la couleur au jardin

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Daniel d'Aillon
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la couleur au jardin

Message par Daniel d'Aillon »

ll y a la méthode additive RVB rouge vert bleu qui concerne la télévision et l'oeil.

il y la méthode dite soustractive, celle qu'utilise les peintres avec les trois couleurs primaires qui sont le rouge magenta, le bleu cyan et le jaune citron. On remarque que le blanc le gris et le noir ne sont pas des couleurs, le blanc est la réunion de toutes les composantes de la lumières, le noir l'absence de lumière, le gris résulte de la quantité de lumière. Quand il pleut, tout devient gris. Les couleurs ne se voient plus assez, sauf quelques fleurs qui tirent encore leur épingle du jeu comme le rose soutenu de salvia grahamii ou le jaune de certains dahlias. Les couleurs fortes comme le rouge éclatent au soleil et disparaissent dans la nuit. Le blanc quant à lui comme la plupart des couleurs claires apparaît plus à la moindre lueur.
Voilà donc des carastéristiques qui permettent de changer la perception du jardin en fonction de la journée. Il ne faut pas oublier les contrejours et ces pétales noires foncées d'une rose trèmières qui apparaissent rouge sang quand les rayons du soleil les traversent.
Première conclusion, la théorie des couleurs est utile mais n'est pas infaillible au jardin. Il y a bien d'autres éléments en cause.

Pour revenir au mélange des couleurs outre les trois primaires, il y a les trois secondaires obtenues avec le mélange de deux de trois primaires. Soient le violet, le vert, et l'orange.
Violet mélange de bleu et rouge est la complémentaire du jaune. Le contraste entre deux couleurs est maximum quand l'une est la complémentaire de l'autre. Sur le cercle chromatique, la complémentaire est diamétralement opposée et si l'on déplace le curseur sur ce cercle , on verra en face l'autre couleur changer en conséquence progressivement par exemple du bleu au rouge, puis du rouge au jaune. En mélangeant une couleur pure et sa complémentaire pure on obtient théoriquement le blanc, en réalité, nos couleurs ne sont jamais pures. Mais prenez (cela dépend aussi de la marque de peinture), un bleu outremer et une terre d'ombre brulée, mélangez et vous obtenez un neutre puis que vous mélangerez à du blanc pour obtenir un gris. Bleu outremer est légèrement violacé et ombre brulée tire sur le jaune.
Il y encore la valeur, la valeur c'est sur une photo en noir et blanc sa luminosité ou si elle apparaîtrait plus ou moins claire ou foncée. Il y a son intensité, c'est à dire sa "pureté", rouge intense, bleu intense, ou bleu violacé, par exemple. Dans la nature, les couleurs du premier plan sont plus intenses que celles du second plan et bien plus que celles de l'horizon.
Au jardin, cela se traduit par la possibilité de changer la perception de la profondeur du jardin. Des feuillages et des couleurs vives au premie plan et des tons plus clairs derrière renforceront l'impression de profondeur du jardin. Faire l'inverse va raccourcir la perpective.
Aucune des méthodes n'est toute bonne ou toute mauvaise.

Reste qu'au jardin, l'application pure et stricte des lois de la couleur me paraît la première erreur à ne pas commettre. Il ne peut s'agir pour moi que de points de repères.
Les fleurs d'abord sont en général disséminées dans des écrins de verdures et rarement sur un même plan. De plus, des végétaux en bonne santé, voire à l'inverse quelques tiges de vieux rosiers apparaissant comme un accident ont une toute autre signification que la science théorique des couleurs.
Je remarque que les asters par exemples sont des fleurs plutôt neutre (voir plus haut qu'il faut entendre par neutre une couleur à laquelle s'est mélangée un peu de sa complémentaire) bleu quelque chose par exemple. pour cela, ce sont des plantes qui servent de toile de fond et mettent bien en valeur presque toutes les autres fleurs tandis que les dahlias jaunes vifs placé derrière ces asters écraseraient ces derniers. Même si on peut très bien mettre des asters en premier plan car ils savent aussi se faire remarquer. D'ailleurs d'une variété à l'autre, certaines sont plus ou moins vives et le testent pas ces temps de pluie. Ce qui veut dire qu'une plante est rarement limitée à un seul usage. Me suis je fait comprendre? A suivre!
Dernière modification par Daniel d'Aillon le mar. 07 oct. 2003 17:30, modifié 1 fois.
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zephirine
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Message par zephirine »

Bonjour, Daniel !
Ca fait plaisir de te retrouver !
J'ai depuis longtemps un livre de chevet pour les couleurs et leurs associations (il y en a bien d'autres!), c'est "La Couleur au Jardin" d'Andrew Lawson (Ed. La Maison Rustique, je crois)...Je le reprends souvent, car il y a dans ce livre des associations très réussies, et beaucoup d'idées à prendre : les roses "chauds" et "froids" par exemple...
Le connais-tu?
Amicalement
Zéphirine
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Daniel d'Aillon
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Message par Daniel d'Aillon »

Non, je ne connaissais pas celui là je vais donc m'empresser de le consulter, j'en ai un autre que j'ai prêté il y a bien longtemps et que j'aimerais revoir. J'ai aussi celui de Johannes Itten qui parle de la théorie des couleurs , sans l'appliquer au jardin . Il faisait remarquer que la perception des couleurs est aussi suggestive. Même il suggèrait qu'il y avait un parallèle entre les goûts de la personne et quelques traits de son physique.
Et puis comme je faisais remarquer, cette pratique des couleurs est très utile mais elle ne fait pas tout. Les associations de tagètes, pétunias, lobélias, etc... sont je trouve rarement en phase avec l'harmonie des coleurs telle qu'expliquées dans les livres et pourtant elles suscitent beaucoup d'intérêt parce qu'il y au moins une autre dimension au jardin, le temps la vie, l'effet de surprise ou que sais je encore.
De plus nos jardins sont souvent trop étroits pour utiliser beaucoup d'effets.
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