Rejet sur un Olivier gelé

[DOWNTOWN7]

Bonjour à tous,

Voila ce qui se passe quand un normand veut un bel olivier dans son jardin !!!
J'ai planté un oliver de 40 ans en mars 2011.
Cet hiver, le coup classique, -18° avec 15 jours de neige. (j'avais tout de meme un pailli en pouzoulane, je ne sait pas si ca a servi à grand chose, bref...)
Au printemps 2012, plus une feuille, mais tout de même du bois vert à la base de qqes petites branches (j'ai taillé les autres, c'est à dire quasiment tout).
Le tronc et les trois grosses branches sont toujours vert...
Jusqu'à aujourd'hui 13 aout, il ne se passe plus rien sur l'arbre, mais depuis 1 mois, des rejets sont apparus au pied.

Ma question, le tronc de l'arbre est-il mort (dommage c'était un beau trident )
Dois-je attendre l'année prochaine pour revoir des feuilles sur mon bel olivier ?
Bref, que faire ?

[ika 47]

si ton olivier etait greffe il se peut que se soit le porte greffe qui reparte

s'il est pas greffe il repart du pied

[DOWNTOWN7]

Merci pour ton retour
impossible de le savoir, du coup j'hésite à tailler les rejets...
La taille des rejets peut-elle contribuer à faire monter la sève dans le tronc, ou l'inverse, ou aucun rapport ?...

[mac allister]

Bonsoir Dowtown7

L'olivier est un arbre d'une résistance redoutable aux caprices du temps et aux variations climatiques.

Sa physiologie particulière est adaptée pour le rendre résistant aux hivers les plus froids, aux étés les plus brûlants et aux sécheresses les plus dévastatrices.

Si l'olivier est capable de garder longtemps l'eau qu'il a puisée dans le sol, il aime l'eau et se porte mieux de n'en pas manquer.

Mais, à l'inverse, un sol saturé d'eau est un danger fatal pour l'olivier, particulièrement dans des régions au climat froid.

Lors d'un orage, les feuilles se retournent pour exposer à la pluie leur face inférieure structurée pour capter l'eau, tandis que leur face supérieure est plutôt spécialisée pour la photosynthèse.

La feuille d'olivier est structurée d'une façon très particulière pour être capable de capter la moindre humidité et la conserver tout en s'exposant au maximum aux rayons solaires.

Le bois d'olivier, ses racines et sa souche sont d'une résistance extraordinaire aux contraintes mécaniques que lui infligent les vents les plus violents.

Mais il est vrai qu'une température très basse peut l'endommager, selon sa taille.

Des températures inférieures à -8 - 10 degrés au-dessous de zéro causent déjà des dégâts aux brindilles et jeunes pousses.

Vers 12-15 degrés au-dessous de zéro, la charpente entière peut être détruite.

Les froids les plus redoutables sont ceux d'hiver, surtout s'ils sont accompagnés de verglas ou suivis d'un dégel rapide.

Le froid sec est moins dangereux qu'une gelée se produisant au cours d'une période d'humidité.

Les gelées tardives de printemps peuvent nuire à la floraison, mais cet accident est rare.

En cas de gel, il y a lieu de pratiquer une taille sévère jusqu'au niveau du mal et au besoin d'aller jusqu'au recépage et à la régénération.

La résistance au gel varie en fonction de l'époque, de la durée du gel et de la taille de l'olivier. Les plus jeunes ne résisteront pas à -10° et les plus âgés supporteront un gel à -20°.

L'olivier ne meurt pas facilement. Il est capable de surgeonner dans les pires conditions et dans le pire état. Il sait se recréer un système radiculaire nouveau si ses anciennes racines ont été détruites ou endommagées.

Ses racines ne sont jamais très grosses, mais il émet des kilomètres de radicules à quelques centimètres de la surface qui lui permettent de capter l'eau de la moindre ondée ou de la rosée du matin.

Une anecdote vécue en février 1956 à ce sujet:

En Provence, après un mois de janvier particulièrement doux, le temps était printanier ce lundi 2 février : 15 ou 16°.

En fin d’après-midi, la température était devenue négative. Le mistral se leva et souffla à 216 km/h à Montélimar et le thermomètre afficha par endroits moins 20°.

Cela dura 48 heures. Les oliviers, dont l’activité végétative avait repris fin janvier, furent tous «brûlés».

On entendait les troncs "exploser" sous l'effet du gel.

On estime à 80 % les oliviers qui alimentèrent les cheminées.

En mars 1957, un an après, toutes les souches des arbres coupés s’ornaient de jeunes pousses !

Les oliviers non arrachés repartirent dans la plupart des cas et donnèrent une belle récolte quelques années plus tard.

Donc ne te fais pas trop de soucis, attends l'an prochain et tu verras, je l’espère pour toi, qu'il repartira.

Après il faudra t'armer de patience.

Bonne soirée

Cordialement

mac allister

[pedro431]

DOWNTOWN7 laisses la nature faire ce pour-quoi elle est capable, déjà 1fois tu coupes les rejets, c'est une 1re erreur, cette fois ci ni touches pas.

[ml31]

bonjour,

mon olivier est en pot et mesure 1,5m
et a, il me semble, le même souci :
il semble mort depuis cet hiver ( gelé ? je ne sais le dire ... )
il y a pleins de petits trous dans le tronc ...

mais il y a 4 rejets/repousses à la base du tronc

que dois je faire ?
- garder l'arbre mort tel quel ?
- ne garder que le tronc ?
- le couper entièrement et ne garder que les repousses ?

Merci d'avance

Matthieu

[mac allister]

Bonsoir ml31 !

Je te conseillerai de ne rien faire pour l'instant.

Bien que l'olivier soit résistant à pas mal de vicissitudes, il vaut mieux le laisser repartir tranquillement.

L'olivier en pot ne supporte pas l'air sec et confiné d'un logement.

Il faudra le laisser dehors en permanence, même en hiver. Lui trouver lui une place à l'abri du vent, mais aérée, dans la véranda, par exemple, mais toujours en pleine lumière.

Le protéger en paillant le pot d'une part (avec du BRF par exemple) et à l'aide d'un voile d'hivernage en polypropylène non tissé très résistant pour recouvrir la frondaison, ou dans tons cas, ce qu'il en reste.

Le voile protège les plantes, arbustes et poteries des gelées.

C'est un excellent isolant thermique de plus il évite la condensation qui pourrait engendrer des moisissures. Il s'enroule autour des arbustes et des potées.

Il est toutefois déconseillé de le laisser en place pendant toute la durée de l'hiver.

Il est préférable de le retirer dès que les températures sont devenues plus clémentes.

Ne l'arroses pas trop, de manière générale, il faut savoir que les oliviers n’aiment pas l’eau stagnante, ce qui se produit parfois avec un pot.

Mets au fond de ton pot un peu de gros gravier, et éventuellement un gravier plus fin et finis par une couche de sable.

Patientes un peu et tu devrais le voir repartir.

Bonne soirée

Cordialement

mac allister