Techniques de bouturage
Techniques de bouturage
J'ai envie de rebondir sur le post de Brisou concernant la réussite de nos bouturages : tenter de recenser les techniques et astuces de chacun et les taux de réussite. Ceci pourrait nous permettre d'enrichir nos connaissances et d'aider les plus débutants.
1) bouturage avec ou sans hormones, hormones en poudre ou en gel, taux de réussite observés selon les cas et les espèces ?
2) bouturage simple, à talon, à crossette, ... ce qui marche le mieux pour vous et pour quelle espèce ?
3) qui pratique plus particulièrement le bouturage en fente et que peut-il nous en dire ? Qui le pratique avec graine dans la fente et que peut-il nous en dire ?
4) qui pratique régulièrement l'écorcage préalable, ou l'amincissement de l'écorce (au papier de verre par exemple) et avec quels taux de réussite ?
5) qui pratique régulièrement l'incision annulaire et en obtient d'excellents résultats ?
6) qui a tenté le bouturage en eau saturée d'oxygène et qu'en pense t-il ?
(je tente actuellement l'expérience et vous en dirai plus dans quelques temps, mais d'autres m'ont peut-être devancé ?)
Et peut-être pourrions-nous aussi préciser ce que nous savons bouturer, quand, comment, ce qui ne réussit pas chez les uns et marche très bien chez les autres ... Dans quelques temps nous pourrions faire une synthèse de tout cela et avoir une bonne base de connaissance, qu'en pensez-vous ?
1) bouturage avec ou sans hormones, hormones en poudre ou en gel, taux de réussite observés selon les cas et les espèces ?
2) bouturage simple, à talon, à crossette, ... ce qui marche le mieux pour vous et pour quelle espèce ?
3) qui pratique plus particulièrement le bouturage en fente et que peut-il nous en dire ? Qui le pratique avec graine dans la fente et que peut-il nous en dire ?
4) qui pratique régulièrement l'écorcage préalable, ou l'amincissement de l'écorce (au papier de verre par exemple) et avec quels taux de réussite ?
5) qui pratique régulièrement l'incision annulaire et en obtient d'excellents résultats ?
6) qui a tenté le bouturage en eau saturée d'oxygène et qu'en pense t-il ?
(je tente actuellement l'expérience et vous en dirai plus dans quelques temps, mais d'autres m'ont peut-être devancé ?)
Et peut-être pourrions-nous aussi préciser ce que nous savons bouturer, quand, comment, ce qui ne réussit pas chez les uns et marche très bien chez les autres ... Dans quelques temps nous pourrions faire une synthèse de tout cela et avoir une bonne base de connaissance, qu'en pensez-vous ?
- edith
- Grappe de parlotte
- Messages : 1573
- Inscription : lun. 21 févr. 2005 2:40
- Localisation : charente
pour les hormones de bouturage, je suis en train de faire le test. j ai divise une balconiere en deux et dans chaque partie j ai plante le meme nombre de boutures, un cote avec hormones et l autre sans. je fais le test avec des pelargoniums et des rosiers, je vous tiens au courant des resultats 
par contre je ne connais pas du tout les techniques que tu decris dans les points 2 a 6
pour le moment, je fais tres simple, je coupe la tige et je plante 
edith

par contre je ne connais pas du tout les techniques que tu decris dans les points 2 a 6


edith
- Cigale
- Liseron du clavier
- Messages : 2133
- Inscription : mar. 20 sept. 2005 12:04
- Localisation : Vaucluse
Bonjour, nous sommes totalement débutants, mais avons réalisé deux sortes de boutures, d'abord des lauriers roses une branche de 20 cm dont on a gardé 2 feuilles, coupée en biseau, trempée dans l'hormone de bouturage et mis en demie bouteille plastique dans de l'eau au mois d'août, taux de réussite plus de 70% .
Ensuite des roses, on m'a offret 27 roses blanches superbes, une fois le bouquet fané on a gardé des tronçons de tige qu'on a trempé dans l'hormone de bouturage et mis en terre dans du terreau le taux à ce jour (l'opération s'est faite il y a 15 jours) semble être d'1/3 environ, mais on ne sait pas encore combien de plans on aura vraiment. Les roses auraient été fraiches je pense que le résultat aurait été meilleur, d'autre part c'était un peu tard dans la saison.
Voilà pour nous, mais j'ai très hâte de vous lire.
Ensuite des roses, on m'a offret 27 roses blanches superbes, une fois le bouquet fané on a gardé des tronçons de tige qu'on a trempé dans l'hormone de bouturage et mis en terre dans du terreau le taux à ce jour (l'opération s'est faite il y a 15 jours) semble être d'1/3 environ, mais on ne sait pas encore combien de plans on aura vraiment. Les roses auraient été fraiches je pense que le résultat aurait été meilleur, d'autre part c'était un peu tard dans la saison.
Voilà pour nous, mais j'ai très hâte de vous lire.

Dernière modification par Cigale le mar. 01 nov. 2005 11:13, modifié 1 fois.
2) bouturage simple : on coupe une tige droite et on plante,
à talon : on "arrache" la tige à sa naissance sur une tige plus forte, en récupérant un petit bout de la tige mère qui vient avec,
à crossette : la même chose mais on récupère un bout de la tige mère qu'on coupe dessus et dessous le point d'attache (ça forme une sorte de T
3) fente : une bouture simple dont on fend en deux ou en quatre le bout planté en terre ... avec graine : certains insèrent une petite graine de pelouse par exemple dans la fente pour, à la fois faire germer la graine plus vite que prend la bouture, qui par ailleurs se soude à la graine et profite très tôt des racines de la graine.
4) écorcage ou amincissement écorce : les futures racines naissent à partir des cellules racinaires situées sous l'écorce à l'endroit d'un noeud. Sachant cela certains grattent un peu l'écorce à cet endroit pour le rendre plus mince et faciliter la sortie des futures racines.
5) incision annulaire : comme pour marcotter un ficus par exemple : on fait deux incisions circulaires sur une tige, on retire l'écorce, on attend 8 à 15 jours qu'une boursouflure se produise à cet endroit (concentration de cellules), et on coupe alors la bouture sous ce bourelet pour la mettre en terre.
6) on plante les boutures en suspension dans de l'eau dans laquelle on insuffle de l'air à l'aide d'un diffuseur d'aquarium.
Personnellement j'ai un peu tout essayé (sauf le 6 dans lequel je me lance pour voir). Je bouture à peu près tout, mais avec des taux de réussite très aléatoires, mais assez rarement du 100%.
J'obtiens les meilleurs avec des boutures à talons, sans hormones, un peu n'importe quand, mais ce n'est pas facile pour toutes les espèces.
Je pratique l'amincissement d'écorce à cette époque pour les boutures d'arbres à partir de bois bien dur.
Mais je ne trouve pas qu'une technique soit particulièrement plus efficace qu'une autre, aussi l'avis de tous me parait intéressant.
Pour l'anecdote, afin de bien montrer le côté bizarre du bouturage : pendant des années j'ai fait des boutures de rosiers "bien comme il faut comme c'est dit dans les bouquins", avec beaucoup de soin ... résultat : rien ! Ma chère et tendre première épouse préférée prend ses bouquets fanés, les plante tels quels 15 jours après quand elle y pense, "en tas" toutes ensemble "en forçant" pour les enfoncer dans un endroit même pas préparé ... résultat y'en a partout, on en file à tout le voisinage ... ça marche !
Tout le monde connait le voisin qui a planté en terre en forçant un bout de bois pour marquer un emplacement, et qui trois mois après se retrouve avec un seringat ou je ne sais quoi d'autre !
Alors vous comprenez qu'au bout d'un moment ça énerve un peu ! ... et qu'on a envie de faire du 100% pour pas mourrir idiot, non ?
à talon : on "arrache" la tige à sa naissance sur une tige plus forte, en récupérant un petit bout de la tige mère qui vient avec,
à crossette : la même chose mais on récupère un bout de la tige mère qu'on coupe dessus et dessous le point d'attache (ça forme une sorte de T
3) fente : une bouture simple dont on fend en deux ou en quatre le bout planté en terre ... avec graine : certains insèrent une petite graine de pelouse par exemple dans la fente pour, à la fois faire germer la graine plus vite que prend la bouture, qui par ailleurs se soude à la graine et profite très tôt des racines de la graine.
4) écorcage ou amincissement écorce : les futures racines naissent à partir des cellules racinaires situées sous l'écorce à l'endroit d'un noeud. Sachant cela certains grattent un peu l'écorce à cet endroit pour le rendre plus mince et faciliter la sortie des futures racines.
5) incision annulaire : comme pour marcotter un ficus par exemple : on fait deux incisions circulaires sur une tige, on retire l'écorce, on attend 8 à 15 jours qu'une boursouflure se produise à cet endroit (concentration de cellules), et on coupe alors la bouture sous ce bourelet pour la mettre en terre.
6) on plante les boutures en suspension dans de l'eau dans laquelle on insuffle de l'air à l'aide d'un diffuseur d'aquarium.
Personnellement j'ai un peu tout essayé (sauf le 6 dans lequel je me lance pour voir). Je bouture à peu près tout, mais avec des taux de réussite très aléatoires, mais assez rarement du 100%.
J'obtiens les meilleurs avec des boutures à talons, sans hormones, un peu n'importe quand, mais ce n'est pas facile pour toutes les espèces.
Je pratique l'amincissement d'écorce à cette époque pour les boutures d'arbres à partir de bois bien dur.
Mais je ne trouve pas qu'une technique soit particulièrement plus efficace qu'une autre, aussi l'avis de tous me parait intéressant.
Pour l'anecdote, afin de bien montrer le côté bizarre du bouturage : pendant des années j'ai fait des boutures de rosiers "bien comme il faut comme c'est dit dans les bouquins", avec beaucoup de soin ... résultat : rien ! Ma chère et tendre première épouse préférée prend ses bouquets fanés, les plante tels quels 15 jours après quand elle y pense, "en tas" toutes ensemble "en forçant" pour les enfoncer dans un endroit même pas préparé ... résultat y'en a partout, on en file à tout le voisinage ... ça marche !
Tout le monde connait le voisin qui a planté en terre en forçant un bout de bois pour marquer un emplacement, et qui trois mois après se retrouve avec un seringat ou je ne sais quoi d'autre !
Alors vous comprenez qu'au bout d'un moment ça énerve un peu ! ... et qu'on a envie de faire du 100% pour pas mourrir idiot, non ?
- bul_dozer
- Grappe de parlotte
- Messages : 1538
- Inscription : mar. 15 juin 2004 20:04
- Localisation : Gisors (France)
Pour mes boutures de saint paulia, j'ai coupé une tige en biais et j'en ai planté 4 dans du terreau directement avec de la poudre d'hormone et une 5ème dans l'eau. Taux de réussite de 100% sur ce coup là
les fleurs commencent à sortir
. Peut être le coup de bol du débutant, mais c'est sencé être une plante facile à bouturer 



Dernière modification par bul_dozer le sam. 12 nov. 2005 9:13, modifié 1 fois.
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- Pépinière à blabla
- Messages : 2606
- Inscription : lun. 08 août 2005 20:37
- Région : Midi-Pyrénées
- Localisation : Près de Gourdon(lot)
dans la bouture simple Bop, il y a aussi bouture de - tiges d'extrémités,-semi- aoûté, et tiges latérales.
tout comme toi, mes expériences de bonne élève, par rapport à l'investissement temps et surveillance n'étant pas concluant, je pratique des boutures empiriques et sans hormone. je laisse moins de 10cm de tiges dans une terre allégée de sable, à mi-ombre,près d'un point d'eau pour arrosage quotidien l'été et je recouvre avec les récipients rectangulaires percées en plastique, contenant des fruits ; je le double l'hiver.Pour les arbustes je laisse un an.
Il ya aussi la bouture en cépée. réussite 100°/ avec les fuchsias. fin novembre, recouvrir de feuilles mortes des rameaux aoutés, au printemps des racines apparaitrons.
en fait, en juin je bouture les tiges " herbacées" et en fin automne des tiges semi-aouté ou aoûtées. j'ai réussi ainsi, lavatère arbustive, abélia, cognassier,ginkgo... et même cornus chinensis qui mettra sans doute 20ans pour fleurir!
tout comme toi, mes expériences de bonne élève, par rapport à l'investissement temps et surveillance n'étant pas concluant, je pratique des boutures empiriques et sans hormone. je laisse moins de 10cm de tiges dans une terre allégée de sable, à mi-ombre,près d'un point d'eau pour arrosage quotidien l'été et je recouvre avec les récipients rectangulaires percées en plastique, contenant des fruits ; je le double l'hiver.Pour les arbustes je laisse un an.
Il ya aussi la bouture en cépée. réussite 100°/ avec les fuchsias. fin novembre, recouvrir de feuilles mortes des rameaux aoutés, au printemps des racines apparaitrons.
en fait, en juin je bouture les tiges " herbacées" et en fin automne des tiges semi-aouté ou aoûtées. j'ai réussi ainsi, lavatère arbustive, abélia, cognassier,ginkgo... et même cornus chinensis qui mettra sans doute 20ans pour fleurir!
- Mr campanule
- Liseron du clavier
- Messages : 2122
- Inscription : sam. 24 sept. 2005 20:36
- Localisation : pays polaire,la Belgique ^^
Pas de précipitation Brisou ! J'ai effectivement connu un "ancien" qui pratiquait de la sorte pour toutes ses boutures un peu délicates, et tous ses rosiers. Malheureusement il n'est plus là pour témoigner, mais si d'autres pouvaient confirmer (ou infirmer) ce serait un plus.
Tu as raison de préciser Tati jardin le type de bouture, d'extrémité ou de tige.
J'espère qu'on va collecter bon nombre d'expériences où chacun pourra faire son "choix" en fonction du résultat escompté ... et des variétés bien sûr !
Tu as raison de préciser Tati jardin le type de bouture, d'extrémité ou de tige.
J'espère qu'on va collecter bon nombre d'expériences où chacun pourra faire son "choix" en fonction du résultat escompté ... et des variétés bien sûr !
- Mr campanule
- Liseron du clavier
- Messages : 2122
- Inscription : sam. 24 sept. 2005 20:36
- Localisation : pays polaire,la Belgique ^^