ZZZzzzzz Ronpichhhhh ... ZZZzzzzz Ronpichhhhh ...

[Marcol]

Après cette longue, très longue sieste ... une sieste de plus de dix ans ... je me sens motivé à égrener les souvenirs du temps passé.

Quand nous étions petits enfants
Pour chicaner grand-mère
Nous lui cachions de temps en temps
Sa grosse tabatière

Qu'ils sont doux aux coeurs lassés
Les souvenirs du temps passé.

Les soirs d'hiver au coin du feu
Où s'asseyait grand-père
Nous écoutions d'un air joyeux
Ses vieux récits de guerre

Qu'ils sont doux aux coeurs lassés
Les souvenirs du temps passé.

[jardiniere31]

Aussi loin que je me souvienne,
Les images de mon enfance me reviennent.
C’est à ce moment que ma mémoire comparaît
Pour me parler des senteurs et des odeurs de ma région ;
De la colline bleue où les fleurs étaient légions ;
Des orangers en fleurs sous la pluie printanière ;
Du parfum exhalé par ces fleurs détrempées
Des raisins mûrissant au soleil à leurs pieds agrippés.

Ah les souvenirs de nos enfances si lointaines où tout nous paraissait si beau ...

[Marcol]

Il y a 70 ans ... (1)
J'avais depuis des années entendu parler de l'oncle M qui s'était installé à Six-Fours entre les deux guerres et y était devenu maraicher. Lorsque papa eut acheté sa première voiture, on est parti en famille rendre visite à l'oncle M. Les retrouvailles furent exceptionnelles, l'accueil exubérant et la fête bien arrosée. Même a 11 ans j'appréciais cet oncle volubile et surtout la femme qu'il avait épousée - une Italienne 100% ! Ils avaient deux enfants: un garçon R qui plus tard maria une Espagnole et une fille S qui plus tard maria un Allemand. Et c'est là que ce souvenir me concerne un peu.
J'explique le cas particulier. Tous les soirs, après avoir joué de son violon, oncle M nous a parlé des Boches qui les avaient fait souffrir pendant l'Occupation. C'était exceptionnel pour nous les Suisses d'avoir ces témoignages du temps de guerre; ça ne ressemblait pas trop à ce que je lisais dans mon livre d'histoire.
Dix ans plus tard, j'ai reçu une demande de la cousine S qui me demandait si je pouvais lui prêter ma chambre à Fribourg pendant mes 4 mois de vacances. J'ai accepté - on ne refuse rien à une cousine ! - et c'est là qu'elle a connu un étudiant allemand pendant son semestre d'été à l'Université ! Ils ont décidé de se marier et mon oncle M est allé en Allemagne pour fêter ce mariage ! Quel retournement !!!
25 ans plus tard, j'ai rencontré le couple à Six-Fours-les-plages. Ils avaient un grand garçon qui parlait un parfait allemand et qui causait français avè l'assen du Sud ...

[Marcol]

Il y a 70 ans ... (2)
Trois souvenirs supplémentaires me sont restés de cette rencontre.
- A la fin de la messe du dimanche, tous les fidèles ont passé dans la salle paroissiale adjacente pour prendre l'apéritif. C'est là que j'ai dégusté mon premier pastis. Oui, à 11 ans ... juste une goutte ...
- C'était une période où il y avait beaucoup d'incendies. Chaque fois qu'un camion chargé de pompiers passait au bas de la propriété, la tante "italienne" poussait de grands cris. "Castatrophe" et "Peuchère" étaient les mots qui revenaient toujours. Je connaissais le deuxième, mais d'entendre "Castatrophe" me fit comprendre la difficulté d'apprendre sur le tas une langue étrangère.
- La propriété se trouvait dans une pente descendant vers le Sud-Est, une pente bien orientée. En plus il y avait une source au sommet qui remplissait en permanence deux réservoirs de 5000 litres. Une véritable richesse ! Mon oncle avait construit un système de rigoles qui lui permettait d'arroser toutes les parcelles disposées en étages. Un système qui m'a impressionné à 11 ans et qui est toujours un projet à réaliser .chez moi où j'ai un peu la même disposition ... mais j'ai 81 ans. Faut-il être fou ? faut-il être raisonnable ?

[magnolia75]

Ah nostalgie quels beaux souvenirs
La diversité est chez les humains comme dans la nature !!
ça fait de beaux mélanges

[Marcol]

Un papa suisse, une maman italienne, des enfants français, une belle-fille espagnole, un beau-fils allemand, des petits-enfants ... européens !
En fait, tous européens !! C'est un peu l'UE dans une seule famille !

[Marcol]

Il y a 70 ans ... (3) ou presque ...

Le 22 janvier 1958, mon père est venu me chercher au pensionnat pour aller à l'enterrement de mon parrain Jean à Lausanne. Il neigeait et les routes n'étaient pas bien dégagées en plaine et pas mieux à Lausanne. Nous avons fait TROIS têtes-à-queue à l'aller sans dégâts heureusement c'est dire la nervosité de papa qui pensait ne pas pouvoir arriver à l'heure à la cérémonie. C'est là le souvenir principal que j'ai retenu de cette journée ...
Je ne connaissais pas mon parrain, ne l'ayant pratiquement jamais rencontré. Mais quand j'ai vu la foule rassemblée devant et dans l'église, le nombre d'évêques, de prélats, de drapeaux, ... je me suis demandé qui était vraiment mon parrain Jean qui, jusqu'alors était pour moi simplement le petit frère de l'oncle M de Six-Fours.
J'ai appris par la suite qui il était vraiment. Je résume. Nommé prêtre à Lausanne, Jean a mené de front son activité pastorale de curé de paroisse et une grande activité caritative en France (Maurienne et Normandie surtout), en Italie et en Pologne pendant les derniers mois de la 2e GM et les années suivantes. Il fut décoré Chevalier de la Légion d'honneur par le gouvernement français, Commandeur du Mérite italien, Prélat de la maison pontificale, ...
Sa devise: Aller de l'avant et foncer. J'ai passé à côté d'un grand homme ...

[jardiniere31]

Quand on est enfant on n'appréhende pas encore toutes les belles choses de la vie. Encore moins l'importance de certains humains qui nous entourent; surtout si on ne les côtoie pas régulièrement .

[Marcol]

Mes belles années d 'études (1/3)

Le 3 septembre 1951a été mon premier jour d'école. Ce jour-là dans mon petit village de la Broye fribourgeoise nous étions 52 enfants à avoir pris le chemin de l'école primaire. Mais j'étais le seul à n'avoir fait que descendre d'un étage puisque j'étais le fils de l'instituteur. 52 élèves, cela semble vraiment beaucoup ? C'est en effet beaucoup, mais c'était le lot de cette classe qui rassemblait tous les enfants du village, filles et garçons, grands et petits, entre 7 et 16 ans.

Grâce à la photo de classe faite quelques jours plus tard en noir et blanc par un professionnel, je me vois encore assis au premier banc à côté de Cosette. C'est le nom qu'a gagné pour toujours cette fille qui a joué ce rôle dans Les Misérables, une pièce de théâtre adaptée du roman de Victor Hugo et jouée par la troupe villageoise. Cosette, je l'ai retrouvée par hasard plus de vingt ans plus tard, le jour où nous sommes allés manger avec ma femme dans un restaurant de la capitale. Son mari L était le cuisinier et C la tenancière de ce restaurant situé au bord de la Sarine. Aussitôt je me suis souvenu de la particularité de L, c'était son talent en orthographe, il faisait toujours "zéro faute" (comme on disait à l'époque) et quand papa lui demandait avant la correction s'il en donnait sa tête à couper, il disait: J'en donne ma tête à couper !. A sept ans, ça me faisait les frissons dans le dos ...

Tous les âges mêlés, cela nécessitait d'enseigner selon une tactique spéciale: papa s'occupait de chaque degré successivement, les autres étant pris en charge par quelques élèves plus âgés ou travaillaient individuellement. Une organisation qu'on ne retrouve plus que dans la brousse africaine ! Mais je me souviens que j'ai rapidement su lire/écrire et compter/calculer, les deux mamelles de l'instruction primaire car papa avait fabriqué un jeu d'une cinquantaine de syllabes tracées sur des mini-plaques mobiles qu'il mélangeait chaque jour et avec lesquelles on s'exerçait de façon sportive. Très efficace pour mémoriser ! Il paraît qu'à dix ans j'avais lu toute la littérature à disposition dans cette école !

En dehors de l'école, je donnais un coup de main au jardin et au potager tenu par maman et je nourrissais les poussins et poussines qu'elle élevait. En tant que locataire de l'appartement communal, mes parents géraient l'utilisation du téléphone communal. De temps en temps, je devais aller à vélo chercher une personne appelée au téléphone. Pendant les vacances de Noël je passais dans chaque famille du village vendre l'Almanach de la Broye , c'est ainsi qu'aujourd'hui 70 ans plus tard, je connais encore les lieux , mais ... plus les personnes.

[magnolia75]

Joli premier épisode de la petite école En effet, je n'ai pas connu ça car
j'ai grandi dans une grande ville mais dans les villages, ça devait être ça.
Mais détrompes toi !! dans notre village en Bourgogne, l'école est indépendante
du groupement scolaire qu'il y avait depuis quelques années.
Les classes du pré-élémentaire au CM2 (10 ans) sont gérées par 2 institutrices
et ça se passe très bien. Beaucoup d'implication des parents d'élèves dans une
association. Souvent des évènements pour financer les à-côtés.
Ce qui est très bénéfique et ça met de l'animation dans le village

[Marcol]

Beaucoup d'implication des parents d'élèves dans une association.

Dans ce village des années 50 il n'y avait aucune implication des parents. L'instituteur (qu'on appelait le régent) était seul maître à bord et la population respectait ce statut. Il faut préciser qu'il n'aurait pas eu le temps de discuter de ses options pédagogiques, encore moins d'entretenir des polémiques.
En effet papa avait en plus une fonction politique (il était secrétaire du conseil de commune), une fonction artistique (il était metteur en scène de la troupe de théâtre), une fonction religieuse (il était directeur et organiste du choeur d'église), ... ...

[magnolia75]

Ah oui !! c'est vrai ! Je ne me souviens pas non plus de l'implication
des parents ::::
Mais dans le village l'association des parents d'élèves organise des évènements
hors de l'école pour avoir des sous pour les sorties, déplacements, voyages etc des
élèves. Ce qui n'existe même plus dans certaines 'écoles publiques
Je ne pense pas qu'ils interviennent dans le travail des instiits

[Marcol]

J'ai connu l'école des années 50 comme élève, des années 70 comme instit, des années d'avant 2000 comme prof, deux de mes soeurs ont enseigné, ma fille ainée et mon fils enseignent actuellement dans le système public. Quand je relie les commentaires de chacun, je constate une évolution qui ne va pas dans le bon sens. Et je comprends que des tentatives "hors sol" se multiplient un peu partout. Ouf tout n'est pas perdu !

[jardiniere31]

Il y a cinquante ans, la parole de l'instituteur était parole d'évangile, personne ne se serait permis de la contester. Et les parents n'avaient pas encore mis le nez dans l'école. Depuis que les parents ont un droit de regard dans ce qu'il se passe à l'école, ç'est de plus en plus le bazar à mon avis...
Je suis rentrée à l'école à six ans, en 1957. Petit village avec juste deux classes, une institutrice qui gérait le CP, CE1et CE2 et un instituteur qui avait en charge les CM1, CM2 et les Fin d'études jusqu'à 14 ans, année du certificat d'études et dernière année d'école pour beaucoup d'élèves qui rentraient dans la vie active. Sauf les filles qui avaient droit au Cours Complémentaire pour apprendre à devenir de parfaites épouses, maman et maitresses de maison.
Nous étions une quarantaine d'élèves dans chaque classe et l'enseignant arrivait à gérer tous les niveaux. Quand il s'occupait d'un groupe, les autres avaient du travail à faire et quand on avait terminé on croisait les bras et on restait tranquille sous peine de recevoir une bonne gifle comme rappel des règles. Et punitions par dessus le marché pour les plus grands qui devaient venir plus tôt allumer les deux poêles et remplir les seaux de charbon pour la journée, nettoyer les tableau, remplir les encriers, balayer les classes, refaire la provision de craies ... Il y avait toujours de "volontaires désignés" pour accomplir ces tâches en plus des tours d'élèves "de service". Et aucun parent pour venir se plaindre du traitement abusif infligé à leurs rejetons.
Et je comprends qu'à l'heure actuelle, il n'y ai plus beaucoup de volontaires pour rentrer comme enseignant et à tous les niveaux.

[Marcol]

Tes souvenirs; Jardi, rejoignent tellement les miens ! Merci

Sauf les filles qui avaient droit au Cours Complémentaire pour apprendre à devenir de parfaites épouses, maman et maitresses de maison.

Chez moi, le Cours Complémentaire Obligatoire était pour les grands garçons (15-16 ans) qui n'avaient pas encore de place d'apprentissage et avait lieu le samedi - jour de congé pour les "petits".
Il y avait aussi un CCO pour les filles, mais qui s'appelait Ecole ménagère et se tenait dans le village principal de la région aux ordres des bonnes soeurs. Seules les filles qui continuaient leurs études en étaient dispensées.
Tu penses qu'il n'y a plus beaucoup de volontaires pour rentrer comme enseignant et à tous les niveaux. Je ne suis pas aussi affirmatif, je pense que le salaire et la durée des vacances ont encore un certain pouvoir d'attraction

[Marcol]

Les belles années d'études (2/3)

Mon frère, mes soeurs et moi, nous avons tous fait nos études secondaires en internat. Papa disait:"C'est la meilleure façon d'apprendre à manger de la vache enragée." Comprenez ce que vous voulez à cette expression ... qui sent bon la campagne ...
J'ai donc vécu de 14 à 16 ans dans un petit internat en ville d'Estavayer-le-Lac et j'ai adoré Les quatre premières semaines, le directeur était ... l'élève le plus âgé, le précédent venant de se tuer à moto ! Nous n'avons pas profité de semer la zizanie, nous étions tous polis, bien élevés. Les administrateurs de cet internat ont trouvé un prêtre qui a accepté cette charge à condition de venir avec sa maman comme cuisinière. Une excellente cuisinière, je m'en souviens. Je me souviens aussi qu'une nuit je suis descendu au jardin manger quelques fraises. C'est le côté limite de mon comportement alimentaire ... j'aime ce qui est naturellement bon ...

Nous étions une vingtaine de garçons du même âge qui allions à pieds au collège en une dizaine de minutes. En traversant la ville à heure fixe chaque matin, nous croisions le buraliste postal qui rentrait du lac où il était allé nager. Il y allait en toutes saisons par n'importe quel temps, mais l'hiver il rentrait avec son calosse raidi par le froid sur l'épaule. Une dizaine d'années plus tard, j'ai lu dans la presse locale qu'il avait réussi à maîtriser deux malfrats qui étaient en train de fracturer le coffre de sa poste. Un rude bonhomme !
En dehors de l'école, nous avions des heures d'étude surveillées, des heures de promenade guidée pour qu'on ne rencontre pas les filles du pensionnat voisin et des heures d'entraînement au foot organisées par un coatch dans la halle voisine de l'internat.

Vers la fin de ces deux ans, papa m'a demandé ce que je pensais faire dans la vie. Je lui ai dit que je voulais devenir jardinier. Il m'a regardé avec de gros yeux et m'a dit qu'il n'y avait pas d'avenir dans le jardinage (Papa avait dû lire dans Selection du Reader's Digest ce genre d'élucubrations où on annonçait qu'à l'avenir toute la nourriture serait en sachets produits par des machines) Mais ... il avait raison pour moi: je n'aurais jamais su gérer une entreprise de jardinage ! Il me faudra patienter jusqu'à mes trente ans pour réaliser ce rêve ... dans une taille familiale.
Que faire alors ? Il n'y avait pas de conseiller en profession dans mon collège et moi je ne connaissais réellement qu'un métier, celui de papa. Je lui ai dit que je voulais devenir instituteur comme lui. Il me dit:"Très bon choix ! Mais prépare-toi pour l'examen d'entrée." No problème avec cet examen qui testait beaucoup de connaissances et d'aptitudes non-scolaires!
L'année suivante je commençais l'école normale des instituteurs à Fribourg.

[Marcol]

Souvenirs de mes belles années d'études (3/3)

Pendant quatre ans (1960 -1964) j'ai étudié la pédagogie à l'école normale des instituteurs de Fribourg dans l'optique de devenir ensuite titulaire d'une classe primaire. Je me souviens que tout était axé sur cet avenir professionnel. En plus, plusieurs profs étaient d'anciens instituteurs ou des inspecteurs (double casquette).
Mais il n'y avait pas de contact avec la recherche pédagogique, ses avancées, ses espoirs, ses tendances nouvelles, ... Nous étions formés pour être de bons robots du système ! Vous devinez que j'étais un peu rebelle à cet assujettissement ...

Quelques exceptions pourtant !
- Il y avait le prof de chant qui était un compositeur reconnu dans le pays et à l'étranger. Il a su éveiller, activer en nous la fibre musicale et deux de mes camarades de classe (sur 16) sont devenus à leur tour compositeurs et artistes.
- Il y avait une douzaine de pianos à disposition des élèves dans des box insonorisés. Jouant du piano depuis mes 10 ans, j'en ai largement profité ainsi que des deux orgues à tuyaux - il a juste fallu ajouter le jeu du pédalier ! Par la suite j'ai toujours apprécié de me mettre au clavier. Pendant 4 ans j'ai joué dans un orchestre (c'était l'époque yéyé) et pendant 50 ans j'ai accompagné des choeurs d'enfants et d'église.
- Il y avait un stade modeste mais bien enherbé à côté des salles de classe. Je pense pouvoir dire sans trop me tromper que j'y ai joué tous les jours un moment de foot. A tel point qu'avec trois copains on jouait le championnat scolaire le jeudi et le championnat amateur le dimanche.
- Il y avait le fait que Fribourg était une ville universitaire offrant de multiples occasions de se former en dehors de la Lehrerseminarschule et à bas coût. Concerts, spectacles, films, toutes occasions pour vivre pleinement !

Dans mes souvenirs, il y a une place particulière pour le ski ... que j'ai commencé par une franche détestation. Je venais d'une région où la neige était rare, mais pas le froid et nous patinions tous les jours sur les rivières gelées. Pour moi le patinage était le top et le ski de la m... Pour mon malheur l'école organisait chaque hiver une semaine de ski en station pour que nous devenions de bons moniteurs. Personnellement je n'avais pas d'équipement, c'était donc l'armée qui me prêtait les chaussures et les skis, une paire de lattes dont la semelle était une simple couche de peinture. (Mon père avait dû avoir les mêmes trente ans plus tôt !) C'était une catastrophe, surtout pour moi qui me considérais comme un super sportif. Je suis sorti de ces 4 ans en étant toujours un débutant Et puis j'ai marié une femme qui skiait, qui aimait skier et qui m'a converti au ski en me demandant d'acheter du bon matériel. 20 ans plus tard, je skiais le mercredi avec mon beau-frère JM (on a fait toutes les pistes alpines du pays romand) et le samedi avec la famille. J'avais un petit atelier pour préparer/réparer/entretenir les skis des enfants et ... je n'ai plus jamais patiné ! En fait je ne suis allé qu'une fois voir un match de hockey à Fribourg; mon ami d'enfance était devenu président de ce club et m'avait invité à voir un match de Gottéron à la patinoire au milieu de 9000 spectateurs excités. Devant mon manque d'allant, il m'a dit de ne pas revenir. Ce que j'ai fait sans jamais faillir ... bien remplacé actuellement par quelques petits-enfants qui y travaillent lors des matches. Mais pour moi le ski c'est le top, le hockey c'est de la m...

En été 53 j'ai réussi sans problème les examens finaux et ... me suis retrouvé sans travail puisque je n'avais postulé dans aucune école. Mon prof de pédagogie qui était aussi inspecteur des écoles de Fribourg (la double casquette !) m'a demandé si je voulais bien enseigner en ville où une classe était sans titulaire malgré ses recherches. Je lui ai dit OK. Voilà comment j'ai été nommé instit sans avoir fait la moindre démarche près des autorités scolaires - et c'est pas la seule fois que cela arrivera dans ma vie professionnelle.

[sibex]

Bonjour
Quelle narration, et belle plume, que du plaisir de te lire Marcol

[magnolia75]

Quelle belle prose Dommage qu'on arrive au 3ème épisode et la fin

[Marcol]

Merci sibex Merci magnolia Merci lecteur/trice anonyme

Dommage qu'on arrive au 3ème épisode et la fin

Mais ce n'est que le début car je m'ennuie à ne pas pouvoir jardiner à cause de ma main gauche immobilisée jusqu'à la fin de janvier.
Alors je fais remonter mes souvenirs, surtout anciens, parfois plus récents. Et je suis content de savoir que vous en appréciez la lecture.

[sibex]

Merci sibex Merci magnolia Merci lecteur/trice anonyme

Dommage qu'on arrive au 3ème épisode et la fin

Mais ce n'est que le début car je m'ennuie à ne pas pouvoir jardiner à cause de ma main gauche immobilisée jusqu'à la fin de janvier.
Alors je fais remonter mes souvenirs, surtout anciens, parfois plus récents. Et je suis content de savoir que vous en appréciez la lecture.

Bonsoir
oui tu fais comme les feuilletons américains , tu rallonges la sauce , ad vitam æternam on va devenir addict

[jardiniere31]

Merci de nous faire partager ces années de jeunesse si riches et si lointaines.
Mes souvenirs d'enfant remontent en lisant ta belle histoire.
Je n'ai pas, comme toi, été une élève très studieuse. Je n'aimais pas l'école !!! Rester assise et enfermée était une torture pour moi. Ce qui m'a valu beaucoup de punitions aussi bien à l'école où j'ai souvent été surprise à révasser et ne pas écouter l'instit; qu'à la maison où j'oubliai souvent l'heure de rentrer. Ma vie c'était de courir les chemins de campagne jusqu'à la nuit tombée. L'hiver ça allait encore, mais l'été, ah l'été! combien de fois ais je dû me contenter d'une bonne tranche de pain et d'un verre d'eau avant de rejoindre mon lit après avoir reçu quelques coup de baguette d'osier sur les jambes.

[Marcol]

Rester assise et enfermée était une torture pour moi. Ce qui m'a valu beaucoup de punitions (...) à l'école où j'ai souvent été surprise à rêvasser et ne pas écouter l'instit.

Que tu puisses le dire si bien laisse supposer qu'il ne te reste pas trop de séquelles ...
Et quand tu Ma vie c'était de courir les chemins de campagne je comprends mieux pourquoi tu es encore si active dans ton jardin, ta maison, ton quartier, ... La marche pendant la jeunesse est une garantie à vie pour la santé