L'INRA se met au bio

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JPP le JARDINIER
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L'INRA se met au bio

Message par JPP le JARDINIER »

Amis bio du soir bonsoir,
Quelques notes prises lors du point presse de l'INRA : les recherches de l'INRA sur l'agriculture biologioque (24 Mai, au siège de l'INRA avec très belle vue sur la Tour Eiffel).
Le plus important est que les cinq chercheurs de l'INRA présents représentaient à eux seuls quasiment le dixième des chercheurs investis par cette grande maison dans le domaine du bio. Pour être plus précis, l'INRA, chiffrant en "équivalents chercheurs", c'est à dire heures de recherche réduites à un plein temps, compte cinquante chercheurs bio pour un total de 3500 chercheurs. Ils étaient 30 en 2003. Ca progresse moins vite que le changement climatique. ! Bref, il faudra pas mal de bio-juppettes pour que ça change !
L'INRA mène quant même 100 projets "bio", il y aura un colloque de synthèse début 2008 et l'INRA participe au projet européen CORE (maîtrise parasitisme et santé animale, qualité des produits, commercialisation du bio)
http://www.core-organic.org
J'ai noté essentiellement :
- une intéressante étude sur la chaîne blé -> mode stockage-> façon de moudre (meule ou cylindre) -> panification);
- une intéressante étude sur la pomme de terre (créér une variété bio "universelle" ou bien des variétés adaptées au terroir mais moins bien repérées par les circuits de distribution; créér une variété prend dix ans, à noter aussi que pour être bio une pomme de terre n'a besoin de l'être que dans sa phase terminale, toutes les phases antérieures et notamment production des plans peuvent être conventionnelles);
- une étude sur la fertilisation des sols : on fait le bilan de NPK entrant ->NPK sortant : c'est de l'INRA à l'état pur puisque l'étude ne tient pas compte des façons de travailler la terre, tout juste fait-elle une distinction entre les situations de polyculture élevage (avec intrants "naturels") et les situations sans élevage. Selon cette étude, dans le dernier cas il y a danger avec un fort bilan négatif phosphore et potassium. Une telle façon de raisonner peut faire sourire, mais il me semble qu'il y a quant-même matière à reflexion pour les agriculteurs...et les jardiniers bio.
- une très intéressante étude sur les pêches bio : en conventionnel on fait 30 tonnes à l'hectare, en bio 14 tonnes. Le différentiel de prix n'est pas dans les mêmes proportions, donc les arboriculteurs bio ont tendance aujourd'hui à mettre plus d'azote et alors la teneur en polyphénols (corrélation établie par l'étude avec la saveur, la qualité nutritive et la résistance aux parasites) diminue fortement...
Sites expérimentaux bio de l'INRA:
- Domaine du Joly à Mirecourt (Vosges): prairies, vaches laitières ;
- Domainde des Mont Dore à Orcival (Puiy de Dôme) 50 brebis bio, 50 brebis conventionnelles;
- Domaine de Redon à Theix (Puy de Dôme) 220 brebis;
- Verger de Gotheron à saint-Marcel les Valence (Drôme) 3 hectares de pommiers et pêchers bio;
- Domaine horticole du Mas Blanc à Alyena (Pyrénées orientales) :cultures maraîchaires;
- Expérimentation de La Cage à Versailles (céréales).
Tous les Dimanche après-midi, au jardin 93 Rue de Crimée 75019 PARIS
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