un potager sans travail du sol : c'est possible !
- appius
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Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
elles sont énormes ces boulettes! tu les as fini à la main, une par une!
- Marcol
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Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
Tu as raison : on peut faire plus petit sans trop de difficulté !!! Il faut seulement utiliser une meilleure méthode : humidifier les semences - ce que je n'ai pas fait, les laisser tomber sur l'argile préparée et rouler en petite boulette
Mais là n'est pas la question et, comme on a changé de page, je la repose : quels avantages réels peut-on attendre de ces semences enrobées d'argile ? en plus de ce qu'avance Yann, si possible...
Mais là n'est pas la question et, comme on a changé de page, je la repose : quels avantages réels peut-on attendre de ces semences enrobées d'argile ? en plus de ce qu'avance Yann, si possible...
Je dis un peu ce que je fais, je fais tout ce que je dis.
- Marcol
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Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
Tiens ! voilà une autre façon de faire, plus simple encore. Mais n'y a-t-il pas danger de casser les germes en les roulant dans l'argile ?appius a écrit :(...)J'aime bien aussi ses graines pré-germées puis roulées dans l'argile...
Je fais déjà ainsi pour les pommes-de-terre, dans la poudre de roches; mais les germes sont plus résistants me semble-t-il...
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- appius
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Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
en fait, Wallner ne fait pas germer bien loin avant de rouler dans l'argile:
" Pré-germination poussée des graines (on garde les graines après trempage dans un bocal fermé jusqu'au point de non retour de leur germination : l'apparition des premiers germes sonne le départ pour le semis)
Réduire au minimum la différence de température entre le local de pré-germination et le futur lieu de semis : si le lieu de semis est bcp plus froid, la germination des graines sera d'autant ralentie alors même qu'elle était prête à se faire dans le bocal de pré-germination.
Une séparation des petites graines (collées les unes aux autres du fait de l'humidité suite au trempage) à l'aide de l'argile en poudre : ne pas avoir peur de frotter entre les mains le paquet de graines mélangés avec de l'argile en poudre. Cela va permettre aux graines (la plus part n'ont bien sûr pas encore germé) d'être séparées. Notez bien qu'on ne cherche pas ici à réaliser un enrobage bien que les graines s'entourent légèrement d'argile. Cet agrile aura un autre bien fait, celui de permettre de mieux voir la graine lors du semis
Le semis se fait par le dessus de la couverture si celle-ci est déjà en place. De ce fait la couverture doit absolument être sèche pour permettre aux graines de descendre à travers : c'est au moment où nous chahutons la couverture avec la main que les graines finissent de la traverser.
Assurer l'humidité ambiante (pas besoin "d'arroser" la terre) pendant la période précédent l'implantation de la jeune graine. Une fois l'enracinement démarré, l'arrosage devient nécessaire pour que la plantule trouve l'humidité dans le sol"

http://aupetitcolibri.free.fr/NOUS_AIDE ... ill10.html
" Pré-germination poussée des graines (on garde les graines après trempage dans un bocal fermé jusqu'au point de non retour de leur germination : l'apparition des premiers germes sonne le départ pour le semis)
Réduire au minimum la différence de température entre le local de pré-germination et le futur lieu de semis : si le lieu de semis est bcp plus froid, la germination des graines sera d'autant ralentie alors même qu'elle était prête à se faire dans le bocal de pré-germination.
Une séparation des petites graines (collées les unes aux autres du fait de l'humidité suite au trempage) à l'aide de l'argile en poudre : ne pas avoir peur de frotter entre les mains le paquet de graines mélangés avec de l'argile en poudre. Cela va permettre aux graines (la plus part n'ont bien sûr pas encore germé) d'être séparées. Notez bien qu'on ne cherche pas ici à réaliser un enrobage bien que les graines s'entourent légèrement d'argile. Cet agrile aura un autre bien fait, celui de permettre de mieux voir la graine lors du semis
Le semis se fait par le dessus de la couverture si celle-ci est déjà en place. De ce fait la couverture doit absolument être sèche pour permettre aux graines de descendre à travers : c'est au moment où nous chahutons la couverture avec la main que les graines finissent de la traverser.
Assurer l'humidité ambiante (pas besoin "d'arroser" la terre) pendant la période précédent l'implantation de la jeune graine. Une fois l'enracinement démarré, l'arrosage devient nécessaire pour que la plantule trouve l'humidité dans le sol"

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- papouillot
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Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué 

- Marcol
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Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
Merci du lien Appius
Voilà donc 2 intérêts pratiques à cette manipulation faite selon Wallner:
- séparer les petites graines collées les unes aux autres du fait de l'humidité suite au trempage
- mieux voir la graine lors du semis
J'ajouterais que l'argile entourant chaque graine va la nourrir au départ (Cela compte pour moi qui ai une terre manquant d'argile)
Tu vois, papouillot, que ça simplifie le semis
Voilà donc 2 intérêts pratiques à cette manipulation faite selon Wallner:
- séparer les petites graines collées les unes aux autres du fait de l'humidité suite au trempage
- mieux voir la graine lors du semis
J'ajouterais que l'argile entourant chaque graine va la nourrir au départ (Cela compte pour moi qui ai une terre manquant d'argile)
Tu vois, papouillot, que ça simplifie le semis

Je dis un peu ce que je fais, je fais tout ce que je dis.
Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
Salut,
Essaie avec graines enrobées et non enrobées, pour voir la différence.
C'est ainsi que tu verras les avantages et inconvénients des boulettes !
Essaie avec graines enrobées et non enrobées, pour voir la différence.
C'est ainsi que tu verras les avantages et inconvénients des boulettes !
Un con qui marche va plus loin que deux intellectuels assis.
- appius
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Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
tiens, qui voila!?!


Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
salut Appius et tous,
Oui, pas bavard j'ai été ces derniers temps.
Les journées sont trop courtes hélas.
Pour info, je viens de récupérer 7000 m2 en loc. pour faire un peu de maraîchage, que j'ai semés en Biomax à l'automne.
La première année, petite surface mise en culture 500 à 1000m2, pour se roder.
Techniques naturelles au menu, sans travail du sol ou presque, et sans arrosage (pas d'eau dispo facilement).
Je vais me mettre en quête dans les semaines à venir d'outils simples et adaptés à la surface pour y parvenir :
tyco tyco, semoir adapté pour semis à la volée régulier, ou semis direct, outils pour rouler et scalper les engrais verts (je sais pas encore comment je vais les détruire..., roulage type rolofaca ou scalpage façon Wenz qui détruit les adventices avec juste un scalpage peu profond de 5cm maxi).
Pour le semis à la volée, peut-être enrobage à l'argile comparé à sans argile... si le temps ne fait pas défaut pour s'amuser à tout ça.
Au menu cette année : tomates courgettes courges au minimum. Peut-être 3 soeurs. Peut-être aussi haricots grimpants seuls, essais de semis mélangés de légumes variés. Nombreux essais sur tomates, suivant type de destruction des engrais verts. Résultats à l'automne prochain.
Voilà, voilà.
Oui, pas bavard j'ai été ces derniers temps.
Les journées sont trop courtes hélas.
Pour info, je viens de récupérer 7000 m2 en loc. pour faire un peu de maraîchage, que j'ai semés en Biomax à l'automne.
La première année, petite surface mise en culture 500 à 1000m2, pour se roder.
Techniques naturelles au menu, sans travail du sol ou presque, et sans arrosage (pas d'eau dispo facilement).
Je vais me mettre en quête dans les semaines à venir d'outils simples et adaptés à la surface pour y parvenir :
tyco tyco, semoir adapté pour semis à la volée régulier, ou semis direct, outils pour rouler et scalper les engrais verts (je sais pas encore comment je vais les détruire..., roulage type rolofaca ou scalpage façon Wenz qui détruit les adventices avec juste un scalpage peu profond de 5cm maxi).
Pour le semis à la volée, peut-être enrobage à l'argile comparé à sans argile... si le temps ne fait pas défaut pour s'amuser à tout ça.
Au menu cette année : tomates courgettes courges au minimum. Peut-être 3 soeurs. Peut-être aussi haricots grimpants seuls, essais de semis mélangés de légumes variés. Nombreux essais sur tomates, suivant type de destruction des engrais verts. Résultats à l'automne prochain.
Voilà, voilà.
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Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
Bonjour,
"Déterrage" de post... Mais comme le sujet est très intéressant je me suis permis de poster. Avez-vous des nouvelles de vos essais?
Pour ma part, mise à l'essai de la technique Wallner sur poireau et carotte mais en association avec trèfle blanc. L'hypothèse est que le trèfle blanc nain va jouer le rôle de mulch vivant. Celui-ci étant assez petit, il ne fera pas trop de concurrence pour la lumière (pour le reste je ne sais pas)
Le poireau et les carottes ont commencé à germer plus ou moins en même temps dans les bocaux, après 3 jours sur filtres très humidifiés.
Donc séparation des graines avec de l'argile (j'ai utilisé de l'argile pour poterie que j'ai fais sécher puis moulus avec un moulin à café). Ca marche très bien et les graines s'enrobent très bien.
Semis sur 1m2 qui était recouvert de compost mûr (ancien morceau où j'ai essayé la méthode Soltner). Puis couverture par des brindilles et arrosage. Les semis de carottes, poireaux et trèfle ont été réalisé en même temps.
Résultats :
Cela ne fais qu'1 semaine mais en regardant bien attentivement, je ne vois que le trèfle et 2-3 poireaux.
Je vois déjà plusieurs points que je dois corriger.
-Trempage 24 h des graines dans l'eau puis les mettre ensuite sur filtre. Cela permet de synchroniser la germination des graines (toutes les graines sont bien gorgées d'eau). Une mesure de poids sur les graines de poireau montre que celles-ci n'absorbe plus d'eau après 24 h.
-Le compost mûr est catastrophique tant pour la méthode soltner que celle de Wallner. Ce substrat dessèche bien trop vite. Soltner l'a d'ailleurs bien souligné et couple le semis sur compost avec des asperseurs d'eau presque en continu. Donc, compost à éviter.
-Je me pose la question sur la nécessité de l'arrosage. En effet, je ne voyais plus les graines, l'eau a lavé l'argile. Wallner suggère d'arroser juste après la germination, pendant l'enracinement. Cela est assez dérangeant, comment identifier ce stade?
-Les fragments de brindilles étaient bien trop longue, elles n'étaient pas toutes en contact avec le sol et créaient ainsi une couche surélevée. Je pense que ce n'est pas l'idéal, le substrat sèche trop vite. A l'avenir, cette couche devra être composée d'engrais vert couchés sur le sol, de la même façon que l'essai de Yann58. A déterminer s'il faudra le coucher fin d'hiver ou début d'hiver.
En tout cas un grand merci à tous pour toutes vos idées
"Déterrage" de post... Mais comme le sujet est très intéressant je me suis permis de poster. Avez-vous des nouvelles de vos essais?
Pour ma part, mise à l'essai de la technique Wallner sur poireau et carotte mais en association avec trèfle blanc. L'hypothèse est que le trèfle blanc nain va jouer le rôle de mulch vivant. Celui-ci étant assez petit, il ne fera pas trop de concurrence pour la lumière (pour le reste je ne sais pas)
Le poireau et les carottes ont commencé à germer plus ou moins en même temps dans les bocaux, après 3 jours sur filtres très humidifiés.
Donc séparation des graines avec de l'argile (j'ai utilisé de l'argile pour poterie que j'ai fais sécher puis moulus avec un moulin à café). Ca marche très bien et les graines s'enrobent très bien.
Semis sur 1m2 qui était recouvert de compost mûr (ancien morceau où j'ai essayé la méthode Soltner). Puis couverture par des brindilles et arrosage. Les semis de carottes, poireaux et trèfle ont été réalisé en même temps.
Résultats :
Cela ne fais qu'1 semaine mais en regardant bien attentivement, je ne vois que le trèfle et 2-3 poireaux.
Je vois déjà plusieurs points que je dois corriger.
-Trempage 24 h des graines dans l'eau puis les mettre ensuite sur filtre. Cela permet de synchroniser la germination des graines (toutes les graines sont bien gorgées d'eau). Une mesure de poids sur les graines de poireau montre que celles-ci n'absorbe plus d'eau après 24 h.
-Le compost mûr est catastrophique tant pour la méthode soltner que celle de Wallner. Ce substrat dessèche bien trop vite. Soltner l'a d'ailleurs bien souligné et couple le semis sur compost avec des asperseurs d'eau presque en continu. Donc, compost à éviter.
-Je me pose la question sur la nécessité de l'arrosage. En effet, je ne voyais plus les graines, l'eau a lavé l'argile. Wallner suggère d'arroser juste après la germination, pendant l'enracinement. Cela est assez dérangeant, comment identifier ce stade?
-Les fragments de brindilles étaient bien trop longue, elles n'étaient pas toutes en contact avec le sol et créaient ainsi une couche surélevée. Je pense que ce n'est pas l'idéal, le substrat sèche trop vite. A l'avenir, cette couche devra être composée d'engrais vert couchés sur le sol, de la même façon que l'essai de Yann58. A déterminer s'il faudra le coucher fin d'hiver ou début d'hiver.
En tout cas un grand merci à tous pour toutes vos idées
- le cerbere
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Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
c'est un point qui n'est pas assez souligné dans les méthodes utilisant du compost vert.Ce substrat dessèche bien trop vite.
le mieux est d'avoir un compost vert d'un ans pour utilisation et de faire un apport d'argile au compost avant utilisation.
le compost de feuille ne présente pas se problème mais sa préparation demande du temps et de la place.
- Ayn
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Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
moi je l'utilise notamment sur les semis de carottes, et comme j'ai des soucis de grattage avec les merles et de soleil trop direct (potager plein sud) sur les jeunes plants, j'utilise systématiquement du voile P17 sur arceaux pour protéger mes semis et jeunes plants de carottes (ou radis), jusqu'au stade où ils sont suffisamment vigoureux et enracinés pour être découverts. Et je dois dire que ça limite aussi les pertes en eau. Car effectivement le compost vert utilisé sur un carré découvert sèche extrêmement vite en surface, mais sous voile l'humidité est mieux maintenue.
Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
Salut Zendair,Zendair a écrit :Bonjour,
"Déterrage" de post... Mais comme le sujet est très intéressant je me suis permis de poster. Avez-vous des nouvelles de vos essais?
...
En tout cas un grand merci à tous pour toutes vos idées
Merci beaucoup d'avoir déterré ce post, du plus haut intérêt pourtant !
Tu fais les choses sérieusement, dis donc, tant mieux ! C'est pas parce qu'on est amateur qu'on peut pas être rigoureux et pro... C'est tes pesées de graines de poireaux qui me permettent de dire ça.
T'as aussi pesé les graines de carottes ? ça serait intéressant de savoir ......
Mon avis sur tes questions :
* compost "vert" : j'en ai acheté un sac en jardinerie, pour tester la méthode Soltner. Le produit était noir, cuit. Problème de dessèchement comme vous tous. J'ai abandonné ce produit. Je lui ai substitué du BRF précomposté 2 ans. C'est beaucoup mieux. Semis de navet, roquette et carotte comme expliqué dans le guide Soltner. Tout a bien levé, sans AUCUN ARROSAGE et SANS PRÉGERMINATION (exposition nord de la maison, pas de soleil l'après midi, en Bourgogne, en mai 2012 avec pas mal de pluies). La suite s'est moins bien passée, les limaces ont suivi l'expérience de plus près que moi ......... Donc je retiens le BRF précomposté pour la méthode de semis Soltner, reste à trouver les graines résistantes limaces.
* Les brindilles sont pas mal à mon avis à l'échelle du jardin. A toi de sentir suivant la météo, ton sol, comment doser l'arrosage. Affaire d'adaptation à la situation selon moi.
* Couchage des engrais verts : je débute cette année les essais. Y'a des choses encourageantes. En résumé : semis engrais verts (céréales + légumineuses) à l'automne 2011. Couchage avec une planche sous laquelle sont boulonnes deux cornières, inspirée du rolofaca en mai-juin. J'ai baptisé l'outil la planchafaca. Et semis des graines ou plantation des plants.
J'ai essayé avec plants de tomates + et graines courgettes et courges. Une fois l'engrais vert plaqué au sol, j'écarte le paillage, je plante ou je sème. Quelques dégâts limaces sur les cucurbitacées, mais le principe fonctionne.
Les détails pour que ça se passe bien :
* si le couvert (engrais verts) n'est pas assez dense, le paillage est poreux à la lumière et les mauvaises herbes en embuscade disent coucou nous v'là.
* si les lames de la planchafaca sont trop fines, ça revient à un fauchage, la paille se décompose vite et on revient au point suivant.
* gare aux vivaces type bouton d'or, chiendent qui seraient présents. Ils risquent après couchage de pointer leur nez et de se développer si un désherbage n'est pas effectué.
Pour l'instant, c'est pas joli sur mon terrain "maraîchage" (8000m2, 300 m2 en légumes cette année) anciennement une culture avec beaucoup de rumex et surtout chiendent.
Je cherche les tomates au milieu des herbes (mon objectif ; je plante ou je sème et je repasse pour la récolte, donc pas de désherbage.). Pas une super réussite ......
Au jardin, le bouton d'or asphyxie la tomate qui n'a pas grandi depuis sa plantation.....
Seuls quelques plants de tomates au jardin font jeu égal avec des graminées dont je ne connais pas le nom (y'a un spécialiste dans la salle pour identification ?).
Le résultat est donc pas joli à voir, mais c'était la 1° année qui aura donné ses enseignements.
Dans la prise en main de la technique donc, tester d'abord sur plants et grosses graines pour se faire la main.
Autant ça passe à peu près sur tomates et courges, autant ça serait la cata sur des carottes.
Enfin, pour la date de couchage, il faut rouler/plancher/coucher au moment de la matûrité de l'engrais vert. D'après les expérimentés, le positionnement au stade de maturité a plus d'influence que l'outil utilisé. Cela revient donc à semer l'engrais vert en fonction du légume que tu vas semer.
Je ferai un compte-rendu de mes essais planchafaca sur mon site d'ici fin de l'année.
Un con qui marche va plus loin que deux intellectuels assis.
Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
Bonjour Yann, merci pour ton partage d'expérience
Ton histoire d'engrais vert est très important. Je pense qu'à terme, la seule agriculture durable est bien l'alternance engrais vert et association mulch vivant (trèfle etc...) avec la culture d’intérêt. Mais tout est à inventer et à découvrir. La destruction de l'engrais vert est donc la suite logique des expérimentations. Si tu fauche tes engrais verts au moment de la floraison, que penses-tu que cela fera? Risques de repousse plus importantes? Décomposition plus rapide si j'ai bien compris?
Si j'ai bien compris, chez toi ton couvert n'était pas assez dense?
C'est justement la que le trèfle serais très intéressant. Il prendra la place de toutes les mauvaises herbes, le seule risque c'est une repousse importante des engrais vert fauchés dont la concurrence sera inégalable.
Je ne sais pas quel est le climat chez toi en hiver, mais un engrais vert qui sera détruit par le gèle serait intéressant non? Comme la vesce il me semble, ou la moutarde. Mais effectivement quelque chose doit prendre le relais, surtout si on prévoit de cultiver des carottes. Et comme déjà dit, le mulch mort (brf etc) n'est pas préconisé dans le cas de grandes surfaces. A ce propos, Dam79 à fait quelque chose de très très intéressant dans cette direction avec des tomates, tu as certainement déjà vu : potageres-dans-luzerne-t144605-60.html
C'est une piste!
(les brindilles ne sont que provisoire et seront remplacées par le reste d'engrais vert d'automne)
L'idée de la boulette d'argile est très intéressante. Elle permet entre autre de créer un microclimat autour de la graine et de rendre le système autonome. Pas besoin de contact rapproché avec la terre, on peut donc semer plus facilement dans un couvert végétal vivant ou mort qui rendent souvent le contact graine/terre difficile. Il faudrait essayer d'avancer dans cette direction, pourquoi pas en couplant avec la méthode Wallner. Mais dans ce cas, l'enrobage doit être plus important pour que le système soit autonome.

Ton histoire d'engrais vert est très important. Je pense qu'à terme, la seule agriculture durable est bien l'alternance engrais vert et association mulch vivant (trèfle etc...) avec la culture d’intérêt. Mais tout est à inventer et à découvrir. La destruction de l'engrais vert est donc la suite logique des expérimentations. Si tu fauche tes engrais verts au moment de la floraison, que penses-tu que cela fera? Risques de repousse plus importantes? Décomposition plus rapide si j'ai bien compris?
Si j'ai bien compris, chez toi ton couvert n'était pas assez dense?
C'est justement la que le trèfle serais très intéressant. Il prendra la place de toutes les mauvaises herbes, le seule risque c'est une repousse importante des engrais vert fauchés dont la concurrence sera inégalable.
Je ne sais pas quel est le climat chez toi en hiver, mais un engrais vert qui sera détruit par le gèle serait intéressant non? Comme la vesce il me semble, ou la moutarde. Mais effectivement quelque chose doit prendre le relais, surtout si on prévoit de cultiver des carottes. Et comme déjà dit, le mulch mort (brf etc) n'est pas préconisé dans le cas de grandes surfaces. A ce propos, Dam79 à fait quelque chose de très très intéressant dans cette direction avec des tomates, tu as certainement déjà vu : potageres-dans-luzerne-t144605-60.html
C'est une piste!
(les brindilles ne sont que provisoire et seront remplacées par le reste d'engrais vert d'automne)
L'idée de la boulette d'argile est très intéressante. Elle permet entre autre de créer un microclimat autour de la graine et de rendre le système autonome. Pas besoin de contact rapproché avec la terre, on peut donc semer plus facilement dans un couvert végétal vivant ou mort qui rendent souvent le contact graine/terre difficile. Il faudrait essayer d'avancer dans cette direction, pourquoi pas en couplant avec la méthode Wallner. Mais dans ce cas, l'enrobage doit être plus important pour que le système soit autonome.
Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
Mais je me demande, semer du trèfle dans un reste d'engrais vert c'est un peu utopique non? (car je me vois pas enrober les graines de trèfle....)
Et semer dans l'engrais vert encore vivant puis fauchage après levé des graines? (méthode Fukuoka)
Ps : pour les graines de carottes je ne sais pas, pas testé mais on préconise souvent 24 h dans l'eau...
Sinon pour les tournesols, 7 h c'est optimal et germination 24h après contact avec l'eau.
Le maïs c'est à peu près 10h.
C'est intéressant car si tu attend trop longtemps, les graines germent moins vite. Exemple avec le tournesol, 24 h au lieu de 7 h et les graines mettent 30 h au lieu de 24....
Et semer dans l'engrais vert encore vivant puis fauchage après levé des graines? (méthode Fukuoka)
Ps : pour les graines de carottes je ne sais pas, pas testé mais on préconise souvent 24 h dans l'eau...
Sinon pour les tournesols, 7 h c'est optimal et germination 24h après contact avec l'eau.
Le maïs c'est à peu près 10h.
C'est intéressant car si tu attend trop longtemps, les graines germent moins vite. Exemple avec le tournesol, 24 h au lieu de 7 h et les graines mettent 30 h au lieu de 24....
Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
Oui, plus de repousses avec fauche qu'avec couchage. Faut que je reconfirme par des essais, car mes premiers essais planchafaca ont été faits avec des lames trop fines qui avait tendance à couper le couvert au lieu de le coucher.Zendair a écrit :Si tu fauche tes engrais verts au moment de la floraison, que penses-tu que cela fera? Risques de repousse plus importantes? Décomposition plus rapide si j'ai bien compris?
Si j'ai bien compris, chez toi ton couvert n'était pas assez dense?
Oui, le couvert fauché se décompose plus vite. Avantage : ça nourrit. Inconvénient, faut compenser par du paillage pour ne pas laisser les adventices occuper l'espace.
Oui, encore, mon couvert n'était pas assez dense, surtout avec mon terrain agricole envahi de chiendent et de rumex.
Oui, pourquoi pas. Une piste à essayer, comme la luzerne de Dam. (merci du lien vers le post de Dam).Zendair a écrit : C'est justement la que le trèfle serais très intéressant. Il prendra la place de toutes les mauvaises herbes, le seule risque c'est une repousse importante des engrais vert fauchés dont la concurrence sera inégalable.
Mon climat est continental. Non, pas un engrais vert gélif, pas pour la tomate en tout cas, car une fois le couvert gelé, le champ est libre de l'hiver au 15 mai (saints de glace) et les spontanées vont applaudir.Zendair a écrit : Je ne sais pas quel est le climat chez toi en hiver, mais un engrais vert qui sera détruit par le gèle serait intéressant non?
Le BRF ou tout paillage mort est une piste très sérieuse, même pour les grandes surfaces (maraîchage en tout cas) ! Mes plus belles tomates sont sous BRF précomposté 1 an et sous paillage épais de céréales.
J'ai aussi planté mes tomates au milieu des céréales semées à l'automne, c'est mal parti , la tomate est étiolée, mais faut voir en fin de saison, des fois que le temps se mette au sec, le paillage "vertical" pourrait renverser la tendance.
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Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
Ben Fukuoka, le fait, donc on devrait y arriver.Zendair a écrit :Mais je me demande, semer du trèfle dans un reste d'engrais vert c'est un peu utopique non? (car je me vois pas enrober les graines de trèfle....)
Et semer dans l'engrais vert encore vivant puis fauchage après levé des graines? (méthode Fukuoka)
Voilà comment j'imagine l'utilisation des engrais verts pour mes tomates en 2013 :
(essai sur une planche)
- septembre 2012 : semis sarrasin/argile dans mes tomates
- octobre 2012 (après 1ères gelées) : semis biomax seigle (antichiendent)+ orge (précoce et pour compléter le seigle sensible limaces donc risqué+ pois et vesce pour couvrir + féverole pour l'azote et le travail du sol et aussi l'assurance couvert (marche à tous les coups ou presque) + phacélie (aussi antichiendent) + radis fourrager (pour sa racine profonde) peut-être aussi colza si je peux choper de la semence.
- 15 mai 2013 : couchage avec planchafaca du couvert et plantation tomates.
Et pourquoi pas avant couchage semis de semences argilées de trèfle ou lentilles ou minette (luzerne lupuline) couvrante et basse. J'ai ouï dire que la lentille au pied des tomates est antimildiou. J'en ai semé cette année un peu au pied de quelques tomates, sans argile, à travers le couvert, mais rien n'est sorti.
Sur mes deux autres planches tomates :
* planche N°2 : bâche noire agricole mise en place en hiver (toujours pour lutte chiendent/rumex), débâchage au moment de la plantation des tomates, puis j'aviserai suivant l'évolution. Mais je crains fort la compaction.
* planche N°3 : idem N°1 mais fort paillage (5cm BRF récomposté 1 an + fauche zone adjacente à cet effet).
Donc à aucun moment, aucun travail du sol.
Un con qui marche va plus loin que deux intellectuels assis.
Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
De belles expériences en perspective !
En fait on peut identifier 2 types de cultures bien distinctes :
* Les cultures type tomate où l'on mets en terre une plante déjà établit
* Les cultures en semis direct type carotte.
Penses-tu faire des carottes ou des culture de ce type? Je ne vois pas trop comment procéder.
Pour ma part je pense faire ça pour les planches tomates, poivron/piments et 3 soeurs :
-septembre- octobre Semis biomax (a définir encore)
-mi-mai couchage des engrais verts et plantation des culture principales (test en parallèle de semis de trefle ou luzerne 2 semaines avant couchage et juste avant couchage). Pas de trèfle pour la planche 3 soeurs.
Pour la planche carottes/oignon
-septembre-octobre semis seigle ou autre céréale. Culture précédente = tomates
-début mai semis de trèfle dans les céréales encore debout (voir si j'arrive à enrober le trefle avec de l'argile d'ici là)
-Fauchage des céréales (et récolte?). A definir : semis carotte pré-germées avec le trèfle dans les céréales (mais ne résiste pas au piétinement) ou après fauchage et utilisation de la paille comme protection. J'ai juste peur que cette dernière soit trop importante et que sans elle, les graines sècheront.
En fait on peut identifier 2 types de cultures bien distinctes :
* Les cultures type tomate où l'on mets en terre une plante déjà établit
* Les cultures en semis direct type carotte.
Penses-tu faire des carottes ou des culture de ce type? Je ne vois pas trop comment procéder.
Pour ma part je pense faire ça pour les planches tomates, poivron/piments et 3 soeurs :
-septembre- octobre Semis biomax (a définir encore)
-mi-mai couchage des engrais verts et plantation des culture principales (test en parallèle de semis de trefle ou luzerne 2 semaines avant couchage et juste avant couchage). Pas de trèfle pour la planche 3 soeurs.
Pour la planche carottes/oignon
-septembre-octobre semis seigle ou autre céréale. Culture précédente = tomates
-début mai semis de trèfle dans les céréales encore debout (voir si j'arrive à enrober le trefle avec de l'argile d'ici là)
-Fauchage des céréales (et récolte?). A definir : semis carotte pré-germées avec le trèfle dans les céréales (mais ne résiste pas au piétinement) ou après fauchage et utilisation de la paille comme protection. J'ai juste peur que cette dernière soit trop importante et que sans elle, les graines sècheront.
Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
Je pense pas pour le moment à faire de la semence fine type carotte ou salade.
La terre est pauvre en humus (1,6%) , se compacte vite (limon battant).
Les fines semences, c'est pour dans 2 ou 3 ans, le temps de mettre sous contrôle chiendent et rumex, de faire remonter le taux d'humus et de remettre de la vie dans ma terre qui a souffert de 10 ans de monoculture, d'engrais, ......
Sinon, sur le papier, ce que tu prévois paraît bien.
La terre est pauvre en humus (1,6%) , se compacte vite (limon battant).
Les fines semences, c'est pour dans 2 ou 3 ans, le temps de mettre sous contrôle chiendent et rumex, de faire remonter le taux d'humus et de remettre de la vie dans ma terre qui a souffert de 10 ans de monoculture, d'engrais, ......
Sinon, sur le papier, ce que tu prévois paraît bien.
Un con qui marche va plus loin que deux intellectuels assis.
Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
Ok, je comprend alors ton choix. Mais à force du non travail du sol, ils finiront bien par disparaitre. Le temps de pomper le surplus d'azote et phosphore dont les chiendent raffolent. Essaye de mettre un max de potironle temps de mettre sous contrôle chiendent et rumex

Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
Petite question :
Tu as beaucoup d'herbe il me semble au pieds de tes tomates fera-t-il concurrence aux herbes?
Pour ma part j'ai pas mal de problème concernant les semis de carottes. Jusqu'à maintenant j'ai beaucoup essayé avec la pré-germination (méthode Wallner). Voulant faire le moins possible, j'ai donc jeter les graines à la volé puis couverte avec un petit mulch soit de BRF assez fin(sol à peine recouvert), soit foin (le sol est encore un peu visible), soit tronçons (BREFT sol un peu visible). Dans tous les cas la germination est très bof. Le BREFT a donné le meilleur résultats (bien que faible :S). Et ce qui est assez étonnant, malgré la pré-germination, les graines qui ont germé ont bien mis 2 semaines. Je pense que ce sont les graines qui étaient les plus en retard et qui ont dû supporter plus facilement le séchage. Les autres, en plein processus de germination ont certainement cramés.
L'utilisation de la paille de seigle comme je l'avais suggéré ne marchera pas. Le seigle en avril n'est même pas en montaison. Donc il faut que je parte sur un biomax. Mais je n'ai aucune idée du mélange idéal pour un futur semis de carotte.
Sinon utilisation de BRF ou autre déchet pour laisser un sol propre!
Par contre, la germination en parallèle du trèfle blanc nain est très prometteur. Le trèfle blanc mets du temps à s'installer et laisse donc la carotte tranquille pendant un moment.
A quoi servira-t-il exactement? Puisqu'il sera complété de ton fameux biomax non?- septembre 2012 : semis sarrasin/argile dans mes tomates
Tu as beaucoup d'herbe il me semble au pieds de tes tomates fera-t-il concurrence aux herbes?
Pour ma part j'ai pas mal de problème concernant les semis de carottes. Jusqu'à maintenant j'ai beaucoup essayé avec la pré-germination (méthode Wallner). Voulant faire le moins possible, j'ai donc jeter les graines à la volé puis couverte avec un petit mulch soit de BRF assez fin(sol à peine recouvert), soit foin (le sol est encore un peu visible), soit tronçons (BREFT sol un peu visible). Dans tous les cas la germination est très bof. Le BREFT a donné le meilleur résultats (bien que faible :S). Et ce qui est assez étonnant, malgré la pré-germination, les graines qui ont germé ont bien mis 2 semaines. Je pense que ce sont les graines qui étaient les plus en retard et qui ont dû supporter plus facilement le séchage. Les autres, en plein processus de germination ont certainement cramés.
L'utilisation de la paille de seigle comme je l'avais suggéré ne marchera pas. Le seigle en avril n'est même pas en montaison. Donc il faut que je parte sur un biomax. Mais je n'ai aucune idée du mélange idéal pour un futur semis de carotte.
Sinon utilisation de BRF ou autre déchet pour laisser un sol propre!
Par contre, la germination en parallèle du trèfle blanc nain est très prometteur. Le trèfle blanc mets du temps à s'installer et laisse donc la carotte tranquille pendant un moment.
Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
Le sarrasin est réputé nettoyant. IL est gélif. Si je veux bénéficier de son effet, il faut que je le sème fin août au plus tard, voire 15 août. Si tout va bien, il gèlera début ou mi octobre, au stade floraison. Comme les tomates sont dans la jungle (oui, beaucoup beaucoup d'herbes, les tomates poussent dans une sorte de prairie, c'est un essai), va falloir que je leste la graine si je veux qu'elle arrive au sol. C'est loin d'être gagné, mais c'est un essai (encore), pour voir.
Si ça marche, le sarrasin va commencer à "empoisonner la vie" du chiendent. Et le biomax d'hiver que je vais semer après les 1° gelées complétera le boulot.
Je ne sème pas en même temps biomax d'hiver et sarrasin car semées trop tôt, certaines plantes du biomax d'hiver risque de geler (la tant précieuse féverole par exemple).
Pour tes semis de carottes : oui les graines qui ont germé étaient peut-être les plus lentes, elles ont germé quand elles en ont eu envie. Il me semble au feeling et d'après mon expérience que ce qui peut expliquer l'échec du semis de carottes est l'épaisseur trop faible de couverture. Cela dépend sans doute aussi de la météo sur la période, des éventuels arrosages (trop ou pas assez), et des remontées d'humidité du sol. Peut-être aussi de la prédation limaces ?
Une piste pour les carottes (sans engrais verts) :
Ma plus belle levée de semis de carotte, je l'ai eue avec la méthode Soltner : 2 cm de BRF précomposté 2 ans (en remplacement du "compost vert") sur le sol préalablement nettoyé à la houe pour couper les sauvageonnes.
Marquage de la ligne de semis avec le manche du rateau imprimé dans le précompost.
Semis des graines. Fermeture du sillon avec le même matériau.
La levée a été belle. Mais les limaces ont mis un terme à l'expérience. Idem pour roquette et navet : bonne levée, destruction gastéropodesque. Seul un semis de salade réalisé dans les mêmes conditions (sur la même planche, culture alternée) est arrivé à terme.
Avec engrais verts précédent tomate.
Je l'ai jamais essayé, mais si je devais , je ferais comme suit :
Semis biomax dès la fin des tomates. Le choix des espèces dépendra de plusieurs choses, notamment ton sol et la date de semis des carottes/oignons.
Ensuite comment détruire les engrais verts ?
Fauchage ? ok à partir de fin mai-juin, car les plantes commencent à faire mûrir leurs fruits.
Semer comment ? Idéalement avant la fauche si le couvert n'est pas trop touffu. ça permettra aux semences de bénéficier de l'humidité du paillage vertical. Sinon faucher, enlever les pailles, semer et remettre les pailles.
Plus tôt que mi-mai, préférer roulage ou couchage.
Comment semer ? Là, y'a pas le choix soit à la volée avant couchage, mais si le couvert est dense, une partie des semences risque de ne pas toucher le sol. Sinon ouvrir des sillons après ou avant couchage, les graines allant dans les sillons. On peut aussi coupler la méthode Soltner à ce stade en déposant sur la ligne de semis les 2-3 cm de terreau et en semant à la Soltner. Cela évite les sillons. Possible avant ou après couchage.
Ensuite, toutes les associations sont possibles : trefle/carottes - salades/navet/carottes
(voir ici un essai que j'ai fait dans mon petit jardin il y a 2 ans) : http://www.terredhumus.fr/-actualits-19 ... chapitre-1
Comme tu disais, tout est à découvrir et à essayer en matière de semis direct sous couvert en maraîchage. A ma connaissance, le domaine est à peu près vierge.
Si ça marche, le sarrasin va commencer à "empoisonner la vie" du chiendent. Et le biomax d'hiver que je vais semer après les 1° gelées complétera le boulot.
Je ne sème pas en même temps biomax d'hiver et sarrasin car semées trop tôt, certaines plantes du biomax d'hiver risque de geler (la tant précieuse féverole par exemple).
Pour tes semis de carottes : oui les graines qui ont germé étaient peut-être les plus lentes, elles ont germé quand elles en ont eu envie. Il me semble au feeling et d'après mon expérience que ce qui peut expliquer l'échec du semis de carottes est l'épaisseur trop faible de couverture. Cela dépend sans doute aussi de la météo sur la période, des éventuels arrosages (trop ou pas assez), et des remontées d'humidité du sol. Peut-être aussi de la prédation limaces ?
Une piste pour les carottes (sans engrais verts) :
Ma plus belle levée de semis de carotte, je l'ai eue avec la méthode Soltner : 2 cm de BRF précomposté 2 ans (en remplacement du "compost vert") sur le sol préalablement nettoyé à la houe pour couper les sauvageonnes.
Marquage de la ligne de semis avec le manche du rateau imprimé dans le précompost.
Semis des graines. Fermeture du sillon avec le même matériau.
La levée a été belle. Mais les limaces ont mis un terme à l'expérience. Idem pour roquette et navet : bonne levée, destruction gastéropodesque. Seul un semis de salade réalisé dans les mêmes conditions (sur la même planche, culture alternée) est arrivé à terme.
Avec engrais verts précédent tomate.
Je l'ai jamais essayé, mais si je devais , je ferais comme suit :
Semis biomax dès la fin des tomates. Le choix des espèces dépendra de plusieurs choses, notamment ton sol et la date de semis des carottes/oignons.
Ensuite comment détruire les engrais verts ?
Fauchage ? ok à partir de fin mai-juin, car les plantes commencent à faire mûrir leurs fruits.
Semer comment ? Idéalement avant la fauche si le couvert n'est pas trop touffu. ça permettra aux semences de bénéficier de l'humidité du paillage vertical. Sinon faucher, enlever les pailles, semer et remettre les pailles.
Plus tôt que mi-mai, préférer roulage ou couchage.
Comment semer ? Là, y'a pas le choix soit à la volée avant couchage, mais si le couvert est dense, une partie des semences risque de ne pas toucher le sol. Sinon ouvrir des sillons après ou avant couchage, les graines allant dans les sillons. On peut aussi coupler la méthode Soltner à ce stade en déposant sur la ligne de semis les 2-3 cm de terreau et en semant à la Soltner. Cela évite les sillons. Possible avant ou après couchage.
Ensuite, toutes les associations sont possibles : trefle/carottes - salades/navet/carottes
(voir ici un essai que j'ai fait dans mon petit jardin il y a 2 ans) : http://www.terredhumus.fr/-actualits-19 ... chapitre-1
Comme tu disais, tout est à découvrir et à essayer en matière de semis direct sous couvert en maraîchage. A ma connaissance, le domaine est à peu près vierge.
Un con qui marche va plus loin que deux intellectuels assis.
- Ayn
- Pépinière à blabla
- Messages : 2575
- Inscription : lun. 31 août 2009 22:24
- Région : Pays de la Loire
Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
le paradoxe des graines de carotte, c'est leur besoin d'être couvertes mais pas trop. Avec un paillage trop épais ou trop grossier, ça sort pas, ou trop faiblement, avec un semis trop en surface pas assez couvert, c'est pareil. C'est pour ça que la méthode Soltner marche si bien.
D'ailleurs, j'en ai fait la triste expérience cette année : je n'avais plus de compost vert, et j'ai voulu remplacer soit par du compost de mon composteur (sans doute trop azoté, et pas assez ligneux), soit avec de la paillette de lin, et la levée a été très décevante. Pas aussi minable que sous paille ou BRF, mais décevante par rapport à celle excellente sous 1cm de compost vert. Personnellement je reviendrai au compost vert. Le BRF pré-composté de 2 ans de Yann est ce qui s'en approche le plus : un matériau tout aussi ligneux à la base, et j'imagine qu'au bout de 2 ans il est devenu suffisamment noir et fin une fois digéré.
D'ailleurs, j'en ai fait la triste expérience cette année : je n'avais plus de compost vert, et j'ai voulu remplacer soit par du compost de mon composteur (sans doute trop azoté, et pas assez ligneux), soit avec de la paillette de lin, et la levée a été très décevante. Pas aussi minable que sous paille ou BRF, mais décevante par rapport à celle excellente sous 1cm de compost vert. Personnellement je reviendrai au compost vert. Le BRF pré-composté de 2 ans de Yann est ce qui s'en approche le plus : un matériau tout aussi ligneux à la base, et j'imagine qu'au bout de 2 ans il est devenu suffisamment noir et fin une fois digéré.
Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
Mais le compost ne me plait pas trop. En fait j'ai toujours en tête le concept maraichage, c'est à dire de bien plus grandes surfaces.
Il est bien possible d'acheter du compost à grande échelle mais celui-ci est horrible. En plus de dessécher très rapidement, il faut le transporter, l'étaler et par la suite arroser à tout bout de champs.
Le cerbere à fait une petite expérience bien intéressante avec les carottes : compost-carotte-petite couche de compost-et enfin du BRF
les-potagers-2012-bio-potagiste-t148478-105.html
Voir page 12 pour résultats.
Il s'avère donc que pour bien germer, les graines doivent être bien en contact avec la terre et dans ce cas le BRF ne pose plus de problème.
Le soucis n'est donc pas la couche de BRF ou de mulch en lui-même, mais bien le contact avec la terre. Ma propre expérience montre en plus qu'il ne suffit pas d'hydrater les graines mais elles doivent aussi rester en milieu humide sinon elles meurent (les graines posées en surface était juste recouvert par du BRF très desséchant). Juste par curiosité, Fukuoka pointe même du doigt le problème des carottes et les qualifie de graines difficiles. Il conseille d'ailleurs de les faire tremper 48h dans de l'eau. Il les sèment ensuite dans un pré fauché avec le reste de la fauche en tant que mulch....
Assez utopique je trouve. Je doute que cela marche vraiment. Sauf dans le cas de graine argilées peut-être.
Avez-vous déjà essayé d'enrober des graines de carotte? Je me suis construit un mini-tambour. Très très difficile de gérer l'apport d'eau et d'argile. Le plus souvent les graines finissent par fusionner entre-elles.
Mais je crois que sans travail du sol absolu c'est à dire même pas un travail superficiel pour enterrer les graines, l'alternative reste l'enrobage. Donc soit on maitrise l'enrobage (au moins 1cm de diamètre) soit on retourne au travail superficiel du sol (avec ou sans compost).
Il est bien possible d'acheter du compost à grande échelle mais celui-ci est horrible. En plus de dessécher très rapidement, il faut le transporter, l'étaler et par la suite arroser à tout bout de champs.
Le cerbere à fait une petite expérience bien intéressante avec les carottes : compost-carotte-petite couche de compost-et enfin du BRF
les-potagers-2012-bio-potagiste-t148478-105.html
Voir page 12 pour résultats.
Il s'avère donc que pour bien germer, les graines doivent être bien en contact avec la terre et dans ce cas le BRF ne pose plus de problème.
Le soucis n'est donc pas la couche de BRF ou de mulch en lui-même, mais bien le contact avec la terre. Ma propre expérience montre en plus qu'il ne suffit pas d'hydrater les graines mais elles doivent aussi rester en milieu humide sinon elles meurent (les graines posées en surface était juste recouvert par du BRF très desséchant). Juste par curiosité, Fukuoka pointe même du doigt le problème des carottes et les qualifie de graines difficiles. Il conseille d'ailleurs de les faire tremper 48h dans de l'eau. Il les sèment ensuite dans un pré fauché avec le reste de la fauche en tant que mulch....
Assez utopique je trouve. Je doute que cela marche vraiment. Sauf dans le cas de graine argilées peut-être.
Avez-vous déjà essayé d'enrober des graines de carotte? Je me suis construit un mini-tambour. Très très difficile de gérer l'apport d'eau et d'argile. Le plus souvent les graines finissent par fusionner entre-elles.
Mais je crois que sans travail du sol absolu c'est à dire même pas un travail superficiel pour enterrer les graines, l'alternative reste l'enrobage. Donc soit on maitrise l'enrobage (au moins 1cm de diamètre) soit on retourne au travail superficiel du sol (avec ou sans compost).
Re: un potager sans travail du sol : c'est possible !
J'ai regardé un peu plus en détail ton essai d'engrais vert. Finalement, que reste t-il en avril? Si je comprend bien il ne reste plus que des radis. Comme je sème les carottes/oignon en avril, ça va être compliqué d'obtenir un couvert suffisant. La phacélie et la moutarde (tué par le froid) arriveraient-elles à faire un bon mulch jusqu'en avril?