Galinsoga quadriradiata - Galinsoga cilié

[aygues31]

Galinsoga quadriradiata (Galinsoga cilié ou velu) (Famille des Asteraceae)

• Ses autres noms : Galinsoge

Habitat :
Galinsoga quadriradiata est répandue dans toutes les régions chaudes du monde. C'est une rudérale et adventice qui pousse partout et souvent en mélange avec l'autre espèce "parviflora".

Originaire de l'Amérique cette plante a envahi tous les pays tempérés depuis le New-Hampshire en 1866, le Canada en 1893 puis toute l'Europe.
Le Galinsoga quadriradiata préfère les sols lourds, argileux, riches en azote et surtout "souvent remués".
On le trouve surtout en exposition ensoleillée, dans les jardins, les décombres et au bord des routes.

• C'est une adventice "invasive" en voie d'extension qui est devenue la plaie des maraichers et des jardiniers tant elle est capable de se développer et d'envahir un espace cultivé.

Description
Les galinsogas sont des plantes herbacées annuelles et hermaphrodites (10 à 70 cm) dont le capitule (5 mm) est formé d'un disque central de fleurs jaunes tubulées entourées de quelques ligules blanches à trois dents.


Planches anciennes sur Wikipedia

La plantule porte 2 cotylédons en forme de cœur au sommet et des feuilles entières, elliptiques à ovales, régulièrement dentées.


La plantule / Source INRA Dijon

La plante adulte a des tiges dressées, ramifiées dès la base, velues surtout dans le haut de la plante avec de nombreux poils blanchâtres.


Photos de Neira sur Ipernity


Photo de Dalgial sur Wikipedia commons

Les feuilles sont opposées, de forme ovale ou triangulaire, pétiolées avec une base en coin., avec une marge dentée.
Elles sont velues sur les deux faces.


Photos de Neira sur Ipernity

Les "fleurs" sont, en fait, des capitules isolés (6 à 7 mm) apparaissant au bout des tiges florales. Les fleurons centraux tubulaires sont jaunes, nombreux, alors que 5 fleurons du tour peu nombreux( en général 5 ) sont blancs, à ligule courte et découpée en trois dents arrondies.


2 Photos (à gauche) de Neira et de Chs Serge (à droite) sur Ipernity

La floraison a lieu de juin à octobre.
Le fruit est un akène noirâtre, de forme pyramidale allongée et portant, à sa base, une aigrette de poils jaunâtres ou blanchâtres.
La plante est sensible au froid et détruite par les premières gelées nocturnes de l'automne. Toutefois, elle aura produit tant de graines (plus de 5000 par pied) ... qu'une nouvelle invasion est déjà prête, en attente du printemps.
Les graines tombées au sol germent très vite et la plante boucle son cycle jusqu'à la production de graines en moins de 2 mois.

Confusion de détermination :
L'autre Galinsoga avec lequel il peut y avoir confusion est Galinsoga parviflora (Galinsoga à petite fleur) extrêmement ressemblant.
La principale différence entre ces deux plantes concerne :

• les bractées qui sous-tendent la tête de la fleur (phyllaries) persistantes chez parviflora et pas chez quadriradiata.
  les paillettes de l'aigrette des akènes (pappus) sont en pointe chez quadriradiata, obtuses et sans pointe chez parviflora.

En fait, les 2 espèces sont très souvent confondues.

Au jardin

Le galinsoga serait un vecteur du virus de la mosaïque du concombre et du jaunissement infectieux des asters.
C'est d'autre part une plante réputée "invasive" que les Conservatoires Botaniques Nationaux signalent ainsi dans leurs travaux. Toutefois, cette plante n'est pas qualifiée de la même manière dans les diverses régions du pays.

• En 2002, un Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN) a été créé dans chaque région de France, conseil qui communique sur ces espèces dites "invasives" mais malheureusement sans protocole commun des définitions ni de listes communes avec une simple croix par colonne de régions ! ... aussi on s'y perd un peu.
  - Le CRSPN des Pays de Loire, dans sa liste d'avril 2013 ICI, ne cite pas le Galinsoga cilié comme espèce végétale invasive !
  - Le CRSPN de Bretagne, dans un compte rendu de Juin 2011 ICI, cite le Galinsoga quadriradiata (et le parviflora) comme << plante montrant une tendance à développer un caractère envahissant en milieu anthropisé >> ... comprenez "perturbé"
  - Le CRSPN du Bassin parisien, dans une publication de Janvier 2013 , cite LA le Galinsoga cilié comme << espèce invasive potentielle en milieu fortement perturbé >>
  - Le Conservatoire de la région Centre cite LA aussi cette plantes dans la liste des << espèces invasives dans les milieux fortement perturbés par les activités humaines >>

Ce sujet "des invasives" vous passionne ? allez voir ces échanges sur notre site ... 90 pages à lire et près de 1340 messages !

En tout état de cause, le Galinsoga s'avère une <<peste >> dans les jardins, peste dont il très difficile de se débarrasser. Le moindre bout de plante laissé en terre s'avère capable de raciner
Nous vous invitons, sur ce sujet de la lutte contre cette plante à aller lire cet article ainsi que ces conseils du FREDON (Fédération REgionale de Défense contre les Organismes Nuisibles des cultures)

En cuisine et dans la maison
La plante est riche en calcium, fer et vitamines A, B2, PP et C. Sa saveur se rapproche de celle de l'artichaut ou du topinambour, voire l'épinard.

Les deux espèces, mais principalement Galinsoga parviflora, sont cuisinées en Colombie (la guasca) et en Asie du Sud-Est comme plat "presque" national. Une recette Guatémaltèque pour réaliser une salade originale.
Toute la partie aérienne de la plante est comestible, surtout jeune (feuilles, fleurs, tiges). La plante se consomme crue, mais surtout cuite. (à la vapeur avec un filet d'huile ou avec des pommes de terre et béchamel). On peut aussi faire une soupe savoureuse avec les feuilles.

• Attention, on peut confondre le galinsoga "jeune" avec la mercuriale annuelle (Mercurialis annua) ... mais le galinsoga est velu alors que la mercuriale est glabre.

Des jardiniers en ont parlé sur le site en racontant leur désarroi devant l'envahissement.

Réalisation : Aygues31

[daniele 43]

gros travail Aygues , et fiche fort instructive