jardin sablonneux
- Daniel d'Aillon
- Grossiste en parlotte
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- Inscription : mar. 22 avr. 2003 11:43
- Région : Bourgogne
jardin sablonneux
Un sol sablonneux est souvent très pauvre, retenant peu l’eau bien sûr et s’échauffant rapidement puisque précisément plus sec. Par contre, ce terrain est facile à travailler, à désherber, à entretenir et offre plus de possibilités de culture qu’il n’y paraît. Les agriculteurs envisageaient de faire pousser du blé dans les landes. Le sable est en fait un bon substrat pour les boutures et autres cultures artificielles.
Les sables proviennent de la désagrégation de roches mères ; celle ci détermine l’acidité du sol. Un critère important car on ne traitera pas de la même façon sols acides et alcalins. En général, le sol est acide avec une végétation facilement identifiable.
Les sols silico-calcaires sont des cas rares et se trouvent près des cours d’eau où le calcaire prédomine.
Première solution : utiliser une flore adaptée pour éviter des amendements coûteux. Et même exploiter le sable comme élément décoratif. Il est plus facile d’utiliser ce type de sol à plat qu’en relief sauf à réaliser des murets. On peut par exemple diviser le jardin en un damier où chaque groupe de carrés sera un thème (pergola, jardin zen à inspiration japonaise, quelques rochers assortis, un bassin central,…)
Deuxième solution : faire amendement « honorable » !
Le sol sablonneux manquent de corps. Il lui faut de l’humus et de l’argile. (voir les posts « complexe argilo-humique » et « l’argile ») ;
Argile :
Il arrive que les sous-sols soient argileux. On peut alors par un labour profond, à la fois faire remonter cette argile et la mélanger au sable. Plus vraisemblablement, il faudra apporter 2 à 3 m3 à l’are dans un sable pur. (attention, l’argile jaune est de bonne qualité, l’argile grise pseudo-gley qui se trouve très profondément ne peut servir directement à la culture, il faut laisser le temps à la nature de la transformer).
Mais il faut toujours garder à l’esprit que la mise en place du sol n’est pas immédiate. C’est un processus vivant.
Humus :
Il améliore la structure du sol.. Mettre du fumier de ferme bien décomposé (6kg au m²). Ou autre source. Plus on varie les sources de bonne qualité, meilleur en sera le résultat.
On peut encore utiliser un engrais vert comme le trèfle incarnat ou le mais, broyé sur place.
La tourbe est devenue chère.
Une fois ces amendements apportés, vous pourrez ajouter de l’engrais. Dans le sable tel quel , l’engrais serait directement lessivé par les pluies. En terre silico calcaire, utilisez de préférence des superphosphates tandis qu’en sol acide, on utilisera plutôt des scories de déphosphoration ou du sulfate de potasse.
Une fois tout cela mis en place, le choix de culture est grand.
Pour éviter trop de travaux et trop de frais, on peut se limiter à quelques plates bandes.
Je note que la nature du sol peut changer très vite. Je suis à 4 km à vol d’oiseau de la Loire. Ma voisine de l’autre côté de la route peste dans son potager sableux. Et moi, à 100 m, mon terrain est argileux….
Liste des plantes suspectes :
Légumes : le cardon, les artichauts produiraient irrégulièrement, laitue menthe, radis, navets, épinards qui auront une saveur médiocre.
Arbres fruitiers : abricotiers, agrumes, noyers
Arbres et arbustes : lilas, arbres de judée, ifs, pins noirs, marronniers, forsythias, corètes, aubépines.
Vivaces : la plupart des narcisses, le lys candide, astilbes, sidalceas, lysimaques, monardes… ;
Liste à retenir :
Asperge, haricots, tomates, melons, concombres, oignons, ails, pommes de terre, carottes..
Pour le gazon, prévoir un amendement et quelques engrais à dégagement lent d’azote (celui ci étant facilement emmené par les pluies) .Avec en mélange, Pâturin des près, Agrostis Tenuis, fétuque élevée « Ludion », fétuque rouge traçante,. Noter en terrain légèrement salé Agrostis stolonifère « Seaside ».
Au verger, il faut rapprocher le terrain du ph neutre. Les espèces les moins exigeantes seront les cerisiers et les pruniers. Aussi les groseillers, framboisiers et myrtilliers ;
Arbres et arbustes : moyennant un apport complémentaire de terreau, sur ph acide, toutes les plantes de terre de bruyère.
Et aussi chènes verts, chênes lièges, tamaris, mimosas, romneyas, arbousiers, fuchsias, passiflores rosiers greffés sur Rosa canina « Pfander » et Rosa indica « major »
Vivaces , annuelles et bulbeuses : presque toutes les annuelles, et quelques bulbeuses et gypsophilles, gynériums, œillets, gaillardes, sauges, gauras, lupins, corbeilles d’or, delosperma, pivoines, rudbeckias, tritomes, lychnis, roses trémières.. ;
Ci dessous un choix spécifique sol sablonneux proposé par Gilles Clément qui était enseignant à l’ENSP :
Pinus sylvestris Watereri variété à petit développement, Arbousier, Poncirus trifoliata, Atriplex halimus, Rosmarin, Hebe autumn glory, Phytolaccas Decandra, Cytisus X Kewensis, Cytisus Battandieri, Lonicera pileata, Clematis montana Rubens et Clematis orientalis, Euphorbia Griffithii (racines traçantes à isoler des autres vivaces), immortelles annuelles, Euphorbia Mellifera, Anaphalis Triplinervis, Euphorbia Myrsinites, Helichrysum serotina, Senecio laxifolius, Helichrysum splendidum, Hydrabgea petiolaris, Schizophagma hydrangeoides, Actinidia Chinensis, wisteria sinensis, camellia « Donation », Eleagnus ebbingei, Halesia Carolina, laurus Nobilis.
Voir le post sur le terrain salé.
Les sables proviennent de la désagrégation de roches mères ; celle ci détermine l’acidité du sol. Un critère important car on ne traitera pas de la même façon sols acides et alcalins. En général, le sol est acide avec une végétation facilement identifiable.
Les sols silico-calcaires sont des cas rares et se trouvent près des cours d’eau où le calcaire prédomine.
Première solution : utiliser une flore adaptée pour éviter des amendements coûteux. Et même exploiter le sable comme élément décoratif. Il est plus facile d’utiliser ce type de sol à plat qu’en relief sauf à réaliser des murets. On peut par exemple diviser le jardin en un damier où chaque groupe de carrés sera un thème (pergola, jardin zen à inspiration japonaise, quelques rochers assortis, un bassin central,…)
Deuxième solution : faire amendement « honorable » !
Le sol sablonneux manquent de corps. Il lui faut de l’humus et de l’argile. (voir les posts « complexe argilo-humique » et « l’argile ») ;
Argile :
Il arrive que les sous-sols soient argileux. On peut alors par un labour profond, à la fois faire remonter cette argile et la mélanger au sable. Plus vraisemblablement, il faudra apporter 2 à 3 m3 à l’are dans un sable pur. (attention, l’argile jaune est de bonne qualité, l’argile grise pseudo-gley qui se trouve très profondément ne peut servir directement à la culture, il faut laisser le temps à la nature de la transformer).
Mais il faut toujours garder à l’esprit que la mise en place du sol n’est pas immédiate. C’est un processus vivant.
Humus :
Il améliore la structure du sol.. Mettre du fumier de ferme bien décomposé (6kg au m²). Ou autre source. Plus on varie les sources de bonne qualité, meilleur en sera le résultat.
On peut encore utiliser un engrais vert comme le trèfle incarnat ou le mais, broyé sur place.
La tourbe est devenue chère.
Une fois ces amendements apportés, vous pourrez ajouter de l’engrais. Dans le sable tel quel , l’engrais serait directement lessivé par les pluies. En terre silico calcaire, utilisez de préférence des superphosphates tandis qu’en sol acide, on utilisera plutôt des scories de déphosphoration ou du sulfate de potasse.
Une fois tout cela mis en place, le choix de culture est grand.
Pour éviter trop de travaux et trop de frais, on peut se limiter à quelques plates bandes.
Je note que la nature du sol peut changer très vite. Je suis à 4 km à vol d’oiseau de la Loire. Ma voisine de l’autre côté de la route peste dans son potager sableux. Et moi, à 100 m, mon terrain est argileux….
Liste des plantes suspectes :
Légumes : le cardon, les artichauts produiraient irrégulièrement, laitue menthe, radis, navets, épinards qui auront une saveur médiocre.
Arbres fruitiers : abricotiers, agrumes, noyers
Arbres et arbustes : lilas, arbres de judée, ifs, pins noirs, marronniers, forsythias, corètes, aubépines.
Vivaces : la plupart des narcisses, le lys candide, astilbes, sidalceas, lysimaques, monardes… ;
Liste à retenir :
Asperge, haricots, tomates, melons, concombres, oignons, ails, pommes de terre, carottes..
Pour le gazon, prévoir un amendement et quelques engrais à dégagement lent d’azote (celui ci étant facilement emmené par les pluies) .Avec en mélange, Pâturin des près, Agrostis Tenuis, fétuque élevée « Ludion », fétuque rouge traçante,. Noter en terrain légèrement salé Agrostis stolonifère « Seaside ».
Au verger, il faut rapprocher le terrain du ph neutre. Les espèces les moins exigeantes seront les cerisiers et les pruniers. Aussi les groseillers, framboisiers et myrtilliers ;
Arbres et arbustes : moyennant un apport complémentaire de terreau, sur ph acide, toutes les plantes de terre de bruyère.
Et aussi chènes verts, chênes lièges, tamaris, mimosas, romneyas, arbousiers, fuchsias, passiflores rosiers greffés sur Rosa canina « Pfander » et Rosa indica « major »
Vivaces , annuelles et bulbeuses : presque toutes les annuelles, et quelques bulbeuses et gypsophilles, gynériums, œillets, gaillardes, sauges, gauras, lupins, corbeilles d’or, delosperma, pivoines, rudbeckias, tritomes, lychnis, roses trémières.. ;
Ci dessous un choix spécifique sol sablonneux proposé par Gilles Clément qui était enseignant à l’ENSP :
Pinus sylvestris Watereri variété à petit développement, Arbousier, Poncirus trifoliata, Atriplex halimus, Rosmarin, Hebe autumn glory, Phytolaccas Decandra, Cytisus X Kewensis, Cytisus Battandieri, Lonicera pileata, Clematis montana Rubens et Clematis orientalis, Euphorbia Griffithii (racines traçantes à isoler des autres vivaces), immortelles annuelles, Euphorbia Mellifera, Anaphalis Triplinervis, Euphorbia Myrsinites, Helichrysum serotina, Senecio laxifolius, Helichrysum splendidum, Hydrabgea petiolaris, Schizophagma hydrangeoides, Actinidia Chinensis, wisteria sinensis, camellia « Donation », Eleagnus ebbingei, Halesia Carolina, laurus Nobilis.
Voir le post sur le terrain salé.
Dernière modification par Daniel d'Aillon le jeu. 25 sept. 2003 17:28, modifié 1 fois.
- zephirine
- Pépinière à blabla
- Messages : 2660
- Inscription : jeu. 20 févr. 2003 11:23
- Région : Rhone Alpes
- Localisation : Nord-Isère
Moi, si j'avais un sol sablonneux, Daniel...je ferais d'abord un grand trou...je veux dire, un...vraiment grand trou....
Le sable extrait ferait les dunes...
Je recouvrirais le trou d'une bâche...j'y ajouterais de l'eau, bien sûr...et peut-être même un peu de sel (marin, bien sûr !
)
Puis je planterais...des parasols, des palmiers, des chaises-longues, des aperos, des bouquins (de jardin, entre autres), des copains (et copines...)....Hmmmm ! pour un peu je m'y croirais !
Merci pour ce moment de rêve...
Amitiés
Zéphirine
Le sable extrait ferait les dunes...
Je recouvrirais le trou d'une bâche...j'y ajouterais de l'eau, bien sûr...et peut-être même un peu de sel (marin, bien sûr !

Puis je planterais...des parasols, des palmiers, des chaises-longues, des aperos, des bouquins (de jardin, entre autres), des copains (et copines...)....Hmmmm ! pour un peu je m'y croirais !
Merci pour ce moment de rêve...
Amitiés
Zéphirine
