Jardinage bio = moins de travail. Je n'en suis pas si sur
- thelorrain
- Fleur de pipelette
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Jardinage bio = moins de travail. Je n'en suis pas si sur
Bonjour,
Après des années de jardinage traditionnel, pas vraiment chimique mais pas tout à fait bio, j'ai franchi le pas cette année, avec paillage de tout le jardin et utilisation progressive du BRF.
Un titre de livre m'avait plu, il me semble que c'était "Le potager d'un fainéant", ou quelque chose dans le genre. Fainéant je ne le suis pas, mais je dois mal faire certaines choses et j'aimerais avoir vos impressions.
J'ai paillé avec une couche généreuse de BRF mes fruits rouges (groseilles, cassis, et framboisiers). L'air de rien, ça me fait 20 m * 1 m * 0.1, 2 mètres cubes de BRF que je me suis porté à la brouette, une bonne 40aine de voyages entre ma parcelle et l'entrée des jardins familiaux. Ne pas oublier le chargement des remorques.
Pour que le BRF ne s'étale pas j'ai fait des bordures, et pour qu'elles me coutent 0 € j'ai récupéré auprès d'un voisin des tuiles en béton que j'enfonce horizontalement sur 20 bon cm de profondeur. J'ai passé des heures qui cumulées font des jours de travail (pioche, niveau, tassement...). Au moins avec les tuiles béton je ne crains pas de pourrissement, mais quel boulot. Vous ajoutez donc les voyages (à vélo) entre la maison de mon voisin et mon potager, 4 km en côte, avec 6 tuiles par chargement. J'ai du en poser pas loin de 200 sur tout le potager, et ce n'est pas fini.
Ensuite : le paillage. Effectivement au niveau arrosage c'est parfait, et les légumes sont plus beaux. Mais que de transports en vélo, sac de 150 litres d'un mélange de tontes et de feuilles compostées. J'ai la chance dans ma résidence d'avoir accès à un tas gigantesque de ces deux matériaux, donc je me sers à volonté. Mais avec un sac de 150 litres, qui pèse facilement entre 30 et 40 kg, toujours à vélo, je vous laisse calculer le nombre de voyages pour pailler quasiment 250 m². Et ce paillage disparait. Un exemple : mes planches à pois étaient paillées, je récolte et re-prépare les planches pour les haricots. La couche initiale de paillage a été digérée en 3 mois, je dois donc recommencer pour les cultures à suivre. Sacs, vélo (en plus dans le sens aller ça grimpe), étalement... Un vrai travail de fourmis. C'est beaucoup plus fatiguant que de sortir la moto-bineuse, et en 30 minutes la planche est remise en état.
Je vois les côtés positifs, cela me fait faire énormément de sport (j'ai 40 ans, et ancien rugbyman j'ai besoin de m'entretenir si je ne veux pas attraper de l'embonpoint
), ma terre grouille de vie et je n'ai jamais vu autant de vers de terre, et l'arrosage est très grandement facilité. Mais que de travail en amont. Par rapport à "avant" j'ai plus que doublé mes heures passées au jardin.
Et dans mes descriptions, j'ai oublié de parler du temps de brassage des tas de compost : dépilage, brassage, remise en tas, et du temps de préparation des purins d'ortie et de consoude.
Dites, est-ce ainsi uniquement pour la première année, le temps de mettre la méthode en route ? La je vais me construite une réserve à paillage que je remplirai voyage par voyage à partir de l'automne, encore du boulot.
Partout je lis que le bio réclame moins de taf' que le paillage c'est le bonheur, pas de binage. OK, mais que de temps passé en amont. Je ne compte pas vraiment mes heures, le potager c'est ma passion, mais je comprends mieux maintenant pourquoi le bio est (beaucoup) plus cher que le non bio. Je me dis que je dois mal faire, ou alors c'est la mise en route, ou alors au lieu d'utiliser un mélange tonte/feuille je ferai mieux de trouver de la paille, ou autre chose. Ou bien, c'est ainsi et je dois l'accepter.
Pouvez-vous s'il vous plait me faire un retour de vos expériences.
Après des années de jardinage traditionnel, pas vraiment chimique mais pas tout à fait bio, j'ai franchi le pas cette année, avec paillage de tout le jardin et utilisation progressive du BRF.
Un titre de livre m'avait plu, il me semble que c'était "Le potager d'un fainéant", ou quelque chose dans le genre. Fainéant je ne le suis pas, mais je dois mal faire certaines choses et j'aimerais avoir vos impressions.
J'ai paillé avec une couche généreuse de BRF mes fruits rouges (groseilles, cassis, et framboisiers). L'air de rien, ça me fait 20 m * 1 m * 0.1, 2 mètres cubes de BRF que je me suis porté à la brouette, une bonne 40aine de voyages entre ma parcelle et l'entrée des jardins familiaux. Ne pas oublier le chargement des remorques.
Pour que le BRF ne s'étale pas j'ai fait des bordures, et pour qu'elles me coutent 0 € j'ai récupéré auprès d'un voisin des tuiles en béton que j'enfonce horizontalement sur 20 bon cm de profondeur. J'ai passé des heures qui cumulées font des jours de travail (pioche, niveau, tassement...). Au moins avec les tuiles béton je ne crains pas de pourrissement, mais quel boulot. Vous ajoutez donc les voyages (à vélo) entre la maison de mon voisin et mon potager, 4 km en côte, avec 6 tuiles par chargement. J'ai du en poser pas loin de 200 sur tout le potager, et ce n'est pas fini.
Ensuite : le paillage. Effectivement au niveau arrosage c'est parfait, et les légumes sont plus beaux. Mais que de transports en vélo, sac de 150 litres d'un mélange de tontes et de feuilles compostées. J'ai la chance dans ma résidence d'avoir accès à un tas gigantesque de ces deux matériaux, donc je me sers à volonté. Mais avec un sac de 150 litres, qui pèse facilement entre 30 et 40 kg, toujours à vélo, je vous laisse calculer le nombre de voyages pour pailler quasiment 250 m². Et ce paillage disparait. Un exemple : mes planches à pois étaient paillées, je récolte et re-prépare les planches pour les haricots. La couche initiale de paillage a été digérée en 3 mois, je dois donc recommencer pour les cultures à suivre. Sacs, vélo (en plus dans le sens aller ça grimpe), étalement... Un vrai travail de fourmis. C'est beaucoup plus fatiguant que de sortir la moto-bineuse, et en 30 minutes la planche est remise en état.
Je vois les côtés positifs, cela me fait faire énormément de sport (j'ai 40 ans, et ancien rugbyman j'ai besoin de m'entretenir si je ne veux pas attraper de l'embonpoint

Et dans mes descriptions, j'ai oublié de parler du temps de brassage des tas de compost : dépilage, brassage, remise en tas, et du temps de préparation des purins d'ortie et de consoude.
Dites, est-ce ainsi uniquement pour la première année, le temps de mettre la méthode en route ? La je vais me construite une réserve à paillage que je remplirai voyage par voyage à partir de l'automne, encore du boulot.
Partout je lis que le bio réclame moins de taf' que le paillage c'est le bonheur, pas de binage. OK, mais que de temps passé en amont. Je ne compte pas vraiment mes heures, le potager c'est ma passion, mais je comprends mieux maintenant pourquoi le bio est (beaucoup) plus cher que le non bio. Je me dis que je dois mal faire, ou alors c'est la mise en route, ou alors au lieu d'utiliser un mélange tonte/feuille je ferai mieux de trouver de la paille, ou autre chose. Ou bien, c'est ainsi et je dois l'accepter.
Pouvez-vous s'il vous plait me faire un retour de vos expériences.
Dernière modification par thelorrain le dim. 27 juin 2010 19:55, modifié 1 fois.
Qui trop écoute la météo passe sa vie au bistrot
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Re: Jardinage bio = moins de travail. Je n'en suis pas si su
Je me retrouve un peu dans ton post, c'est ma première année de potager et j'essaie de tout faire en bio : compost, aller chercher du fumier de cheval sur "leboncoin" et le mettre dans le compost pour l'année prochaine, et surtout comme tu le dis le paillage! J'ai dû faire je ne sais combien d'aller retour avec des énormes sacs de paillage/BRF que je trouve au bord d'une route pour couvrir mes plantations et je n'ai pas encore fini car pour qu'un paillage soit efficace il faut au moins 5cm d'épaisseur. Sans compter le cartonnage avant le paillage, cargaison de cartons à désosser et à enlever les scotch chez Bricotruc, étalage sur les cultures...
Je suis très contente du résultat également et fière de le faire de cette manière, mais effectivement je me dis comme toi, quel boulot! C'est peut-être le temps de la mise en route comme tu dis. Quoique mes parents qui cultivent en bio depuis quelques années avec 10 cm de BRF sur leur potager sont sans cesse en train d'en ramasser d'autre au bord des routes pour compléter chaque année! Alors comme toi j'attends d'autres avis et des encouragements pour continuer!
Bon jardinage!
Je suis très contente du résultat également et fière de le faire de cette manière, mais effectivement je me dis comme toi, quel boulot! C'est peut-être le temps de la mise en route comme tu dis. Quoique mes parents qui cultivent en bio depuis quelques années avec 10 cm de BRF sur leur potager sont sans cesse en train d'en ramasser d'autre au bord des routes pour compléter chaque année! Alors comme toi j'attends d'autres avis et des encouragements pour continuer!
Bon jardinage!
- Marcus
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Re: Jardinage bio = moins de travail. Je n'en suis pas si su
Bonjour,
plus ou moins d'accord.
Il est vrai que la première année c'est beaucoup de travail, surtout si on veut faire comme dans les livres .
Mais les années suivantes tout devient un question d'organisation et de gestion des travaux sur l'année.
plus ou moins d'accord.
Il est vrai que la première année c'est beaucoup de travail, surtout si on veut faire comme dans les livres .
Mais les années suivantes tout devient un question d'organisation et de gestion des travaux sur l'année.
Il vaut mieux se taire et passer pour un con plutôt que de parler et de ne laisser aucun doute sur le sujet. P.Desproges
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Re: Jardinage bio = moins de travail. Je n'en suis pas si su
Perso, je cherche à faire un jardin paresseux et naturel. Et je suis paresseux !
Un jardin pas bio, mais naturel. Pour moi la différence entre bio et naturel, c'est qu'on ne traite pas, même avec des produits bio (purins ou BB ou soufre).
Dans un jardin naturel, les plantes ne sont pas malades, ou très peu.
Si les plantes sont malades, c'est qu'on n'est pas encore parvenu à parvenir à un équilibre.
Mon objectif : semer et récolter, prendre soin du sol, c'est tout.
Voilà un résumé de mon approche de paresseux
1. Désherbage : pour les limiter :
a. ne pas travailler son sol, ou le moins possible. Le travail du sol favorise la multiplication des mauvaises herbes. Voir le fil de Topinambour : mon potager sans travail du sol
b. pailler, soit avec apport extérieur, ou faire des semis derrière engrais verts : ça marche bien pour les plants (poireaux, tomates, courgettes, salades, ...) . Pour les semis de petites graines, pour l'instant, je mets le sol à nu, mais je cherche des alternatives pou effectuer des semis avec sol couvert.
Certains paillent très légèrement (paille, foin, etc.).
Au jardin naturel, le paillage est sans doute ce qui prend le plus de temps, c'est vrai, mais en contrepartie, moins de mauvaises herbes, moins d'arrosage, et le paillage se transforme en humus nourricier : 3 en un !
c. ne jamais laisser son sol sans culture : la nature a horreur du vide, et les "mauvaises" herbes viennent boucher les trous
d. tolérance vis à vis des mauvaises herbes : il semble qu'un peu de "sauvageonnes" ou adventices ou mauvaises herbes, ne fassent pas de mal, et même fassent du bien. C'est affaire ici d'équilibre et de dosage... Perso, je les laisse de plus en plus, tant qu'elles ne prennent pas le dessus sur mes légumes. Affaire aussi d'observation
Bref, pour l'instant j'ai passé très peu de temps à désherber depuis ce printemps. Vraiment très peu. Il y a un fil sur le sujet : à visiter !
2. Arrosage :
J'arrose à l'arrosoir : une vraie corvée pour moi.
Pour les limiter :
a. j'utilise le P17, avec un super effet sur la croissance. C'est ma découverte de cette année, et je signe pour l'an prochain
b. je paille avec BRF précomposté ou avec mes résidus d'engrais verts ou avec les "tontes de gazon". Le plus gros travail c'est le BRF.
c. je n'arrose que les semis : les tomates ne sont jamais arrosées, sauf une seule fois à la plantation. Elles sont paillées.
d. J'essaie de mettre mon jardin à l'abri du vent désséchant : mini haie de cassis à l'ouest, haie de fruitiers à l'ouest et ... maison au nord
e. les sauvageonnes (liseron, minette, mouron, véronique, oxalis, laiteron) ombrent mon sol. Je les laisse.
3. Fertilité
Un jardin devient très fertile à partir de 5% d'humus, voir 6%.
Pour y arriver :
* réduire le travail du sol qui détruit l'humus et les vers de terre, ces derniers sont des vrais fertilisateurs. Voir mon semis de petits pois sans travail du sol :
http://www.terredhumus.fr/content/view/75/19/
* cultiver des légumineuses, soit légumes (pois feves haricots) soit engrais verts (vesce, féverole, trèfle, ...) qui enrichissent le sol en azote
* cultiver plus généralement des engrais verts seuls ou mieux en mélange, les biomax, voir le fil sur le sujet
* les sauvageonnes ont aussi des racines qui aérent la terre et l'enrichissent en matière organique qui sera transformée en humus au fil des ans
* les paillages sont aussi source d'humus
* laisser les résidus de culture sur place
4. Maladies et parasites.
Perso, je n'interviens pas, je suis en cela l'approche de Fukuoka :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Agriculture_naturelle
et plus de détails par exemple ici :
http://www.citerre.org/fukuokamct.htm
ou ici :
http://www.terredhumus.fr/content/view/8/14/
L'an dernier, première année de transformation de ma pelouse en potager, sur un sol très pauvre, j'ai eu des ravages de limaces. Pas ou peu de récolte sur les semis.
Cette année, tout ce qui a foiré l'an dernier marche ! Maïs, petits pois, radis, salades, navets, ...
Je mets cela sur le compte de mon sol et de mes techniques naturelles qui s'améliorent.
Un agriculteur m'a dit : le jour où tu as tes 6% d'humus, tu n'auras plus de dégâts : ni pucerons, ni limaces, ni rien d'autres.
Donc finalement, le seul travail en jardin naturel, ce sont les soins du sol : paillage essentiellement. Désherbages et arrosages sont réduits, et perso je ne traite jamais, ni purins, ni rien d'autres.
Je suis en cela l'approche des "naturels", qui disent qu'une attaque d'insecte ou de "maladie", c'est une leçon au jardinier, c'est le symptôme d'un déséqulibre. Traite qui veut, bio ou pas, mais il faut surtout écouter la leçon. Une plante n'est attaquée que si le jardinier a mal travaillé (surfertilisation, sol insuffisamment riche en humus, variété non adaptée au sol ou au climat, trop d'arrosage, ...)
Une plante malade doit amener le jardinier à se poser en premier la bonne question : pourquoi ? Et non comment traiter.
... il reste à trouver des sources de paillage sans effort, il n'y a pas de recette, ça dépend de l'endroit, chaque cas est particulier.
En grandes cultures, les WENZ en Allemagne cultivent en bio avec peu de travail du sol, et ont des rendements remarquables et des plantes jamais malades. Ils n'utilisent ni paillage ni compost, ni fumier, aucun intrant, les pailles sont restituées.
Voir mon article ici (je suis allé visiter la ferme récemment) :
http://www.terredhumus.fr/content/view/80/19/
Transposée au jardin, leur technique revient à laisser les fanes de carottes sur place, les résidus de petits pois, etc. Tous les déchets de culture restent en place sans alimenter le compost. Le compostage est une perte de matière organique, et à mes yeux n'a d'intérêt que pour les déchets de cuisine, pas les déchets de jardin qui doivent rester au potager.
Il me semble cependant que, au potager, le paillage reste un complément nécessaire, car l'enchaînement des cultures y est plus rapide que pour la culture des céréales.
Ne pas oublier les engrais verts, un outil INDISPENSABLE.
Un jardin pas bio, mais naturel. Pour moi la différence entre bio et naturel, c'est qu'on ne traite pas, même avec des produits bio (purins ou BB ou soufre).
Dans un jardin naturel, les plantes ne sont pas malades, ou très peu.
Si les plantes sont malades, c'est qu'on n'est pas encore parvenu à parvenir à un équilibre.
Mon objectif : semer et récolter, prendre soin du sol, c'est tout.
Voilà un résumé de mon approche de paresseux
1. Désherbage : pour les limiter :
a. ne pas travailler son sol, ou le moins possible. Le travail du sol favorise la multiplication des mauvaises herbes. Voir le fil de Topinambour : mon potager sans travail du sol
b. pailler, soit avec apport extérieur, ou faire des semis derrière engrais verts : ça marche bien pour les plants (poireaux, tomates, courgettes, salades, ...) . Pour les semis de petites graines, pour l'instant, je mets le sol à nu, mais je cherche des alternatives pou effectuer des semis avec sol couvert.
Certains paillent très légèrement (paille, foin, etc.).
Au jardin naturel, le paillage est sans doute ce qui prend le plus de temps, c'est vrai, mais en contrepartie, moins de mauvaises herbes, moins d'arrosage, et le paillage se transforme en humus nourricier : 3 en un !
c. ne jamais laisser son sol sans culture : la nature a horreur du vide, et les "mauvaises" herbes viennent boucher les trous
d. tolérance vis à vis des mauvaises herbes : il semble qu'un peu de "sauvageonnes" ou adventices ou mauvaises herbes, ne fassent pas de mal, et même fassent du bien. C'est affaire ici d'équilibre et de dosage... Perso, je les laisse de plus en plus, tant qu'elles ne prennent pas le dessus sur mes légumes. Affaire aussi d'observation
Bref, pour l'instant j'ai passé très peu de temps à désherber depuis ce printemps. Vraiment très peu. Il y a un fil sur le sujet : à visiter !
2. Arrosage :
J'arrose à l'arrosoir : une vraie corvée pour moi.
Pour les limiter :
a. j'utilise le P17, avec un super effet sur la croissance. C'est ma découverte de cette année, et je signe pour l'an prochain
b. je paille avec BRF précomposté ou avec mes résidus d'engrais verts ou avec les "tontes de gazon". Le plus gros travail c'est le BRF.
c. je n'arrose que les semis : les tomates ne sont jamais arrosées, sauf une seule fois à la plantation. Elles sont paillées.
d. J'essaie de mettre mon jardin à l'abri du vent désséchant : mini haie de cassis à l'ouest, haie de fruitiers à l'ouest et ... maison au nord
e. les sauvageonnes (liseron, minette, mouron, véronique, oxalis, laiteron) ombrent mon sol. Je les laisse.
3. Fertilité
Un jardin devient très fertile à partir de 5% d'humus, voir 6%.
Pour y arriver :
* réduire le travail du sol qui détruit l'humus et les vers de terre, ces derniers sont des vrais fertilisateurs. Voir mon semis de petits pois sans travail du sol :
http://www.terredhumus.fr/content/view/75/19/
* cultiver des légumineuses, soit légumes (pois feves haricots) soit engrais verts (vesce, féverole, trèfle, ...) qui enrichissent le sol en azote
* cultiver plus généralement des engrais verts seuls ou mieux en mélange, les biomax, voir le fil sur le sujet
* les sauvageonnes ont aussi des racines qui aérent la terre et l'enrichissent en matière organique qui sera transformée en humus au fil des ans
* les paillages sont aussi source d'humus
* laisser les résidus de culture sur place
4. Maladies et parasites.
Perso, je n'interviens pas, je suis en cela l'approche de Fukuoka :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Agriculture_naturelle
et plus de détails par exemple ici :
http://www.citerre.org/fukuokamct.htm
ou ici :
http://www.terredhumus.fr/content/view/8/14/
L'an dernier, première année de transformation de ma pelouse en potager, sur un sol très pauvre, j'ai eu des ravages de limaces. Pas ou peu de récolte sur les semis.
Cette année, tout ce qui a foiré l'an dernier marche ! Maïs, petits pois, radis, salades, navets, ...
Je mets cela sur le compte de mon sol et de mes techniques naturelles qui s'améliorent.
Un agriculteur m'a dit : le jour où tu as tes 6% d'humus, tu n'auras plus de dégâts : ni pucerons, ni limaces, ni rien d'autres.
Donc finalement, le seul travail en jardin naturel, ce sont les soins du sol : paillage essentiellement. Désherbages et arrosages sont réduits, et perso je ne traite jamais, ni purins, ni rien d'autres.
Je suis en cela l'approche des "naturels", qui disent qu'une attaque d'insecte ou de "maladie", c'est une leçon au jardinier, c'est le symptôme d'un déséqulibre. Traite qui veut, bio ou pas, mais il faut surtout écouter la leçon. Une plante n'est attaquée que si le jardinier a mal travaillé (surfertilisation, sol insuffisamment riche en humus, variété non adaptée au sol ou au climat, trop d'arrosage, ...)
Une plante malade doit amener le jardinier à se poser en premier la bonne question : pourquoi ? Et non comment traiter.
... il reste à trouver des sources de paillage sans effort, il n'y a pas de recette, ça dépend de l'endroit, chaque cas est particulier.
En grandes cultures, les WENZ en Allemagne cultivent en bio avec peu de travail du sol, et ont des rendements remarquables et des plantes jamais malades. Ils n'utilisent ni paillage ni compost, ni fumier, aucun intrant, les pailles sont restituées.
Voir mon article ici (je suis allé visiter la ferme récemment) :
http://www.terredhumus.fr/content/view/80/19/
Transposée au jardin, leur technique revient à laisser les fanes de carottes sur place, les résidus de petits pois, etc. Tous les déchets de culture restent en place sans alimenter le compost. Le compostage est une perte de matière organique, et à mes yeux n'a d'intérêt que pour les déchets de cuisine, pas les déchets de jardin qui doivent rester au potager.
Il me semble cependant que, au potager, le paillage reste un complément nécessaire, car l'enchaînement des cultures y est plus rapide que pour la culture des céréales.
Ne pas oublier les engrais verts, un outil INDISPENSABLE.
Un con qui marche va plus loin que deux intellectuels assis.
- thelorrain
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Re: Jardinage bio = moins de travail. Je n'en suis pas si su
Bonjour Yann58,
Je te remercie de ton long témoignage, auquel j'adhère bien que des années de cultures traditionnelles chatouillent mon scepticisme. Il faut juste me dépolluer la tête
Tu vas encore plus loin que moi dans ta gestion des paillis, puisque tu laisses tout sur place, alors que je pré-composte tout, déchets de jardin et déchets de cuisine. C'est encore une étape à franchir pour moi.
La dernière étape, la plus délicate à mes yeux et le non travail du sol. Un exemple : ma planche à pois était paillée et avant j'avais mis du BRF sur 5 cm que j'ai crocheté. J'ai fait cela suite à diverses lectures proposant en sol argileux de laisser respirer le sol et de ne pas laisser le BRF en une couche asphyxiante.
Je récolte les pois, 4 récoltes en 7 jours. Mes planches ont été tassées, normal.
Les fanes sont parties au composteur, et le sol était quasi nu, puisque le paillage a été digéré. La il y a un blocage chez moi, je dois repréparer les planches pour les semis de haricots à venir. Je sors la fourche bêche, c'est toujours mieux que la motobineuse, et retourne grossièrement. Grâce au BRF la vie est impressionnante, des gros verts, des mycorhizes, et surtout plus trace de BRF qui a été digéré et dont la seul trace est une couleur noire collant à l'argile. Après ce béchage j'ai repaillé le tout, un bon coup de flotte, et voila, les planches sont prêtes pour les haricots.
Il y a donc un palier à franchir qui est le non travail du sol, et en sol argileux j'hésite.
Sinon tu parles d'un taux d"humus de 6%. As tu une technique permettant de mesurer le taux d'humus d'un sol ?
Je te remercie de ton long témoignage, auquel j'adhère bien que des années de cultures traditionnelles chatouillent mon scepticisme. Il faut juste me dépolluer la tête

Tu vas encore plus loin que moi dans ta gestion des paillis, puisque tu laisses tout sur place, alors que je pré-composte tout, déchets de jardin et déchets de cuisine. C'est encore une étape à franchir pour moi.
La dernière étape, la plus délicate à mes yeux et le non travail du sol. Un exemple : ma planche à pois était paillée et avant j'avais mis du BRF sur 5 cm que j'ai crocheté. J'ai fait cela suite à diverses lectures proposant en sol argileux de laisser respirer le sol et de ne pas laisser le BRF en une couche asphyxiante.
Je récolte les pois, 4 récoltes en 7 jours. Mes planches ont été tassées, normal.
Les fanes sont parties au composteur, et le sol était quasi nu, puisque le paillage a été digéré. La il y a un blocage chez moi, je dois repréparer les planches pour les semis de haricots à venir. Je sors la fourche bêche, c'est toujours mieux que la motobineuse, et retourne grossièrement. Grâce au BRF la vie est impressionnante, des gros verts, des mycorhizes, et surtout plus trace de BRF qui a été digéré et dont la seul trace est une couleur noire collant à l'argile. Après ce béchage j'ai repaillé le tout, un bon coup de flotte, et voila, les planches sont prêtes pour les haricots.
Il y a donc un palier à franchir qui est le non travail du sol, et en sol argileux j'hésite.
Sinon tu parles d'un taux d"humus de 6%. As tu une technique permettant de mesurer le taux d'humus d'un sol ?
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- Fleur de pipelette
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Re: Jardinage bio = moins de travail. Je n'en suis pas si su
Fais des essais, tu verras ! Et prends soin toujours, quand tu démarres une nouvelle technique, de garder un témoin "ancienne technique". Dans mon jardin, je garde une planche sol nu et bêchée en douceur. Le plus spectaculaire c'est les vers de terre la nuit quand il pleut : 3 au m2 dans ma planche sol nu et 50 au m2 dans la planche voisine paillée. Il faut le voir pour le croire. Et donc expérimenter.thelorrain a écrit : ... des années de cultures traditionnelles chatouillent mon scepticisme. Il faut juste me dépolluer la tête
Vas-y , expérimente d'abord sur un petit bout, toujours en faisant la même culture, avec travail et sans travail, et surtout sur la même planche avec le même précédent.thelorrain a écrit :... Il y a donc un palier à franchir qui est le non travail du sol, et en sol argileux j'hésite.
Et tu verras comment répond ton sol.
Dans les sols argileux, la réponse positive à ces nouvelles pratiques peut-être plus longue. Il faut donc poursuivre sur plusieurs années, et donc y croire.
Hélas, non. Je ne sais pas où j'en suis du tout. A mon avis bien en dessous, le sol sèche assez vite. Je crois que c'est la santé des plantes qui donne la réponse. Aussi si ton sol est beau, qu'il reste aéré en toute circonstance ou presque.thelorrain a écrit : Sinon tu parles d'un taux d"humus de 6%. As tu une technique permettant de mesurer le taux d'humus d'un sol ?
Mais avec 5cm de BRF en un seul apport, tu dois y être.
Sinon, après 5 cm de BRF, ça se passe bien ? Pas de faim d'azote ? La dose conseillée est plutôt de 2 cm...
Peux tu donner des détails (BRF fait maison ? quel bois ? date épandage et incoporation ? culture ?) ou lors c'est déjà fait sur un fil qq part ? Merci.
Un con qui marche va plus loin que deux intellectuels assis.
- thelorrain
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Re: Jardinage bio = moins de travail. Je n'en suis pas si su
Bonsoir Yann,Yann58 a écrit : Sinon, après 5 cm de BRF, ça se passe bien ? Pas de faim d'azote ? La dose conseillée est plutôt de 2 cm...
Peux tu donner des détails (BRF fait maison ? quel bois ? date épandage et incoporation ? culture ?) ou lors c'est déjà fait sur un fil qq part ? Merci.
J'ai effectivement fait un fil sur ce sujet : peux-encore-epandre-brf-t121382.html , mais si tu as d'autres questions j'y répondrai avec plaisir.
En résumé je suis très content du BRF, bien que dans mon cas il s'agit plutôt de BRF pré-composté. Et pour la faim d'azote, j'ai eu des frayeurs, sauf sur mes planches à pois, ce qui est normal. C'était du bois de tilleul, et je peux en avoir encore quelques mètres cubes, je vais en profiter.
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- Bourgeon de bavard
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Re: Jardinage bio = moins de travail. Je n'en suis pas si su
Alors c'est ma première année au potager, et si on ne connais rien, et n'a pas de matériel, le début est difficile !
D'abord pour les semis j'avais un problème de froid ---> fabrication de serre maison avec bache transparente.
Ensuite attaque de divers insectes : fourmis, grillon taupe.
Quelques plantes grillées sous serre par le soleil (faute de temps je rentre vers 18h).
Faute : arrosage du feuillage des plantes, encore une partie de grill !
Confection de purin d'ortie
Recherche de consoude au bord de la route : très rare chez moi.
Achat de 10 plantes de consoude bocking 14 : en attente pour l'années prochaine. En attendant pour la potasse : purins de feuilles de pissenlit !
Achat matériel : fourche à becher.
Recherche de fumier sur le bord de la route
plantation de bouture de consoude officinale dans un coin reculé.
Mise en place d'un composteur maison
votre-compost-t122770-135.html#p1902586
plantation des semis vers fin juin avec fumier moitié décomposé (tomate, concombre, melon potiron, essai de pastèque sous serre)
Mis en place d'un récupérateur d'eau rudimentaire.
L'arrosage très fastidieux surtout sous serre, tous les deux jours. grosse perte d'eau je trouve; achat d'un système à goutteurs = moins d'eau plus de régularité.
Les melons ont un beau feuillage, ainsi que les potirons. Mais aucune fleurs sur les potirons. Pas de taillage, enfin oublie, car çà poussait très vite. Et aucune fleurs femelle en vu sur un melon ! Pleins de mâles !
Enfin un petit espoir : les concombres sont là et en quantité je trouve, pour un début
, un part plants sur mes 10 ! Et 1 semaines après 4 par plants avec pollinisation manuelle. Surtout c'est l'inverse peu de mâle, trop de femelles (si dans la vie sociale çà serait pareil, çà serait le top
) .
Semis direct de haricot : les 3/4 des graines mangés par les grillons taupe
--->Semis dans des seaux, inhibition des graines dans l'eau pendant 24h, beau feuillage et 30 cm avec du purin d'ortie après 15 jours. En attente de plantation.
Semis direct de graines de carotte --> dégât par des chiens et chats
.
Pour l'instant plantes résistantes, aucune maladie et concombre poussent vite !
Projet pour l'année prochaine afin d'être sûre de partir sur de bonnes bases et de faire un minimum, sans perdre de temps :
- mise en place de fumier frais dans des trous de 30cm dans le jardin, afin d'attirer les grillons taupes !
- amélioration de la récupération d'eau avec système solide avec bâche pour faire un récupérateur de 1.5m cube.
- amélioration du système d'arrosage simulant le système gouttes à gouttes.
Le système marche, mais pas pratique pour les carottes, haricot et l'engrais naturel.
-création d'un compost consoude , très riche, et mélangé par la suite ç l'autre compost.
- facilité le tout pour que le système soit autonome pendant la semaine.
- Essais de jardinage sans binage, sans paillage. Travailler le moins la terre. Apporter simplement ce qu'elle a besoin !
D'abord pour les semis j'avais un problème de froid ---> fabrication de serre maison avec bache transparente.
Ensuite attaque de divers insectes : fourmis, grillon taupe.
Quelques plantes grillées sous serre par le soleil (faute de temps je rentre vers 18h).
Faute : arrosage du feuillage des plantes, encore une partie de grill !
Confection de purin d'ortie
Recherche de consoude au bord de la route : très rare chez moi.
Achat de 10 plantes de consoude bocking 14 : en attente pour l'années prochaine. En attendant pour la potasse : purins de feuilles de pissenlit !
Achat matériel : fourche à becher.
Recherche de fumier sur le bord de la route
plantation de bouture de consoude officinale dans un coin reculé.
Mise en place d'un composteur maison
votre-compost-t122770-135.html#p1902586
plantation des semis vers fin juin avec fumier moitié décomposé (tomate, concombre, melon potiron, essai de pastèque sous serre)
Mis en place d'un récupérateur d'eau rudimentaire.
L'arrosage très fastidieux surtout sous serre, tous les deux jours. grosse perte d'eau je trouve; achat d'un système à goutteurs = moins d'eau plus de régularité.
Les melons ont un beau feuillage, ainsi que les potirons. Mais aucune fleurs sur les potirons. Pas de taillage, enfin oublie, car çà poussait très vite. Et aucune fleurs femelle en vu sur un melon ! Pleins de mâles !
Enfin un petit espoir : les concombres sont là et en quantité je trouve, pour un début


Semis direct de haricot : les 3/4 des graines mangés par les grillons taupe
--->Semis dans des seaux, inhibition des graines dans l'eau pendant 24h, beau feuillage et 30 cm avec du purin d'ortie après 15 jours. En attente de plantation.
Semis direct de graines de carotte --> dégât par des chiens et chats

Pour l'instant plantes résistantes, aucune maladie et concombre poussent vite !
Projet pour l'année prochaine afin d'être sûre de partir sur de bonnes bases et de faire un minimum, sans perdre de temps :
- mise en place de fumier frais dans des trous de 30cm dans le jardin, afin d'attirer les grillons taupes !
- amélioration de la récupération d'eau avec système solide avec bâche pour faire un récupérateur de 1.5m cube.
- amélioration du système d'arrosage simulant le système gouttes à gouttes.
Le système marche, mais pas pratique pour les carottes, haricot et l'engrais naturel.
-création d'un compost consoude , très riche, et mélangé par la suite ç l'autre compost.
- facilité le tout pour que le système soit autonome pendant la semaine.
- Essais de jardinage sans binage, sans paillage. Travailler le moins la terre. Apporter simplement ce qu'elle a besoin !
- Ayn
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Re: Jardinage bio = moins de travail. Je n'en suis pas si su
oui et non... tu es visiblement dans une situation où ton jardin n'est pas à coté de ton lieu d'habitation, donc effectivement tu as une charge de déplacement importante, et à vélo plus de fatigue, surtout avec un chargement important.
dans le cas d'un jardin à 3 mètres de la porte du garage, certains aspects ne se présentent pas.
Pour moi, acheter un broyeur et passer mettons 5à 10 jours par an à broyer mes coupes de haie quand je le veux ou le peux sans être tributaire du temps libre de mon mari qui peut conduire la remorque à la déchetterie représente moins de travail que les allers-retour maison-déchetterie, puisque le BRF est vidé seaux par seaux sur place au lieu d'avoir à charger et décharger une remorque en faisant le tour de la maison avec des brouettes de branchages tombant en chemin. Donc BRF = moins de travail dans mon cas... sauf mon soucis de faim d'azote encore difficile à résoudre.
Pailler avec les tontes de pelouse, pareil = utilisation sur place, donc peu de travail. Soucis rencontré = insuffisant, il me faudrait de la paille, donc prendre la voiture et trouver un agriculteur.
Fertiliser avec du fumier = même difficulté = prendre le temps d'aller voir un agriculteur pour en récupérer, et le transporter dans la remorque, peut-être faire deux voyages vu la petite taille de la remorque. Evidemment un engrais chimique en sac tiendrait dans mon petit coffre et s'achèterait à n'importe quel moment en faisant mes courses, mais l'effet n'est pas le même sur le sol.
Fabriquer des purins = plus de temps et de surveillance qu'une solution insecticide ou fertilisante toute prête du commerce au moment de la fabrication. Par contre, c'est nettement moins cher, et j'apprécie beaucoup le coté sain = pas besoin de masque, gants, et combinaison, je peux faire ça même avec les enfants qui jouent dans le jardin à quelques mètres, au lieu d'attendre le jour où je peux faire ça sans leur présence, et laisser proliférer insectes et maladies.
Mon potager en carré a demandé un travail préalable de fabrication des carrés avec des linteaux de charpente, donc un coût initial et un temps initial non négligeables, mais proportionnellement mon mari a largement préféré fabriquer les carrés que de passer le motoculteur, un travail plus minutieux et moins physique, et il apprécie cette charge en moins de travail au jardin.
Le fait de cultiver en mélange, à densité élevée, en laissant certaines adventices et en y mélant des fleurs donne un jardin demandant moins d'heures de désherbage, et ça j'ai vraiment vu la différence. C'est par là que j'ai commencé à jardiner bio.
Mon choix de jardin bio en carré a été motivé par le raz le bol du motoculteur que je ne pouvais pas passer avant mi-mai dans ma terre argileuse pas ressuyée avant (et donc oublier tous les légumes cultivables avant) et par l'enherbement excessif et inhesthétique étouffant mes cultures et envahissant les allées, grainant partout, que je n'arrivais pas à contenir par manque de temps. Donc mon jardin en carré BRFé avec allées paillées et sans travail du sol m'a fait revivre. J'ai le plaisir de la plantation, du semis précoce, de la cueillette, sans les désagréments.
Après, j'ai aussi des avantages que tu n'as pas = un potager qui commence à 3m de ma porte de garage, un potager de toute petite surface (environ 30 à 40m2) gérable avec un boulot et trois enfants en bas âge, donc pas non plus une surcharge de travail, même si parfois sa taille me paraît trop restreinte et m'oblige à des choix stratégiques et des rotations serrées.
Je n'ai pas que des avantages à cultiver bio, y étant moi aussi passée très récemment (depuis 2 ans seulement), même si avant j'étais tout de même très faible utilisatrice de pesticides (sur les plantes d'ornement uniquement et en dernier recours, et desherbage chimique des allées uniquement, jamais de pesticides dans le potager). J'ai constaté moi aussi une plus grande diversité de la faune et de la flore cette année, avec beaucoup de plaisir pour les yeux, mais des désagréments réels avec des ravageurs pas encore contrés par leurs prédateurs naturels, donc plus de pertes que d'ordinaire. J'ai aussi à résoudre mon soucis de faim d'azote qui a fait prendre un mois de retard à mes cultures, sachant que je ne pourrai que difficilement apporter du BRF d'automne, la plupart de mes plantes de haie étant taillées en mars... Mais je ne désespère pas de voir un nouvel équilibre s'établir au niveau du sol et des habitants du jardin. ça risque juste de prendre du temps !
dans le cas d'un jardin à 3 mètres de la porte du garage, certains aspects ne se présentent pas.
Pour moi, acheter un broyeur et passer mettons 5à 10 jours par an à broyer mes coupes de haie quand je le veux ou le peux sans être tributaire du temps libre de mon mari qui peut conduire la remorque à la déchetterie représente moins de travail que les allers-retour maison-déchetterie, puisque le BRF est vidé seaux par seaux sur place au lieu d'avoir à charger et décharger une remorque en faisant le tour de la maison avec des brouettes de branchages tombant en chemin. Donc BRF = moins de travail dans mon cas... sauf mon soucis de faim d'azote encore difficile à résoudre.
Pailler avec les tontes de pelouse, pareil = utilisation sur place, donc peu de travail. Soucis rencontré = insuffisant, il me faudrait de la paille, donc prendre la voiture et trouver un agriculteur.
Fertiliser avec du fumier = même difficulté = prendre le temps d'aller voir un agriculteur pour en récupérer, et le transporter dans la remorque, peut-être faire deux voyages vu la petite taille de la remorque. Evidemment un engrais chimique en sac tiendrait dans mon petit coffre et s'achèterait à n'importe quel moment en faisant mes courses, mais l'effet n'est pas le même sur le sol.
Fabriquer des purins = plus de temps et de surveillance qu'une solution insecticide ou fertilisante toute prête du commerce au moment de la fabrication. Par contre, c'est nettement moins cher, et j'apprécie beaucoup le coté sain = pas besoin de masque, gants, et combinaison, je peux faire ça même avec les enfants qui jouent dans le jardin à quelques mètres, au lieu d'attendre le jour où je peux faire ça sans leur présence, et laisser proliférer insectes et maladies.
Mon potager en carré a demandé un travail préalable de fabrication des carrés avec des linteaux de charpente, donc un coût initial et un temps initial non négligeables, mais proportionnellement mon mari a largement préféré fabriquer les carrés que de passer le motoculteur, un travail plus minutieux et moins physique, et il apprécie cette charge en moins de travail au jardin.
Le fait de cultiver en mélange, à densité élevée, en laissant certaines adventices et en y mélant des fleurs donne un jardin demandant moins d'heures de désherbage, et ça j'ai vraiment vu la différence. C'est par là que j'ai commencé à jardiner bio.
Mon choix de jardin bio en carré a été motivé par le raz le bol du motoculteur que je ne pouvais pas passer avant mi-mai dans ma terre argileuse pas ressuyée avant (et donc oublier tous les légumes cultivables avant) et par l'enherbement excessif et inhesthétique étouffant mes cultures et envahissant les allées, grainant partout, que je n'arrivais pas à contenir par manque de temps. Donc mon jardin en carré BRFé avec allées paillées et sans travail du sol m'a fait revivre. J'ai le plaisir de la plantation, du semis précoce, de la cueillette, sans les désagréments.
Après, j'ai aussi des avantages que tu n'as pas = un potager qui commence à 3m de ma porte de garage, un potager de toute petite surface (environ 30 à 40m2) gérable avec un boulot et trois enfants en bas âge, donc pas non plus une surcharge de travail, même si parfois sa taille me paraît trop restreinte et m'oblige à des choix stratégiques et des rotations serrées.
Je n'ai pas que des avantages à cultiver bio, y étant moi aussi passée très récemment (depuis 2 ans seulement), même si avant j'étais tout de même très faible utilisatrice de pesticides (sur les plantes d'ornement uniquement et en dernier recours, et desherbage chimique des allées uniquement, jamais de pesticides dans le potager). J'ai constaté moi aussi une plus grande diversité de la faune et de la flore cette année, avec beaucoup de plaisir pour les yeux, mais des désagréments réels avec des ravageurs pas encore contrés par leurs prédateurs naturels, donc plus de pertes que d'ordinaire. J'ai aussi à résoudre mon soucis de faim d'azote qui a fait prendre un mois de retard à mes cultures, sachant que je ne pourrai que difficilement apporter du BRF d'automne, la plupart de mes plantes de haie étant taillées en mars... Mais je ne désespère pas de voir un nouvel équilibre s'établir au niveau du sol et des habitants du jardin. ça risque juste de prendre du temps !