Camellia sinensis
- Cathie
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Voici C. sinensis photographié au Domaine de Trévarez :

Il est cultivé comme arbuste d'ornement (ses fleurs sont minuscules).
Si tu veux vraiment cultiver du thé, je pense que le plus simple est que tu contactes un producteur (vu ta localisation, aux USA, ça sera plus simple) et que tu en parles avec lui.
Cathie

Il est cultivé comme arbuste d'ornement (ses fleurs sont minuscules).
Si tu veux vraiment cultiver du thé, je pense que le plus simple est que tu contactes un producteur (vu ta localisation, aux USA, ça sera plus simple) et que tu en parles avec lui.
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- pascual
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Voici quelques photos des théiers de Trévarez, à l'époque de la floraison :



Attention cependant concernant le semis : les graines de Camellia ne durent pas longtemps, il faut les semer rapidement ou les conserver dans le réfrigérateur, dans du sable ou de la tourbe humide. Au sec sur une étagère elles perdront leur faculté germinative en quelques semaines dans le meilleur des cas.
Ceci dit les théiers de semis sont plus vigoureux, car on dispose ainsi du pivot racinaire naturel, que l'on perd avec le bouturage. Et au final ce n'est pas beaucoup plus long que le bouturage



Attention cependant concernant le semis : les graines de Camellia ne durent pas longtemps, il faut les semer rapidement ou les conserver dans le réfrigérateur, dans du sable ou de la tourbe humide. Au sec sur une étagère elles perdront leur faculté germinative en quelques semaines dans le meilleur des cas.
Ceci dit les théiers de semis sont plus vigoureux, car on dispose ainsi du pivot racinaire naturel, que l'on perd avec le bouturage. Et au final ce n'est pas beaucoup plus long que le bouturage

- pascual
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Bon, faute de cobayes, j'ai dû procéder à des essais sur ma propre personne (quel sens du sacrifice !).
En résumé (grossier), il existe 3 types de thé : le thé blanc, simplement séché, le thé vert, flétri puis séché, et le thé noir, flétri, fermenté puis séché. Le thé noir et les semi-fermentés c'est trop compliqué, je ne suis pas masochiste
Le thé blanc et le thé vert ça, au moins, c'est "facile".
En réalité je voulais surtout étudier l'effet d'un pincement en vert (épointage) sur une éventuelle deuxième pousse, sur la ramification et sur la floraison suivante. Il paraît que certains camellias non poussants sont stimulés par ce type d'opération et gagnent en vigueur. Ca vaut le coup de voir ce qu'il en est du C. sinensis.
Une bonne occasion de tester le "thé maison", donc, plutôt que de jeter tous ces jolis Pekoe
La première fois, j'ai voulu tenter de faire du thé blanc. J'ai donc mis les bourgeons terminaux (feuilles enroulées et duveteuses) à sécher rapidement (à l'air libre sur un tissu au dessus d'un radiateur, sèches en 24h). Le résultat fut quelque peu décevant : une infusion transparente, très peu gouteuse, à peine parfumée (quoique d'odeur agréable), et surtout un peu astringente et franchement acidulée, façon tisane d'oseille... Berk, berk, berk... On ne m'y reprendra plus !
Pour se débarasser de l'acidité, rien ne vaut une bonne oxydation.
Donc pour la deuxième tentative je suis passé au thé vert, façon Gunpowder. Cette fois j'ai aussi utilisé les feuilles en train de se dérouler.
Je les ai mises à sécher dans un placard bien confiné, à l'ombre, avec un verre d'eau pour entrenir une humidité atmosphérique moyenne. Au bout de 24h elles étaient très molles, mais pas encore sèches. Je les ai alors roulées à la main en petites boules : le flétrissage, qui libère les arômes et permet l'oxydation.
Ensuite je les ai fait sécher pour de vrai.
Cette fois l'infusion était un peu colorée (à peu près comme du Pai-Mu-Tan, un thé blanc chinois bien connu, moins foncée que le Gunpowder lui-même), mais surtout plus du tout acide et beaucoup plus aromatique (avec une odeur d'algue moyennement apétissante
et un goût de Oolong assez prononcé).
Le souci c'est qu'il en faut deux oui trois pincées par tasse... Et sous nos climats les théiers ne produisent presque rien
Logiquement ça ne peut pas être toxique (d'autant moins qu'on n'en a pas de quoi abuser
), mais objectivement ça ne casse pas des briques.
Faire son propre thé a un coté ludique, mais ça ne fournira pas le petit déjeuner de la famille ! Même avec beaucoup de motivation c'est tout juste potable... Il nous manque une demi-douzaine de degrés en hiver et au printemps, à peu près un mètre d'eau, et plus compliqué encore, toute une armée d'organismes plus ou moins symbiotiques qui semblent avoir une influence déterminante sur la qualité du produit final
Mieux vaut en rester à la bonne vieille tisane des chaumières et ne pas scalper nos beaux théiers...
Est-ce que d'autre spersonnes ont déjà fait l'expérience avec de meilleurs résultats ?
En résumé (grossier), il existe 3 types de thé : le thé blanc, simplement séché, le thé vert, flétri puis séché, et le thé noir, flétri, fermenté puis séché. Le thé noir et les semi-fermentés c'est trop compliqué, je ne suis pas masochiste

En réalité je voulais surtout étudier l'effet d'un pincement en vert (épointage) sur une éventuelle deuxième pousse, sur la ramification et sur la floraison suivante. Il paraît que certains camellias non poussants sont stimulés par ce type d'opération et gagnent en vigueur. Ca vaut le coup de voir ce qu'il en est du C. sinensis.
Une bonne occasion de tester le "thé maison", donc, plutôt que de jeter tous ces jolis Pekoe

La première fois, j'ai voulu tenter de faire du thé blanc. J'ai donc mis les bourgeons terminaux (feuilles enroulées et duveteuses) à sécher rapidement (à l'air libre sur un tissu au dessus d'un radiateur, sèches en 24h). Le résultat fut quelque peu décevant : une infusion transparente, très peu gouteuse, à peine parfumée (quoique d'odeur agréable), et surtout un peu astringente et franchement acidulée, façon tisane d'oseille... Berk, berk, berk... On ne m'y reprendra plus !
Pour se débarasser de l'acidité, rien ne vaut une bonne oxydation.
Donc pour la deuxième tentative je suis passé au thé vert, façon Gunpowder. Cette fois j'ai aussi utilisé les feuilles en train de se dérouler.
Je les ai mises à sécher dans un placard bien confiné, à l'ombre, avec un verre d'eau pour entrenir une humidité atmosphérique moyenne. Au bout de 24h elles étaient très molles, mais pas encore sèches. Je les ai alors roulées à la main en petites boules : le flétrissage, qui libère les arômes et permet l'oxydation.
Ensuite je les ai fait sécher pour de vrai.
Cette fois l'infusion était un peu colorée (à peu près comme du Pai-Mu-Tan, un thé blanc chinois bien connu, moins foncée que le Gunpowder lui-même), mais surtout plus du tout acide et beaucoup plus aromatique (avec une odeur d'algue moyennement apétissante

Le souci c'est qu'il en faut deux oui trois pincées par tasse... Et sous nos climats les théiers ne produisent presque rien

Logiquement ça ne peut pas être toxique (d'autant moins qu'on n'en a pas de quoi abuser

Faire son propre thé a un coté ludique, mais ça ne fournira pas le petit déjeuner de la famille ! Même avec beaucoup de motivation c'est tout juste potable... Il nous manque une demi-douzaine de degrés en hiver et au printemps, à peu près un mètre d'eau, et plus compliqué encore, toute une armée d'organismes plus ou moins symbiotiques qui semblent avoir une influence déterminante sur la qualité du produit final

Mieux vaut en rester à la bonne vieille tisane des chaumières et ne pas scalper nos beaux théiers...
Est-ce que d'autre spersonnes ont déjà fait l'expérience avec de meilleurs résultats ?
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Merci pour cette longue explication .... quelle abnégation !
Plus sérieusement, les vrais amateurs de thé se servent en brûlerie, comme je le fais pour mon café.
Il y a un choix remarquable, qui m'a laissée sans voix (rien à voir avec ce qu'on trouve pour le café). J'ai d'ailleurs un jour demandé à sentir du thé au jasmin pour identifier le parfum délicat de mes C. sasanqua fleurissant à l'automne.
Chez nous, C. sinensis est cutivé pour l'ornement, ça se précise donc....
Cathie
Plus sérieusement, les vrais amateurs de thé se servent en brûlerie, comme je le fais pour mon café.
Il y a un choix remarquable, qui m'a laissée sans voix (rien à voir avec ce qu'on trouve pour le café). J'ai d'ailleurs un jour demandé à sentir du thé au jasmin pour identifier le parfum délicat de mes C. sasanqua fleurissant à l'automne.
Chez nous, C. sinensis est cutivé pour l'ornement, ça se précise donc....
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Je me garde les sasanqua sous le coude pour l'automne, il semble que leurs fleurs servaient parfois à parfumer le thé (mais les thés japonais sont quelque peu "particuliers", disons qu'il faut aimer...). Il faut que je creuse encore un peu de ce coté 
Les sasanqua produisaient d'ailleurs également du thé, de la même façon que sinensis, mais de qualité nettement inférieure. Déjà qu'ici les sinensis sont à la limite du potable, je ne sais pas si j'aurai le courage d'essayer
Dans les expériences idiotes j'ai également un hortensia, H. serrata 'Oamacha', qui donne le thé du Bouddha. Sachant que la plupart des Hydrangea macrophylla (serrata inclus) contiennent du cyanure, il vaut mieux éviter de se tromper

Les sasanqua produisaient d'ailleurs également du thé, de la même façon que sinensis, mais de qualité nettement inférieure. Déjà qu'ici les sinensis sont à la limite du potable, je ne sais pas si j'aurai le courage d'essayer

Dans les expériences idiotes j'ai également un hortensia, H. serrata 'Oamacha', qui donne le thé du Bouddha. Sachant que la plupart des Hydrangea macrophylla (serrata inclus) contiennent du cyanure, il vaut mieux éviter de se tromper

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J'avoue dans l'absolu ne pas être très amateur de thé, mais apprécier le parfum des sasanqua à l'automne.....
Affaire à suivre, mais avec la prudence qui s'impose, donc !
N'oublions pas qu'on s'est fait "refiler" des camélias d'ornement pour nous "empêcher" de produire du thé.... notre climat "ingrat" aurait sans doute suffit...
Mais, on ne serait pas là aujourd'hui.
Cathie
Affaire à suivre, mais avec la prudence qui s'impose, donc !
N'oublions pas qu'on s'est fait "refiler" des camélias d'ornement pour nous "empêcher" de produire du thé.... notre climat "ingrat" aurait sans doute suffit...
Mais, on ne serait pas là aujourd'hui.
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