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Re: La production de tomates "en bio"

Publié : sam. 22 sept. 2012 16:42
par Ayn
Solanhom a écrit :L'absorption de l'oxygène, c'est la base de la photo-synthèse

NON !!! L'O2 est un déchet de la photosynthèse. La feuille absorbe du CO2 et le combine à l'hydrogène de la molécule d'eau (hydrolysé grâce à l'action de la chlorophylle excitée par l'énergie lumineuse) pour fabriquer du glucose.

Pour info aussi, les nitrates= NO3- n'ont pas les mêmes propriétés que les molécules d'ammoniaque= NH4+, toutes deux azotées. Les premiers sont nettement plus lessivables que les seconds (expliqué par Aigues mais tellement perdu dans son flot d'insultes que ça en devient illisible).

L'azote contenu dans les nodosités des Fabacées (ex-légumineuses) l'est sous la forme NH4+. Il provient de la transformation de l'azote gazeux = N2. celui-ci est présent dans l'atmosphère en grande quantité, mais SEULES les fabacées ont le pouvoir de l'assimiler, et encore grâce à leur symbiose avec une bactérie (Rhizobium), donc indirectement, car aucune plante n'est directement capable d'utiliser l'azote de l'air.

L'azote contenu dans un engrais vert ou un compost l'est sous différentes formes, et notamment en grande quantité sous forme de chaînes organiques pas encore totalement dégradées (résidus de protéines, etc...), donc pas lessivables car piégé dans ces molécules carbonées. C'est la lente action des bactéries et champignons du sol qui va permettre la minéralisation, et donc la restitution de NO3- et NH4+ à partir de ces grosses molécules.
Avantage : action lente, donc nettement moins de lessivage, et entretient une vie riche dans le sol.
Inconvénient : n'aura pas l'effet "coup de fouet" d'un Nitrate d'ammonium balancé dans un champ.

Les déjections animales (lisier, fumier frais peu pailleux, urine...) sont très riches en urée qui se dégrade très très vite, et donc restitue une grande quantité de nitrates et ammoniaque. Si l'ammoniaque peut être éventuellement piégé (attention, il est aussi très volatile), par contre, tout le nitrate non utilisé immédiatement par les plantes sera lessivé, et donc polluant. Ces matériaux doivent donc être utilisés en quantité raisonnable, ce qui n'est pas le cas sur les sols bretons car ils ne savent plus que faire des excès de déjections issues des élevages porcins démesurés.

Une fertilisation raisonnable et raisonnée passe donc par un bon équilibre entre des apports à dégradation rapide (effet "coup de fouet" dont certains légumes ont besoin à certains stades de leur développement), des apports à dégradation lente (engrais de fond, réserve), et un ratio raisonnable entre C et N (matières carbonées et matières azotées).

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : sam. 22 sept. 2012 17:20
par aygues31
alain a écrit :@Aygues
Merci d'arrêter les coups de griffes personnelles qui n'apportent rien à cet échange !
Je ne fais que répondre aux divers "coups de patte" qu'on me balance :
Astrée a écrit : Et toi, tu continueras à nager dans ta prétention ...
... celle de ceux qui n'ont rien d'autre à avancer que ce qu'il ont appris il y a un siècle, ...
... faute d'avoir pu apprendre autre chose, et d'avoir compris quoi que ce soit d'ailleurs.
Astrée a écrit : Je n'aurai pas la prétention, comme Aygues, de TOUT savoir, et de vouloir expliquer ce que les meilleurs scientifiques ne savent pas expliquer.

@Alain : tu n'avais pas bien lu, je te comprends ...
... tu as autre chose à faire ...
.... moi aussi, je m'en vais épandre un peu d'engrais organique et donc du NPK car moi je sais qu'il y en a dedans :lol: :top:

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : sam. 22 sept. 2012 17:37
par alain
@Aygues,
J'ai vu et ma remarque s'applique aussi aux autres. Je te demande de ne pas répondre, tu me fais un MP et je modère. (tu es assez ancien sur le forum pour le savoir)

Fin de la parenthèse

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : sam. 22 sept. 2012 23:38
par Dam79
@ Aygues,

L'azote minéral, selon le test en labo..., serait délaissé par les plantes si elles en trouvent provenant d'une fraction organique. Lorsqu'il n'y en a pas, elles le prennent, disons que c'est un peu de la mauvaise conserve pour faire court... En générale, dans mon Ouest natale, l'utilisation est plutôt pour faire décoller un colza rougeoyant, les blés, les orges hybrides en début de printemps lorsque le sol ne tourne pas encore. Le problème viendrait surtout sur les tournesols, maïs... et le fait qu'il n'y ai si peu d'engrais vert l'été pour réorganiser tout ça, car les implantation d'automne (de blé et d'orge à nouveau) viennent trop tard de telle sorte que les plantules à nov-déc n'ont pas un système racinaire assez développé pour allez chercher ce qui est déjà plus bas dans le profil de sol (ancienne culture), donc les pluies qui arrivent à se moment lixivient.

Le taux de matière organique, tu veux en parler? Parlons-en!

A Niort j'avais à peu près 1.5 %, ici j'en ai probablement 5 % et plus. Lequel est le mieux :?:

Devinez, allez, on vous écoute les NKPistes.

Loupé, c'était celui de Niort

=> celui de Niort à été fabriqué sur sol calcaire, sol qui est donc au début de sa vie (pas encore en voie d'acidification), il n'est pas haut, car justement le sol est vivace, une sorte de gamins de 8 ans. Enormément de bactérie, un coup de fourche et je vois des vers à profusion, sol très vivant. Le calcaire "bouffant" tout (en réalité les bactéries dû aux calcaire, milieu de vie intense), l'humus ne tient pas à terme, il est minéralisé dès qu'il pleut, le sol n'est même pas encore en voie de brunification (!) (phase de décarbonatation ici), un vrai humus fugitif, bactérien, l'inverse d'archaïque si tu veux, un mull pur et dur, le test à l'eau oxygénée flambe ici. Ce taux d'humus est à peine juste corrélé aux taux d'argile. J'avais 10 à 15 % argile en moyenne, c'est là un point essentiel. L'humus s'associant aux argiles à hauteur de 15% également, le fameux complexe argilo-humique, je ne pouvais donc avoir un taux de matière organique très haut. Etait-ce souhaitable de l'augmenter?

Je repose la question à nos amis, Faut-il augmenter le sol de matière organique? Beaucoup? Pas beaucoup?

En pratiquant un travail du sol franchement mineur et apportant de multiples paillages, j'ai augmenté ce taux d'humus, mais peut-être même trop d'un coup (en seulement 2 ans), car les plantes pouvait en être malade, en effet, à la moindre pluie conséquente, le sol calcaire se met à très bien fonctionner (on l'a dit, milieu bactérien intense), cramant l'humus non connecté aux argiles en 2 temps, 3 mouvements, et en commençant le cycle normale des va-et-vient entre le complexe argilo-humique et la roche-mère. Bref, trop d'un coup pour les plantes, un repas de noël sur un mois, et les cellules des plantes s'en retrouvent fragilisées (parce que élonguées, bourrée de flotte, etc...). De cette manière mes tomates auraient été malades, mais je suis passé à coté, parce que je sais cela... une chance.
Ce sol, non brunifié, il contient en plus des tonnes de potasse, mg, etc... (qui partiront parce qu'il est en phase de décarbonatation), mais chute, n'en parlons pas, restons NKP.

Là, un apport d'engrais serait lessivé si pluies importante sur le mois, les 3 kg de fumier ferait flamber le sol bien trop fort (!) pendant 3 mois et puis plus rien. Désolé. Vous avez tout faux les non-pollueurs raisonné.
Ici, dans ce jardin, il faut fractionner, fractionner, et refractionner.

Tiens? Personne n'en parle? C'est bizarre ces pro du jardin qui ne parle pas de l'essentiel? Non, ils préfèrent parler NKP et se focaliser là-dessus. :top: La pédagogie apparemment, hein nenesse?

=> Ici, en Bretagne, le taux de matière organique est à 5% et plus, le test à l'eau oxygénée ne flambe pas du tout, Alors? Sont bien finalement ses 5%. :lol:
Cet humus fabriqué ici n'est pas actif du tout (sol acide, mais pas trop), les apports d'engrais (que tu dis dans ton message) ne serait pas capté par cette humus qui ne bouge pas ou si peu, car il y a peu de bactéries, ah mince alors... mince, j'ai mis de l'engrais et il va pleuvoir... ce n'est pas grave, je suis au jardin "naturel", et la nature a le don de nettoyer les nappes. :arrow:

Quand à l'apport de matière organique, le fameux 3 kg griffé à l'automne, là, je ne ferais que rempiler sur celui-ci sans être réellement utilisé. Tout faux, encore désolé.

Ce sol contient beaucoup d'azote en devenir, moins de potasse contrairement à l'autre, mais chute, n'en parlons pas, restons apport NKP.


C'est aussi ça l'agronomie moderne, prenant en compte la pédologie, dont tu nous disais il y a quelque temps avoir les bouquins (?), et on n'en est qu'au tout début de ses compréhension en tant que "milieux", et non comme support NKP.

C'est pour toutes ses raisons, ici je ne donnes que 2 cas brièvement..., on pourrais allez plus loin et d'ailleurs, je me réjouis de garder contact avec des membres intéressés avec qui on peux parler "nature", pour toutes ces raisons disais-je que le NKP tel que tu nous en parles, Solanhom, toi et toutes celles et ceux qui vous suivent dans cette démarche, n'a pas sa place dans cette partie du forum. A priori, cette partie se prête plus à jardiner sans polluer et en étant en compréhension avec la nature (le sol - le climat - les spontanées - les bébêtes).

Après, on peut compter grosso-modo, et on sait tous à peu près (les tableaux disponibles) ce qu'apporte un fumier de ceci, de cela, l'apport de brf, etc... Je pense que nenesse 55 et Mon quidam en manque de pédagogie pourront les trouver facilement, ils sont très accessibles sur le net. :top:

c'est la pratique qui importe, la pratique, et jusque là, la pratique laisse à désirer. Et dans ce cadre, c'est bien ceux qui parlent de leur sol, aller vers la connaissance de ce que l'on utilise pour jardiner, et d'engrais vert (ralentir le sol, pomper) qui ont la raison avec eux.


@ Alain,
Où avez-vu que l'on proposait quelque chose ? Qu'il y'a t-il à proposer sinon de complexifier la vision des NKPistes qui ont, selon eux, les tenants et les aboutissant de la "fertilisation" du jardin au naturel.

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 1:02
par aygues31
Dam79 a écrit : Le calcaire "bouffant" tout (en réalité les bactéries dû aux calcaire, milieu de vie intense), l'humus ne tient pas à terme, il est minéralisé dès qu'il pleut, le sol n'est même pas encore en voie de brunification (!) (phase de décarbonatation ici), un vrai humus fugitif, bactérien, l'inverse d'archaïque si tu veux, un mull pur et dur, le test à l'eau oxygénée flambe ici. Ce taux d'humus est à peine juste corrélé aux taux d'argile.
Je ne sais pas ou tu veux en venir et je m'ennuie tellement à lire des morceaux de phrases que je ne comprends pas ...
... aussi je m'arrête là et je vais me faire dormir les yeux. :bougie

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 1:09
par Astrée
alain a écrit :@Dam, Astrée
Je vous lis mais je ne comprends toujours pas ce que vous proposez :| Je comprends le discours mais je reste sur ma fin
Quelles règles faudrait-il appliquer ?
Des règles ? Je ne pense pas que quiconque soit à ce jour capable d'en donner de bonnes. On constate simplement que celles qui ont été édictées il y a un siècle peuvent "provisoirement donner l'impression de" mais ne "règlent" rien sur le long terme, au contraire.

A la limite, quelques règles de bon sens, peut-être ? Pour nourrir une plante, il lui faut un milieu conforme à ce qu'elle connait depuis quelques centaines de millions d'années, d'autres plantes, des bactéries, des animaux, et un sol carboné (en fait un substrat construit par sédimentation de squelettes d'êtres vivants, sur lequel persistent d'autres êtres vivants). C'est tout cet environnement qui stocke, qui régule, qui transforme et qui restitue ce dont une plante a besoin, au rythme où elle en a besoin. Surement pas un dosage de minéraux où d'ions quelconques.

Aucune différence entre un ion dissous dans un arrosoir et un ion dans le corps d'une bactérie ou d'un vers de terre ? Je suis simplement effrayé, moi aussi, d'entendre de telles énormités. C'est ainsi que l'on détruit lentement mais surement la planète, en n'étant pas capable de discerner le vivant du chimique, en croyant que l'un peut remplacer l'autre. Sûr qu'avec une chromatographie en phase gazeuse, çà laissera croire à un humain un peu frustre que c'est la même chose, pas sûr que la bactérie ou le vers de terre soit du même avis.

Non, une molécule dans un être vivant n'a aucun rapport avec la même molécule isolée dans une éprouvette : il lui manque simplement tout son environnement. Et ce n'est pas la molécule qui agit sur une plante, c'est l'environnement qui la délivre. On me parle d'ajouter de l'azote en proportion du prélèvement de la plante ? Alors que c'est le premier constituant de l'atmosphère, et l'un des tous premiers du sol ? Même remarque pour la potassium et le phosphore, qui sont parmi les éléments les plus abondants de la surface de la terre. Quasiment pas une roche n'en contient pas, ou alors elle sera totalement incultivable. Et pourquoi ne pas aussi doser l'oxygène et le carbone, pendant qu'on y est ?

Le problème de l'approche NPK, c'est que non seulement elle croit avoir tout compris, mais aussi qu'elle se base sur une conception hors sol, qui ignore le sol, son environnement, et la vie. Et çà marche, je sais, certains font pousser des tomates sur de la laine de roche et en sont fiers. Il y avait même des élevages sur amiante, à une époque. Pire, cette approche s'imagine pouvoir faire mieux que la nature, pouvoir se passer de la vie, et là, çà devient très grave.

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 3:56
par le cerbere
en fait, non, je ne vais rien dire! si ce n'est cela:
bon potager 2013.

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 9:06
par aygues31
Astrée a écrit : C'est ainsi que l'on détruit lentement mais surement la planète, en n'étant pas capable de discerner le vivant du chimique
Le vivant c'est du chimique et le chimique est vivant, l'eau, l'air, le bois et le gravier de tes allées ... c'est chimique.
Arrêtons ces pages et ces pages de palabres inutiles.
On se croirait revenu en 1968 à refaire le monde.

Le meilleur est que lorsqu'on te demande quoi faire concrètement pour conduire son potager, tu réponds "je ne sais pas" :!:

Moi, je sais que ce post proposait, au premier message, d'aller lire un reportage sur la conduite des tomates en "bio" et que le bilan était celui-ci :
Huit producteurs fertilisent leurs tomates en apportant : 5 fois trop d'azote, 8 fois trop de phosphore, la bonne dose de potasse mais aussi 10 fois trop de calcium et 7 fois trop de magnésium :!:

La leçon est double :
:arrow: On peut faire d'énormes surdosages même en utilisant des produits "naturels" et ainsi polluer son environnement.
:arrow: Tentons de calculer, même à la louche, ce que l'on apporte au jardin ... ce sera mieux pour tout le monde.

Nous avons à notre disposition une liste de fertilisants et d'amendements, tant minéraux qu'organiques, avec des compositions détaillées quant à ce qu'ils contiennent et sont supposés pouvoir apporter aux plantes.

:veryhappy: ces produits restent chez le marchand ou sont utilisés au jardin :?:
:veryhappy: quand nous en épandons au jardin, c'est pour apporter quoi et quand ?
:veryhappy: et enfin, sur quoi nous appuyons-nous pour décider des quantités que nous épandons ?

On oublie toutes les théories et on passe au pratico-pratique ... comment fertilisons nous nos légumes ?
à+

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 10:57
par alain
@Astrée, Dam,

Je comprends parfaitement vos remarques, le NPK n'est pas tout et on ne maîtrise pas encore le tout.
Mais CONCRETEMENT face à un jardinier débutant, non spécialiste et c'est la majorité qu'est-ce qu'on lui répond ? Quels sont vos conseils ? Comment éviter de polluer ?

Et bon dimanche :D

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 11:23
par Dam79
Il n'y pas déjà un post sur les info d'utilisation d'engrais? Si, si, celui qu'Aygues nous mets en long et en large.

Où, je veux en venir Aygues, c'est que tes conseils à travers le forum mènent souvent à polluer. Point barre.
aygues31 a écrit : et enfin, sur quoi nous appuyons-nous pour décider des quantités que nous épandons ?
Le sol et le climat dans un premier temps, les plantes que l'on veut y mettre dans un second temps. Si les engrais vert ne sont pas utilisé, si le sol n'est pas couvert l'hiver, c'est pas la peine d'apporter quoique ce soit... vaut mieux rester couché.

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 11:45
par alain
Dam79 a écrit :Il n'y pas déjà un post sur les info d'utilisation d'engrais? Si, si, celui qu'Aygues nous mets en long et en large.

Où, je veux en venir Aygues, c'est que tes conseils à travers le forum mènent souvent à polluer. Point barre.
aygues31 a écrit : et enfin, sur quoi nous appuyons-nous pour décider des quantités que nous épandons ?
Le sol et le climat dans un premier temps, les plantes que l'on veut y mettre dans un second temps. Si les engrais vert ne sont pas utilisé, si le sol n'est pas couvert l'hiver, c'est pas la peine d'apporter quoique ce soit... vaut mieux rester couché.
Dam,
Je pense que l'on a compris ton message, Aygues ne fait que polluer... ok bon mais çà ne fait pas avancer le schmilblick maintenant que tu as dit çà
Mais que fait-on ? Comment estimer mes apports et en fonction de quels paramètres ? Comment on indique aux nouveaux venus sur le forum ce qu'il convient de faire ?

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 13:21
par Astrée
Pourquoi vouloir absolument "estimer des apports" ? Tu peux mettre 50 cm de paillage autour de tes tomates, ou 1 cm, une chose est certaine, c'est que çà ne polluera pas. Le plus important n'est pas là, et c'est ce qu'on essaye de persuader. Si le sol est vivant, les composants nécessaires aux plantes seront tous là en quantité nécessaire et suffisante, stockés dans le vivant, donc de manière fiable, et libéré en fonction des demandes des plantes. Si on dose du NPK, çà ne rime à rien, puisque suivant sa présentation, à la moindre pluie tout le dosage risque d'être foutu en l'air et va polluer les nappes.

C'est parfait de connaitre la quantité de carbone et de souffre dans un litre d'essence, çà permet d'améliorer les moteurs, mais ce n'est surement pas çà qui fera un bon conducteur ou un chauffard.

Avant de vouloir s'amuser à estimer des apports, il faut déjà connaitre son sol, son climat, sa végétation, ... Comment oser comparer un apport sur un sol calcaire et sur un sol argileux ou granitique, t considérer que les besoins sont les mêmes ? Autant de choses totalement ignorées par les merveilleuses démonstrations chiffrées de Aygues, ce qui démontre s'il en était besoin la totale inutilité de ce genre de calculs, qui donnent seulement l'impression à l'ignorant de maitriser son sol.

Tu veux un moyen d'évaluer un apport d'engrais vert, de paillage, de respect du sol ? Il suffit de compter le nombre de vers de terre. Si tu dépasses au printemps les 100 par pelletée, c'est que çà commence à ressembler à quelque chose de vivant et d'efficace. Et si ton sol moisit ou pue, c'est qu'il y a un problème. Mais la réponse dans ce cas ne sera pas la même en Bretagne et en Provence, sur du sable ou sur de la glaise.

Pour les engrais verts, tu peux y aller franco, tu auras du mal à dépasser la dose prescrite, elle est illimitée. Pour les papillons et les abeilles, je ne connais pas trop la densité maximale admissible avant pollution des nappes.

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 14:52
par alain
Pourquoi estimer ? Parce que sans règle je pense que tu comprendras qu'un érudit fera n'importe quoi. On peut le constater tous les jours quelque soit le sujet. Aygues essaye de se baser sur des règles qui valent ce qu'elles valent on est d'accord mais de l'autre côté il n'y en a aucune d'ou le risque de dérapage.

Personnellement j'ai besoin de concret et je ne suis pas le seul.

On peut donc retenir si on essaye d'être synthétique
1/ connaitre son sol et j'adhère à 100% mais comment ? (observation, analyse, environnement, ...)
ensuite...

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 14:55
par Aronia44
Bonjour à tous :D

Que de pression! :lol:

Vous avez tous dit des choses intéressantes :mrgreen: aussi bien sur la conduite des différents sols que sur leurs apports :top:

J'avoue que cela m'intéresse beaucoup, de manière purement égoiste par rapport à mon propre potager :mrgreen:

J'aimerais bien avoir vos retour d'expérience concret sur vos terres avec tous les paramètres que vous décrivez ...

Bon dimanche :D

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 14:59
par Mon Quidam
U
Astrée a écrit :Pourquoi vouloir absolument "estimer des apports" ?
Bin, pour pas polluer l'environnement et les nappes phreatiques, par exemple... :pmt:
Z'apprennent pas ça les gosses dans les lycées agricoles?

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 15:06
par alain
Je pense que nous avons TOUS la même envie, bien faire pour limiter notre impact sur l'environnement (même Aygues :wink: ). Mais à un moment donné il faut essayer de concrétiser de manière la plus simple possible pour que ce soit accessible au plus grand nombre.

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 15:40
par Aronia44
Coucou Alain :D

Je suis tout à fait d'accord avec toi :top:
C'est pour cela que je suggère à tous d'ouvrir un post sur leur potager et comment ils font concrètement avec leur terre et sous leur climat, cela ne prend pas plus de temps!

Et cela apportera des réponses à ceux qui sont à proximité où dans les même configurations.

C'est simple, facile what else ? :lol:

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 15:42
par Astrée
Marrant, cette insistance au "ensuite". Il me semble que tout a déjà été dit sur que qu'on peut aujourd'hui maitriser. Les scientifiques les plus sérieux commencent à essayer de pouvoir y répondre. On en est encore loin. Je sais que certains NPKistes ont réponse à tout, pour ma part, je n'aurai jamais cette prétention.

Juste à titre d'exemple : http://www.ruralcat.net/c/document_libr ... upId=10136
Je t'invite à aller directement en page 3. Apport de fumier de cheval : bilan en azote minéral négatif de 60% la première année.
"Peut-être positif de 10% en 2ème année, mais "nous manquons de données".
Le fumier de cheval génère une importante faim d'azote durant au moins toute la première année. Et encore, on a de la chance, il y a plein d'urine dedans. Je n'ose imaginer ce qu'il se passe avec du crottin pur. Mais certains vont me dire que de l'azote, çà reste de l'azote, quelque soit son support.

"si une molécule contenant de l'azote rentre dans la composition de l'humus stable, cela peut prendre 100 ans ! Il ne faut donc pas se fier uniquement à la quantité d'azote dans le produit, mais aussi à la part de l'élément minéralisable dans l'année."

"Sur des produits tels que les fumiers, on considère (mais nous manquons de données) qu’environ 10 % d’azote est minéralisé la deuxième année suivant l’apport."

La remarque la plus intéressante, et récurrente dans la plupart des recherches actuelles, c'est celle-ci : nous manquons de données.
Je traduis en français courant : Çà ne marche pas comme on pensait, et on n'y comprend rien, va falloir qu'on creuse encore.

Si tu veux une réponse précise à ta question sur les dosages, il va falloir attendre un peu, je crains. Sauf à trouver un prétentieux qui va te sortir le taux NPK évident, qu'il connait depuis un siècle.

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 15:59
par alain
Mais Astrée bien que je suis d'accord avec toi sur le "on ne maîtrise pas tout" et que les NPKistes n'ont pas réponse à tout, comprend bien que mon insistance à pour but d'essayer de cadrer un peu les choses pour éviter justement de faire n'importe quoi. Ton document très intéressant n'est cependant pas à la portée de tous. Tu seras d'accord sur ce point.

Comment peut-on avoir un avoir un discours accessible au plus grand nombre sur ce point ?

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 16:21
par Aronia44
Re et merci Astrée :D

on en retient :

vérification du ph
( si trop acide ajout de dolomie, en respectant les prescritions :roll: )

paillage ou mulch

compostage en place :mrgreen:


et maintenant que l'on a bien fait tous ça et que ça pousse pas quand même :?:

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 16:25
par Dam79
Ariona, nous avons eu de passionnante discution par le passé ou que l'on pouvait lire, mais comment dire, il y a toujours quelqu'un pour s'offusquer des considérations "bobo-écolo-intégristes" (comme si la politique ou le fait social rentrait la-dedans... :roll: ), tu comprendras que les jardins ne vont pas être discutés, choyés, même montrés ici. Personnellement, j'ai arrêté en tout cas, quand j'ai vu les réactions de notre Empereur adoré, et puis je ne dis plus ce que j'y fait non plus, dernièrement il y a eu Mon Quidam d'arrivé sur le forum, les lièvres à message, avec un esprit, qui à défaut de s'interesser à la pédogénèse (donc ce que l'on fait derrière pour valoriser son sol, l'entretenir, voir le rajeunir un peu) a finit de plomber l'ambiance avec un manque de curiosité doublé de certitude. On ne peut pas rivaliser avec cela. Nb de messages + certitudes...
Si tu veux des infos, Mp, puis mail, je me donne la semaine pour te répondre.

Il faut avouer qu'un potager qui pollura peu, pas, qu'il soit bio ou pas, c'est parce que son propriétaire ralentira "les flux" à l'automne, par de la matière carbonée -feuille-paille (bon, c'est assez classique tout ça), et aura eu à coeur d'avoir semé un engrais vert ou n'importe quoi qui occupera bien le sol (nos spontanées - par ailleurs indicatrice de ce qui ce passe ans le sol) pour la fin automne et l'hiver, ça c'est moins classique.

Après, si le jardinier apporte du compost à n'en plus finir pour imiter le petit maraîchage, c'est pas la peine.

Alain, il y a des pratiques, et elles ont été abordée, discutées, débatu en long et en large, certainement diluées dans le forum... après, on ne va pas forcer des gens à s'intéresser à leur sol ; Ceux qui s'y intéressent poseront des questions, les autres feront sans, comme à leur habitude. Que cherchez-vous exactement, un guide des bonnes pratiques?
Pour cela, il faut que chacun viennent expliquer ce qu'il fait..., pas de recettes toutes prêtes...

:crepe:

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 16:34
par alain
Oui Dam un guide des bonnes pratiques synthétique serait le bienvenu. Ce guide pourrait être mis en post-it de ce forum ce qui répondrait à bon nombre de questions. Libre à ceux qui souhaitent approfondir le sujet d'échanger sur différents points.

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 16:51
par Aronia44
Coucou Dam :D

Oui! puisque tu me le proposes je te prend au mot je te mp! :mrgreen:

Je ne doute pas que les sujets on été abordés ... relire des 100 centaines de messages ponctuées d'attaques perso de l'époque ... heu ... je dois subir un chemin de croix ou faire pénitence de quelque chose parce que je n'ai pas trop d'ancienneté sur le forum... non merci!
Dam79 a écrit :tu comprendras que les jardins ne vont pas être discutés, choyés, même montrés ici.
Je te comprend pas ... cela va faire la deuxième année que j'ai mon post et au contraire je n'ai eu que des encouragements :kiss: contrairement à mon entourage direct qui eux m'ont fustigé :devil:

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 17:09
par Astrée
On en revient à la discussion sur les purins. Il ne peut pas y avoir de check-list.

Il y a en France 8 typologies climatiques principales (qui se subdivisent), 6 régimes hydrologiques de base, et une cinquantaine de types principaux de sols. Ce qui est vrai en un lieu ne l'est pas forcément 10 km plus loin.

Les bonnes pratiques, elles tiennent à ce qui a été dit plus haut et dans d'autres posts.

Maintenant, si je comprends bien, tu nous demandes d'écrire un "guide" ? Après tout ce qu'on a pu subir comme sarcasmes sur ce forum, sarcasmes qui continuent encore ?

De temps à autre, je continuerai à donner ponctuellement mon avis sur une question précise posée, qui n'est qu'un avis parmi d'autres. Pour ce qui me concerne, çà s'arrêtera là.

Pour le reste, je préfère continuer à en parler loin des sarcasmes.

Re: La production de tomates "en bio"

Publié : dim. 23 sept. 2012 18:25
par Marcus
Bonjour,
Dam79 a écrit : quand j'ai vu les réactions de notre Empereur adoré,...
Quand on essais de nous faire prendre l'eau des toilettes pour du vin de messe il est tout a fait normal qu'on se pose des questions. Le fait que je mette en doute certains de tes résultats t'a "curieusement" choqué, ce qui m'a confirmé encore plus dans mon opinion.

Je pense qu'il y a d'énormes "blancs" ou "oublis" a remplir dans tes explications. et si possible en évitant de nous ramener encore et encore et encore sur le sol qui n'est pas toujours la l'explication miracle a tes résultats providentiels.



Le but ultime du jardinier est de produire une plante ou un fruit, et dans la conversation que je lis actuellement rien n'est abordé alors que c'est la base de tout, le sol ou les apports n'en sont que les outils.

J'ai fait plusieurs dizaines de variétés de tomate cette année et 10 ont été indemnes de maladie alors que les conditions de sol, climat et intrant ont été parfaitement identique. Donc, plus que tout autre chose, la qualité de la plante ou sa gestion vis a vis de son environnement devrait primer sur le reste.
alain a écrit :Oui Dam un guide des bonnes pratiques synthétique serait le bienvenu. Ce guide pourrait être mis en post-it de ce forum ce qui répondrait à bon nombre de questions. Libre à ceux qui souhaitent approfondir le sujet d'échanger sur différents points.
:roll: