon a été inspiré par la moquette ou réciproquement... :D


Chez moi le trèfle a une démographie stationnaire ; mais peut-être que c'est parce-qu'il est en intéraction avec autre chose que de l'herbe effectivement (pissenlits boutons d'or geraniums orchidées sauvages) (euh le dernier c'est un fantasme)

Publié : dim. 27 juin 2004 12:43
par RenéC
Merci à vous pour vos avis et conseils
Bon dimanche
René

Publié : dim. 27 juin 2004 13:07
par Sylvain
bao a écrit :Je me demande si le gazon a été inspiré par la moquette ou réciproquement...
En fait, c'est américain au départ.

"Le Gazon, histoire d'une obsession américaine"
de Virginia Scott Jenkins, Smithsonian Institution Press, Washington, D.C., 1994

Commentaire de l'éditorialiste Joseph M. Keyser :

"L'ouvrage de Virginia Scott Jenkins semble être aussi important que "Le Printemps Silencieux" de Rachel Carson (un livre décrivant l'alarmante disparition des oiseaux liée aux activités humaines). Son long et inquiétant récit décrit l'enchaînement des mécanismes aboutissant à une lame de fond dans les pratiques culturales aux Etats-Unis.

"Le Gazon" nous amène à essayer de comprendre là où notre société a mal tourné ; ce qui nous a conduit, de l'idéal pastoral de nos ancêtres issus de l'aristocratie terrienne, à une obsession quasi-névrotique qui, dans les récentes décennies, nous a fait tolérer toutes les dépenses et permettre tous les coups portés à l'environnement.

Aujourd'hui [1994], la surface de gazon du paysage américain s'élève à plus de 12 millions d'hectares et son entretien coûte 5,3 milliards de dollars par an [5,46 milliards d'€, 358 milliards de francs] - sans compter les frais des soins occasionnés par les 60.000 accidents liés aux tondeuses chaque année. L'Agence pour l'Environnement américaine [EPA] estime à 3 millions de tonnes la quantité de produits chimiques épandus sur les pelouses chaque année, alors que dans la seule région de Washington D.C., environ 38.000 litres d'eau sont consacrés à l'arrosage de 10 m2 de pelouse - une consommation colossale qui menace nos nappes phréatiques et nos rivières à l'échelon national.

Comment en sommes-nous arrivés là ? Les acteurs du drame sont variés. Au commencement, les présidents Washington et Jefferson ont tenté d'imposer une vision britannique plutôt bucolique du paysage américain, avec le Mont Vernon comme emblème du paysage national.

Puis, la classe moyenne a évolué, le "Garden Club of America" entama un "City Beautiful Movement" [Action pour une Ville plus Belle] et encouragea les propriétaires de maisons à faire de leur front-à-rue une vitrine pour entreprendre l'éducation esthétique des classes populaires : la pelouse est alors devenue l'une des valeurs de la classe moyenne.

Parallèlement, à la fin du 19ème siècle, alors que les expositions et les concours de jardinage confirmaient le rôle essentiel du gazon dans le paysage, le ministère de l'Agriculture commença à recommander l'utilisation du green [le gazon "parfait"], établissant ainsi des standards de qualités presque impossibles à atteindre - jusqu'à la révolution chimique qui n'allait plus tarder.

Dans les années 20, les auteurs horticoles écrivirent dans la presse populaire qu'une maison n'était pas vraiment une maison sans une belle pelouse et que "les belles pelouses font les bons voisins". La machine était lancée.

Par la suite, c'est la U.S. Golf Association qui se chargea d'amplifier le mouvement. En 1950, elle dépense des centaines de milliers de dollars en recherches à propos du green - et entame une collaboration avec le ministère de l'Agriculture comme en 1917. Très vite, le golf et le gazon allaient être intimement liés et la gent masculine n'avait de cesse de chercher à recréer un bout de fairway dans son jardin. Les parcours de golf et le gazon connurent un succès grandissant : 1000 parcours furent aménagés entre 1964 et 1965 et, au début des années 60, 500.000 pelouses se créaient chaque année. En 1975, l'Amérique se vantait d'avoir 11.000 parcours de golf et 14 millions de golfeurs les fréquentant.

La déferlante publicitaire acheva de séduire le public à l'appel du "pas-si-naturel-que-ça". Les tondeuses et les systèmes d'irrigation rendaient le gazon possible partout. La gamme de produits répondait à tous les problèmes et à toutes les attentes - l'arsenal chimique en faisant évidemment partie.

Des années 20 aux années 40, on eu recours à l'arséniate de plomb et aux mercures organiques et non-organiques. Dans l'après-guerre, le slogan du DDT était "la bombe atomique du monde des insectes" et le chlordane [formule chimique : 1, 2, 4, 5, 6, 7, 8,8 - octachloro - 2, 3, 3a, 4, 7, 7a - hexahydro - 4,7 - methanoindene. Insecticide de contact à large spectre, interdit en France depuis 1998] ainsi que le 2,4-D [débroussaillant systémique puissant] vinrent grossir le lot.

Le langage guerrier abonde dans la littérature et la publicité : "combattre les ravageurs" ou "la guerre aux mauvaises herbes". La digitaire sanguine (Digitaria sanguinalis) et le communisme deviennent synonymes dans l’imagerie de la Guerre Froide. Il est intéressant de noter que beaucoup des recherches effectuée au sujet du green furent menées à Arlington, Virginie, sur un site aujourd'hui occupé par le Pentagone.

Avec "Le Gazon", Jenkins met le doigt sur un tournant de notre environnement et de notre paysage. Comment cette industrie qui brasse des milliards de dollars va-t-elle continuer à prospérer à l'heure des urgences telles que la gestion de l'eau, la montée de la pollution et de la lutte raisonnée contre les prédateurs ? Il faut maintenant faire des choix concernant la toxicité des produits chimiques, la pollution de l'eau, la saturation des décharges et l'habitat de la vie sauvage qui diminue chaque jour."

Publié : dim. 27 juin 2004 14:48
par Cathie
Bonjour René,

J'ai le même problème à la maison...

J'utilise un désherbant sélectif... J'aime bien le gazon, le trèfle moyennement...

J'ai fait un choix, celui d'avoir une pelouse... :wink:

Maintenant, très sincèrement, toutes les parties ayant donné leur avis, on peut en rester là pour aujourd'hui... :roll:

Cathie :D

Publié : dim. 27 juin 2004 14:58
par Invité
Chez moi au village plusieurs habitations ont une pelouse 100% trèfle !!! Je trouve cela très joli et à entendre leurs propriétaires, l'entretient est minime : peu de tontes, invasion de mauvaises herbres très limitée, arrosages inutiles, très bonne tenue dans le temps y compris en été, etc ...

A+ :top:

Publié : dim. 27 juin 2004 21:41
par bao
Cathie, ton nombre de message a dépassé l'année que nous sommes !!! :lol: :lol:

Publié : dim. 27 juin 2004 21:42
par Wen
moi j'ai laissé tombé, j'avais intégralement retournée la terre à la force de mes bras, enlevé pierres et mauvaises herbes et ressemé de la bonne pelouse rustique sépciale terrains secs, mais ça reste clairesemé surtout pour la partie la plus exposée au soleil, alors je laisse comme ça, j'aimerais bien que le trêfle s'y installe, mais même lui il cuit.
Wen

Publié : dim. 27 juin 2004 22:09
par bao
PLantzy un Yucca ou un truc dans l'esprit !!! :D

gazon..

Publié : lun. 28 juin 2004 0:38
par hendy
il importe de cultiver du trèfle à fleur blanche, il est résistant et va chercher son humidité en profondeur...on devrait l' incorporer graduellement à l' ensenble de son parterre.. de plus en plus certain terrain de golf américain l' utilise ... j' ai même trouvé un trêfle avec un feuillage coloré...si l' on utilisait d' avantage le trêfle on pourrait diminuer l' apport d' engrais chimique...
hendy

Publié : lun. 28 juin 2004 8:19
par Cathie
Je ne pensais pas avoir déjà dépassé les 2000....

Ca fait longtemps que je suis là !

C'est bien gentil de vouloir imposer du trèfle, quelqu'en soit la couleur, et ceux qui aiment le gazon comme moi....

Cathie :D

Publié : lun. 28 juin 2004 8:59
par Captain Igloo
On aime ou aime pas...
Mais personne ne peut nier qu'un beau gazon met en valeur maison et plantations...
Et on ne peut que la beauté du cadre de vie participe à la qualité de vie.

Publié : lun. 28 juin 2004 10:19
par Invité
Si si moi je nie ;-)


Je trouve bien plus sympa une pelouse varriee plutot qu'un gazon trop uniforme. Et dans le meme genre je trouve que les haies panachees (en couleur et especes) et irregulieres ont plus de charme que les haies taillees au laser !!!





Affaire de gout affaire de gout ... :lol:


A+ :top:

Publié : lun. 28 juin 2004 10:51
par Sylvain
Captain Igloo a écrit :personne ne peut nier qu'un beau gazon met en valeur maison et plantations...
Affirmation péremptoire et parfaitement subjective. Peut-on savoir dans quel évangile de jardinage il est écrit ça et ce qui devrait nous obliger à le croire ?

Publié : lun. 28 juin 2004 11:03
par Captain Igloo
Péremptoire, peut-être. Subjective, même pas! :lol:

Affirmerais-tu qu'un jeune homme édenté et difforme, défiguré est "beau"?
Il est respectable, entiérement d'accord! Peut-être extrèmement gentil et attachant, voire même plus sympa qu'un Adonis.Plus méritant , plus ce que tu veux, je ne le nie pas! Mais si on parle de "beauté" même objective, on ne dira pas qu'il est "beau". Ce searit irrespectueux de ce jeune homme et inconvenant, c'est tout...
Tu n'aimes pas le gazon qui entourre une superbe propriété? Libre à toi!
Une prairie fleurie , c'est joli?. Mais celà reste une prairie et je crois que les personnes qui estimeront que celà mettrais en valeur le château de Versailles ne doivent pas être légion...C'est vrai que l'esthétisme et le bon goût sont des vertus qui se perdent de nos jours :?

Publié : lun. 28 juin 2004 11:20
par bao
J'ai l'impression d'avoir déjà vécu ça quelque part :x
Cathie a écrit : Maintenant, très sincèrement, toutes les parties ayant donné leur avis, on peut en rester là pour aujourd'hui...
Hein qu'elle a de l'expérience Cathie ; écoutez la voix de la sagesse et des anciens :) , ne trollez pas ce pauvre gazon. (et donnez envie à Renée, 9 messages, de revenir)

Publié : lun. 28 juin 2004 11:27
par Wen
trêfle à fleurs blanches c'est noté
Wen

Publié : lun. 28 juin 2004 11:42
par Sylvain
Mais arrête d'imposer TA vision du beau à tout le monde, c'est exaspérant à la fin !

Affirmer qu'un beau gazon met en valeur maison et plantations est on ne peut plus subjectif, point final. Il y a des tas d'exemples pour prouver le contraire.

L'esthétisme et le bon goût ? Désolé mais chacun voit midi à sa porte. Personnellement, la vision d'un green me glace le sang et m'apparaît comme un sommet du mauvais goût, surtout quand on sait ce que ça suppose de traitements et de gaspillage. Je trouve ça laid, repoussant et d'un ennui mortel.

Je ne prétends pas que mon goût est forcément celui d'un autre et inversément, à chacun les siens.

Ras le bol de la dictature de la moquette verte et du supposé "bon goût".

Publié : lun. 28 juin 2004 12:01
par Cathie
Le tout c'est de savoir ce qu'on veut au départ. Je ne vais pas jeter la pierre à ceux qui préfèrent faire leur jardin en trèfle...

A chacun ses goûts.... J'aime mon jardin comme il est, bien propret, je ne vais pas critiquer ceux de mes voisins. Heureusement qu'on a encore cette liberté... je pense aux lotissements où les gens sont contigentés, c'est bien triste.

Enfin, si quelqu'un a une pelouse en gazon et éradique le trèfle, qu'il nous donne enfin le mode d'emploi.... (avec ou sans traitement) je pense que ça va interesser du monde.

Cathie :D

Publié : lun. 28 juin 2004 12:34
par Pommier du Japon
dans ma prairie tondue, j'ai aussi pour mon plus grand bonheur du bugle rampant, des paquerettes, et encore plein d'autres petites fleurs dont j'ignore le nom. à part les pissenlits que j'ai éradiqués, et les chardons que j'arrache sans pitié, je laisse venir tout ce qui veut bien pousser, et l'effet est très beau. le croiriez-vous, c'est très homogène, malgré la très grande diversité des plantes qui composent le tableau.

Publié : lun. 28 juin 2004 12:49
par Wen
oui, quand je descendais promener ma chienne à la rivière (ils sont entrain d'en condamner l'accés, ct un lieu sacré pour moi car j'y avais de bons souvenis de ma défunte wendy :cry: ), je bavais devant les tapis de trêfles bien vert. Là c'est déjà tout jaune et sec avec la canicule depuis quelques jours et la sécheresse depuis plusieurs semaines.
Wen

Publié : lun. 28 juin 2004 13:13
par Captain Igloo
Je n'impose pas plus ma vision que toi la tienne, Sylvain!

J'essaie d'imaginer toutes ces superbes propriétés entourrées d'une prairie... Tous ces jardins à la française sous ta vision ... Et je me félicite bien heureusement que le bon goût est encore français...
Je note que ce qui te fait vomir c'est surtout les contraintes qu'un gazon demande... :lol: