un message qui se rouvre tardivement
Astrée a écrit :Je tombe un peu tardivement sur ce post.
Il y a une chose qui m'interroge dans cette discussion, c'est qu'on parle de NPK et autres minéraux, d'ensoleillement, de variété de plan ... mais personne ne semble se poser la question de savoir si le fait de vivre sur un substrat vivant ou artificiel (et mort) ne pourrait pas changer un peu les données.
S'il suffisait de faire le bon mélange de 94 éléments du tableau de Mendeleiev, la vie serait simple : un bon dosage, on mélange tout, et hop on obtient au choix une tomate, un cheval, un humain ... S'il suffisait de fournir la bonne ration de NPK+divers à un enfant pour le faire grandir en bonne santé, çà se saurait aussi, et on le nourrirait uniquement avec des poudres savamment mélangées
Dans la culture sur substrat artificiel, engraissée aux UV et au CO2, ne manque t'il pas un ingrédient de base pour en faire un vrai légume : la vie biologique du sol qui le nourrit ?
en effet, d'ailleurs ne semblerait il pas, par les temps qui court, que nous tendions vers cette absurde? tout devient toxique, tout devient dangereux, tout est controlé testé et retesté, l'aluminium des emballages est risqué, l'aspirine diminue statistiquement les risques de cancer...
on peut se demander si dans un futur pas si lointain, les repas seront étudiés pour être parfaitement sain, parfaitement équilibré, en fonction des caractéristiques humaines générales et pourquoi pas en fonction des caractères génétiques individuels... un monde ou l'espérance de vie devient sacré; vivre, vieillir et mourir en bonne santé...
les gens seront bientot près à ça, infantiliser et déresponsibiliser qu'ils sont...
et face à tout cela, quelques extrémismes inverses se développent, les tomates de dernières générations deviennent des tomates anciennes aux vertus miraculeuses... les aldéhydes des purins de presles sont moins toxiques que les artificiels (on oublie un peu vite le scandale du lisier breton...) ....bien difficile de se retrouver au milieu de tout ce flot d'information contradictoire
bien évidemment que l'influence du sol est importante sur la culture de la tomate, et une étude précise et objective des différents paramètres comme l'a tenté un des intervenants est très interressante... reste que pour le gout, l'appareil de mesure objectif n'a pas encore été inventé... il faudrait tester ces tomates en labo pour savoir très précisément leurs compositions.... et sans doute découvririons nous de nouvelles toxicité encore inconnue
vivement le printemps que je retourne ma terre et, face à quelques tiges, je me demande, pensif, poncif et dubitatif
"la quelle je coupe?"
bien cordialement
loic