compost for ever

[el goyo]

bonjour

j'ouvre un énième post sur le principe du compostage. J'ai eu beau chercher dans ce forum, je n'arrive pas à trouver réponse à ma question.

Que ce soit pour le classique compostage des déchets ménagers ou pour celui des toilettes sèches, je lis à droite à gauche qu'il faut faire monter le compost en température...

Autant j'ai bien compris les différentes parties, rapport c/n, aération, humidité,... et je conçois que quand tout le petit monde organique respire çà chauffe et ce plus il y a de matière à dégrader, autant je me demande, comment cela est possible chez moi où j'apporte régulièrement de "petite" quantité sur mon compost... comment faites vous pour "monter" en température ce petit monde et tuer les mauvais germes

merci d'avance a+

[Léah]

Je pense que dans nos jardins, les composts étant faits de déchets ménagers et de jardinage, on y apporte tous de petites quantités journalières (ou moins) car personne n'épluche 100 kg de légumes/jour !
Pour chauffer, le compost doit être humide (pour ça les feuilles de légumes) et aéré (donc coquilles d'œufs ou coquillages, branchettes, etc)

[le cerbere]

il y a un moyen mais, si tu le permet, je te répondrai se soir car là, le potager m'attend...

[el goyo]

yeh merci pour ces débuts de réponses

pas de souci le cerbère, moi aussi, je vais de ce pas (pas très matinal le garçon) profiter de ces températures clémentes pour greliner un peu...

[le cerbere]

Alors voilà!
Il existe plusieurs façons de procéder en rapport avec le volume de déchets azotés que tu produis par semaine.
Je parle, bien entendu, des produits venant de la cuisine, qui sont produit de façon régulière. Pas des reste de culture du potager ou jardin qui arrive eux de façon massive mais très irrégulièrement. (Mais garde les en mémoire car ils vont nous servir plus tard).
Pendant les périodes les plus froides, il suffit de stocker ces déchets de cuisine dans de grandes poubelles placées à l'ombre en tassant bien. la congélation se charge de conserver le tout sans odeur. quand les températures remontes, il est temps de lancer un compostage en ajoutant 2 fois le volumes des déchets stockés en fumier frais bien pailleux et un volume de feuilles morte bien sèches que tu aura conservé depuis l'automne. Les feuilles sont facultatives si ton fumier contient vraiment beaucoup de paille. Suffisamment pour équilibrer le ration C/N de ton tas. Bien sur, tu peux y ajouté toutes autre source de carbone en remplacement.
Cette méthode est réservée aux régions froides car dans le sud, la congélation ne dure jamais tous l'hiver et les périodes de réchauffement génèrent des problèmes d'odeurs.
Pour les périodes plus chaudes ou pour les régions du sud ou pour les personnes, comme moi, qui génèrent un gros volume de déchets de cuisine, il faut procéder autrement car le stockage devient compliqué.
Le meilleur moyen est de se procurer du fumier à base de scieur. Ce fumier, même si il contient du crottin et de l'urine, n'est pas capable, au regard du ration C/N élevé de la scieur, de se composté seul complètement. En cela, il est intéressant.

Ensuite, c'est tout bête. Tu place du fumier scieur à la base et à chaque apport de déchets de cuisine, tu remets un petite couche de fumier scieur tu garde le tas de stockage toujours couvert et tu ne l’arrose pas. Ainsi de suite jusqu'à avoir un bon volume et que le jardin et potager te fournisse une de ses grandes masse de déchets azotés (tonte fraîche, déchets de culture, ect...) dons je te parlais plus haut.
Cet apport massif marque le lancement d'un tas de compost avancé (à chaud).
Tu reprends donc ton tas de stockage en y mélangeant la matière fraîche qui viens d'arrivé et en arrosant le tous. (Si tu peux mélanger de l'urine à l'eau, c'est encore mieux). Le compost démarre et monte rapidement en température. À toi, ensuite, de bien gérer le tas pour faire duré la phase thermophile le plus longtemps possible.
Voila, j'ai les yeux qui piques! Dodo...

[le cerbere]

j'ai bien dormi, merci!
je signale que la première méthode m'a été inspirer par nos amis canadiens. elle est bien adaptée au nord de la France.
La seconde m'a été inspirer par moi même suite aux conditions climatiques rencontrées dans le sud de la France.
Je conçoit aisément que ces méthodes lourdes de compostage ne conviennes pas à tous le monde (manutention importante, charge de travail, ect...) mais je vous rappel que je répond à une question précise.

[Malice]

Bonjour à tous,

J'ai une méthode personnelle qui vaut ce qu'elle vaut, il me semble qu'elle se rapproche de celle décrite par lecerbère pour les régions nord.

J'ai deux emplacements compost :
- 1 bac plastique à couvercle (300l je crois, sans fond) pour les déchets ménagers,
- 1 bac style parc en palette à ciel ouvert (1m3 environ) pour les déchets du jardins ( tonte, feuilles mortes, haies broyées)

Dans l'année j'entasse dans l'un ou dans l'autre sans m'en occuper vraiment, les bacs sont à l'ombre je surveille l'humidité mais j'ai peu d'intervention à faire et de temps à autre pour équilibrer les apports je prends quelques pelletées de déchets coté jardin que j'ajoute coté déchets ménager.

En été le niveau n'augmente pas beaucoup dans le bac plastique, l'activité de ses petits habitants (vers, larves de cétoines, cloportes et même limaces) fait que les déchets sont rapidement transformés, par contre dés que le froid arrive le bac commence à se remplir et les déchets restent intactes.

En février dès les premiers redoux, je transvase le contenu de mon bac dans des sacs plastiques (anciens sacs de terreaux) en triant le compost selon sa phase d'avancement :
1. déchets non décomposés
2. compost semi-mur
3. compost mur ( que j'utiliserai dans l'année au potager).

Puis je reconstitue mon tas dans le baC en mélangeant les déchets non décomposés, le compost semi-mur et si besoin je rajoute le compost de l'autre bac.

Je me retrouve généralement avec mon bac plastique plein et là ça chauffe très fort les jours suivants, le volume se réduit au moins de moitié. Cette partie constituera mon compost de l'année prochaine.

et je recommence ....

Bon mon problème c'est que j'obtiens ainsi un compost très mûr qui n'a pas d'intérêt fertilisant, il est intéressant en support de semis, une fois bien tamisé, et pour structurer ma terre.
Je pense modifier ma méthode pour conserver un compost semi-mur pour les cultures gourmandes.

[el goyo]

Merci beaucoup à tous les deux Malice et Le Cerbère

je prends bonne note et vais réfléchir à tout çà.

@le cerbère : encore merci pour tes conseils réguliers et explicite, tu es une sacré bible! ah j'oubliais ... j'espère que tu as fais de beaux rêves