Fruitiers naturels???

Une interrogation, un souci ou un besoin de conseil concernant les arbres et les arbustes fruitiers, ou bien encore les petits fruits, poster votre message dans ce forum.
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noir
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Fruitiers naturels???

Message par noir »

Salut,
je souhaite m'organiser un verger naturel (j'envisage la chose avec couverture du sol, pas de taille, pas de produits...le plus simple possible)depuis maintenant quelques temps et une question reste sans réponse pour moi...
Pourquoi tout le monde utilise t-il des arbres gréffés?
les végétaux n'ont pas eu besoin de l'homme durant des millénaires pour se perpétuer donc :shock: qu'est ce que c'est que cette scientifisation qui commence à atteindre ses limites

merci.
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clo
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Message par clo »

Salut ,
Les pruniers et les pêchers de vigne donnent de bons fruits sans être greffés . Les cerisiers sauvages ( merisiers) donnent des fruits mais il y a peu de chair entre la peau et le noyau . Quant aux pommiers ou poiriers sauvages les petits fruits sont immangeables ... :tchin:
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Senescence
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Re: Fruitiers naturels???

Message par Senescence »

noir a écrit :Salut,
je souhaite m'organiser un verger naturel (j'envisage la chose avec couverture du sol, pas de taille, pas de produits...le plus simple possible)depuis maintenant quelques temps et une question reste sans réponse pour moi...
Pourquoi tout le monde utilise t-il des arbres gréffés?
les végétaux n'ont pas eu besoin de l'homme durant des millénaires pour se perpétuer donc :shock: qu'est ce que c'est que cette scientifisation qui commence à atteindre ses limites

merci.
Hum;
Bonjour :)

D'une part pour cultiver ces fruitiers chez nous, dans notre beau pays.
Ensuite, les produits phytosanitaires pour assurer une récolte; pas pour faire joli ^^
Enfin; la sélection de variétale selon la : conservation; la coloration; le calibre; le goût.
Soyons lucides :)
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noir
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Message par noir »

Merci de ta réponse clo,
Les pruniers et les pêchers de vigne donnent de bons fruits sans être greffés

ça fonctionne aussi pour des péchers autres..j'ai un pécher parti de noyaux qui donne...
Les cerisiers sauvages ( merisiers) donnent des fruits mais il y a peu de chair entre la peau et le noyau .
plutôt acide en plus :lol:
D'une part pour cultiver ces fruitiers chez nous, dans notre beau pays.
en quoi la greffe permet-elles de rendre ces variétés cultivables ici?
Ensuite, les produits phytosanitaires pour assurer une récolte; pas pour faire joli ^^
ne serait-ce pas plutôt affaiblir des variétés pour vendre la plante (l'arbre ici en l'occurence:D ), mais aussi les engrais, pesticides et autres saoperies nommées de façon délicates produits phytosanitaires.
Enfin; la sélection de variétale selon la : conservation; la coloration; le calibre; le goût.
je ne vois pas en quoi la greffe permet de séléctionner..au contraire, dans les vergers industriels, les fruitiers sont tous des clones :evil:
Soyons lucides

j'aurais pas dit mieux...mais à l'opposé idéologique..ne penses-tu pas que la science agro a atteint son point de rupture et que tout est dénaturé...on ne peut pas cibler les points un par un mais considérer la nature comme un tout.
Soyons lucides :lol: Arrétons l'ingérence et le massacre.

ma question initiale court toujours..
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noir
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Message par noir »

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Message par Senescence »

noir a écrit :en quoi la greffe permet-elles de rendre ces variétés cultivables ici?
Adaptation au sol : Tolérance / résistance au calcaire. Tolérance aux sols lourds.
Adaptation de la vigueur suivant le port que l'on souhaite indure.
Pour les pommiers : Pajams 1 et 2.
Abicotiers : Myrobolan; n'affectionnant pas les sols asphyxiant et froids
Cerisiers : Merisier / Mahaleb
Poirier : Cognassier Prov / Cognassier A Anger.

Le sol n'étant pas uniformément calcaire / acide, frais / sec, ... en France :)
noir a écrit : ne serait-ce pas plutôt affaiblir des variétés pour vendre la plante (l'arbre ici en l'occurence:D ), mais aussi les engrais, pesticides et autres saoperies nommées de façon délicates produits phytosanitaires.
Ne confondons pas tout...
Nous parlons là d'arboriculture fruitière. On traite rarement les scions...
Malheureusement, le monde de consommation tel qu'il est aujourd'hui rend obligatoire et presque systématique le traitement chimique en arboriculture fruitière.
Au client de changer de comportement; car c'est bel et bien lui qui détermine les méthodes culturales.
noir a écrit : je ne vois pas en quoi la greffe permet de séléctionner..au contraire, dans les vergers industriels, les fruitiers sont tous des clones :evil:
Merci de ne pas tout mélanger. Greffe; sélection variétale; méthodes de multiplication végétatives (clonage) qui comprend : marcottage; bouturage...
Définition de vergers industriels ? Que de préjugés...
noir a écrit : j'aurais pas dit mieux...mais à l'opposé idéologique..ne penses-tu pas que la science agro a atteint son point de rupture et que tout est dénaturé...on ne peut pas cibler les points un par un mais considérer la nature comme un tout.
Soyons lucides :lol: Arrétons l'ingérence et le massacre.

ma question initiale court toujours..
A aucun moment tu ne parles de l'offre / demande... Navrant.
Message touchant.
A quand la prochaine révolte ?
:lol:
Dernière modification par Senescence le dim. 27 mai 2007 11:55, modifié 1 fois.
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Message par Senescence »

noir a écrit :Round up

http://www.monde-solidaire.org/spip/art ... ticle=2001

par exemple :twisted:
C'est tellement mieux le chlorate de soude que l'on prépare, vend, diffuse sans contrôle...
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noir
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Message par noir »

Adaptation au sol : Tolérance / résistance au calcaire. Tolérance aux sols lourds.
OK, le porte greffe est adapté. pour les pommiers, c'est quoi Pajams s'il te plaît?
Adaptation de la vigueur suivant le port que l'on souhaite indure.
bah justement, je m'en fiche du port, je ne souhaite pas tailler :lol:
(Cf Masanobu Fukuoka..cultivateur de mandariniers japonais)
Le sol n'étant pas uniformément calcaire / acide, frais / sec, ... en France Sourire
comme pour tous les pays :lol: le sol n'est heureusement jamais identique, mais nous sommes en train de le rendre uniforme dans les zones de culture

Nous parlons là d'arboriculture fruitière. On traite rarement les scions...
Malheureusement, le monde de consommation tel qu'il est aujourd'hui rend obligatoire et presque systématique le traitement chimique en arboriculture fruitière.
Au client de changer de comportement; car c'est bel et bien lui qui détermine les méthodes culturales.
c'est dans ce sens, que je vois les choses, tous responsables...mais le producteur est autant responsable..s'il proposait des fruits sains, les consommateurs s'y mettraient.
Merci de ne pas tout mélanger. Greffe; sélection variétale; méthodes de multiplication végétatives (clonage) qui comprend : marcottage; bouturage...
c'est justement ce que je te demandais, je ne vois pas pourquoi tu me réponds séléction variétale lorsque je pose cette question sur la greffe?
Définition de vergers industriels ? Que de préjugés...
eh oui, préjugés, je te laisse la charge si tu le veux bien de contrebalancer cette horrible vision qui est la mienne sur la culture des pommiers dans le maine et loire par exemple..ou tout autre...
Je ne sais pas à quel point tu es relié et/ou connait ce milieu...
as tu travaillé à la récolte des pommes? (quel est ce produit gris qui couvre le corps des employés?
qu'en est-il de la couverture du sol? le désherbant?
pourquoi est-il conseillé de retirer les 8 premiers mm d'un fruit cultivé de la sorte?
pourquoi retrouve t-on traces de 36 ou 38 produits chimiques dans un seul fruit? (Ce chiffre est une moyenne vérifiable, je parle évidemment des molécules qui n'ont rien à y faire)
A aucun moment tu ne parles de l'offre / demande... Navrant.
normal, je me place sur un plan particulier :lol: cette question concerne le verger que j'envisage de faire, pour les miens...
et en tant que consommateur je me place déjà de la façon dont tu parles plus haut...Nous ne consommons que les fruits et légumes de saison..pas de tomate quand y'en a plus dans le jardin..si j'échoue, pas de tomates du tout.
Message touchant.
:twisted: , je ne préfère pas répondre à ce type de réaction..sauf en ta présence physique:twisted:
A quand la prochaine révolte ?

tu parles de changements de la relation producteur/consommateur et tu ironises sur ce que tu qualifies de "révolte" :lol:

à l'origine il s'agit d'une question censée m'aider à construire un projet (en présentant,ce que je ne veux pas ) , pas besoin de réponses haineuses et déviant le sujet comme les tiennes.Merci de ne pas perturber davantage ..si tu continues dans cette voie, je laisse tout simplement tomber la question ici.

Je sais donc qu'il existe d'autres façon de faire, il me manque la pratique.
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Senescence
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Message par Senescence »

Tout d'abord, peut être que cette phrase ne concernait pas le greffage en lui même mais plutôt ton 'que cette scientifisation qui commence à atteindre ses limites'

Ensuite; j'ai été deux ans dans les fruits... 'arboriculture fruitière' de son joli nom:) ...
4 magnifiques stages d'une durée cumulée d'un an...

Ensuite; deux autres années dans l'univers paysager...
5 magnifiques stages d'une durée cumulée d'un an également...

Je possède cerisiers; vignes et oliviers.
Ma famille était dans l'agriculture... (petite).

Ensuite oui j'ai travaillé; comme larbin non rémunéré évidemment...
Le statut de 'Stagiaire étant incomparable à tout autre statut (saisonnier par exemple). Ceci incluait nettoyage des calibreuses (la rampe de 20 mètres; ses 5000 'godets' à nettoyer à l'eau claire gelée...; à faire l'automate sur le tapis du calibre 'norme'; charger les plateaux; à tuer les zeuzères à travers les 41 Ha avec mon fil de fer à la main; à effectuer les traitements sans masque; ... passons).

___

Je ne suis absolument pas d'accord avec toi.
Celui qui détermine, comme je disais plus haut les méthodes culturales, c'est le CONSOMMATEUR.
Sans consommation, il n'y a pas production. La production est orientée suivant les études de marché. Le marché de l'offre et la demande.
On peut faire du Bio; oui. Mais à quel prix ? Pour qui ?
Qui peut acheter du bio ?
Qui peut acheter le Kg de pommes qui coûte plus cher que le Kg de viande ?

Enfin; pour ton verger naturel...
Sans intervention. Ni taille ni traitement (même 'Bio')... Beaucoup ont eu cette idée; dans l'espoir de te rassurer.
Beaucoup ont déchanté; et ont maintenant basculé dans le 'raisonné' tout en revendiquant une méthode 'bio' :lol:.

Pour finir;
Libre à toi de cataloguer 'ironie' comme 'propos haineux'. (
Libre à toi de refuser les 'avis' / 'expériences' / 'conseils' qui ne vont pas dans ce que tu détermines comme être le 'sens juste'.

Bien amicalement; tout de même :)
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Saute-Gouillets
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Message par Saute-Gouillets »

Bonjour,

Pourquoi des arbres greffés ? Pour plusieurs raisons je pense :

Pour être sûr que le nouvel arbre possèdera les mêmes qualités que l'original ex : même fruits afin d'être sûr d'avoir ds cerises bien charnues plutôt que des merises

Pour adapter le nouvel arbre à son sol ex porte-greffe résistant au calcaire ou à un sol acide

Pour adapter la taille du nouvel arbre : ex porte-greffe nanisant.

Pour protéger le nouvel arbre de parasites connus ex : vignes greffées pour eviter le phylloxera

J'en oublie peut-être ...

Rien n'empêche toutefois de planter des sujets francs (donc non greffés). Là en fonction des espèces on obtient quelque de proche ou non de l'oroginal. ex :J'ai des vignes franches de pied issues de marcottes. Là pas de pb c'est le même que l'original, faut juste éviter le phyloxera ...

Pour la taille, et bien sans, certaines variétés ne produisent pas des masses de fruits mais plutôt que des feuilles.

Et si l'homme n'a pas toujours greffé, c'est surement que son goût n'était pas très développé et qu'il se contentait de ce qu'il avait ;-)

Personnellement, ce qui gêne c'est surtout que l'on ait sélectionné peu de variétés plutôt très fructifères mais malheureusement peu gouteuses. La volonté d'avoir de beaux fruits du consommateur y fait aussi pour beaucoup (il y a de bons fruits qui ont une "sale" tête et donc non commercialisables car personne ne les achèterait)

Alors Vive la variété dans les jardins d'amateurs !

Voilà voilà ...
C'est en forgeant que l'on devient forgeron
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noir
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Message par noir »

Je ne suis absolument pas d'accord avec toi.
Celui qui détermine, comme je disais plus haut les méthodes culturales, c'est le CONSOMMATEUR.
Sans consommation, il n'y a pas production. La production est orientée suivant les études de marché. Le marché de l'offre et la demande.
je ne dis pas que tout vient du producteur.
il faut que les deux partis décollent en même temps..si les consommateurs n'ont pas de choix, il n'y aura pas de début.
si des producteurs commencent à proposer des produits sains mais différents, comme on le voit dans certaines AMAP ou jardins de réinsertion, des consommateurs commencent par tester...et suivent ou pas.

On peut faire du Bio; oui. Mais à quel prix ? Pour qui?
Qui peut acheter du bio ?
Qui peut acheter le Kg de pommes qui coûte plus cher que le Kg de viande ?
Si on veut on peut...nous sommes 4...un salaire de 1400 euros..je suis végétarien donc la viande c'est pour les enfants..en achetant en coopératives bio, en comparant les prix des différents systèmes (producteurs locaux/ grandes surfaces en bio et coopérative bio) et et en produisant une partie soit même, ça fonctionne pour nous...Il y a plein d'alternatives.
je ne parle même pas là de coopération/organisation entre amis qui permettrait de consolider cette organisation.
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Message par Senescence »

Si on veut on peut...nous sommes 4...un salaire de 1400 euros..je suis végétarien donc la viande c'est pour les enfants..en achetant en coopératives bio, en comparant les prix des différents systèmes (producteurs locaux/ grandes surfaces en bio et coopérative bio) et et en produisant une partie soit même, ça fonctionne pour nous...Il y a plein d'alternatives.
je ne parle même pas là de coopération/organisation entre amis qui permettrait de consolider cette organisation.
Malheureusement; la majorité des Français ne peut pas se permettre de consommer 'bio' régulièrement...
Le bio n'est pas l'ordinaire... mais un 'extra'.

Le français 'fréquente' la grande distribution.
La 'révolution' doit se faire à cet endroit.
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noir
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Message par noir »

Le français 'fréquente' la grande distribution.
La 'révolution' doit se faire à cet endroit.
ça a commencé par le bio cher en grande surface et depuis quelques temps, les prix baissent sur certains produits...j'espère que ce n'est pas qu'un phénomène de mode pour eux...
pour revenir au sujet, je ferai donc pêchers comme j'ai commencé et prunier en majorité..quand j'aurai trouvé des variétés adaptées de pommes et poires, je continuerai
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Senescence
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Message par Senescence »

noir a écrit : je ferai donc pêchers comme j'ai commencé et prunier en majorité
Tu as choisi deux fruitiers des plus exigeants.
:'(

Tu as fait analyser ton sol ?
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noir
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Message par noir »

Tu as fait analyser ton sol ?
non...je suis actuellement en location..c'est le terrain d'un ancien maraicher, qui a arrété il y plus de 10 ans et qui n'a jamais été cultivé depuis..seuls les arbres ont été entretenus...(2 pêchers, 1 prunier, 6 ou 7 poiriers différents et autant de pommiers aussi variés + mûriers et autres groseilles etc...)
par contre je réfléchis à ça car j'envisage de changer de région et d'acheter un terrain uniquement pour me lancer plus à fond dans la permaculture et le jardin naturel en intégrant les fruitiers. :D.

je penses planter plusieurs arbres(plus que ce que je voudrais) et garder ceux qui seront les plus adaptés.
abricot
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Message par abricot »

il y a qq année j'ai posé un pot devant la maison
chaque fois qu'on mangeait une bonne pêche on y mettait le noyau
j'ai ainsi planté les huit plus beaux pêchers issus de ce semis
ils ont produits des pêches mangeables certes mais pas excelentes

les gent que nous accueillons dégustent les fruits du vergers
or chaque fois qu'ils ont eu le choix entre
- le fruit d'un arbre greffé traité au printemps pour la cloque recevant une dose modérée d'engrais
- les fruits des arbres de semis
ils ont préféré les 1er fruits plus juteux plus parfumés plus gros

comme toi j'ai un peu rêvé
les fruits de semis ne sont pas mauvais
si on n'a pas les autre pour comparer ils sont même bon
mais je pouvais comparer
et je préférais manger aussi les meilleurs fruits

alors j'ai arraché 7 des 8 arbres de semis
parceque le huitième (hasard, lois de mendel...) et bien il fait des fruits délicieux


quand on te parle des portes greffes
c'est adapter les racines aux particularité de ton terrain
certain ne supportent pas le calcaire d'autre l'adorent

tu peux vouloir un très grand arbre que tu ramasseras à l'échelle
ou un petit que tu ramasseras de parterre et qui trouvera sa place dans un petit jardin

par exemple : les portes greffes du ceriers

- franc => arbre de 10 m qui portera à partir de 10 ans
- SL => arbre de 6 m qui portera vers 6 /7 ans
- maxma =>arbre de 3 m qui portera 4/5 ans
- tabel edabriz => arbre de 2 m qui portera dès la 2ème année

le mieux que je puisse te dire c'est fais toi même tes propres expériences sachant que ça prend du temps

voilà

a.

ps : si tu es vraiment un gourmet
si tu aimes les fruits parfumés
trouve une petite place pour un pêcher à peche plate
c'est moche tout mais divinement délicieux
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noir
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Message par noir »

c'est parti pour ces expérimentations.

un extrait de La révolution d'un seul brin de paille de Fukuoka
(dites moi s'il y a des erreurs de typo ou d'ortho.Merci)
Le fruit des temps difficiles
Les consommateurs supposent généralement qu'ils n'ont rien à voir avec les causes de la pollution agricole. Un grand nombre d'entre eux demandent une nourriture qui n'a pas été traitée chimiquement. Mais la nourriture traitée chimiquement est vendue principalement en réponse aux préférences du consommateur. Le consommateur demande de gros produits brillants, sans défauts et de forme régulière. Pour satisfaire ses désirs, des produits chimiques agricoles qui n'étaient pas employés il y a 5 ou 6 ans ont été rapidement mis en usage.
Comment nous sommes-nous mis dans une si fâcheuse position ? Les gens disent qu'ils ne font pas attention si les concombres sont droits ou tordus et que les fruits n'ont pas nécessairement à être beaux extérieurement. Mais jetez un coup d'œil dans les marchés de gros de Tokyo si vous voulez voir comment le prix reflète les préférences du consommateur. Quand le fruit paraît seulement un peu meilleur, vous obtenez une plus-value de cinquante centimes à un franc par kilo. Quand le fruit est classé « Petit », « Moyen » ou « Gros », le prix par kilo peut doubler ou tripler selon la taille.
L'empressement du consommateur à payer des prix élevés pour des denrées produites hors saison a contribué également à l'emploi grandissant de méthodes de culture artificielles et de produits chimiques. L'année dernière, les mandarines Unshu, cultivées en serre pour être expédiées en été (Ce fruit mûrit naturellement tard en automne.) atteignaient des prix dix à vingt fois supérieurs aux mandarines de saison. Au lieu du prix habituel de 1 F à 1 F 50 le kilo on payait des prix exorbitants de 8 F, 10 F et même 17 F 50 le kilo. Donc si vous investissez plusieurs milliers de dollars pour installer l'équipe¬ment, acheter le mazout nécessaire, et travailler en heures supplémentaires, vous pouvez réaliser un profit.
Faire des primeurs hors saison se répand de plus en plus. Pour avoir des mandarines simplement un mois plus tôt, les gens des villes seront prêts à payer à l'agriculteur un investissement supplémentaire en travail et en équipement. Mais si vous demandez quelle importance cela a pour les hommes d'avoir ce fruit un mois plus tôt, la vérité est que ce n'est pas du tout important, et l'argent n'est pas le seul prix à payer pour un tel luxe.
De plus, un agent colorant qui n'était pas employé il y a quelques années est maintenant utilisé. Avec ce produit chimique, le fruit se colore entièrement une semaine plus tôt. Selon que le fruit est vendu une semaine avant ou après le 10 octobre, le prix double ou chute de moitié, aussi le producteur applique-t-il des accélérateurs de coloration chimiques et après la récolte, place-t-il les fruits dans une chambre de maturation au gaz.
Mais quand les fruits sont expédiés plus tôt, ils ne sont pas assez sucrés, en conséquence, des édulcorants artificiels sont utilisés. On suppose généralement que les édulcorants chimiques ont été interdits, mais les édulcorants artificiels pulvérisés sur les agrumes n'ont pas été spécifiquement proscrits. La question est de savoir s'ils tombent ou non dans la catégorie des « produits chimiques agricoles ». En tout cas presque tout le monde les utilise.
Les fruits sont ensuite emmenés au centre coopératif de tri des fruits. Pour les séparer en grosses et petites catégories, chaque fruit est envoyé rouler plusieurs centaines de mètres le long d'un long convoyeur. Les mâchures sont courantes. Plus le centre de tri est grand, plus longues sont les manipulations auxquelles les fruits sont soumis. Plus ils rebondissent et culbutent. Après un lavage à l'eau, on pulvérise sur les mandarines des agents de conservation et on ajoute un agent colorant. Enfin, pour la touche finale, de la paraffine solide en solution est appliquée et on polit les fruits pour leur donner un éclat plus brillant. De nos jours les fruits sont réellement des objets manufacturés.
Ainsi, entre le moment qui précède leur récolte et celui où ils sont embarqués et mis à l'étalage, 5 ou 6 produits chimiques sont utilisés. Sans parler des fertilisants et pulvérisations qui ont été utilisés pendant que les récoltes poussaient dans le verger. Et tout ceci parce que le consommateur veut acheter des fruits simplement un peu plus attirants. Cette petite marge de préférence a vraiment mis l'agriculteur dans une fâcheuse position.
Ces mesures ne sont pas prises parce que l'agriculteur aime travailler ainsi, ou parce que les fonctionnaires du Ministère de l'Agriculture ont plaisir à donner tout ce travail supplémentaire à l'agriculteur, mais jusqu'à ce que le sens général des valeurs change, la situation ne s'améliorera pas.
Quand je travaillais à l'Office des Douanes de Yokohama il y a quarante ans, les citrons et oranges Sunkist étaient traités ainsi. J'étais fortement opposé à l'introduction de ce système au Japon, mais mes paroles furent incapables d'empêcher le système actuel d'être adopté.
Si un agriculteur ou une coopérative adoptent un nouveau procédé tel que le paraffinage des mandarines, les bénéfices sont plus élevés à cause de ce surcroît de travail. Les autres coopératives agricoles le remarquent et bientôt, elles aussi adoptent le nouveau procédé. Le prix des fruits qui ne sont pas traités à la paraffine diminue aussitôt. En deux ou trois ans le paraffinage est adopté sur tout le pays. Puis la concurrence fait baisser les prix et tout ce qui est laissé à l'agriculteur est le fardeau d'un lourd travail et le coût supplémentaire des fournitures et de l'équipement. Maintenant il doit appliquer la paraffine.
Naturellement le consommateur souffre en définitive. De la nourriture qui n'est pas fraîche peut être vendue car elle paraît fraîche. Biologiquement parlant, le fruit dans un état légèrement desséché maintient sa respiration et sa consommation d'énergie au niveau le plus bas possible. Il est comme une personne en méditation dont le métabolisme, la respiration et la consommation de calories atteignent un degré extrêmement bas. Et même si elle jeûne, l'énergie de son corps sera conservée. De la même manière, quand les mandarines poussent ridées, quand le fruit se dessèche, quand les légumes se fanent, ils sont dans l'état qui préservera leur valeur alimentaire le plus longtemps possible.
C'est une faute de vouloir maintenir rien que l'apparence de fraîcheur, comme lorsque les marchands aspergent d'eau leurs légumes à plusieurs reprises. Même si les légumes conservent un aspect frais, leur goût et leur valeur alimentaire se détériorent bientôt.
De toute façon, toutes les coopératives agricoles et tous les centres de tri collectifs ont été intégrés et développés pour procéder à ce genre d'opérations inutiles. On appelle cela « modernisation », le produit est empaqueté, chargé sur le grand système de distribution et expédié au consommateur.
Pour le dire en un mot, jusqu'à ce qu'il y ait un renversement du sens des valeurs qui se préoccupe plus de la taille et de l'apparence que de la qualité, il n'y aura pas de solution au problème de la pollution de la nourriture.
Dernière modification par noir le dim. 03 juin 2007 10:26, modifié 1 fois.
samousss
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Message par samousss »

bonjour
ce fil est très intéressant, merci à vous !!!
je me passionne pour la permaculture et je fais parti d'une asso qui "milite" pour ce type d'agriculture et tout ce qui s'en suit : respect de la nature et de tous les êtres vivants évidemment, y compris l'homme, ouverture d'esprit, fraternité, etc etc.
noir, l'extrait de fukuoka que tu proposes date de quand ? je n'ai pas encore lu cet ouvrage, mais j'en ai entendu parler. à part ça :
Mais la nourriture traitée chimiquement est vendue principalement en réponse aux préférences du consom¬mateur.
et
Il est comme une personne en méditation dont le métabolisme, la respiration et la consomma¬tion de calories atteignent un degré extrêmement bas.
, je n'ai pas vu de fautes, mais ma vue baisse en ce moment lol...
a+
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noir
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Message par noir »

Bonjour Samousss,Merci pour la correction, je vais corriger ça.
ce livre date de 1975...il traite autant d'agriculture, essentiellement riz/orge/seigle , agrumes et un peu de potager. que de la philosophie et des concepts qui vont avec..c'est une bonne entrée en matière pour ceux en qui ces idées ne sont pas un préalable..
pour les "déjà initiés", l'agriculture naturelle art du non-faire permet d'aller plus loin.

Bonne journée

PS pourquoi ne pas créer une section Jardin naturel/permaculture ici?
samousss
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Message par samousss »

bonsoir
donc ce livre a le même âge que moi...
noir a écrit :il traite autant d'agriculture, (...) que de la philosophie et des concepts qui vont avec..
c'est ce qu'on peut qualifier d'agriculture "raisonnée", réfléchie et/ou naturelle, contrairement à ce qu'on définit aujourd'hui comme tel (je sais pas si c'est très clair ça... mais c'était juste pour parler).
a+
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