Apports naturels d'azote
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Apports naturels d'azote
Ah! L'azote !
C'est la base du rendement des cultures. Et une des raisons des plus faibles rendements de l'agriculture bio est le manque d'azote. Se pose donc la question : comment apporter de l'azote de manière bio, ou même mieux, naturelle, c'est à dire au fil des besoins des cultures et non par des apports massifs comme avec des lisiers, fientes de poule, sans séché, corne broyée, etc. ???
Voici ci-dessous en réponse à cette question ce que nous dit J. POUSSET (Agriculture Naturelle, éd. Agridécisions). (j'ai déjà écrit là -dessus, mais il me semble que le sujet mérite un post à lui tout seul).
Il existe donc des sources naturelles d'azote, sans aucun apport ni minéral, ni même organique.
Les voici :
* mécanisme d'Ingham : 30 kg (fixation par adsorption sur les feuilles puis lessivage par les pluies de l'azote gazeux sous les formes NO2 = H2NO3)
* azotobacters : bactéries libres aérobies dans le sol fixatrices d'azote : 40 kg
* Clostridium : bactéries libres anaérobies dans le sol fixatrices d'azote : 15 kg
* minéralisation de l'humus : 50 kg
* pluies : 15 kg
Une culture d'engrais vert réussies (féverole et vesce, sont les plus efficaces, mais il y a aussi les trèfles plus difficiles à détruire, le pois fourrager moins efficace que ses copines) apporterait suivant POUSSET 150 kg N/ha.
Suivant une autre source, l'apport se situerait plutôt vers 75 kg.
Au total , nous aurions : 215 kg N/ha en hypothèse basse.
Bien sûr, il faut réunir les conditions : cultures d'engrais verts, sol vivant pour bénéficier du travail des bactéries (pas d'apport d'azote minéral qui les gêne), présence de résidus pour bénéficier du mécanisme d'Ingham, et des conditions favorables à la minéralisation de l'humus (chaleur, humidité, aération).
D'après POUSSET, on peut donc sans appauvrissement du sol cultiver sans intrants, qu'ils soient d'origine minérale ou organique (compost, fumiers, lisiers). Il a des parcelles d'essai où il cultive sans intrants, mais il de donne pas de chiffres. Il mentionne simplement que les résultats sont "très convenables".
Bémol dans ce tableau presque trop rose : l'azote d'origine organique se libère parfois un peu tard, car il est lié au réveil des bactéries minéralisatrices. Ce qui explique en partie l'écart entre les rendements bio et conventionnels.
Mais les plus en avance dans les bio réduisent l'écart avec l'agriculture conventionnelle (seulement 20% de moins pour Manfred WENZ, en Allemagne)
Et il faudrait rajouter pour compléter cette liste des apports azotés, Rozanna ou Ayn ou Oncle Fritz y faisait allusion, et ce que POUSSET n'a pas pris en compte, en ajoutant les déjections de la vie animale : vaches = quelques grosses bouses; des milliers de bestioles grouillant sur le sol et au dessus du sol (insectes, oiseaux, ...) = plein de micro bouses.
Un apiculteur a fait les comptes pour les abeilles : 7 tonnes de fumure, selon ses termes, pour 10 ruches.
Les détails du calcul : 2 g de déjections par abeille par mois. 50 000 abeilles par ruche, soit 100kg/ruche/mois, soit 1 tonne pour 10 ruches/mois. 7 mois d'activité soit 7 tonnes.
Le rayon d'action d'une abeille est de l'ordre de 3 km soit en gros un carré de 1,5km de côté, soit une surface de 200 ha.
L'apport des abeilles serait donc 7 tonnes = 7000 kg /200ha = 35 kg de fumure /ha. Je ne connais pas la teneur en azote des crottes d'abeilles....
Il faudrait pour creuser la question savoir d'où vient l'azote, si l'azote prélevé par les abeilles et restitué sous forme de crottes ne serait de toute façon pas restitué.
Quand on sait que les pollinisateurs augmentent les rendements, voilà avec leurs crottes une des raisons de plus de fleurir le jardin pour les héberger.
C'est la base du rendement des cultures. Et une des raisons des plus faibles rendements de l'agriculture bio est le manque d'azote. Se pose donc la question : comment apporter de l'azote de manière bio, ou même mieux, naturelle, c'est à dire au fil des besoins des cultures et non par des apports massifs comme avec des lisiers, fientes de poule, sans séché, corne broyée, etc. ???
Voici ci-dessous en réponse à cette question ce que nous dit J. POUSSET (Agriculture Naturelle, éd. Agridécisions). (j'ai déjà écrit là -dessus, mais il me semble que le sujet mérite un post à lui tout seul).
Il existe donc des sources naturelles d'azote, sans aucun apport ni minéral, ni même organique.
Les voici :
* mécanisme d'Ingham : 30 kg (fixation par adsorption sur les feuilles puis lessivage par les pluies de l'azote gazeux sous les formes NO2 = H2NO3)
* azotobacters : bactéries libres aérobies dans le sol fixatrices d'azote : 40 kg
* Clostridium : bactéries libres anaérobies dans le sol fixatrices d'azote : 15 kg
* minéralisation de l'humus : 50 kg
* pluies : 15 kg
Une culture d'engrais vert réussies (féverole et vesce, sont les plus efficaces, mais il y a aussi les trèfles plus difficiles à détruire, le pois fourrager moins efficace que ses copines) apporterait suivant POUSSET 150 kg N/ha.
Suivant une autre source, l'apport se situerait plutôt vers 75 kg.
Au total , nous aurions : 215 kg N/ha en hypothèse basse.
Bien sûr, il faut réunir les conditions : cultures d'engrais verts, sol vivant pour bénéficier du travail des bactéries (pas d'apport d'azote minéral qui les gêne), présence de résidus pour bénéficier du mécanisme d'Ingham, et des conditions favorables à la minéralisation de l'humus (chaleur, humidité, aération).
D'après POUSSET, on peut donc sans appauvrissement du sol cultiver sans intrants, qu'ils soient d'origine minérale ou organique (compost, fumiers, lisiers). Il a des parcelles d'essai où il cultive sans intrants, mais il de donne pas de chiffres. Il mentionne simplement que les résultats sont "très convenables".
Bémol dans ce tableau presque trop rose : l'azote d'origine organique se libère parfois un peu tard, car il est lié au réveil des bactéries minéralisatrices. Ce qui explique en partie l'écart entre les rendements bio et conventionnels.
Mais les plus en avance dans les bio réduisent l'écart avec l'agriculture conventionnelle (seulement 20% de moins pour Manfred WENZ, en Allemagne)
Et il faudrait rajouter pour compléter cette liste des apports azotés, Rozanna ou Ayn ou Oncle Fritz y faisait allusion, et ce que POUSSET n'a pas pris en compte, en ajoutant les déjections de la vie animale : vaches = quelques grosses bouses; des milliers de bestioles grouillant sur le sol et au dessus du sol (insectes, oiseaux, ...) = plein de micro bouses.
Un apiculteur a fait les comptes pour les abeilles : 7 tonnes de fumure, selon ses termes, pour 10 ruches.
Les détails du calcul : 2 g de déjections par abeille par mois. 50 000 abeilles par ruche, soit 100kg/ruche/mois, soit 1 tonne pour 10 ruches/mois. 7 mois d'activité soit 7 tonnes.
Le rayon d'action d'une abeille est de l'ordre de 3 km soit en gros un carré de 1,5km de côté, soit une surface de 200 ha.
L'apport des abeilles serait donc 7 tonnes = 7000 kg /200ha = 35 kg de fumure /ha. Je ne connais pas la teneur en azote des crottes d'abeilles....
Il faudrait pour creuser la question savoir d'où vient l'azote, si l'azote prélevé par les abeilles et restitué sous forme de crottes ne serait de toute façon pas restitué.
Quand on sait que les pollinisateurs augmentent les rendements, voilà avec leurs crottes une des raisons de plus de fleurir le jardin pour les héberger.
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Re: Apports naturels d'azote
Je complète mon message :
Le BRF et autres apports végétaux apportent aussi de l'azote : B. Noel (brochure CTA, plus de carbone pour nos sols) donne : 1,8 kg N/m3 de BRF.
1m3 permettant de couvrir 100 m2 sur 1 cm, cela fait avec un apport annuel de 1 cm environ 180 kgN/ha.
Le problème du blocage de l'azote avec apport de BRF est transitoire, le temps que toute la pédofaune se mette en place et que les champignons et insectes divers mangent le carbone pour abaisser le C/N, le respirent pour laisser l'azote au sol et aux plantes en passant probablement par des formes complexes, minéralisées progressivement par les bactéries.
C'est ce temps de mise en place de cette pédofaune qui explique sans doute la faim d'azote au départ, puis une fois l'azote rendu disponible, les excellents rendements constatés à partir de la 2° ou 3° année.
Le BRF et autres apports végétaux apportent aussi de l'azote : B. Noel (brochure CTA, plus de carbone pour nos sols) donne : 1,8 kg N/m3 de BRF.
1m3 permettant de couvrir 100 m2 sur 1 cm, cela fait avec un apport annuel de 1 cm environ 180 kgN/ha.
Le problème du blocage de l'azote avec apport de BRF est transitoire, le temps que toute la pédofaune se mette en place et que les champignons et insectes divers mangent le carbone pour abaisser le C/N, le respirent pour laisser l'azote au sol et aux plantes en passant probablement par des formes complexes, minéralisées progressivement par les bactéries.
C'est ce temps de mise en place de cette pédofaune qui explique sans doute la faim d'azote au départ, puis une fois l'azote rendu disponible, les excellents rendements constatés à partir de la 2° ou 3° année.
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Re: Apports naturels d'azote
j'ai donc une raison valable (autre que le fait de produire moins de déchets) d'apporter la litière de mon chat compostée dans mon potager, finalement...
Et quid du compost justement? quelle quantité d'azote apporte-t-il ? Quel intérêt présente-il en complément du BRF ? Azote assimilable ou non ?
Et les tontes de pelouse (réputées pour apporter beaucoup d'azote comme avantage, mais à décomposition trop rapide comme inconvénient) ?
Et quid du compost justement? quelle quantité d'azote apporte-t-il ? Quel intérêt présente-il en complément du BRF ? Azote assimilable ou non ?
Et les tontes de pelouse (réputées pour apporter beaucoup d'azote comme avantage, mais à décomposition trop rapide comme inconvénient) ?
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Re: Apports naturels d'azote
Encore une intervention pour apporter une correction.
Si les abeilles ont un rayon d'action de 3 km autour de la ruche, cela fait un carré de 3km de côté et non 1,5km. Cela fait donc 900 ha au lieu de 200 ha, ce qui diminue d'un facteur 4,5 le chiffre de 35 kg de fumure, soit 8 kg/ha.
Tous ces chiffres demandent confirmation, notamment le poids des crottes des abeilles et le nombre d'abeilles par ruche, un autre apiculteur m'indiquant plutôt 15 000 abeilles par ruche.
ça change donc les chiffres, mais il ne s'agit que des abeilles, et n'ont pas été comptés les apports des syrphes, bourdons, abeilles solitaires, pucerons, limaces, cloportes, myriapodes, hérissons, campagnols, taupes, oiseaux, araignées, ......
Si les abeilles ont un rayon d'action de 3 km autour de la ruche, cela fait un carré de 3km de côté et non 1,5km. Cela fait donc 900 ha au lieu de 200 ha, ce qui diminue d'un facteur 4,5 le chiffre de 35 kg de fumure, soit 8 kg/ha.
Tous ces chiffres demandent confirmation, notamment le poids des crottes des abeilles et le nombre d'abeilles par ruche, un autre apiculteur m'indiquant plutôt 15 000 abeilles par ruche.
ça change donc les chiffres, mais il ne s'agit que des abeilles, et n'ont pas été comptés les apports des syrphes, bourdons, abeilles solitaires, pucerons, limaces, cloportes, myriapodes, hérissons, campagnols, taupes, oiseaux, araignées, ......
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Re: Apports naturels d'azote
je me disais aussi que ça faisait beaucoup en proportion de la taille des abeilles !!
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Re: Apports naturels d'azote
Mille merci Yann! Ça vaut un sujet à part entière 
Il eut été dommage de se perdre dans le buis

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De la même façon qu’un pays traite ses sols, il traite ses citoyens. Masanobu FUKUOKA
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Re: Apports naturels d'azote
Pour le compost, je ne suis pas spécialiste, il faudrait que je cherche sur les chiffres.Ayn a écrit :j'ai donc une raison valable (autre que le fait de produire moins de déchets) d'apporter la litière de mon chat compostée dans mon potager, finalement...
Et quid du compost justement? quelle quantité d'azote apporte-t-il ? Quel intérêt présente-il en complément du BRF ? Azote assimilable ou non ?
Et les tontes de pelouse (réputées pour apporter beaucoup d'azote comme avantage, mais à décomposition trop rapide comme inconvénient) ?
Je ne lui vois pas d'autre intérêt de l'associer avec le BRF que les semis sur compost à la SOLTNER. (compost mûr). C'est l'usage tout nouveau que je lui réserve désormais.
Ensuite tout dépend de la quantité de compost qu'on a par rapport à la surface du potager.
Si excès de compost, l'utiliser le moins mûr possible et passer au compostage ou décomposition en surface.
Si pénurie, le faire bien mûrir pour le semis direct sans travail du sol sur compost. C'est ma nouvelle méthode 2010 et testée sur engrais verts il y a quelques semaines : magnifique levée, aussi bien à vue de pif qu'avec lombricompost.
Tontes de pelouse : j'ai pas de chiffres non plus qui pourrait donner des kg N/ha.
Et pas d'expérience, j'ai pas de pelouse, que des chemins en copeaux et des herbes spontanées sur un petitiou terrain ... la tondeuse fait la joie des araignées au garage depuis 2 ans... faudra que je la sorte à la prochaine brocante....
Que le BRF soit enfoui ou en paillage, je ne vois rien qui empêche de mettre les tontes par dessus : ça mettra le BRF à l'ombre et c'est pas mauvais..
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- appius
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Re: Apports naturels d'azote
quelques chiffres de divers composts ici : compost-carbone-azote-t97819-45.html? et pages suivantes.
- Oncle Fritz
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Re: Apports naturels d'azote
L'apport en azote de la litière des toilettes sèches n'est sans doute pas négligeable non plus, rapporté à un potager familial...
Oncle Fritz

Oncle Fritz
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Re: Apports naturels d'azote
J'ai du mal avec çaOncle Fritz a écrit :L'apport en azote de la litière des toilettes sèches n'est sans doute pas négligeable non plus, rapporté à un potager familial...
![]()
Oncle Fritz


Je prends soin de la terre de mes petits-enfants
- Oncle Fritz
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Re: Apports naturels d'azote
Va savoir... Peut-être les abeilles ont-elles les mêmes problèmes avec leurs propres excréments... Elles nous regardent et regrettent de ne pas avoir les moyens techniques de s'adapter: les couches sèches-ultra-sèches pour les larves, le tout-à -l'égoût qui permettrait d'évacuer dans l'instant tout déchet hors de la ruche, la javel pour désinfecter en continu dans les coins, la brosse à chiottes (deuxième conquête de l'humanité, après le cheval et avant la roue)...Carottine a écrit :J'ai du mal avec çaje préfère la crotte ... d'abeilles.
Après avoir fait le tour de toutes ces merveilles de la civilisation, la reine des abeilles, consciente du désastre (contrairement à d'autres monarques plus "proches" de nous) écoutant les suggestions d'une ouvrière de base, lancerait une grande opération "toilettes sèches" dans la ruche (remarque, si c'est un bon plan médiatique...)!

Oncle Fritz
- Carottine
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Re: Apports naturels d'azote


En fait avec la "mienne" ça irait... mais celle de mon mari






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- Lionnel
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Re: Apports naturels d'azote
Salut
La "minéralisation de l'humus", c'est deux choses :
Donc, soit tu comptes le résultat de la minéralisation de l'humus en termes de nitrate et d'ammoniaque produits, soit tu comptes l'azote que captent ces deux types de bactéries sous forme de protéines ou d'azote de l'air, mais pas les deux.
En tout état de cause, la somme de l'azote minéralisé (nitrates + ammoniaque) par les deux types de bactéries plus par le travail (nourriture et déjections) des animaux du sol (insectes, vers de terre, etc.) doit être rigoureusement exacte à ce que l'on appelle "minéralisation de l'humus" ce qui n'est pas le cas ici.
On peut donc penser qu'il y a une surestimation de la quantité d'azote minéralisé produit par un des deux types de bactéries.
De plus, le "mécanisme d'Ingham" ferait passer directement l'azote sous forme N2 dans les végétaux pour qu'ils produisent leurs protéines, protéines qui passeront ensuite dans l'humus quand les végétaux tombent au sol. L'azote capté par le mécanisme d'Ingham est donc une partie de l'azote qui sera ensuite transformé par minéralisation de l'humus, ou travail des bactéries. Là , tu comptabilises 3 fois cet azote.
Il te faudrait donc compter soit l'addition de l'azote capté (sachant que cette quantité semble surestimée), soit l'addition de l'azote transformé. Pas les deux.
Tu aurais alors pour les entrées annuelles d'azote extérieures au système plantes-sol :
Azote capté par le mécanisme d'Ingham + azote capté par les bactéries aérobies (azotobacters) + azote fourni par l'eau de pluie : 30 + 40 + 15 = 70 Kg/Ha.
Ou bien :
Azote restitué sous forme assimilable :
minéralisation de l'humus : 50 kg
Dans le cas de la culture non naturelle d'engrais verts, on remplace la quantité de l'azote produit par l'humus (50 Kg/Ha) par la quantité d'azote produit par ces cultures (75 Kg/Ha) puisque les engrais verts étant alors la seule végétation sur le champ en dehors des légumes cultivés, on n'a comme humus que celui produit par leur fauchage.
Avec entre 50 Kg/Ha et 75 Kg/Ha, on est très loin des plus de 200 Kg/ha nécessaires à certaines cultures indispensables à l'alimentation de l'homme.
On comprend mieux pourquoi dès les débuts de l'agriculture, il a fallu opter pour la culture sur sol défrichés ou l'apport de fumiers, compost et autres amendements ou engrais riches en azote. L'agriculture c'est une concentration de plantes exigeantes sur une petite surface, pratique bien plus intéressante pour l'homme que la cueillette, mais qui nécessite plus que la fertilité naturelle du sol sans apport.
Lionnel
Il me semble que tu comptes deux fois certains apports.Yann58 a écrit :Il existe donc des sources naturelles d'azote, sans aucun apport ni minéral, ni même organique.
Les voici :
* mécanisme d'Ingham : 30 kg (fixation par adsorption sur les feuilles puis lessivage par les pluies de l'azote gazeux sous les formes NO2 = H2NO3)
* azotobacters : bactéries libres aérobies dans le sol fixatrices d'azote : 40 kg
* Clostridium : bactéries libres anaérobies dans le sol fixatrices d'azote : 15 kg
* minéralisation de l'humus : 50 kg
* pluies : 15 kg
La "minéralisation de l'humus", c'est deux choses :
- le travail des bactéries aérobies qui pour dégrader les déchets carbonés de l'humus ont besoin de l'azote de l'air. Elles élaborent leurs protéines avec le carbone des déchets végétaux et l'azote de l'air, chose que les animaux ne savent pas faire, et relâchent de l'azote sous forme de nitrates ou d'ammoniaque.
- le travail des bactéries anaréobie et des animaux qui ont besoin à la fois du carbone et de l'azote des produits végétaux tombés au sol pour produire leurs protéines.
Donc, soit tu comptes le résultat de la minéralisation de l'humus en termes de nitrate et d'ammoniaque produits, soit tu comptes l'azote que captent ces deux types de bactéries sous forme de protéines ou d'azote de l'air, mais pas les deux.
En tout état de cause, la somme de l'azote minéralisé (nitrates + ammoniaque) par les deux types de bactéries plus par le travail (nourriture et déjections) des animaux du sol (insectes, vers de terre, etc.) doit être rigoureusement exacte à ce que l'on appelle "minéralisation de l'humus" ce qui n'est pas le cas ici.
On peut donc penser qu'il y a une surestimation de la quantité d'azote minéralisé produit par un des deux types de bactéries.
De plus, le "mécanisme d'Ingham" ferait passer directement l'azote sous forme N2 dans les végétaux pour qu'ils produisent leurs protéines, protéines qui passeront ensuite dans l'humus quand les végétaux tombent au sol. L'azote capté par le mécanisme d'Ingham est donc une partie de l'azote qui sera ensuite transformé par minéralisation de l'humus, ou travail des bactéries. Là , tu comptabilises 3 fois cet azote.
Il te faudrait donc compter soit l'addition de l'azote capté (sachant que cette quantité semble surestimée), soit l'addition de l'azote transformé. Pas les deux.
Tu aurais alors pour les entrées annuelles d'azote extérieures au système plantes-sol :
Azote capté par le mécanisme d'Ingham + azote capté par les bactéries aérobies (azotobacters) + azote fourni par l'eau de pluie : 30 + 40 + 15 = 70 Kg/Ha.
Ou bien :
Azote restitué sous forme assimilable :
minéralisation de l'humus : 50 kg
Dans le cas de la culture non naturelle d'engrais verts, on remplace la quantité de l'azote produit par l'humus (50 Kg/Ha) par la quantité d'azote produit par ces cultures (75 Kg/Ha) puisque les engrais verts étant alors la seule végétation sur le champ en dehors des légumes cultivés, on n'a comme humus que celui produit par leur fauchage.
Avec entre 50 Kg/Ha et 75 Kg/Ha, on est très loin des plus de 200 Kg/ha nécessaires à certaines cultures indispensables à l'alimentation de l'homme.
On comprend mieux pourquoi dès les débuts de l'agriculture, il a fallu opter pour la culture sur sol défrichés ou l'apport de fumiers, compost et autres amendements ou engrais riches en azote. L'agriculture c'est une concentration de plantes exigeantes sur une petite surface, pratique bien plus intéressante pour l'homme que la cueillette, mais qui nécessite plus que la fertilité naturelle du sol sans apport.
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Re: Apports naturels d'azote
C'est pourquoi le seul apport de BRF me semble un peu juste à long terme.Lionnel a écrit : On comprend mieux pourquoi dès les débuts de l'agriculture, il a fallu opter pour la culture sur sol défrichés ou l'apport de fumiers, compost et autres amendements ou engrais riches en azote. L'agriculture c'est une concentration de plantes exigeantes sur une petite surface, pratique bien plus intéressante pour l'homme que la cueillette, mais qui nécessite plus que la fertilité naturelle du sol sans apport.

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Re: Apports naturels d'azote
Si tu laisses le brf 2 ou 3 ans, l'apport d'azote dans l'humus qu'il génère sera la somme des 50 ou 60 Kg d'azote par an que sont capables de "digérér" les bactéries du sol. Donc, le brf en couche épaisse est plutôt une technique pour ceux qui ont le temps et l'espace, si bien sûr on reste dans l'optique du sujet, azote naturel sans apport. Enfin, presque, le brf, c'est déjà un apport extérieur au jardin.
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Re: Apports naturels d'azote
c'est aussi pourquoi l'apport de fumier a été pratiqué depuis les débuts de l'agriculture (ceux-ci ayant coïncidé avec la sédentarisation et les débuts de l'élevage). c'est aussi une manière de restituer l'azote manquant de manière naturelle.
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Re: Apports naturels d'azote
juste sur ce point :
le mécanisme d'Ingham serait donc une forme de minéralisation.
à ce que je lis dans le bouquin de Pousset, (http://books.google.fr/books?id=qJt4emH ... navlinks_s) p. 74-75, il mesure la quantité d'azote recueillie par la cellulose dans de l'eau, ce qui signifie, me semble-t-il, qu'il n'est plus sous forme de gaz (N2), mais sous forme de sel dissous, c'est à dire de nitrate.Lionnel a écrit : De plus, le "mécanisme d'Ingham" ferait passer directement l'azote sous forme N2 dans les végétaux pour qu'ils produisent leurs protéines, protéines qui passeront ensuite dans l'humus quand les végétaux tombent au sol. L'azote capté par le mécanisme d'Ingham est donc une partie de l'azote qui sera ensuite transformé par minéralisation de l'humus, ou travail des bactéries. Là , tu comptabilises 3 fois cet azote.
le mécanisme d'Ingham serait donc une forme de minéralisation.
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Re: Apports naturels d'azote
... c'est d'ailleurs confirmé par cette phrase
(la fixation de l'azote étant le processus de transformation de N2 en en NH3)Il [Ingham] reprend l'idée du chimiste allemand Liebig selon laquelle "des colloides organiques et inorganiques présents à la surface du sol" peuvent adsorber (et non absorber), c'est à dire fixer l'azote de l'air
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Re: Apports naturels d'azote
Excusez moi, mais les joutes verbales à coup de chiffres et termes scientifiques qui ne sont assimilables qu'en se tapant 380 pages de "vérification des dires" de chacun et des 24 recherches de termes, pour la jardinière que je suis, ça commence à faire beaucoup, et même franchement trop
je vous laisse et vais voir "mes" ânes, mes fèves et mes petis pois, té !


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Re: Apports naturels d'azote
meuuuh non! pas 380 pages!
c'est important ce point.
et d'ailleurs j'oubliais : une fois dissous dans l'eau le NH3 (ammoniac) forme enfin de l'ammonium (NH4+), assimilable par les plantes, ou transformable par les bactéries en nitrate (lui aussi assimilables).
Et le fait qu'il soit chargés positivement rend l'ammonium plus stable que le nitrate (NO3-), chargé négativement et très lessivable.
c'est important ce point.
et d'ailleurs j'oubliais : une fois dissous dans l'eau le NH3 (ammoniac) forme enfin de l'ammonium (NH4+), assimilable par les plantes, ou transformable par les bactéries en nitrate (lui aussi assimilables).
Et le fait qu'il soit chargés positivement rend l'ammonium plus stable que le nitrate (NO3-), chargé négativement et très lessivable.
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- Fleur de pipelette
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Re: Apports naturels d'azote
@Lionnel,
Merci de ta contribution.
Là où il y a peut-être double comptage, c'est pour la minéralisation de l'humus et l'azote de azotobacter et Clostridium... à vérifier.
Donc faisons abstraction de la minéralisation de l'azote organique de l'humus, qui a bien dû être apporté un jour d'une manière ou d'une autre.
Et refaisons les comptes en se limitant aux APPORTS ANNUELS :
Il nous reste comme sources naturelles d'azote :
* Processus d'Ingham : 30 kg/ha quand il y a de la feuille (donc sol avec toujours des cultures) pour l'azote. L'azote est ADsorbé et non ABsorbé. (te sauves pas Rozanna!). ABsorbé signifierait que l'azote rentre dans la plante : ce n'est pas le cas. L'ADsorption désigne un phénomène de surface : l'azote se colle par attirance électrique (post-ité en quelque sorte par des liaisons faibles) sur tout ce qui est végétal et minéral (feuilles mortes et vivantes, humus, lignine, cellulose, argile) et qui est chargé électriquement. Puis les pluies viennent lessiver et donner l'azote au sol. POUSSET ne dit pas sous quelle forme se trouve l'azote ADsorbé.
Appius suggère N2. Perso, je pencherais plutôt, mais c'est une hypothèse personnelle, pour des oxydes d'azote présents naturellement dans l'air (NO2 et NO3), plus chargées électriquement.
Pour tirer le meilleur profit de ce phénomène, il faut offrir un maximum de feuilles en contact avec l'air. De même que mon couvert végétal d'engrais verts fixe les feuilles mortes à demeure, les empêchant de s'envoler, les feuilles des végétaux piègent l'azote. Plus il y a de feuilles à un instant donné, et plus longtemps on est capable de garder du vert au jardin , plus il y aura d'azote fixé.
Notons que le même processus joue pour le phosphore, mais je n'ai pas de chiffres.
Voilà donc pour Ingham.
* Fixation d'azote par les légumineuses : 75 kg/ha, mais c'est la valeur minéralisée en année 1, donc DISPONIBLE, mais une culture de légumineuse réussie peut APPORTER 150 kg/ha, dont seulement 50% est minéralisé en année 1 (150 kg x 50% = 75 kg)
Le reste sera stocké dans l'humus et en partie restitué par minéralisation en année 2.
* Pluies (indépendamment d'Ingham ou en plus) : 15 kg/ha
* l'azote fixé par azotobacters et clostridium : 55 kg. D'après POUSSET, ces bactéries mangent le carbone présent et fixent l'azote de l'air : il s'agit donc bien d'un APPORT INDÉPENDANT de la minéralisation de l'humus.
Il reste donc un APPORT annuel d'azote au sol, avec culture de légumineuse :
Ingham 30 + Légumineuse 150 + pluies 15 + bactéries libres 55 = 250.
Je rappelle que seulement 50% de l'azote des légumineuses est dispo l'année de la culture, l'autre partie va dans l'humus et sera dispo plus tard, mais dans ce calcul, je compte ce qui est APPORTÉ au sol, et non ce qui est DISPONIBLE.
Il peut y avoir un écart avec ce que les plantes récupèrent (pertes par lessivage ou volatilisation éventuelles).
... des essais sont en cours en grandes cultures sur du maïs sans autre "intrant" qu'une culture de féverole (légumineuse).
... j'aurai les résultats d'ici quelques mois... On saura à ce moment là combien le maïs aura récupéré d'azote naturel et était DISPONIBLE.
Ces calculs ne prennent pas en compte des apports extérieurs de BRF qui apportent beaucoup d'azote, mais encore plus de carbone....
Merci de ta contribution.
Là où il y a peut-être double comptage, c'est pour la minéralisation de l'humus et l'azote de azotobacter et Clostridium... à vérifier.
Donc faisons abstraction de la minéralisation de l'azote organique de l'humus, qui a bien dû être apporté un jour d'une manière ou d'une autre.
Et refaisons les comptes en se limitant aux APPORTS ANNUELS :
Il nous reste comme sources naturelles d'azote :
* Processus d'Ingham : 30 kg/ha quand il y a de la feuille (donc sol avec toujours des cultures) pour l'azote. L'azote est ADsorbé et non ABsorbé. (te sauves pas Rozanna!). ABsorbé signifierait que l'azote rentre dans la plante : ce n'est pas le cas. L'ADsorption désigne un phénomène de surface : l'azote se colle par attirance électrique (post-ité en quelque sorte par des liaisons faibles) sur tout ce qui est végétal et minéral (feuilles mortes et vivantes, humus, lignine, cellulose, argile) et qui est chargé électriquement. Puis les pluies viennent lessiver et donner l'azote au sol. POUSSET ne dit pas sous quelle forme se trouve l'azote ADsorbé.
Appius suggère N2. Perso, je pencherais plutôt, mais c'est une hypothèse personnelle, pour des oxydes d'azote présents naturellement dans l'air (NO2 et NO3), plus chargées électriquement.
Pour tirer le meilleur profit de ce phénomène, il faut offrir un maximum de feuilles en contact avec l'air. De même que mon couvert végétal d'engrais verts fixe les feuilles mortes à demeure, les empêchant de s'envoler, les feuilles des végétaux piègent l'azote. Plus il y a de feuilles à un instant donné, et plus longtemps on est capable de garder du vert au jardin , plus il y aura d'azote fixé.
Notons que le même processus joue pour le phosphore, mais je n'ai pas de chiffres.
Voilà donc pour Ingham.
* Fixation d'azote par les légumineuses : 75 kg/ha, mais c'est la valeur minéralisée en année 1, donc DISPONIBLE, mais une culture de légumineuse réussie peut APPORTER 150 kg/ha, dont seulement 50% est minéralisé en année 1 (150 kg x 50% = 75 kg)
Le reste sera stocké dans l'humus et en partie restitué par minéralisation en année 2.
* Pluies (indépendamment d'Ingham ou en plus) : 15 kg/ha
* l'azote fixé par azotobacters et clostridium : 55 kg. D'après POUSSET, ces bactéries mangent le carbone présent et fixent l'azote de l'air : il s'agit donc bien d'un APPORT INDÉPENDANT de la minéralisation de l'humus.
Il reste donc un APPORT annuel d'azote au sol, avec culture de légumineuse :
Ingham 30 + Légumineuse 150 + pluies 15 + bactéries libres 55 = 250.
Je rappelle que seulement 50% de l'azote des légumineuses est dispo l'année de la culture, l'autre partie va dans l'humus et sera dispo plus tard, mais dans ce calcul, je compte ce qui est APPORTÉ au sol, et non ce qui est DISPONIBLE.
Il peut y avoir un écart avec ce que les plantes récupèrent (pertes par lessivage ou volatilisation éventuelles).
... des essais sont en cours en grandes cultures sur du maïs sans autre "intrant" qu'une culture de féverole (légumineuse).
... j'aurai les résultats d'ici quelques mois... On saura à ce moment là combien le maïs aura récupéré d'azote naturel et était DISPONIBLE.
Ces calculs ne prennent pas en compte des apports extérieurs de BRF qui apportent beaucoup d'azote, mais encore plus de carbone....
Un con qui marche va plus loin que deux intellectuels assis.
- Carottine
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Re: Apports naturels d'azote
Je suis un peu comme Ro-zanna... mais même si je saute quelques lignes de vos interventions
je pense qu'elles sont nécessaires pour apporter la preuve qu'il est possible d'avoir assez d'azote par des méthodes naturelles de BRF et engrais vert (légumineuses).
Merci
J'espère qu'Aygues passera par ce post pour s'en rendre compte


J'espère qu'Aygues passera par ce post pour s'en rendre compte

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Re: Apports naturels d'azote
Oui c'est très intéressant et permet de mieux se rendre compte de ce que l'on fait.
Merci à vous tous
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Nicole
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Re: Apports naturels d'azote
Apporter la PREUVE... on en est encore à prouver?? je croyais qu'on en était à parler de TECHNIQUE moiCarottine a écrit :Je suis un peu comme Ro-zanna... mais même si je saute quelques lignes de vos interventionsje pense qu'elles sont nécessaires pour apporter la preuve qu'il est possible d'avoir assez d'azote par des méthodes naturelles de BRF et engrais vert (légumineuses).
Merci
J'espère qu'Aygues passera par ce post pour s'en rendre compte


Et question TECHNIQUE, les chiffres de Yann sont hyper intéressants

Mais si c'est un sujet de plus qui part dans une guerre des chiffres---> retour à la case départ : PROUVER. En attendant, on ne parle pas du vrai sujet; j'entends par "vrai" celui qui me préoccupe : comment favoriser au max l'apport d'azote naturel (et les crottes des abeilles m'intéressent!), comment en ajouter "avec ce que j'ai sous la main" si il s'avère que c'est nécessaire. De la TECHNIQUE en somme

"ce que j'ai sous la main" = dans mon jardin bien entendu. Pas dans des sacs ou bidons)
Question subsidiaire : a quoi voit-on qu'il y a un manque d'azote ?
De la même façon qu’un pays traite ses sols, il traite ses citoyens. Masanobu FUKUOKA
- appius
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Re: Apports naturels d'azote
Il y a des techniques ici qui sont en rupture avec ce qui se pratique traditionnellement, on ne peut pas suggérer à quelqu'un d'bandonner des pratiques sans prouver les bienfaits des nouvelles, ou les inconvénients des anciennes.
De même, chacun est en droit de remettre en cause celles que quelqu'un défend et donc de demander d'autres preuves...
on n'est pas une secte!
De même, chacun est en droit de remettre en cause celles que quelqu'un défend et donc de demander d'autres preuves...
on n'est pas une secte!
