pesticides
- grenouille68
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il existe une légère différence entre u ... e à épiler
Mais alors, d'où elles viennent, les patates bio (françaises) que j'achète chez Naturali* ?
Cette boutique bio de grande distri, très répandue, est tenue par un ex d'Auchan : m'étonnerait qu'il les achète à un Papy qui les fait dans un coin de son jardin....
Pour Polo : tout à fait d'accord avec toi, les patates bio d'argentine, y'a de quoi rire... ou pleurer, c'est selon !
Tu parles du roi argent, eh ben voilà , certains magasins bio s'y intéressent aussi et ne font pas forcément dans la conscience écologique !
Maintenant, personne n'est obligé d'acheter ces légumes-là - et personellement je m'abstiens !!!
Maintenant, je ne dis pas que tout le monde peut se mettre à manger 100% bio là , tout de suite : mais encore une fois, je veux bien qu'on me prouve pourquoi c'est strictement impossible d'y venir progressivement.
D'ailleurs je ne sais toujours pas pourquoi il faudrait 5X plus de surface pour les cultures bio....
Mais alors, d'où elles viennent, les patates bio (françaises) que j'achète chez Naturali* ?
Cette boutique bio de grande distri, très répandue, est tenue par un ex d'Auchan : m'étonnerait qu'il les achète à un Papy qui les fait dans un coin de son jardin....
Pour Polo : tout à fait d'accord avec toi, les patates bio d'argentine, y'a de quoi rire... ou pleurer, c'est selon !

Tu parles du roi argent, eh ben voilà , certains magasins bio s'y intéressent aussi et ne font pas forcément dans la conscience écologique !
Maintenant, personne n'est obligé d'acheter ces légumes-là - et personellement je m'abstiens !!!
Maintenant, je ne dis pas que tout le monde peut se mettre à manger 100% bio là , tout de suite : mais encore une fois, je veux bien qu'on me prouve pourquoi c'est strictement impossible d'y venir progressivement.

D'ailleurs je ne sais toujours pas pourquoi il faudrait 5X plus de surface pour les cultures bio....
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Tout simplement parce que la culture bio se fait sans engrais chimique et sans pesticides, et que le rendement est moindre que la culture intensive telle qu'elle est pratiquée actuellementgrenouille68 a écrit :D'ailleurs je ne sais toujours pas pourquoi il faudrait 5X plus de surface pour les cultures bio....

- Polo1916
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C'est très simple: nos grands parents avaient tous un petit coin de jardin et se contentaient de peu. Actuellement la population est à 80% citadine et nombres de personnes en campagne ne font plus de jardin.JARDINBIO59 a écrit :Bonsoir à tous,
A la lecture de tous vos post sur ce sujet, il me vient une réflexion :
Comment faisaient nos parents et grand parents pour cultiver et récolter sans tous ces produits chimiques?
Les noms de : ortie, prèle, consoudre, tanaise, tabac, ail, oignon, .......... et j'en oublie ne vous disent rien?
Moi si c'est les bases de beaucoup de recettes d'engrais, de pesticides et de fongicides 100% bio, et qui ne coutent pas une fortune à mon producteur bio qui cultive avec son fils 65 hectares sans produits chimique.
Songeur vous étes devant ce post et je le comprend pourtant il n'est pas le seul dans ce cas.
BAV Eric.
Les mentalités en agriculture ont également énormément changées, je l'ai moi-même observé depuis 15 ans, en tout cas dans ma région.
Les gros producteur terrien avalent les petits et en ont rien à faire des question environnement et bonnes pratiques culturales. J'ai vu hier un "agriculteur" qui venait d'avoir 100 hectares de plus ce qui le fait arriver à 1300 hectares. Vous croyez réellement qu'il va cultiver bio sur cette surface

- grenouille68
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C'est pas très fouillé, quand même, comme argument...Tout simplement parce que la culture bio se fait sans engrais chimique et sans pesticides, et que le rendement est moindre que la culture intensive telle qu'elle est pratiquée actuellement

Et ça ne justifie en aucun cas le chiffre de "5 fois plus de surface" que tu as avancé !
Sur Wikipédia, ils donnent ce chiffre :
Selon une autre étude, j'avais trouvé une baisse de 20%, mais gardons celle-là ... La différence est déjà moins délirante, semble-t-il....L'agriculture biologique étant globalement 30 à 40% moins productive que l'agriculture conventionnelle, pourrait-elle remplacer celle ci et nourrir la population mondiale ? En partant sur la quantité de nourriture nécessaire à un repas moyen français et en se basant sur les chiffres du ministère de l'agriculture et de l'Insee, la surface agricole française pourrait nourrir 48 millions de personnes en biologique.

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Dans la théorie, je suis d'accord avec toutes les études, Grenouille68, mais de la théorie à la pratique, il y a tout un monde qu'on n'est pas près de franchir !
Regarde l'exemple de Polo1916 juste au dessus de ton post : penses-tu qu'un agriculteur va faire 1300 hectares de culture bio ? La réponse est évidemment non !
Mais si vraiment il devait faire de la culture bio, il serait obligé de parceller son terrain (perte d'espaces) et passer de la mono-culture à une culture beaucoup plus diversifiée (autre perte d'espaces) pour être moins sujet aux attaques d'insectes, larves et autres maladie auxquels il n'échappera pourtant pas (pertes de rendement).
Evidemment, plus d'engrais chimiques, plus de désherbant, donc moins de rendement et là , j'ai tendance à croire à la perte de 30 à 40%, mais il n'est pas tenu compte du reste.
Cette étude de technocrates en col blanc ne tient visiblement pas la route : je me souviens, enfant, avoir coupé les chardons dans les champs d'avoine et d'orge, et on était bien contents d'avoir fait 40 ares sur une demi journée... quid de 1300 hectares
Regarde l'exemple de Polo1916 juste au dessus de ton post : penses-tu qu'un agriculteur va faire 1300 hectares de culture bio ? La réponse est évidemment non !
Mais si vraiment il devait faire de la culture bio, il serait obligé de parceller son terrain (perte d'espaces) et passer de la mono-culture à une culture beaucoup plus diversifiée (autre perte d'espaces) pour être moins sujet aux attaques d'insectes, larves et autres maladie auxquels il n'échappera pourtant pas (pertes de rendement).
Evidemment, plus d'engrais chimiques, plus de désherbant, donc moins de rendement et là , j'ai tendance à croire à la perte de 30 à 40%, mais il n'est pas tenu compte du reste.
Cette étude de technocrates en col blanc ne tient visiblement pas la route : je me souviens, enfant, avoir coupé les chardons dans les champs d'avoine et d'orge, et on était bien contents d'avoir fait 40 ares sur une demi journée... quid de 1300 hectares

- grenouille68
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Je sais très bien qu'avec 1300 hectares, un agriculteur va pas se mettre à faire de la culture bio !
Maintenant je vois pas en quoi ça prouve qu'il a raison....
Le sentiment du "ceux qui gèrent la terre la connaissent", pourquoi pas... Mais il y a des agriculteurs bio qui croient à l'avenir de cette agriculture ! Donc les avis d'agriculteurs sont également partagés...
D'autre part, je suis surprise que le fait qu'il y ait besoin d'un peu plus de main d'oeuvre en bio ne semble faire plaisir à personne.
Pourtant, dans un pays où le chomâge est une réalité... Ces besoins de mains d'oeuvres devraient sembler plutôt positifs, non ? 

Maintenant je vois pas en quoi ça prouve qu'il a raison....
Le sentiment du "ceux qui gèrent la terre la connaissent", pourquoi pas... Mais il y a des agriculteurs bio qui croient à l'avenir de cette agriculture ! Donc les avis d'agriculteurs sont également partagés...

D'autre part, je suis surprise que le fait qu'il y ait besoin d'un peu plus de main d'oeuvre en bio ne semble faire plaisir à personne.


- Polo1916
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Ne soit pas surprise, d'une part, le rapport charges / recettes est déséquilibré notamment pour cette raison (et certains voudrait le SMIC à 1500 euros netgrenouille68 a écrit :D'autre part, je suis surprise que le fait qu'il y ait besoin d'un peu plus de main d'oeuvre en bio ne semble faire plaisir à personne.Pourtant, dans un pays où le chomâge est une réalité... Ces besoins de mains d'oeuvres devraient sembler plutôt positifs, non ?

En pleine saison, on arrête pas de me demander si je ne connais pas quelqu'un pour trier patates car ON NE TROUVE PERSONNE malgré le nombre de chomeurs. C'est trop fatiguant. D'ailleurs pour les vendange c'est la même chose et je ne parle même pas de la ceuillette des fraises ou petits fruits...
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Tout simplement qu'il ne restera bientôt plus que de ces agriculteurs : les autres sont petit à petit plumés et sont obligés de céder leur exploitation aux plus gros, qui ajoutent à chaque fois quelques hectares à leurs 1300 hectares.grenouille68 a écrit :Je sais très bien qu'avec 1300 hectares, un agriculteur va pas se mettre à faire de la culture bio !![]()
Maintenant je vois pas en quoi ça prouve qu'il a raison....
Et on ne parle pour l'instant qu'au présent : qu'en sera-t-il en 2013, lorsque les subventions de la PAC seront réduites à peau de chagrin ? La mort des plus petits, évidemment !
- Polo1916
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D'ici quelques années, il restera encore des exploitations qui feront du bio et heureusement mais cela restera marginal.Pousse-brouette a écrit : Et on ne parle pour l'instant qu'au présent : qu'en sera-t-il en 2013, lorsque les subventions de la PAC seront réduites à peau de chagrin ? La mort des plus petits, évidemment !
Par contre, oui, il y a un risque de voir de très grosses structures. Mes clients qui ont entre 100 et 150 hectares (qui ne sont déjà plus si nombreux) me dises souvent qu'ils risquent de céder d'ici peu. Certains déconseillent même à leurs enfants de reprendre et les autres grossissent. Je vois de plus en plus d'exploitations entre 500 et 1000 hectares. J'ai entendu parler d'un gars à 6000 hectares sur plusieurs exploitations

Par contre, les normes évoluent et de plus en plus les controles vont se renforcer pour une agriculture raisonnée mais pas sans phyto. Car, pour répondre à Jardinbio, les agriculteurs des années 60 ont fait énormément de torts en traitant à foisons et avec des produits hyper toxiques (DDT, Lindane, Colorants nitré, etc...) et en ce temps là , il se souciaient encore moins de l'environnement que maintenant...
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Polo1916, je crois davantage à la culture raisonnée qu'à la culture bio
- Les Français se plaignent du prix élevé des produits et seuls les "riches" achètent du bio !
- les agriculteurs sont maintenant de plus en plus conscients des surplus de produits déversés inutilement dans la nature, pour pas davantage de résultats. Mais à leur décharge, ils étaient aussi victimes de coopératives qui n'acceptaient leur production qu'en échange d'une quantité faramineuse d'engrais et de pesticides. Dès lors, il n'y avait plus qu'à les utiliser dans les champs

- Les Français se plaignent du prix élevé des produits et seuls les "riches" achètent du bio !
- les agriculteurs sont maintenant de plus en plus conscients des surplus de produits déversés inutilement dans la nature, pour pas davantage de résultats. Mais à leur décharge, ils étaient aussi victimes de coopératives qui n'acceptaient leur production qu'en échange d'une quantité faramineuse d'engrais et de pesticides. Dès lors, il n'y avait plus qu'à les utiliser dans les champs

- grenouille68
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Ce que j'admets très bien, c'est que les "modes commerciales" et les politiques agricoles n'aient vraiment rien fait pour inciter les agriculteurs à consommer moins de pesticides ou engrais chimiques.
C'est même clairement l'inverse depuis des années
Notons quand même que ça fait des années qu'on sait que c'est pas anodin, un peu comme avec l'amiante : dès les années 60, mon grand-père se vantait de faire son potager "au fumier de cheval et sans aucun pesticides", ce qui prouve qu'il était bien averti.
Mais bon. On peut être mal informé ou étourdi, j'admets.
Donc oui, si déjà les agriculteurs se mettent à diminuer la phyto d'agriculture "déraisonnable" à laquelle on est habitués, ça ne pourra jamais être que mieux !:D
L'agriculture raisonnée est un premier bon pas en avant.
N'empêche que personellement, je mangerai un légume de l'agriculture raisonnée que lorsqu'on me prouvera qu'avec cette agriculture :
1) Je n'ingurgite aucun résidus de pesticides avec mes légumes
2) Il n'en découle pas de surcharges en nitrates dans les rivières, qui rendent l'eau impropre à la consommation (et à la vie de nombreux animaux et végétaux!)
3) La biodiversité, déjà bien mise à mal par le réchauffement climatique, n'en pâtit pas. Insectes pollinisateurs, rivières, oiseaux, rivages et tout le tsin-tsouin.
En attendant, je préfère le label AB "de riches" (comme dit Pousse-brouette), qui m'offre des garanties auxquelles je crois plus.
D'ailleurs, pour ce qui est des surfaces agricoles bio vouées à la disparition... Je suis plus proche de Polo1916 : non seulement il y en aura toujours, mais, vu que la demande de "Bio" augmente de manière très claire depuis quelques années, ce serait quand même une mauvaise politique d'arrêter, non ?
Mais quand on a un jardin, vu qu'il suffit d'y faire son potager sans produits chimiques pour avoir des légumes Bios pour presque rien - à part l'huile de coude....
C'est même clairement l'inverse depuis des années

Notons quand même que ça fait des années qu'on sait que c'est pas anodin, un peu comme avec l'amiante : dès les années 60, mon grand-père se vantait de faire son potager "au fumier de cheval et sans aucun pesticides", ce qui prouve qu'il était bien averti.
Mais bon. On peut être mal informé ou étourdi, j'admets.

Donc oui, si déjà les agriculteurs se mettent à diminuer la phyto d'agriculture "déraisonnable" à laquelle on est habitués, ça ne pourra jamais être que mieux !:D
L'agriculture raisonnée est un premier bon pas en avant.

N'empêche que personellement, je mangerai un légume de l'agriculture raisonnée que lorsqu'on me prouvera qu'avec cette agriculture :
1) Je n'ingurgite aucun résidus de pesticides avec mes légumes
2) Il n'en découle pas de surcharges en nitrates dans les rivières, qui rendent l'eau impropre à la consommation (et à la vie de nombreux animaux et végétaux!)
3) La biodiversité, déjà bien mise à mal par le réchauffement climatique, n'en pâtit pas. Insectes pollinisateurs, rivières, oiseaux, rivages et tout le tsin-tsouin.
En attendant, je préfère le label AB "de riches" (comme dit Pousse-brouette), qui m'offre des garanties auxquelles je crois plus.

D'ailleurs, pour ce qui est des surfaces agricoles bio vouées à la disparition... Je suis plus proche de Polo1916 : non seulement il y en aura toujours, mais, vu que la demande de "Bio" augmente de manière très claire depuis quelques années, ce serait quand même une mauvaise politique d'arrêter, non ?
Après, peut-être dira-t-on que c'est un truc "de riche"...PARIS, 31 jan 2007 (AFP) - Les produits biologiques s'ancrent petit à petit dans les habitudes de consommation des Français, unetendance qui s'accompagne d'une progression du marché alimentaire bio de près de 10% par an depuis 1999, selon une enquête de l'Institut CSA rendue publique mercredi par l'Agence Bio.
En 2006, 43% des Français assurent avoir consommé des produits biologiques, dont 7% quotidiennement. Alors qu'ils étaient 51% à ne jamais acheter de produits bio en 2003, ce pourcentage est descendu à 44% l'an dernier.
Et pour les six prochains mois, un quart des acheteurs affirment avoir
l'intention d'augmenter leur consommation, tandis que 71% vont la maintenir, relève dans sa 4e édition le baromètre de l'Agence Bio, groupement d'intérêt public (GIP) chargé du développement de l'agriculture biologique en France.
Les produits bio suscitent des commentaires positifs chez 81% des personnes interrogées, une grande majorité y voyant des produits "plus naturels, car cultivés sans produits chimiques". Il sont 84% à estimer que ces produits "contribuent à préserver l'environnement" et 82% à penser qu'ils sont "meilleurs pour la santé".
Mais quand on a un jardin, vu qu'il suffit d'y faire son potager sans produits chimiques pour avoir des légumes Bios pour presque rien - à part l'huile de coude....

- John
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Bonsoir.
Je veux bien qu'on vienne me dire que le bio est cher... pourquoi pas... mais en même temps, j'aimerais que l'on compare ce qui est comparable...
Voyons un produit issu de l'agriculture conventionnelle (voilà une désignation qui me fait encore doucement rigoler
) A la caisse, il ne parait pas cher, c'est vrai. Mais il faut ajouter la dépollution (eau potable par exemple) nécessaire à cause de l'usage de pesticide, ajouter l'argent qui est reversé aux agriculteurs (conventionnels qui sont plus aidés que les bios) et aussi le coût auprès de l'assurance maladie, hé oui...
Un petit coup de pollueur/payeur remettrait pas mal de pendules à l'heure...
John Corleone.

Je veux bien qu'on vienne me dire que le bio est cher... pourquoi pas... mais en même temps, j'aimerais que l'on compare ce qui est comparable...
Voyons un produit issu de l'agriculture conventionnelle (voilà une désignation qui me fait encore doucement rigoler

Un petit coup de pollueur/payeur remettrait pas mal de pendules à l'heure...

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On ne peut pas, sous prétexte qu'il est impossible de tout faire en un jour, ne rien faire du tout.
Henri Grouès, dit abbé Pierre
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‘Nos’ agriculteurs sont aidés, oui… les gros. Ils restent sur les acquis des ‘trente glorieuses...’
Le monde à changé. Déjà il faudrait s'aligner sur la PAC.
Notre démocratie, comme d'autres... à voulu d'un monde capitaliste.
Il faut en assumer les conséquences. Il faut être productif et s'aligner sur 'les concurrences'. Notre économie ne veut pas du Bio. Le marché Mondial non plus.
Le bio est, et restera l'exclusivité des plus aisés pour un bon bout de temps.
C'est si facile de critiquer l'agriculture.
Qui achète ses légumes directement chez les exploitants histoire de ne pas uniquement engraisser les intermédiaires ? Qui n’opte pas pour la facilité..?
Cette facilité qui finit par broyer les petites et moyennes exploitations… qui détruit la qualité d’un produit pour en assurer la quantité…
Les AOC ? La parade pour écouler un produit ?!
Nous faisons de l’agriculture ‘raisonnée’…
Contentons nous en.
A la limite, faites la révolution dans votre potager…
Le monde à changé. Déjà il faudrait s'aligner sur la PAC.
Notre démocratie, comme d'autres... à voulu d'un monde capitaliste.
Il faut en assumer les conséquences. Il faut être productif et s'aligner sur 'les concurrences'. Notre économie ne veut pas du Bio. Le marché Mondial non plus.
Le bio est, et restera l'exclusivité des plus aisés pour un bon bout de temps.
C'est si facile de critiquer l'agriculture.
Qui achète ses légumes directement chez les exploitants histoire de ne pas uniquement engraisser les intermédiaires ? Qui n’opte pas pour la facilité..?
Cette facilité qui finit par broyer les petites et moyennes exploitations… qui détruit la qualité d’un produit pour en assurer la quantité…
Les AOC ? La parade pour écouler un produit ?!
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Contentons nous en.
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Je ne me contente pas de critiquer Ineluctable... j'ai choisi mon "camp", j'agis et j'en ai fait mon métier.
John Corleone, producteur de caudex bio dans le mi-marnais : patates, carottes, betteraves, radis...

John Corleone, producteur de caudex bio dans le mi-marnais : patates, carottes, betteraves, radis...

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Je ne m'adressais pas directement à toi.John a écrit :Je ne me contente pas de critiquer Ineluctable... j'ai choisi mon "camp", j'agis et j'en ai fait mon métier.![]()
John Corleone, producteur de caudex bio dans le mi-marnais : patates, carottes, betteraves, radis...
Bref, passons...
Tu nous parles de cultures annuelles...
Pour les fruitiers tu préconises quoi ?
L'investissement n'est, me semble t-il, pas le même...
- John
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Désolé, en fait la liste de légumes que je citais est une private joke pour ceux qui comme moi collectionnent les plantes à caudex. Je ne cultive pas que ça
Et pour le verger, il est vrai que l'investissement n'est pas le même... mais le retour non plus! Aussi, je ne serais pas de bon conseil, il ne s'agit que d'un petit verger de près de 5000 m² qui se contente de quelques purins et décoctions, c'est tout
Mais je ne tiens pas à entrer dans ce genre de débat, chacun est libre. Je voulais juste parler du coût réel d'un produit issu de l'agriculture conventionnelle, il me semblait que le sujet n'avait pas encore été abordé. 

Et pour le verger, il est vrai que l'investissement n'est pas le même... mais le retour non plus! Aussi, je ne serais pas de bon conseil, il ne s'agit que d'un petit verger de près de 5000 m² qui se contente de quelques purins et décoctions, c'est tout


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Bref imaginons...
Tu parles de 'retour'... encore faut il y arriver, n'est ce pas ?
Ce n'est pas de la carotte, de la salade...
Il faut X années pour obtenir une production et X année + Y pour une pleine production...
Imaginons une attaque de ravageurs sur des sujets de X années -x. qui provoque de nombreuses pertes…
Où est le retour ?
Comme tu disais plus haut;
Comparons le comparable.
Tu parles de 'retour'... encore faut il y arriver, n'est ce pas ?
Ce n'est pas de la carotte, de la salade...
Il faut X années pour obtenir une production et X année + Y pour une pleine production...
Imaginons une attaque de ravageurs sur des sujets de X années -x. qui provoque de nombreuses pertes…
Où est le retour ?
Comme tu disais plus haut;
Comparons le comparable.
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Je me suis fait un peu l'avocat du diable sur ce coup, j'avoue
Et je vais répondre à quelques interrogations :
- J'ai pendant longtemps eu mon jardin "bio", puis plus de jardin, et maintenant que j'ai déménagé, je recommence un jardin bio
- D'accord pour le coup du pollueur/payeur, mais encore faudrait-il que la pression (des centrales d'achat, en particulier) à la baisse des prix des produits cesse : trop de petits se cassent la figure avec des dettes à n'en plus finir.
- J'achète le maximum de produits chez les exploitants : par choix, par goût, par respect pour la nature et aussi par manque d'autre filière (une petite surface et une supérette et... rien d'autre à 30 km à la ronde) là où j'ai décidé d'habiter, et j'en suis très content !
- J'ai longtemps cru aux fraises du Périgord, jusqu'au moment où j'ai de mes yeux vu qu'elles poussaient sans terre, dans des jardinières sous serre, à hauteur d'homme pour ne pas avoir à se baisser, et je pourrais citer d'autres exemples...
Encore l'année dernière, j'avais aussi un verger d'un 1/2 hectare, avec traitement = zéro, mais vu le rude climat franc-comtois, on n'avait des fruits qu'un an sur deux ou trois
Mais je pense aussi qu'il faut que chacun vive avec les moyens dont il dispose, et ça passe parfois chez l'exploitant par une agriculture "conventionelle" pour les uns, et chez des consommateurs des achats en hard-discount pour les autres, alors qu'il serait sans doute plus glorieux d'aller chez Fauchon pour acheter des fraises (ou autre) toute l'année.

Et je vais répondre à quelques interrogations :
- J'ai pendant longtemps eu mon jardin "bio", puis plus de jardin, et maintenant que j'ai déménagé, je recommence un jardin bio

- D'accord pour le coup du pollueur/payeur, mais encore faudrait-il que la pression (des centrales d'achat, en particulier) à la baisse des prix des produits cesse : trop de petits se cassent la figure avec des dettes à n'en plus finir.
- J'achète le maximum de produits chez les exploitants : par choix, par goût, par respect pour la nature et aussi par manque d'autre filière (une petite surface et une supérette et... rien d'autre à 30 km à la ronde) là où j'ai décidé d'habiter, et j'en suis très content !
- J'ai longtemps cru aux fraises du Périgord, jusqu'au moment où j'ai de mes yeux vu qu'elles poussaient sans terre, dans des jardinières sous serre, à hauteur d'homme pour ne pas avoir à se baisser, et je pourrais citer d'autres exemples...
Encore l'année dernière, j'avais aussi un verger d'un 1/2 hectare, avec traitement = zéro, mais vu le rude climat franc-comtois, on n'avait des fruits qu'un an sur deux ou trois

Mais je pense aussi qu'il faut que chacun vive avec les moyens dont il dispose, et ça passe parfois chez l'exploitant par une agriculture "conventionelle" pour les uns, et chez des consommateurs des achats en hard-discount pour les autres, alors qu'il serait sans doute plus glorieux d'aller chez Fauchon pour acheter des fraises (ou autre) toute l'année.
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Ineluctable, je suis désolé, mais je ne rentrerai pas dans cette discussion.
Il ne faut pas mal le prendre. C'est que je voulais juste soulever un point de réflexion supplémentaire. Je suis sûr que tu trouveras quelqu'un pour en discuter avec toi et répondre à tes interrogations.
Et soit dit en passant, je ne comprends pas pourquoi se concenter soudainement sur les vergers alors que la discussion et l'ensemble du territoire, sont occupés par des cultures annuelles.
Je ne cherche pas à te faire changer d'avis, tu es bien entendu libre de penser que la situation actuelle est convenable, de vouloir continuer avec cette agriculture que tu qualifies de raisonnée et le système de distribution qui est derrière.
Tu as tes raisons et je ne doute pas un seul instant de ta bonne foi. Alors de quel droit chercherais-je à te faire changer d'avis? Je me contente de témoigner de mes choix et si jamais, tu étais intéressé par les raisons qui ont motivé mon choix, je te les livrerais volontier.
Bonne soirée,
John.



Je ne cherche pas à te faire changer d'avis, tu es bien entendu libre de penser que la situation actuelle est convenable, de vouloir continuer avec cette agriculture que tu qualifies de raisonnée et le système de distribution qui est derrière.
Tu as tes raisons et je ne doute pas un seul instant de ta bonne foi. Alors de quel droit chercherais-je à te faire changer d'avis? Je me contente de témoigner de mes choix et si jamais, tu étais intéressé par les raisons qui ont motivé mon choix, je te les livrerais volontier.

Bonne soirée,
John.

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Ben, il y a les AMAP qui deviennent pas mal à la mode, par exemple...Qui achète ses légumes directement chez les exploitants histoire de ne pas uniquement engraisser les intermédiaires ? Qui n’opte pas pour la facilité..?
(http://alliancepec.free.fr/Webamap/)

Si si, y'a donc des gens qui n'optent pas pour la facilité....
D'ailleurs, pour répondre à Pousse-brouette sur le point des "tarifs", même si c'est vrai que les gens sensibilisés au bio ces derniers temps sont souvent des citadins à l'aise, il y a aussi des fans qui le sont moins : en fait il suffit de manger un peu différemment (moins de viande, préparer les plats soi-même etc) et ça n'explose pas nécéssairement le budget. Surtout s'il y a un potager pour compléter.
Entre les "hard-discount", le magasin de luxe et l'agriculteur en direct, il ne s'agit pas uniquement de budget : c'est aussi une question de culture et de réflexes....
Sinon les fraises en hiver, tu sais que c'est pas très écolo, comme démarche ?

(je te taquine, je crois que t'es au courant!).
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- Maitre des bosquets
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Grenouille, je suis depuis six mois dans cette région, et pour m'approvisionner j'écume les voisins qui pratiquent la "culture de jardin"... du coup on ne mange que des légumes de saison qui ont un autre goût que les fraises en hiver
Et on fait la même chose pour la viande : volailles de basse-cour, veau, cochon et agneau fermier qui n'ont pas la même saveur qu'en grande surface
Par contre, certains petits producteurs sont loin de jouer le jeu des tarifs : ils vendent à bas prix en coopérative, mais pratiquent les prix forts du commerce auprès des particuliers, et on n'est pas encore dans la période touristique où ça va faire un bond énorme

Et on fait la même chose pour la viande : volailles de basse-cour, veau, cochon et agneau fermier qui n'ont pas la même saveur qu'en grande surface

Par contre, certains petits producteurs sont loin de jouer le jeu des tarifs : ils vendent à bas prix en coopérative, mais pratiquent les prix forts du commerce auprès des particuliers, et on n'est pas encore dans la période touristique où ça va faire un bond énorme

- Polo1916
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Je voudrais juste dire qu'acheter ses produits directement en ferme c'est pas forcément rentable selon chez qui on va...Ineluctable a écrit : C'est si facile de critiquer l'agriculture.
Qui achète ses légumes directement chez les exploitants histoire de ne pas uniquement engraisser les intermédiaires ? Qui n’opte pas pour la facilité..?
Je m'explique:
En pomme de terre (je parle de ça car c'est mon rayon et que je baigne dedans à longueur de journée) je vois à chaque fois des prix effarant vendu en direct. Sur les petits marchés du coin, cette année où j'achète les pommes de terre autour de 300 euros tonne donc 0,30 le kilo, je les retrouve à 1 euros ou plus sur les étal directement du producteur au consommateur

Où est l'intermédiaire qui s'engraisse là -dedans



Et le pire, c'est que souvent ils ne mettent pas la meilleure qualité ni le bon calibre dans les sacs.
Alors par chez moi, il vaut parfois mieux acheter ses patates en grande surface qu'en direct. Ben oui, l'intermédiaire veut se prendre une marge pour vivre mais l'agriculteur lui en veut toujours plus...
- Senescence
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L'éternel débat...
Comme...
Acheter du matériel peu cher mais fabriqué hors de nos frontières...
Ou acheter le même matériel x fois plus cher et fabriqué en France...
La logique du court terme veut que l'on achète le moins cher.
Seulement sur le long terme, on saborde notre capacité de production et nous entraine dans un état de consommation et de services...
Bref,
Les exploitants sont obligés de passer par les intermédiaires pour écouler leur production. Ce n'est pas du côté des intermédiaires que le bénéfice fluctuera, puisque la répercussion des cours se réalise sur le producteur et le consommateur.
Que le producteur chez qui tu t'approvisionnes ne soit pas honnête est une chose…
Mais de là à généraliser et dire que l'ensemble des exploitants, pratiquant la vente directe, refourguent 'la mauvaise qualité'… non.
Le producteur de pommes chez qui j’ai réalisé mon premier stage, faisait en sorte ; au contraire, de réserver ses meilleurs produits pour la vente directe…Et ainsi fidéliser ses clients.
Ce qui lui a permis de développer et agrandir son ‘stand’ se situant au bord d’une route, à proximité d’une grande surface… Le bouche à oreille lui amenant de nouveaux clients…
Il ne semble pas être le seul dans ce cas.
Comme...
Acheter du matériel peu cher mais fabriqué hors de nos frontières...
Ou acheter le même matériel x fois plus cher et fabriqué en France...
La logique du court terme veut que l'on achète le moins cher.
Seulement sur le long terme, on saborde notre capacité de production et nous entraine dans un état de consommation et de services...
Bref,
Les exploitants sont obligés de passer par les intermédiaires pour écouler leur production. Ce n'est pas du côté des intermédiaires que le bénéfice fluctuera, puisque la répercussion des cours se réalise sur le producteur et le consommateur.
Que le producteur chez qui tu t'approvisionnes ne soit pas honnête est une chose…
Mais de là à généraliser et dire que l'ensemble des exploitants, pratiquant la vente directe, refourguent 'la mauvaise qualité'… non.
Le producteur de pommes chez qui j’ai réalisé mon premier stage, faisait en sorte ; au contraire, de réserver ses meilleurs produits pour la vente directe…Et ainsi fidéliser ses clients.
Ce qui lui a permis de développer et agrandir son ‘stand’ se situant au bord d’une route, à proximité d’une grande surface… Le bouche à oreille lui amenant de nouveaux clients…
Il ne semble pas être le seul dans ce cas.
Blanc
- grenouille68
- Bourgeon de bavard
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- Inscription : sam. 20 janv. 2007 21:37
Je note juste mon avis de consommatrice (même si j'ai bien conscience de pas être dans la majorité) : les fois où j'achète en direct, c'est bien avec le plaisir de savoir que la personne à qui j'achète sera correctement payée sur ce coup-là .
Moi aussi, je crois aussi qu'on ne vend pas les même produits à quelqu'un qu'on connaît bien.
Et en tant que bretonne, depuis que j'ai vu de la farine de sarrazin d'origine chinoise en grande surface...
Les chinois, les pauvres, je leur en veux pas, mais faut pas se leurrer sur leurs conditions de travail ni leurs salaires....
Enfin tout ça nous fait bien dériver des pesticides....
Moi aussi, je crois aussi qu'on ne vend pas les même produits à quelqu'un qu'on connaît bien.
Et en tant que bretonne, depuis que j'ai vu de la farine de sarrazin d'origine chinoise en grande surface...

Les chinois, les pauvres, je leur en veux pas, mais faut pas se leurrer sur leurs conditions de travail ni leurs salaires....

Enfin tout ça nous fait bien dériver des pesticides....
