Le BRF en paillage, épaisseur, longévité
Publié : ven. 19 févr. 2010 1:58
Faisant suite au post de GreG paillage-faire-sur-terre-brf-coco-pomme ... l#p1803476 ,
je vous propose de nous intéresser ici au BRF utilisé à des fins de paillage, et à un des facteurs intéressants, sa longévité.
La durée de vie du BRF en paillage va dépendre me semble-t-il de plusieurs facteurs :
1) l'épaisseur :
Moins la couche sera épaisse, plus il se décomposera rapidement, c'est certain.
a) Au jardin d'ornement ou fruitier
J'ai testé cette année un paillage d'environ 5 cm (épaisseur souvent conseillée) dans le massif de rosiers. Tout est en place bien sûr et pour un moment, j'y compte bien!
Il est parfois conseillé de mettre 10 cm lorsqu'il s'agit d'arbres fruitiers, en prenant la précaution que le paillis ne touche pas l'écorce des arbres. Cette précaution serait aussi valable pour un massif de rosiers bien que certains semblent penser que le rosier préfèrerait ne pas avoir de paillage.
b) Au jardin potager
L'épaisseur peut y être variable selon :
- l'état du sol (argileux ou non),
- s'il s'agit ou non d'un premier apport (un apport d'entretien sera moindre que la première année)
- si l'on prévoit de faire des semis,
- les légumes cultivés,
etc...
Ce paragraphe sera à étoffer grâce aux apports des uns et des autres si nous parvenons à un consensus
, car je suis initialement partie de l'optique paillage dans le jardin ornemental pour ouvrir ce sujet
2) l'essence du bois :
Tout dépend dépend aussi du bois utilisé.
S'il s'agit de bois tendre, bien sûr, il se décomposera beaucoup plus vite qu'un bois dur et sans doute y a-t-il aussi différence entre le chêne, le chataigner et l'accacia, pour ne citer qu'eux.
L'idéal étant de diversifier les essences si cela est possible, car plus qu'un paillis, le BRF sera aussi un amendement progressif pour le terrain.
3) la coupe du bois :
La taille de coupe des rameaux aura très certainement un impact sur la longévité du paillis. Plus les rameaux seront fins, plus vite ils seront digérés par "le sol".
Je ne sais pas si le type de broyeur utilisé va avoir aussi une influance. J'aurai tendance à le penser.
Il existe en effet des broyeurs à couteaux et des broyeurs à fléau (je crois
).
L'aspect visuel est très différent. Dans le second cas, le bois a un aspect plus déchiqueté.
4) l'âge des rameaux
L'on sait que les rameaux à utiliser doivent être inférieurs à 7 cm ; l'idéal serait paraît-il de 3 cm. J'ai tendance à penser que plus les rameaux seront jeunes, plus vite ils se décomposeront.
5) l'état des rameaux
a) Le bois vivant
Si les rameaux sont coupés en période de dormance, l'on pourra bien ranger pour pouvoir facilement les reprendre au moment du broyage et donc les stocker ainsi quelques mois.
Hors de cette période, il convient de broyer les rameaux dès que possible pour ne pas qu'il sèchent si l'on veut éviter qu'il ne meurre avant d'être broyé.
b) Le bois mort
L'on préconise normalement du bois dormant, donc vivant.
Pourtant mon observation de ce qui se passe en forêt et mon expérience de broyat de bois mort, me conduit à penser, que nous aurions tord de rejeter le bois mort comme inapte à faire du "BRF".
Mon BRF de bois mort s'est bien comporté depuis près d'un an que je l'ai broyé.
En superficie, il reste de belle couleur claire.
En dessous, il est resté longtemps aussi clair. Avec le temps, il noircit et se mycorrhize, plus lentement donc que celui qui a été broyé "vert" ; cela s'avère à mes yeux un avantage lorsque l'objectif recherché est le paillage.
C'est lui que j'ai utilisé dans mon massif de rosier, avec un peu de copeaux de gynérium de surcroît, ce qui contribue à le garder encore plus clair.
Beaucoup de champignons y ont poussé. Tous de la même variété, sans que je sache les nommer, n'ayant pas posé la question. J'en ai des photos, qu'il me faudrait poster sur le post ad hoc.
6) Sa fraîcheur :
Il est en général conseillé d'épandre le BRF dès que possible après avoir été broyé.
S'il doit être entreposé avant d'être employé sur sa destination finale, les tas ne devront pas dépasser 40 cm afin de ne pas faire "chauffer" l'ensemble de façon inconsidérée ce qui amènerait à la destruction de certains éléments, empêchant la mycorrization à venir, et pourrait même conduire à une sorte de stérilisation.
L'entreposer un certain temps conduirait à faire un pré-compost de BRF qui peut avoir aussi son intérêt, mais là, n'est pas le but du propos engagé ici.
Un autre aspect à considérer serait sa couleur.
Il se fait tard... ce sera pour une prochaine fois (sur ce post, ou sur un autre) !
Je suis une adepte ou plutôt passionnée et je suis convaincue que nous aurons des échanges passionnants encore, d'autant que tout le monde ne partagera peut-être pas mon avis !

je vous propose de nous intéresser ici au BRF utilisé à des fins de paillage, et à un des facteurs intéressants, sa longévité.
La durée de vie du BRF en paillage va dépendre me semble-t-il de plusieurs facteurs :
1) l'épaisseur :
Moins la couche sera épaisse, plus il se décomposera rapidement, c'est certain.
a) Au jardin d'ornement ou fruitier
J'ai testé cette année un paillage d'environ 5 cm (épaisseur souvent conseillée) dans le massif de rosiers. Tout est en place bien sûr et pour un moment, j'y compte bien!
Il est parfois conseillé de mettre 10 cm lorsqu'il s'agit d'arbres fruitiers, en prenant la précaution que le paillis ne touche pas l'écorce des arbres. Cette précaution serait aussi valable pour un massif de rosiers bien que certains semblent penser que le rosier préfèrerait ne pas avoir de paillage.
b) Au jardin potager
L'épaisseur peut y être variable selon :
- l'état du sol (argileux ou non),
- s'il s'agit ou non d'un premier apport (un apport d'entretien sera moindre que la première année)
- si l'on prévoit de faire des semis,
- les légumes cultivés,
etc...
Ce paragraphe sera à étoffer grâce aux apports des uns et des autres si nous parvenons à un consensus


2) l'essence du bois :
Tout dépend dépend aussi du bois utilisé.
S'il s'agit de bois tendre, bien sûr, il se décomposera beaucoup plus vite qu'un bois dur et sans doute y a-t-il aussi différence entre le chêne, le chataigner et l'accacia, pour ne citer qu'eux.
L'idéal étant de diversifier les essences si cela est possible, car plus qu'un paillis, le BRF sera aussi un amendement progressif pour le terrain.
3) la coupe du bois :
La taille de coupe des rameaux aura très certainement un impact sur la longévité du paillis. Plus les rameaux seront fins, plus vite ils seront digérés par "le sol".
Je ne sais pas si le type de broyeur utilisé va avoir aussi une influance. J'aurai tendance à le penser.
Il existe en effet des broyeurs à couteaux et des broyeurs à fléau (je crois

L'aspect visuel est très différent. Dans le second cas, le bois a un aspect plus déchiqueté.
4) l'âge des rameaux
L'on sait que les rameaux à utiliser doivent être inférieurs à 7 cm ; l'idéal serait paraît-il de 3 cm. J'ai tendance à penser que plus les rameaux seront jeunes, plus vite ils se décomposeront.
5) l'état des rameaux
a) Le bois vivant
Si les rameaux sont coupés en période de dormance, l'on pourra bien ranger pour pouvoir facilement les reprendre au moment du broyage et donc les stocker ainsi quelques mois.
Hors de cette période, il convient de broyer les rameaux dès que possible pour ne pas qu'il sèchent si l'on veut éviter qu'il ne meurre avant d'être broyé.
b) Le bois mort
L'on préconise normalement du bois dormant, donc vivant.
Pourtant mon observation de ce qui se passe en forêt et mon expérience de broyat de bois mort, me conduit à penser, que nous aurions tord de rejeter le bois mort comme inapte à faire du "BRF".
Mon BRF de bois mort s'est bien comporté depuis près d'un an que je l'ai broyé.
En superficie, il reste de belle couleur claire.

En dessous, il est resté longtemps aussi clair. Avec le temps, il noircit et se mycorrhize, plus lentement donc que celui qui a été broyé "vert" ; cela s'avère à mes yeux un avantage lorsque l'objectif recherché est le paillage.
C'est lui que j'ai utilisé dans mon massif de rosier, avec un peu de copeaux de gynérium de surcroît, ce qui contribue à le garder encore plus clair.
Beaucoup de champignons y ont poussé. Tous de la même variété, sans que je sache les nommer, n'ayant pas posé la question. J'en ai des photos, qu'il me faudrait poster sur le post ad hoc.

6) Sa fraîcheur :
Il est en général conseillé d'épandre le BRF dès que possible après avoir été broyé.
S'il doit être entreposé avant d'être employé sur sa destination finale, les tas ne devront pas dépasser 40 cm afin de ne pas faire "chauffer" l'ensemble de façon inconsidérée ce qui amènerait à la destruction de certains éléments, empêchant la mycorrization à venir, et pourrait même conduire à une sorte de stérilisation.
L'entreposer un certain temps conduirait à faire un pré-compost de BRF qui peut avoir aussi son intérêt, mais là, n'est pas le but du propos engagé ici.

Un autre aspect à considérer serait sa couleur.
Il se fait tard... ce sera pour une prochaine fois (sur ce post, ou sur un autre) !

Je suis une adepte ou plutôt passionnée et je suis convaincue que nous aurons des échanges passionnants encore, d'autant que tout le monde ne partagera peut-être pas mon avis !

