Créer un potager en s'inspirant méthode Lespinasse - Michmic

[Marcol]

Bravo Michmich, tu avances bien dans la réalisation de ton projet sans aller jusqu'à l'épuisement
Chaque nouveau message est comme un épisode d'un excellent feuilleton estival.
Bonne journée.

[Michmich70]

Merci pour tes encouragements, il sont fort utiles en ce moment...

J’ai essayé de porter ma bâche de 150 kg et force m’a été de constater que je n’avais que très peu de point commun avec Tarzan (non, non, même pas le slip en peau de bête)… Je vais donc, une fois n’est pas coutume, faire appel à de la main d’œuvre amicale pour m’aider. Mais pour éviter de me faire traiter d’esclavagiste en employant des vieux, mon gendre et ses amis seront de la partie.

En attendant, j’ai réalisé le bac pompe. Puis collé les passe-cloisons étanches de la bonde et du skimmer. Un petit coup de colle m’a permis de m’en mettre autant sur les doigts qu’au bon endroit. Enfin, ça c’est fait et c’est un bon entrainement avant de réaliser l’étanchéité de la bonde elle-même…



J’attende que le joint soit sec pour bien découper les bords.

Puisque la pose de la bâche n’est plus qu’une question de jours, nous avons entrepris Annie et moi de la revêtir de sa tenue de mariée. La voici tout de blanc vêtue…



L’on discerne mieux la zone de plantation :



Et l’embouchure du ruisseau….



Il y a, je le concède quelques petits manques de feutre de-ci delà. Mais c’est la canicule qui nous a fait fuir… 31°à l’ombre, c’est vraiment trop chaud pour travailler…
Nous reviendrons demain à la fraîche…

[bouleau2]

C'est un vrai plaisir de lire ce post, tout est si bien expliqué et agrémenté de photos, un vrai feuilleton
Bravo pour toutes ces réalisations

[mistra]

quelle belle piscine naturelle ça va donner pour rafraîchir quand il fait 31° !

[Michmich70]

Merci, cela fait plaisir de se savoir lu. J'espère effectivement pouvoir remplir ce bassin avant que les grosses chaleurs ne disparaissent...

C’est donc à la fraîcheur toute relative (25°, puis 26, puis 27, puis 30…) de cette matinée que nous avons poursuivi nos travaux préparatoires.

Pour commencer, j’ai descendu le niveau de terre du grand lagunage. J’avais été trop généreux dans le remplissage et la terre ne s’est pas assez tassée. Qu’importe, cela fera autant de brouettes en moins à apporter sur le remblayage de l’allée.



Ensuite, j’ai piqueté les différents bassins de mon ruisseau/cascade. Pour commencer, le bassin source qui sera alimenté par la sortie du lagunage.



Ensuite, la sortie d’eau principale du bassin hors sol s’effectuera dans le bassin en arrière plan. L’eau se déversera dans un bassin central (en avant plan sur la photo) sur une lame d’eau en marbre. Ce bassin recevra aussi l’eau du lagunage dont la descente sera coupée par 2 petites cascades étroites.




L’ensemble de cette eau rejoindra le bassin enterré sous forme de ruisseau. La pente sera coupée en 2 ou 3 endroits pour donner un peu d’agitation.



Afin d’éviter les pertes d’eau, les bassins seront délimité avec de l’écolat. Les berges des cascades et ruisseaux qui les joignent aussi. Lorsque les formes seront clairement définies, je couvrirai l’ensemble d’une fine couche de sable, puis poserai le feutre de protection, enfin, la bâche EPDM sera mise en place. Ce n’est qu’à ce moment là que je maçonnerai l’intérieur des bassins et ruisseaux/cascade pour maintenir en place les galets et cailloux roulés de différentes dimensions. Chaque bassin sera divisé en 2/3 parties, l’une pour la circulation de l’eau, l’autre pour des plantations. Les bords seront soit minéralisé, soit planté… mon but final étant de faire disparaître, à terme, la vision de la bâche. Les parties hors eau de cette butte artificielle feront l’objet d’une plantation raisonnée ultérieure.

[Michmich70]

Aujourd’hui c’était le jour le plus long de l’installation des bassins. Enfin, surtout pour moi. Après avoir constaté que même habillé en peau de bâte je n’arrivais pas à soulever (avec mes petits bras musclés) 150 kg il m’était devenu évidant de faire appel à de la main d’œuvre amicale. L’essentiel de mes relation se situant dans la même tranche d’âge que moi, j’ai rapidement compris que ceux qui sont si prompt à demander de l’aide pour rentrer leur bois, était particulièrement réticent à soulever une bâche de 150kg…

Ces donc mon super gendre et son meilleur ami qui sont venu à la rescousse. Levé à l’aube après une nuit agitée, j’ai commencé par retirer le plastique de protection de la bonde, puis tous les galets qui tenaient le feutre en place.



J’ai ensuite préparé le dispositif pour déplacer les 150 kg d’EPDM. Une palette et deux barres métalliques qui vont nous permettre de hisser le tout sur une brouette…



Puis, j’ai tourné comme un lion en cage en attendant mes aides. Je le promets, je n’ai pas bougonné, c’est juste que je ne tenais pas en place…

Dès leur arrivée, ils prennent les choses au sérieux et la bâche est vite positionnée sur la palette. Pendant qu’à nous trois nous soulevons palette et bâche. Annie glisse la brouette dessous. J’empoigne les mancherons et la bâche arrive à pied d’œuvre en un tour de mains. Nous effectuons l’opération inverse pour déposer la charge sur deux autres palettes. Cette disposition donne suffisamment de hauteur pour basculer la bâche au fond du trou sans arracher l’Ecolat au passage.
Les deux plus jeunes (surtout plus souple et plus fort) descendent et répartissent la bâche pendant qu’Annie et moi tirons un coup dans un sans un coup dans l’autre. Nous leur passons ensuite de gros galet pour caler dans les angles.
Enfin, après une répartition satisfaisante, il ne reste plus qu’à coller la bonde de fond…



« Chaussée-ée au moine »…



Le travail a duré moins d'une heure. En tout état de cause, je suis fatigué mais heureux. Et cela se voit.



Voici ce que cela donne pour l’instant. Le plus gros est fait, demain nous commencerons à remplir et c’est à ce moment là qu’il conviendra de répartir les plis…





Il y a encore beaucoup de travail, cependant ce qui reste est à faire est à la portée d’un homme seul mais déterminé. Je viens de franchir le dernier col, même s’il reste encore bien des kilomètres à parcourir, j’y arriverai un jour, j’y arriverai…

[esox10]

Super boulot

[Marcol]

Oh ! que tu racontes bien

[Michmich70]

Merci Marcol.
Lorsque je me suis lancé dans cette réalisation, si j'avais quelques idées préconçues, j'ai dû rapidement les remiser. J'ai fait beaucoup de recherches, posé bien des questions sur différents forum et découvert qu'à une question il pouvait y avoir plusieurs réponses. C'est pourquoi je raconte mes errements, ainsi que comment et pourquoi je choisi telle option pour réaliser mon bassin. J'espère ainsi rendre service à d'autres qui me liront, et choisiront ensuite leur chemin en ayant, je l'espère, appris quelque chose de mon modeste témoignage.

[Michmich70]

Vous imaginez bien que descendre et remonter dans le bassin sans cesse n’est pas des plus agréable surtout sur une échelle branlante fusse-t-elle de piscine. C’est pourquoi, afin de faciliter l’entretien du bassin, nous avons acheté un escalier. Mais, comme celui-ci doit être fixé sur la terrasse dont le bois ne sera livré que début septembre, j’ai dû improviser un pseudo ponton.



Quelques dalles gravillonnées pour faire contrepoids et cela est suffisamment stable pour y aller sans crainte.

Pendant que la pompe continue d’emplir le bassin, je peux tirer sur la bâche et positionner de gros galets au pied intérieur de l’Ecolat. Et il est vrai que ce travail est facilité dès que la bâche est assez chaude, car elle devient alors plus souple.



Cela donne une vue d’ensemble satisfaisante…



Lorsque cela est fait, j’ajoute les supports à nénuphars. Ceux-ci sont constitués de parpaings de 20 cm empilés deux par deux en colonne, sur un carré de feutre pour préserver la bâche.





Je peux à cette occasion visualiser la pente de fond du bassin et constater que mes efforts n’ont pas été vains. La bonde se situe bien au point le plus bas.

Il ne reste plus qu’à faire preuve de patience en attendant que cela se remplisse. Toutefois, de temps en temps je vais venir corriger les plis récalcitrants et j’espère que je n’oublierai pas de retirer les galets du fond avant d’avoir à mettre la tête sous l’eau pour le faire…

[bouleau2]

Ça y est, c'est la mise en eau, c'est rafraichissant par ces chaleurs,
Bravo et bon courage pour la suite

[Michmich70]

Depuis quelques jours, le bassin se rempli petit à petit. J’ai remarqué que le niveau monte d’environ 5 cm à l’heure.
Les petits ruisseaux faisant les grandes rivières, il n’y a pas de raison que ce bassin ne finisse pas par être plein. C’est d’ailleurs en très bonne voie.





Le principe des vases communicants entre la bonde et le bac pompe fonctionne à merveille.



Et l’escalier permet de constater que dans une vingtaine de centimètres, soit 4 h00… le niveau du miroir sera atteint…



Mais ce sera pour la semaine prochaine…

P/S : des insectes aquatiques prennent déjà leurs aises…

[Marcol]

On s'approche de l'apothéose

Pour les lecteurs de ce feuilleton, il vaut la peine de remonter au message du 17 mars pour comprendre le système de circulation de l'eau qui est en train de se réaliser.

Bonne fin de semaine, Michmich

[Michmich70]

Merci Marcol...

Ce n’est pas parce que j’ai décidé de ne rien faire qu’Annie n’est pas tentée de tremper un petit peu. Elle a attendu que la température de l’eau monte au dessus de 20° et plouf…







Il n’est que de voir son sourire pour comprendre que je n’ai pas travaillé pour rien….

[Marcol]

Tu nous avais caché qu'une naïade habitait ton jardin

[mistra]

génial !! bravo !!

[Michmich70]

Après un W-E particulièrement festif, j’ai passé le lundi à procrastiner tranquillement. Mais, l’oisiveté étant mère de tous les vices, il n’était pas question de faire perdurer ce chemin en pente même bordé de bonnes intentions…
C’est donc d’un pas guilleret que j’ai dirigé ma brouette et ma pelle en direction de « Big-bag street » (rebaptisé « rue des gros sacs » depuis le brexit). Le travail de cette semaine consiste à déverser moults brouettes de petits cailloux roulés dans la zone de plantation bordant l’un des côtés du grand bassin.
Cela ne paraît pas mais aujourd’hui j’ai vidé un big-bag et demi, soit environ 2 tonnes de petit cailloux avec mes petits bras musclés. Quelques douleurs tendineux faisant leur apparition, j’ai décidé de terminer demain…



Voici un aperçut du volume de cette zone de plantation. Ma savate servant de mètre étalon. Je fais du 43, ce qui donne environ 30 cm de couvre pied. Il ya là, 1m de large sur 70cm de profondeur.



Demain, je vais terminer le remplissage puis coller le couvre joint de l’ouverture du skimmer ce qui me permettra, la colle sèche, de finir de remplir d’eau le bassin…
Il semble que la fin de semaine s’annonce orageuse, ce sera l’occasion de finir le filtre avant que l’eau du bassin ne vire au vert…

[Michmich70]

Après concertation avec mon deuxième cerveau (prénommé Annie), nous avons décidé de continuer à déverser nos petits cailloux ronds comme précédemment. L’idée d’intercaler un feutre entre eux et la bâche est effectivement la meilleure des choses à faire. Toutefois, je ne l’ai pas eu et elle m’a été soufflée un peu tard, puisque les trois quarts du travail étaient fait. D’une part, manier les cailloux à la tonne me fatigue et d’autre part, j’avais quand même pas mal de chance en pelletant dans l’EPDM de créer la fuite qui n’existe pas encore…

Cependant c’est une idée à retenir (si un jour je refais un bassin…)…

Ce matin, j’ai encore effectué un nombre conséquent de rotations avec ma brouette et pour terminer de remplir la zone de plantation, j’ai entamé un troisième BIG-Bag. D’après mes calculs (empirique…) il y a là un peu plus de 3,5 T de cailloux roulés.



Vous pouvez constater, que l’Ecolat à droite du skimmer s’est un peu enfoncé (pour mieux voir cliquer sur la photo), je devrais donc barrer le passage des poissons avec des galets. J’attends que l’eau se soit un peu réchauffée pour coller le couvre joint du skimmer.
Maintenant l’urgence est de finir le filtre et de le mettre en route tout en continuant d’avancer les travaux du lagunage (feutre, bâche, cloisons et petit cailloux ronds…)…

[Michmich70]

Hier, après avoir dégagé les bords de la bâche EPDM autour de l’ouverture du skimmer, j’ai dû coller une petite rallonge en bord d’EPDM, car l’extrémité de celle-ci s’est affaissée sous le poids des cailloux. Ensuite je n’ai plus eu qu’à continuer de remplir le bassin.





Arrivé à un certain niveau, la zone de plantation a commencé à se remplir au point le plus bas de l’Ecolat séparatif. Car malgré tous mes soins, il y a un point bas. (« Mon pôv’ monsieur, les niveaux à bulle ne sont plus ce qu’ils étaient. Ha ! De mon temps… »)…



La pluie venant, j’ai arrêté la pompe. Si dame nature me donne un coup de main, autant en profiter. Un petit regret pour madame, la température fraîchissant ne réchauffe pas l’eau du puits ce qui ne permet pas une baignade agréable.



Le niveau monte, monte et nous fait percevoir quelques petits problèmes. Le premier concerne les gravillons. A votre avis, dois-je en retirer ?



Le deuxième, la hauteur de la bouche du skimmer. Puis-je encore monter le niveau d’eau ?



Pour vous permettre de juger voici le niveau du miroir actuel qui pourrait facilement grimper de 2/3 cm sans déborder…



La dernière question porte sur l’usage du rab de bâche. Il y a là presque 1m sur toute la longueur.



J’ai plusieurs options en tête. D’abord tout étaler et le couvrir de gravillons cela empêchera la repousse des herbes et conservera en place les gravillons, mais quid de l’eau qui y stagnera ? Ou, tout tasser derrière l’Ecolat en le dissimulant dans l’attente d’un usage éventuel. Enfin, couper l’excédant à une distance raisonnable…
Avez-vous d’autres propositions ou l’une des miennes est-elle valable à vos yeux ?

[Michmich70]

Ce n’est pas parce que dame nature s’occupe de remplir le bassin qu’il faut flemmarder pour autant. D’autant qu’elle s’occupe aussi drôlement bien de verdir l’eau du bassin. M’est avis que le potage de poireau n’est pas loin et si ma sirène personnelle n’est pas effrayée par les insectes et autres visiteur, je ne crois pas que ressortir de l’eau toute verte soit au programme…

J’ai donc entrepris de terminer le système de filtration en m’attaquant au filtre à grille (FAG
Pour les initiés).
Qui FAG dit grille, voici la mienne:



Bien entendu, les parois des passages de tuyau ont été triplées, comme ici pour le trop plein…



L’aventure récente d’un utilisateur dont la grille sautait sous la pression à cause d’une eau pleine d’impureté, m’a incité à chercher prudemment une solution. Voici la mienne, une forme échancrée en bas qui bloque le cadre de la grille, complétée par 2 petits verrous en haut…



Et la grille est bloquée…




Pour terminer le travail, j’ai effectué un joint intérieur afin d’assurer l’étanchéité et cette petite vue montre le trop plein d’un côté et la vidange par robinet à bille de l’autre…



Demain je vais commencer le bac de filtration proprement dit et j’aurai besoin de 2 mains supplémentaires qui pour l’instant travaillent dans la serre….

[luluDombes]

Ça avance!!! Tu es vraiment très manuel.
Personnellement j'aurai retiré un peu de graviers de la zone de culture mais je ne suis pas spécialiste en bassin

[Michmich70]

C'est effectivement ce que je vais faire. De toute façon j'ai encore les lagunages hors sol à remplir...

[Marcol]

Oui, il me semblait aussi

[Michmich70]

j'ai oublié d'expliquer le fonctionnement de ce filtre à grille. Il sera alimenté par la pompe du bassin. L'eau passera au travers de la grille de 3 microns et les impuretés resteront. Poussées par la pression de l'eau celles-ci rejoindront un petit bac aménagé au pied de la grille. il suffira d'ouvrir le robinet de purge pour les récupérer dans un seau et de leur faire rejoindre le compost...

L'eau filtrée rejoindra elle le filtre dont je vais commencer la fabrication maintenant...

[Michmich70]

Ce matin, nous avons commencé, à quatre mains, la construction du filtre. Les panneaux étaient découpés depuis de nombreuses semaines, mais difficile de courir plusieurs lièvres à la fois, aussi sont-ils restés dans un coin à attendre que l’on daigne s’occuper d’eux…

Ces panneaux préalablement tracés et percés donnent l’impression de monter un kit IKEA. C’est donc avec entrain que nous commençons le collage/montage/vissage des différentes parties.





Cela avance vite bien et rapidement nous construisons un parallélépipède ouvert sur le dessus.



Avant d’aller plus loin, j’en profite pour réaliser un joint dans tous les angles. S’agirait pas que cela fuit comme un panier percé…



Il ne restait plus qu’à coller les cloisons manquantes et de faire leurs joints pour être satisfait de notre matinée…




Seulement voilà, si ça marche comme un meuble IKEA, ce n’est pas pour rien. Michmich à fait des siennes, et interverti les deux cloisons d’extrémité… ce qui fait que le FAG se vide juste au dessus de la sortie….
Comment vat-il se sortir de ce mauvais pas ? Vous le saurez demain, parce que pour l’instant il faut qu’il réfléchisse grâââvvvveeee…