Bilan d'été caniculaire

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Daniel d'Aillon
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Bilan d'été caniculaire

Message par Daniel d'Aillon »

D'abord, citer quelques extraits d'un article paru dans le journal du centre (Bourgogne)
"Ce ne sont pas des couleurs automnales mais des couleurs uniformément ocres-grises, révélatrices d'un coup de soleil extrêmement fort" Jean Pierre Cognet directeur du centre régional de la propriété forestière.
Nous avons de grandes surfaces de feuillus qui sont sèches, y compris des chênes centenaires, mais nous ne savons pas s'ils vont redémarrer.
Après la sécheresse de 1976, on a constaté des dépérissements de peuplement qui se sont manifestés trois ou quatre ans après."


Les producteurs du Morvan constatent que les jeunes plants sapins et de feuillus ont pratiquement tous brûlés. Leur enracinement étant trop récent et pas assez profond. 350 000 jeunes arbres auraient été victimes de la canicule selon la préfecture de région. Des arbres apparemment indemnes ont lâché prise dans les années suivantes. Il en sera de même au jardin.

La chaleur a favorisé les attaques d'insectes:
Les araignées rouges notamment en forêt de Fontainebleau ont attaqués en masse les pins affaiblis et en Morvan, les scolytes se sont largement manifestés sur les résineux en difficulté eux aussi par le manque d'eau.

Revenons à l'arrosage, on sait que la plante disposant de beaucoup d'eau en fait un peu du gaspillage et qu'elle produit plus de MS (matière sèche) proportionnellement à l'eau dont elle dispose en période sèche qu'en période d'abondance. Ceci tempère heureusement les effets de la pénurie. Le foin de 76 était proportionnellement plus riche que celui d'une année normale.
Les expériences de la gestion de l'eau montre qu'il vaut mieux arroser profondément plutôt que superficiellement. Cela est un peu en contradiction avec l'arrosage "goutte à goutte". Le choix doit être plus complexe.
Quelqu'un avait demandé s'il pouvait tailler sa haie libre pendant la canicule! La plante gère la sécheresse en se débarrassant de ses feuilles, sauf si elles sont carrément brûlées auquel cas c'est le fait accompli.
Tailler en pleine chaleur va artificiellement rompre l'équilibre (instable certes) face à ce que l'on appelle "stress hydrique". Cela risque de lancer la plante dans la croissance de ses bourgeons de réserve et de les voir brûler à leur tour. La réponse devait être "non". D'ailleurs, le jardinier ne travaille pas dans les cas extrêmes.
De plus, deux plantes identiques, à deux mètres près réagissent différemment. la seule taille possible était préventive, au printemps comme le montre une haie qui fortuitement avait été taillée à temps, par hasard.


Sur Radio France Berry Sud, le monsieur Météo du département faisait un bilan pour la ville de Châteauroux. De mémoire, voilà ce que j'ai retenu:

On a connu des conditions sahariennes cet été, les capteurs d'humidité sont normalement considérés HS par l'ordinateur lorsqu'ils signalent moins de 10 pour cent d'hygrométrie, or c'était effectivement le cas, il a fallu corriger le programme informatique.
Il y a eu des canicules en 1904, 1911, 1947, 1967, 1976. Le record absolu de température n'a pas été battu en Berry mais la durée de la canicule, le plus haut des minima nocturnes (plus de 22°) et le taux bas d'hygrométrie.
Mais il fait remarquer aussi qu'il y a eu une canicule à 35° en septembre, je crois qu'il a cité 1911...
Il note que le changement de climat et réchauffement de la planète est désormais irréversible. EN 2100, celui-ci pourra être de 2 voire 7°.
Je cite toujours: la pollution par ozone est irritante pour les bronches et provoque l'oxydation au niveau du sol. En revanche, c'est le carbone qui provoque l'effet de serre. Le cycle du carbone est un cycle long, plus de 200 ans. D'ailleurs, cette abondance de carbone favorise la croissance des forêts, lesquels ont du coup plus de matière première.
Ce soir, 4 septembre, c'est le BRGM qui intervient sur radio France Berry pour s'inquiéter du niveau des nappes phréatiques.

Les climatologues disent que le réchauffement de la planète signifie d'abord des saisons plus contrastées. Des étés plus chauds et des hivers plus froids car l'été nous avons l'effet de serre. Les rayons émis par une source très chaude (soleil) traversent facilement l'atmosphère et le verre. Les rayons émis par une surface plus froide comme le sol et les murs restent prisonniers, ils ne sont pas aussi transperçant et se transforment en chaleur.
Donc, l'été il y a effet de serre. En revanche, l'hiver, les rayons rebondissent plus sur l'atmosphère.

D'après "le temps et le climat" Hachette, le flux solaire constant est de 2cl/cm²/minute.
32 pour cent rebondissent sur l'atmosphère, 51 pour cent frappe la surface de la terre, dont 26 pour cent par radiation directe et 25 pour cent par radiation diffuse. Mais il n'est pas mentionné la différence saisonnière.

Voici la formule du bilan radiatif au niveau du sol:
Rn= (1 –a)Rg –(Rs –Ra) = Rg (1 – a) + Ra – Rs
Rn: rayonnement net
a: rayonnement réfléchi par albédo
Rs: rayonnement infra rouge calorifique
Rg: rayonnement global
Le rayonnement effectif que reçoit le sol est à courte longueur d'onde (émis par une surface très chaude, le soleil) ; 0,15 à 4 . Le sol par contre émet vers l'atmosphère un flux d'énergie de grande longueur d'onde (5 à 50 ).
je vois que le forum n'a pas prévu le petit "u" qui sert d'unité.

Encore une remarque:
La durée d'insolation (héliophanie) est quant à elle mesurée par un héliographe.

La nébulosité s'exprime en octas sur une échelle de 0 à 8.
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