Bruyère versus Callune : concurrence ou symbiose ?
- bourru07
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Bruyère versus Callune : concurrence ou symbiose ?
Bonjour aux curieux compulsifs, et aux autres...
Sur ces anciennes terres à vignes et à châtaigner, abandonnées un demi siècle
au pin maritime, il est bien difficile de reconquérir une diversité naturelle.
Le sol épuisé, et sur-acidifié, ne donne abri, après coupes de l'envahisseur,
qu'à une flore très peu diversifiée :
- genêts, ronces, des yeuses, quelques arbousiers...
- sur les parcelles fraiches : de la fougère aigle.
- sur les pelouses rases et pauvres : le calamint colonise, beaucoup de Callune, parfois de la bruyère.
Pour ces deux dernières, il semble que la proportion évolue avec le temps...
J'ai souvenir que les dix premières années, c'était Calluna vulgaris qui dominait.
Quelques pieds de Erica cinerea montraient leur nez, ça et là .
Cette année, sur les parcelles abattues il y a plus de dix ans, c'est Erica qui l'emporte nettement.
J'aurais du, pour être sérieux, faire un inventaire chiffré, mais, à l'oeil, c'est un fait patent.
Que se passe-t-il réellement?
Concurrence acharnée ou coexistence précaire ?
A moins que mon acharnement, lent, mais sûr, à préserver les petits feuillus spontanés,
(merisiers, bouleaux, noisetiers, sorbiers) ne développe un biotope plus favorable à Erica ?
Où pourrais-je trouver des réponses ? à l'ONF ?
Et vous, avez vous eu l'occasion d'observer le phénomène ??

Sur ces anciennes terres à vignes et à châtaigner, abandonnées un demi siècle
au pin maritime, il est bien difficile de reconquérir une diversité naturelle.
Le sol épuisé, et sur-acidifié, ne donne abri, après coupes de l'envahisseur,
qu'à une flore très peu diversifiée :
- genêts, ronces, des yeuses, quelques arbousiers...
- sur les parcelles fraiches : de la fougère aigle.
- sur les pelouses rases et pauvres : le calamint colonise, beaucoup de Callune, parfois de la bruyère.
Pour ces deux dernières, il semble que la proportion évolue avec le temps...
J'ai souvenir que les dix premières années, c'était Calluna vulgaris qui dominait.
Quelques pieds de Erica cinerea montraient leur nez, ça et là .
Cette année, sur les parcelles abattues il y a plus de dix ans, c'est Erica qui l'emporte nettement.
J'aurais du, pour être sérieux, faire un inventaire chiffré, mais, à l'oeil, c'est un fait patent.
Que se passe-t-il réellement?
Concurrence acharnée ou coexistence précaire ?
A moins que mon acharnement, lent, mais sûr, à préserver les petits feuillus spontanés,
(merisiers, bouleaux, noisetiers, sorbiers) ne développe un biotope plus favorable à Erica ?
Où pourrais-je trouver des réponses ? à l'ONF ?
Et vous, avez vous eu l'occasion d'observer le phénomène ??
Passer pour un idiot, aux yeux des imbéciles, est un plaisir de fin gourmet... Georges Courteline
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Re: Bruyère versus Callune : concurrence ou symbiose ?
Erica et Callune coexistent ici en Bretagne.
Je constate énormément de pieds de ronce, genêt, fougère aigle, mais aussi du chèvrefeuille (qui devient invasif ici). Parfois on croise des chênes, hêtres.
Les zones plus sableuses et pauvres semblent profiter à Calluna, mais elle semble également supporter un ph plus élevé: elle survit très bien en terrain lourd, en carrière de sable, même d'un sable calcaire, anfractuosités rocheuses. Erica apparaît plus dans des zones où elle peut s'enraciner.
Je constate énormément de pieds de ronce, genêt, fougère aigle, mais aussi du chèvrefeuille (qui devient invasif ici). Parfois on croise des chênes, hêtres.
Les zones plus sableuses et pauvres semblent profiter à Calluna, mais elle semble également supporter un ph plus élevé: elle survit très bien en terrain lourd, en carrière de sable, même d'un sable calcaire, anfractuosités rocheuses. Erica apparaît plus dans des zones où elle peut s'enraciner.