Phalaenopsis : pourquoi couper au 3ème noeud?

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ppouce1
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Phalaenopsis : pourquoi couper au 3ème noeud?

Message par ppouce1 »

Bonjour

Je sais qu'en ce qui concerne les hampes de phalaenopsis défleuries il y a 2 écoles : ne rien couper, ou couper au dessus du 3ème noeud.
Personnellement,, je ne coupe rien et je laisse la plante se débrouiller.
Mais je me pose une question au sujet de fait de couper au dessus du 3ème noeud : pourquoi le 3ème noeud alors qu'il y en a des bourgeons dormant plus haut qui peuvent aussi redonner des fleurs? pourquoi ne pas couper plutôt au dessus du dernier noeud?et laisser au troisième noeud la chance de fleurir une autre fois?
L'un de mes plalaeonpis dont j'ai laissé la hampe me fait un bourgeon au 5ème noeud. si j'avais coupé au 3ème noeud, je n'aurais pas pu avoir ce bourgeon.
Donc est-ce que quelqu'un sait pourquoi on dit toujours de couper au dessus du 3ème noeud? pourquoi le troisième noeud?
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clabrig
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Message par clabrig »

je pense que l'on a jamais vu de fleur à la base donc cela doit être pour ça. personnellement maintenant je coupe cela fatigue moins l'orchidée, quand je la laissais avant au bout de quelques temps elle finissait par devenir marron voilà à moins qu'il y ait une autre explication brigitte
l-quino
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Message par l-quino »

Tout simplement parce que, d'expérience, c'est à cet endroit que ça repart le plus souvant.
Mais la quantité de floraison est tout aussi importante si on coupe totalement la hampe. La plante en fera une autre.
On avantage un peu la plante en lissant la hampe sécher sur pied avant de couper. La plante ré-assimile ainsi les élément qui ont été investis dans l'élaboration de la hampe.
Mais si on coupe avant on ne va pas non plus épuiser une lante en bonne santée, surtout si elle reçoit de l'engrais de qualité et de façon appropriée.
Il existe des espèces, y compris chez Phalaenopsis, qui font des hampes à durée de vie très longues et qui refleurissent sur cette même hampe. Il s'agit là de ne rien couper du tout :wink:
Ludo
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ppouce1
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Message par ppouce1 »

Oui, ça doit être l'endroit ou par expérience ça refleurit le mieux... Mais je trouve quand même ça dommage de perdre les bourgeons au dessus...

Merci pour vos réponses
l-quino
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Message par l-quino »

Je suis bie ton raisonement mais il ne s'agit pas tant de "perdre" les bougeons du dessus.
En fait, même en coupant au 3ème on ne gagne rien du tout. Ce petit bout de hampe va parfois rester là sans rien faire du tout pendant très longtemps. En tout ce temps une nouvelle hampe peut démarrer par ailleur.
C'est assez différent de la taille des rosiers remontants mais je pense qu'il y a un peu confusion entre les deux.
Ludo
Jean-Pierre
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Message par Jean-Pierre »

En fait c'est un "truc" qui a été colporté sans donner de raison particulière... Il vaut mieux ne rien faire et laisser la plante se débrouiller, surtout si elle est jeune;

Pour tout savoir sur les phalaenopsis, le site de Bernard Lagrelle :

http://perso.wanadoo.fr/bernard.lagrelle/

Surtour qu'il ose s'attaquer à un certain nombre d'idées reçues du même acabit (l'eau d'arrosage, la coupe au dessus du 3eme noeud, etc...)

JP
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ppouce1
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Message par ppouce1 »

Lien très intéressantt. :lol:
Merci JP
Vanessa Cardui
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Message par Vanessa Cardui »

3eme noeud. C est une vieille habitude que les fleuristes avaient pour leurs bourquets de fleurs coupees . C est ce qui est aussi applique aux rosiers.

A moins que la plante ne soit epuisee (hampe particulierement fleurie ou dont la floraison a ete tres longue) il vaut mieux la laisser faire. Effectivement elle recupere les nutriments .
Si on coupe des tissus vivants il faut penser a utiliser un instrument desinfecte + cauteriser la plaie (et uniquement elle) avec de la cannelle en poudre.
Apprendre chaque jour meme un petit peu.
l-quino
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Message par l-quino »

Un grand Monsieur dans le monde des Phalaenopsis.
Mais comme je suis un râleur y'a un truc qui m'embête un peu.
Ses remarques sur la qualité de l'eau d'arrosage et sur le non-sens qu'il y a à vaporiser le feuillage.
Il généralise bien trop à mon gout et en plus certains rapports entre ces différentes choses sont un peu à lire entre les lignes. C'est dommage sur une page qui est destinée aux débutants avants tout. C'est bien de montrer que la culture de ces orchidées est possible dans des conditions courament rencontrées dans nos intérieurs et que même sans eau particulière il est possible d'avoir de très bons résultats. Mais je n'aime pas sa façon de présenter les choses en introduisant lui-même des infos (par défaut d'info en fait) qui seront le terreau d'autres idées reçues, du genre arroser à l'eau du robinet c'est très bien (c'est ce qu'il y a de mieu) car elle contient plein de bonnes choses dont a plante a besoin.

Il dit que l'eau du robinet convient dans la plupart des cas, ce qui me semble déjà fort de chez fort (mais il semble particulièrement défenseur de la "qualité" de l'eau de distrib, mais c'est un autre sujet, quoique...), mais il ne dit pas que les eaux de conduite qui font l'affaire la font d'autant mieu si on les utilise avec un engrais classique qui sera la plupart du temps acidifiant et fera du problème de la présence trop importante de certains éléments (le calcaire en particulier) un + en rendant ces dits éléments assimilables. Surtout qu'en serre on utilise des doses d'engrais bien plus importantes. L'effet d'acidification est d'autant plus grand, effet d'autant plus grand sur les minéraux présent dans l'eau. Utilisez une eau fortement chargée sans apport d'engrais acidifiant et vous serez au prise avec quelques difficultés liées à l'accumulation des minéraux dans le substrat. Si en plus de ça les rempotages ne sont pas très fréquants...
Ca aussi ça n'est pas mis en rapport avec la possibilité d'utiliser l'eau du robinet. La fréquence des rempotages. En serre les substrats se gâchent plus vite d'en appart (chaleur et humidité, plus d'arrosages). Donc on les change plus souvant, ce qui fait une différence importante quand à l'accumulation des minéraux. Et on arrose aussi plus en serre. Donc on rince plus.
Il "aborde" (il expédie) la question des vaporisations foliaire en disant qu'il s'agit d'un non sens...pour ce qui est de maintenir un taux d'hygro satisfaisant. C'est extrèmement réducteur de n'aborder ça que sous cet angle.
Qui peut croire rectifier durablement une hygro trop basse en vaporisant qques centilitres d'eau sur ses plantes? Pourtant il semblerait que beaucoup de plante de sous-bois récupère ainsi de l'eau quelle assimilent ensuite durant les premières heures les plus chaudes de la jourée, momment ou l'hygrométrie chute assez fortement (en fin de matinée). Le non-sens en est-il un ? Au niveau de l'écologie de beaucoup de plante il semblerait que non. Bien sur avec beaucoup d'orchidées nous ne sommes pas dans le cas de plantes de sous-bois au sens stricte. Mais il parait clair, au regard de certaines observations, que ces modes de récupération de l'eau soient répendus parmis les plantes de la canoppée et des milieux plus ouvert en général, et même chez les arbres. Dans le cas des plantes qui ferment leur stomates en journée (pour limiter les pertes d'eau par transpiration) on entant parfois dire que les vapo sont, à cause de cette particularité, inutiles. Sauf que le passage de cette eau ne se fait pas que par les stomates. C'est même secondaire. Une part importante de l'eau et des nutriments passent directement à travers la cuticule des feuilles. En serre bien agencée l'hygro atteint, la nuit, le point de saturation et il se produit une rosée, comme en mileu naturel. En appart non. Cette rosée à un effet de rincage des feuilles qui a été mis en évidence. Sans cet effet de rincage les feuilles peuvent souffrir (dvloppement de pourritures, attaques batériennes...) car certains résidus sont évacués à la surface des feuilles (c'est la guttation) servent de support au dvloppement de bactéries et pourritures. En serre ça se fait pour ainsi dire tout seul, comme en foret. En appart non et il faut ajouter les dépôt parfois très important de poussières.

Il ajoute, vite fait, que l'eau du robinet ne devient un problème que si on vaporise les feuilles. C'est embêtant ça. Ca met quand même le doigt sur un problème de qualité d'eau et en même temps ça évacue la question en présentant la vapo foliaire comme un "non-sens".
Patrick Blanc, dans son livre "Etre plante à l'ombre des forêts tropicales" aborde cette question sous un angle très différent. Il va au fond des choses, dans les détails. Il fait qques remarques sur la fonction de la récupération de l'eau et des nutriments par les feuilles, et aussi sur ce qu'on constate en culture et qui semble aller, parfois, dans le sens contraire de ses constatations in situ. Par ex le fait que certaines plantes sont endommagées, sont sujettes à des pourritures de feuilles, quand on mouille leurs feuilles, en culture. Notament les espèces à feuilles "poilues" très sensibles, alors qu'il met en évidence que ces "poils" servent justement de pièges à eau et à nutriments et en facilite l'assimilation.
Il constate que ces problème surviennent quand l'eau utilisée est trop chargée en sels minéraux. Si on utilise une eau peu minéralisée non seulement ces problèmes disparaissent mais on constate une réelle amélioration de l'état de la plante. Il rappelle en passant que l'eau des ruisseaux de forêt n'en contient pas 30mg, alors qu'elle a déjà ruisselé jusqu'à la littière. On trouve parfois + de 300mg de résidus dans l'eau du robinet. Sans compter qu'une part de ces résidus, on s'en passarait franchement!
Donc on peut utiliser l'eau du robinet, si elle n'est pas trop chargée en résidus de toutes nature.
Dans ce cas il faut utiliser un engrais "classique" qui est acidifiant (et pas on "peut" utiliser un tel engrais).
Dans ce cas il faut effectivement éviter de mouiller les feuilles car la forte charge en éléments dissous (et non l'eau en elle-même) peut être à l'origine de problèmes graves.
Dans ce cas être attentif à la fréquence des rempotages. Un substrat peut en effet sembler pas trop dégradé mais être déja bien trop chargé en éléments divers. La surcharge de certains éléments cause des carences en bloquant l'assimilation d'éléments vitaux. Nous connaissons bien ce problème avec les plantes calcifuges qui ne peuvent plus assimiler le fer en présence de trop de calcium. D'autres carences plus discrètes et mois bien connues sont à l'origine de la perte de plantes sans qu'on y prête grande attention.
Pour plus d'infos, et de réflexion, essayez de vous procurer le livre fabuleux de Patrick Blanc. Il serait épuisé mais en cherchant bien...
Ludo
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