Des nouvelles de Kokopelli
- Fauché
- Graine de timide
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- Inscription : lun. 25 déc. 2006 12:40
- Localisation : Braine le Château - Belgique
Bonjour Lucine
C’est très intéressant ta manière de réagir. Cela dénote le manque d’information, ou l’excès de désinformation galopante
Voici mon opinion.
La loi est la même pour tout le monde
Les gus qui pondent les lois sont ceux que vous avez élus
Ou est –il mentionné que le jardinier lambda ne peut plus s’auto fournir des semences de sa/ses récolte(s) ?
Ou est-il mentionné que le jardinier Lambda ne peut pas faire d’échanges de semences, d’astuces, de purin de végétaux ? Entre voisin ou sur les fora divers.
Citez moi un seul article de loi qui l’interdise, citez moi une seule proposition de loi allant d’en ce sens.
Ce que la loi recommande ce n’est que pour commercialiser un produits quelconque, il doit être agréé, que ce soit une voiture, une peluche pour bébé, de l’eau de source, des médicaments et évidemment les semences comme n’importe quel autre produit mit sur le marché.
Et là je ne vois pas ou est le problème
Je n’ai aucune sympathie spéciale pour le GNIS et je n’ai absolument rien contre Kokopelli, mais il est très instructif de voir qui est le GNIS, qui il représente et quel sont les organismes « agréateurs » et de voir qui est Kokopelli, la lecture des statuts et des bilans est très instructive.
Pourquoi Kokopelli ne fait pas agréer ses semences, le coût des pénalités est supérieur à la législation de leur graines.
Il est aussi comique de voir que la balance des exportations Française est largement excédentaire, le principale client est je crois les pays Bas puis L’Allemagne en suite les pays communautarisé les clients autre que communauté viennent largement devant le Moyen-Orient et les USA. Impossible d’exporter sans agréation internationale.
Si ce serait l’inverse on comprendrait un certain protectionnisme de la France, mais il n’en est rien.
En fait il me semble, mais c’est mon opinion, que Kokopelli vend ses produits aux jardiniers Lambda (et surtout son coûteux catalogue) en faisant l’économie des agréations.
Qui exploite qui ?
Ab immo pectore
Fauché
C’est très intéressant ta manière de réagir. Cela dénote le manque d’information, ou l’excès de désinformation galopante
Voici mon opinion.
La loi est la même pour tout le monde
Les gus qui pondent les lois sont ceux que vous avez élus
Ou est –il mentionné que le jardinier lambda ne peut plus s’auto fournir des semences de sa/ses récolte(s) ?
Ou est-il mentionné que le jardinier Lambda ne peut pas faire d’échanges de semences, d’astuces, de purin de végétaux ? Entre voisin ou sur les fora divers.
Citez moi un seul article de loi qui l’interdise, citez moi une seule proposition de loi allant d’en ce sens.
Ce que la loi recommande ce n’est que pour commercialiser un produits quelconque, il doit être agréé, que ce soit une voiture, une peluche pour bébé, de l’eau de source, des médicaments et évidemment les semences comme n’importe quel autre produit mit sur le marché.
Et là je ne vois pas ou est le problème
Je n’ai aucune sympathie spéciale pour le GNIS et je n’ai absolument rien contre Kokopelli, mais il est très instructif de voir qui est le GNIS, qui il représente et quel sont les organismes « agréateurs » et de voir qui est Kokopelli, la lecture des statuts et des bilans est très instructive.
Pourquoi Kokopelli ne fait pas agréer ses semences, le coût des pénalités est supérieur à la législation de leur graines.
Il est aussi comique de voir que la balance des exportations Française est largement excédentaire, le principale client est je crois les pays Bas puis L’Allemagne en suite les pays communautarisé les clients autre que communauté viennent largement devant le Moyen-Orient et les USA. Impossible d’exporter sans agréation internationale.
Si ce serait l’inverse on comprendrait un certain protectionnisme de la France, mais il n’en est rien.
En fait il me semble, mais c’est mon opinion, que Kokopelli vend ses produits aux jardiniers Lambda (et surtout son coûteux catalogue) en faisant l’économie des agréations.
Qui exploite qui ?
Ab immo pectore
Fauché
- lucine
- Bourgeon de bavard
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Je crois qu'on s'est mal compris...
Je parlais des semences, graines, tubercules et autres, qu'on ne peut pas se procurer ! Comme les variétés de PDT par exemple. Si on ne peut pas se les procurer, comment peut-on en cultiver dans son jardin ?
Je sais qu'elles sont conservées dans des banques ( le mot en dit long ) Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi seuls quelques " savants " ont le droit d'y avoir accès. Pour moi, il est là le problème...
C'est pour ça que je parlais des OGM et consorts. En fait, on retire les variétés du système pour contrôler les cours et ensuite, on nous vend ce qu'on veut. Enfin, en l'occurence, ce qu'on ne veut pas
Exercice pratique : qui peut, en toute légalité et en France, me fournir pour mon jardin la variété de PDT " Keltia " ? Ce n'est qu'un exemple... Elle était dans le domaine public, et n'y est plus... Pourquoi, comment ?
Voila, c'est ça qui m'étonne !
Et pour poursuivre, pourquoi ne peut-on pas importer des PDT d'autres pays avec les garanties sanitaires adéquates ? Vous croyez que les " étrangers " cherchent à contaminer nos cultures ? Et qu'ils consomment chez eux des patates pourries, malsaines et dangereuses ?
Je ne crois pas être désinformée sur ce sujet, mais je tourne en rond... On ne peut pas, point. Les réponses du Gnis ( ils font leur boulot. Au fait, c'est quoi leur boulot ? ) à ce sujet sont assez édifiantes.
Mais foin de polémique, des réponses précises, merci
Je parlais des semences, graines, tubercules et autres, qu'on ne peut pas se procurer ! Comme les variétés de PDT par exemple. Si on ne peut pas se les procurer, comment peut-on en cultiver dans son jardin ?
Je sais qu'elles sont conservées dans des banques ( le mot en dit long ) Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi seuls quelques " savants " ont le droit d'y avoir accès. Pour moi, il est là le problème...
C'est pour ça que je parlais des OGM et consorts. En fait, on retire les variétés du système pour contrôler les cours et ensuite, on nous vend ce qu'on veut. Enfin, en l'occurence, ce qu'on ne veut pas

Exercice pratique : qui peut, en toute légalité et en France, me fournir pour mon jardin la variété de PDT " Keltia " ? Ce n'est qu'un exemple... Elle était dans le domaine public, et n'y est plus... Pourquoi, comment ?
Voila, c'est ça qui m'étonne !
Et pour poursuivre, pourquoi ne peut-on pas importer des PDT d'autres pays avec les garanties sanitaires adéquates ? Vous croyez que les " étrangers " cherchent à contaminer nos cultures ? Et qu'ils consomment chez eux des patates pourries, malsaines et dangereuses ?
Je ne crois pas être désinformée sur ce sujet, mais je tourne en rond... On ne peut pas, point. Les réponses du Gnis ( ils font leur boulot. Au fait, c'est quoi leur boulot ? ) à ce sujet sont assez édifiantes.
Mais foin de polémique, des réponses précises, merci

- Fauché
- Graine de timide
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- Inscription : lun. 25 déc. 2006 12:40
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Re Lucine,
Voici, j'ai fait des recherches pour la Keltia.
Elle est inscrite dans les variétés disponibles et dûement enregistrée
N° 143-KELTIA : Inscrite au catalogue des variétés en 1964. Obtenteur : G. Mazeas (France). Catégorie : consommation. Maturité : demi-précoce. Tubercule : oblong assez allongé, peau jaune, chair jaune. Variété assez vigoureuse donnant de nombreux tubercules de chair assez ferme et de bonne qualité. Elle est censée être disponible.
Je n'en avais jamais entendu parlé avant ton post.
J'ai cherché sur Google: pomme de terre keltia, regarde tu en trouveras probablement
Quand tu parle des cours, je ne comprend pas
Les tubercule de pomme de terre à planter se vendent à 1.95 € le kilo au jardinier du nord pour la plupart des référence connues
chez Baumaux, Gonthier, Bakker, les prix sont légèrement plus cher.
Je crois que si des variétés n'ont plus de succès ou passent de mode ou posent problèmes elles sont retirées de la vente.
C'est plutôt je jardinier qui crée le marché, à tors ou a raison.
voici je l'espère des précisions utiles.
Fauché
Voici, j'ai fait des recherches pour la Keltia.
Elle est inscrite dans les variétés disponibles et dûement enregistrée
N° 143-KELTIA : Inscrite au catalogue des variétés en 1964. Obtenteur : G. Mazeas (France). Catégorie : consommation. Maturité : demi-précoce. Tubercule : oblong assez allongé, peau jaune, chair jaune. Variété assez vigoureuse donnant de nombreux tubercules de chair assez ferme et de bonne qualité. Elle est censée être disponible.
Je n'en avais jamais entendu parlé avant ton post.
J'ai cherché sur Google: pomme de terre keltia, regarde tu en trouveras probablement
Quand tu parle des cours, je ne comprend pas
Les tubercule de pomme de terre à planter se vendent à 1.95 € le kilo au jardinier du nord pour la plupart des référence connues
chez Baumaux, Gonthier, Bakker, les prix sont légèrement plus cher.
Je crois que si des variétés n'ont plus de succès ou passent de mode ou posent problèmes elles sont retirées de la vente.
C'est plutôt je jardinier qui crée le marché, à tors ou a raison.
voici je l'espère des précisions utiles.
Fauché
- lucine
- Bourgeon de bavard
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- Inscription : mer. 15 nov. 2006 18:50
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Salut Fauché, voici la réponse obtenue du Gnis en novembre concernant cette variété. Mais c'est valable pour toutes les autres.
Tu apprécieras sans doute certains passages comme celui qui consiste à réinscrire une variété du domaine public pour pouvoir la retirer ensuite du catalogue.
Ceci dit, c'est très courtois et ils m'ont répondu, ce qui n'est déjà pas si mal.
" La variété KELTIA a été inscrite en 1964. Elle est passée dans le domaine
public et a été réinscrite au Catalogue et maintenue par la FNPPPT (
fédération nationale des producteurs de plants de pomme de terre) jusqu'au
1er janvier 2003. La FNPPPT a demandé la radiation par ce qu'il n'y avait
plus de marché et qu'elle elle ne souhaitait plus assurer le travail de
maintenance.
La radiation laissait une possibilité de commercialisation jusqu'au 30 juin
2005 et elle n'est maintenant plus produite. Elle est conservée au
conservatoire national.
Le fait que la variété soit radiée du catalogue officiel empêche la
commercialisation. Vous ne pourrez donc pas racheter du plant certifié de
cette variété.
Si vous cultivez toujours cette variété, c'est que vous replantez une
partie de votre récolte d'une année sur l'autre avec les risques de
dégénérescence virale que cela comporte et dont vous vous êtes peut-être
déjà aperçu.
A vous de juger si, sur les 180 variétés actuellement commercialisées sous
forme de plants certifiés aux jardiniers amateurs, il n'y en a pas une ou
plusieurs autres qui pourraient vous intéresser. "
Et la suite, très intéressante également
" Une variété continue à être inscrite au Catalogue Officiel et donc à être
commercialisable tant que "quelqu'un" (personne, fédération, ou entreprise)
prend la responsabilité de la maintenance. C'est un travail technique
important, sous contrôle du GEVES, qui consiste à vérifier que les premiers
plants produits sont bien de la variété telle qu'elle a été inscrite, sans
dérive, et indemnes de maladies.
Cette maintenance doit donc être financée par un minimum de vente.
Lorsqu'il n'y a plus ce marché minimum, la variété "meurt économiquement",
mais reste conservée. "
J'espère que ça éclaire un peu le débat et que ça prouve bien qu'il ne s'agit pas de préservation de patrimoine génétique mais bien de commerce.
Tu apprécieras sans doute certains passages comme celui qui consiste à réinscrire une variété du domaine public pour pouvoir la retirer ensuite du catalogue.
Ceci dit, c'est très courtois et ils m'ont répondu, ce qui n'est déjà pas si mal.
" La variété KELTIA a été inscrite en 1964. Elle est passée dans le domaine
public et a été réinscrite au Catalogue et maintenue par la FNPPPT (
fédération nationale des producteurs de plants de pomme de terre) jusqu'au
1er janvier 2003. La FNPPPT a demandé la radiation par ce qu'il n'y avait
plus de marché et qu'elle elle ne souhaitait plus assurer le travail de
maintenance.
La radiation laissait une possibilité de commercialisation jusqu'au 30 juin
2005 et elle n'est maintenant plus produite. Elle est conservée au
conservatoire national.
Le fait que la variété soit radiée du catalogue officiel empêche la
commercialisation. Vous ne pourrez donc pas racheter du plant certifié de
cette variété.
Si vous cultivez toujours cette variété, c'est que vous replantez une
partie de votre récolte d'une année sur l'autre avec les risques de
dégénérescence virale que cela comporte et dont vous vous êtes peut-être
déjà aperçu.
A vous de juger si, sur les 180 variétés actuellement commercialisées sous
forme de plants certifiés aux jardiniers amateurs, il n'y en a pas une ou
plusieurs autres qui pourraient vous intéresser. "
Et la suite, très intéressante également
" Une variété continue à être inscrite au Catalogue Officiel et donc à être
commercialisable tant que "quelqu'un" (personne, fédération, ou entreprise)
prend la responsabilité de la maintenance. C'est un travail technique
important, sous contrôle du GEVES, qui consiste à vérifier que les premiers
plants produits sont bien de la variété telle qu'elle a été inscrite, sans
dérive, et indemnes de maladies.
Cette maintenance doit donc être financée par un minimum de vente.
Lorsqu'il n'y a plus ce marché minimum, la variété "meurt économiquement",
mais reste conservée. "
J'espère que ça éclaire un peu le débat et que ça prouve bien qu'il ne s'agit pas de préservation de patrimoine génétique mais bien de commerce.
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- Fruit de la jacasse
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- Inscription : jeu. 25 déc. 2003 7:35
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Ouh là là , tout le monde est remis de son reveillon à ce que je vois .
Je suis d'accord avec lucine et trouve la réponse du GNIS très édifiante : il s'agit bien de commerce et de l'intérêt de ceux qui vendent .
Ensuite pour les OGM : la France a bien été condamnée par la cour de justice européenne en 2004 de façon symbolique pour ne pas avoir traduit la directive européenne 2001/18 qui impose notamment des précautions pour la culture des OGM en plein champ
qui aurait du être traduite en droit français en 2002 .
La commission européenne demande à la cour de justice européenne de condamner la France à 8 millions d'euros plus une astreinte journalière de plus de 360 000 euros .
Voilà le texte de l'article du journal le Monde à lire car il retrace l'historqiue et est très instructif .
http://www.fenetreeurope.com/php/page.p ... tu&id=7042
La France espère que les délais et les lourdeurs de cette dernière lui permettront d'échapper à cette sanction financière .
En attendant , le essais en plein champ ne sont pas encadrés de manière à éviter la dissémination des OGM .
C'est d'ailleurs en s'appuyant soit sur la loi actuelle carencée dans ce domaine , soit sur de tels manquements à la législation européenne que les tribunaux condamnent ou relaxent lesfaucheurs d'OGM en France .
En attendant , c'est la France qui est hors la loi dans ce domaine .
Le texte que Fauché reprend est la déclaration d'intention de François Copé , porte parole du gouvernement autrement dit responsable de la Communication . Ce serait le comble en période d'élections de dire autre chose que " dormez braves gens , il ne se passe rien " ( ce n'est pas une citation , c'est une interprétation libre ! ) .
De la même façon, la directive européenne 98/95/CE crée le cadre de la conservation des espèces du patrimoine sur un registre à part qui permet de les trouver à la vente . Les arrêtés d'applications ne sont pas sorties en France et donc juridiquement il y a toujours carence et conflit .
Cet état de fait est responsable des deux jugements contradictoires sur l'associations Kokopelli .
Ai-je oublié quelque chose ?
Ah oui, les vers de LA Fontaine :
" Selon que vous serez puissant ou misérable , ....."
Palim qui a l'habitude de lire les textes .
Je suis d'accord avec lucine et trouve la réponse du GNIS très édifiante : il s'agit bien de commerce et de l'intérêt de ceux qui vendent .
Ensuite pour les OGM : la France a bien été condamnée par la cour de justice européenne en 2004 de façon symbolique pour ne pas avoir traduit la directive européenne 2001/18 qui impose notamment des précautions pour la culture des OGM en plein champ
qui aurait du être traduite en droit français en 2002 .
La commission européenne demande à la cour de justice européenne de condamner la France à 8 millions d'euros plus une astreinte journalière de plus de 360 000 euros .
Voilà le texte de l'article du journal le Monde à lire car il retrace l'historqiue et est très instructif .
http://www.fenetreeurope.com/php/page.p ... tu&id=7042
La France espère que les délais et les lourdeurs de cette dernière lui permettront d'échapper à cette sanction financière .
En attendant , le essais en plein champ ne sont pas encadrés de manière à éviter la dissémination des OGM .
C'est d'ailleurs en s'appuyant soit sur la loi actuelle carencée dans ce domaine , soit sur de tels manquements à la législation européenne que les tribunaux condamnent ou relaxent lesfaucheurs d'OGM en France .
En attendant , c'est la France qui est hors la loi dans ce domaine .
Le texte que Fauché reprend est la déclaration d'intention de François Copé , porte parole du gouvernement autrement dit responsable de la Communication . Ce serait le comble en période d'élections de dire autre chose que " dormez braves gens , il ne se passe rien " ( ce n'est pas une citation , c'est une interprétation libre ! ) .
De la même façon, la directive européenne 98/95/CE crée le cadre de la conservation des espèces du patrimoine sur un registre à part qui permet de les trouver à la vente . Les arrêtés d'applications ne sont pas sorties en France et donc juridiquement il y a toujours carence et conflit .
Cet état de fait est responsable des deux jugements contradictoires sur l'associations Kokopelli .
Ai-je oublié quelque chose ?
Ah oui, les vers de LA Fontaine :
" Selon que vous serez puissant ou misérable , ....."
Palim qui a l'habitude de lire les textes .
Dernière modification par palim le mar. 02 janv. 2007 0:35, modifié 1 fois.
- lucine
- Bourgeon de bavard
- Messages : 466
- Inscription : mer. 15 nov. 2006 18:50
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Et voici ce que j'avais posté sur un autre site, je vous le mets ici car c'est tout-à -fait dans le sujet.
Ce texte édifiant date de 1938. Il est signé A. Gault, Ingénieur agricole, secrétaire général de l'Union Régionale des syndicats agricoles de l'Île de France. ( Les caractères gras sont dans le texte original )
" Il est bien évident qu'il devient indispensable que des réalisations purement corporatives et intercorporatives interviennent pour surveiller le marché des pommes de terre et régulariser les cours qui peuvent, comme cela s'est déjà produit, s'effondrer en années de surproduction, si on n'a pas en mains les moyens d'y remédier à temps.
En matière de pommes de terre comme de toutes autres productions agricoles, il est indispensable que les agriculteurs comprennent avant tout que la sauvegarde de leurs libertés réside dans l'acceptation des disciplines nécessaires à une judicieuse réglementation qu'ils doivent établir et appliquer eux-même s'ils ne veulent pas être astreints par l'Etat, intervenant au nom de l'intérêt général et décrétant des mesures plus dures, plus coercitives, et souvent mal adaptées aux conditions paysannes.
Le laissez-faire n'est plus possible à notre époque dans un monde ou l'organisé aura, tôt ou tard, raison des systèmes où chacun fait ce qu'il veut sans s'occuper du voisin, ni de l'intérêt de la nation.
Pour ce faire, il est préconisé :
1 )La réduction des variétés admises au catalogue des semences et sur le marché de la consommation humaine.
2 )poids minimum des tubercules mis en vente.
3) Harmonisation des expéditions de pommes de terre primeurs avant le 1er juillet.
4) Cartes professionnelles maraîchères, travail noir...
5 ) Etude des réalisations anglaises d'organisation par le Potatoe Marketing Board
ETC.... "
Donc, là encore, on ne s'intéresse pas à la diversité variétale mais bien uniquement à l'économie... Et j'adore le ton protecteur et un rien pétainiste du propos. On était juste avant-guerre...
Concernant les organisations professionnelles spécialisées :
" En ce qui concerne la défense des intérêts généraux de la culture de la PDT, il a été créé une confédération nationale des producteurs de PDT. Cette confédération sert à ses membres un bulletin mensuel qui les met au courant des diverses mesures prises dans leur intérêt ( sic ), donne des renseignements et des conseils d'une grande importance au point de vue économique. Enfin, le comité interprofessionnel des fruits, légumes et pommes de terre, créé par les Pouvoirs Publics, a une section spécialement chargée de toutes les questions d'organisation et de défense des intérêts économiques de la production et du commerce des pommes de terre. Cette section permet une liaison constante et étroite entre ceux qui, à un titre quelconque, ont des intérêts se rattachant à la pomme de terre : Producteurs, commerçants, industriels. "
Dommage, il manque le consommateur, vous savez celui qui paie les patates ! Et vous remarquerez le nombre de fois où l'on parle de l'intérêt économique en si peu de lignes. Qu'on ne vienne pas me dire après que ce n'est pas ce qui détermine les choix de nos décideurs...
Ce texte édifiant date de 1938. Il est signé A. Gault, Ingénieur agricole, secrétaire général de l'Union Régionale des syndicats agricoles de l'Île de France. ( Les caractères gras sont dans le texte original )
" Il est bien évident qu'il devient indispensable que des réalisations purement corporatives et intercorporatives interviennent pour surveiller le marché des pommes de terre et régulariser les cours qui peuvent, comme cela s'est déjà produit, s'effondrer en années de surproduction, si on n'a pas en mains les moyens d'y remédier à temps.
En matière de pommes de terre comme de toutes autres productions agricoles, il est indispensable que les agriculteurs comprennent avant tout que la sauvegarde de leurs libertés réside dans l'acceptation des disciplines nécessaires à une judicieuse réglementation qu'ils doivent établir et appliquer eux-même s'ils ne veulent pas être astreints par l'Etat, intervenant au nom de l'intérêt général et décrétant des mesures plus dures, plus coercitives, et souvent mal adaptées aux conditions paysannes.
Le laissez-faire n'est plus possible à notre époque dans un monde ou l'organisé aura, tôt ou tard, raison des systèmes où chacun fait ce qu'il veut sans s'occuper du voisin, ni de l'intérêt de la nation.
Pour ce faire, il est préconisé :
1 )La réduction des variétés admises au catalogue des semences et sur le marché de la consommation humaine.
2 )poids minimum des tubercules mis en vente.
3) Harmonisation des expéditions de pommes de terre primeurs avant le 1er juillet.
4) Cartes professionnelles maraîchères, travail noir...
5 ) Etude des réalisations anglaises d'organisation par le Potatoe Marketing Board
ETC.... "
Donc, là encore, on ne s'intéresse pas à la diversité variétale mais bien uniquement à l'économie... Et j'adore le ton protecteur et un rien pétainiste du propos. On était juste avant-guerre...
Concernant les organisations professionnelles spécialisées :
" En ce qui concerne la défense des intérêts généraux de la culture de la PDT, il a été créé une confédération nationale des producteurs de PDT. Cette confédération sert à ses membres un bulletin mensuel qui les met au courant des diverses mesures prises dans leur intérêt ( sic ), donne des renseignements et des conseils d'une grande importance au point de vue économique. Enfin, le comité interprofessionnel des fruits, légumes et pommes de terre, créé par les Pouvoirs Publics, a une section spécialement chargée de toutes les questions d'organisation et de défense des intérêts économiques de la production et du commerce des pommes de terre. Cette section permet une liaison constante et étroite entre ceux qui, à un titre quelconque, ont des intérêts se rattachant à la pomme de terre : Producteurs, commerçants, industriels. "
Dommage, il manque le consommateur, vous savez celui qui paie les patates ! Et vous remarquerez le nombre de fois où l'on parle de l'intérêt économique en si peu de lignes. Qu'on ne vienne pas me dire après que ce n'est pas ce qui détermine les choix de nos décideurs...
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- Fleur de pipelette
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- Inscription : mer. 01 mars 2006 23:21
- Localisation : PARIS
Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes
Amis de 2007 bonsoir et bonne année au jardin,
Palim,
Il y a de toute évidence dans le droit français actuel un pataquès entre la réglementation française et le droit européen sur la question des graines. Ca laisse une certaine liberté de manoeuvre à Kokopelli . C'est pour ça que je pense que Kokopelli devrait logiquement aller devant la cour de cassation avec de bonnes chances de gagner...temporairement. Mais bien évidemment je ne suis pas juriste et je n'ai pas les éléments en main. Pour l'instant leur site ne dit pas quelle tactique ils vont adopter.
Tu soulèves une question très importante (soulevée aussi par Philippe Baumaux !!!) : la capacité des jardiniers amateurs à conserver une variété.
J'aurais d'ailleurs aimé que le représentant de Kokopelli que nous avons vu à Bercy nous éclaire un peu là -dessus et aussi, de manière précise , sur leur fameux réseau de producteurs "bio". Mais celui- qu'on a vu était plus branché "tiers-monde".
En tout cas, le catalogue Kokopelli indique clairement les distances de sécurité à observer pour ne pas risquer d'hybridation. Evidemment, si tu parraines une variété de choux, ça veut dire que tu t'engages à ne pas cultiver d'autre variété de choux et que ton voisin ne cultive pas non plus de choux...
Ca parait difficile, mais je connais un jardinier qui a adopté une variété. Il fait ça très consciencieusement et son jardin est une sorte de grande clairière au milieu d'une grande forêt. Il n'y a pas de raison que ça ne marche pas. Par ailleurs Kokopelli revendique 3000 adhérents.
Le GNIS prétend conserver les variétés retirées du catalogue. Je n'ai pas la doc sous la main mais la réalité de cette conservation est fortement contestée par les scientifiques.
En tout cas, la Graineterie nationale (au Muséum) , qui est l'expert en dernier ressort, ne fait...que des expertises et n'a pas de collection appronfondie de graines encore viables. Ils ont petit jardin avec quelques jardiniers...La collection de référence est l'Herbier national, donc des données "mortes".
Au fond, même si l'idée de la conservation collective des graines n'était qu'une façon de sensibiliser les jardiniers à la biodiversité et de les engager sur la voie, ce serait déjà bien.
On croit à la force du collectif ou on croit que chacun doit rester bien sagement devant sa télé coin carré.
Aujourd'hui, devant l'abandon de la botanique de terrain par les scientifiques, ce sont les amateurs qui font le boulot et signalent la disparition ou au contraire l'apparition de telle ou telle plante dans leur région. Il y a des découvertes importantes en astronomie qui sont faites par des amateurs. On a aujourd'hui sur le Net une encyclopédie contributive tout à fait fiable.Le jardinage ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui sans les sociétés d'horticulture du XIXème siècle. Sans les croqueurs de pommes, etc...etc...
Palim,
Il y a de toute évidence dans le droit français actuel un pataquès entre la réglementation française et le droit européen sur la question des graines. Ca laisse une certaine liberté de manoeuvre à Kokopelli . C'est pour ça que je pense que Kokopelli devrait logiquement aller devant la cour de cassation avec de bonnes chances de gagner...temporairement. Mais bien évidemment je ne suis pas juriste et je n'ai pas les éléments en main. Pour l'instant leur site ne dit pas quelle tactique ils vont adopter.
Tu soulèves une question très importante (soulevée aussi par Philippe Baumaux !!!) : la capacité des jardiniers amateurs à conserver une variété.
J'aurais d'ailleurs aimé que le représentant de Kokopelli que nous avons vu à Bercy nous éclaire un peu là -dessus et aussi, de manière précise , sur leur fameux réseau de producteurs "bio". Mais celui- qu'on a vu était plus branché "tiers-monde".
En tout cas, le catalogue Kokopelli indique clairement les distances de sécurité à observer pour ne pas risquer d'hybridation. Evidemment, si tu parraines une variété de choux, ça veut dire que tu t'engages à ne pas cultiver d'autre variété de choux et que ton voisin ne cultive pas non plus de choux...
Ca parait difficile, mais je connais un jardinier qui a adopté une variété. Il fait ça très consciencieusement et son jardin est une sorte de grande clairière au milieu d'une grande forêt. Il n'y a pas de raison que ça ne marche pas. Par ailleurs Kokopelli revendique 3000 adhérents.
Le GNIS prétend conserver les variétés retirées du catalogue. Je n'ai pas la doc sous la main mais la réalité de cette conservation est fortement contestée par les scientifiques.
En tout cas, la Graineterie nationale (au Muséum) , qui est l'expert en dernier ressort, ne fait...que des expertises et n'a pas de collection appronfondie de graines encore viables. Ils ont petit jardin avec quelques jardiniers...La collection de référence est l'Herbier national, donc des données "mortes".
Au fond, même si l'idée de la conservation collective des graines n'était qu'une façon de sensibiliser les jardiniers à la biodiversité et de les engager sur la voie, ce serait déjà bien.
On croit à la force du collectif ou on croit que chacun doit rester bien sagement devant sa télé coin carré.
Aujourd'hui, devant l'abandon de la botanique de terrain par les scientifiques, ce sont les amateurs qui font le boulot et signalent la disparition ou au contraire l'apparition de telle ou telle plante dans leur région. Il y a des découvertes importantes en astronomie qui sont faites par des amateurs. On a aujourd'hui sur le Net une encyclopédie contributive tout à fait fiable.Le jardinage ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui sans les sociétés d'horticulture du XIXème siècle. Sans les croqueurs de pommes, etc...etc...
Tous les Dimanche après-midi, au jardin 93 Rue de Crimée 75019 PARIS
-
- Fruit de la jacasse
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- Inscription : jeu. 25 déc. 2003 7:35
- Localisation : Essonne France
Aie , j'ai fait une faute en début de citation . Je rectifie :
" Selon que vous soyez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir."
Merci pour ce texte Lucine .
L'impression que donne tout cet imbroglio est qu'il n'a pas pris une ride .
Effectivement , on a l'impression que les décisions se prennent entre le pouvoir politique et les organisations professionnelles .
Nous en sommes absents en tant que consommateurs et tout simplement citoyens .
Nous servons juste de pretexte .
Et si la législation dessert leurs intérêts , l'état se met hors la loi sans plus d'état d'âme .C'est ce qui se passe avec cette directive européenne .
Palim
" Selon que vous soyez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir."
Merci pour ce texte Lucine .
L'impression que donne tout cet imbroglio est qu'il n'a pas pris une ride .
Effectivement , on a l'impression que les décisions se prennent entre le pouvoir politique et les organisations professionnelles .
Nous en sommes absents en tant que consommateurs et tout simplement citoyens .
Nous servons juste de pretexte .
Et si la législation dessert leurs intérêts , l'état se met hors la loi sans plus d'état d'âme .C'est ce qui se passe avec cette directive européenne .
Palim
- stz
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Bonsoir,
je voudrais poser une questions aux divers connaisseurs sur la question.
http://www.kokopelli.asso.fr/actu/new_n ... id_news=57
je voudrais poser une questions aux divers connaisseurs sur la question.
http://www.kokopelli.asso.fr/actu/new_n ... id_news=57
Comment ça se passe pour inclure des produits dans la liste ?Que surtout rien «n’empêche l’Association KOKOPELLI de faire mettre au catalogue officiel les graines qu’elle commercialise,
Que si sa démarche est saine comme elle tente de le prétendre, cette solution lui est ouverte,
Que pourtant elle s’y refuse
(\___/) L'idéal du calme
(=*.*=) est dans un chat assis.
(")__(") (Jules Renard)
(=*.*=) est dans un chat assis.
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- lucine
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Ben voila, c'est ce que je dis, la guerre est une chose trop importante pour la confier aux militaires. ( c'est pas de moi, je précise ! ) Euh, si on change guerre en diversité biologique et militaires en scientifiques, ça veut toujours dire quelque chose, non
C'est pour ça que je monte au créneau quand on me dit que j'ai le droit de faire ce que je veux dans mon jardin. En réalité, j'ai le droit, mais pas le pouvoir... Et les scientifiques qui sont sensés protéger nos variétés pour les générations futures ( et d'ailleurs, pourquoi pas pour celle de maintenant... ) les raptent pour laisser le champ libre à ceux qui ont le fric = le pouvoir... et qui nous disent ce qui est bon pour nous. C'est bien ce que montrent les textes que j'ai mis plus haut. " Laissez faire les spécialistes, payez et nous ferons du profit ". Car j'ai oublié de dire qu'en avant-propos de ces considérations économiques, on trouvait un tableau récapitulatif des exportations de la France et qu'elles étaient à l'époque largement déficitaires. Pire, même nos " colonies " exportaient chez nous !!! Le comble !!! On en est à un protectionnisme économique hallucinant si on préfère retirer les variétés du marché plutôt que de risquer que d'autres fassent du profit avec ! On est loin du libéralisme affiché par les pays riches.
Ce qui me dégoûte, c'est le prétexte sanitaire.
Je ne sais pas si je suis capable de produire des semences " pures ", mais si je suis le raisonnement des marchands, à la limite, j'en ai rien à battre. Justement, leur but est de trouver de nouvelles variétés avec des avantages que l'on imagine purement économiques. Ils se donnent simplement des jalons pour pouvoir calculer qui fait de la concurrence à qui pour se faire leurs petits procès. Et eux ont le droit de mettre n'importe quoi ( je parle gustativement pas sanitairement, bien sûr ) sur le marché.
Moi, jardinier, je ne peux pas trouver un PDT que j'aimerais avoir chez moi et que cultivait mon grand-père, mais les Anglais créent de nouvelles variétés avec notre inestimable Charlotte !!! Je ne pense pas qu'ils l'ont volée, mais sûrement payé très cher le brevet. Et quid du résultat de ces manipulations ? On ne le saura jamais, vu qu'on ne peut pas en trouver ici... Qu'est-ce que c'est que ce cirque !!!
A propos de la Charlotte, lors d'une expo, c'est fou le nombre de gens qui pensaient que c'était une très ancienne variété. Comme quoi, l'image marketing y fait beaucoup, ça a été pareil avec la bintje, puis la BF15...
D'accord avec toi JPP, j'en ai marre qu'on nous prenne pour des petits enfants immatures qui ne savent pas ce qui est bon pour eux et qui se mangent une claque par le coin de la figure dès qu'ils osent préférer le lait maternel à la blédine.
Quant à élire des c..., on n'aura bientôt plus le choix. Ils sont clonés...


C'est pour ça que je monte au créneau quand on me dit que j'ai le droit de faire ce que je veux dans mon jardin. En réalité, j'ai le droit, mais pas le pouvoir... Et les scientifiques qui sont sensés protéger nos variétés pour les générations futures ( et d'ailleurs, pourquoi pas pour celle de maintenant... ) les raptent pour laisser le champ libre à ceux qui ont le fric = le pouvoir... et qui nous disent ce qui est bon pour nous. C'est bien ce que montrent les textes que j'ai mis plus haut. " Laissez faire les spécialistes, payez et nous ferons du profit ". Car j'ai oublié de dire qu'en avant-propos de ces considérations économiques, on trouvait un tableau récapitulatif des exportations de la France et qu'elles étaient à l'époque largement déficitaires. Pire, même nos " colonies " exportaient chez nous !!! Le comble !!! On en est à un protectionnisme économique hallucinant si on préfère retirer les variétés du marché plutôt que de risquer que d'autres fassent du profit avec ! On est loin du libéralisme affiché par les pays riches.
Ce qui me dégoûte, c'est le prétexte sanitaire.
Je ne sais pas si je suis capable de produire des semences " pures ", mais si je suis le raisonnement des marchands, à la limite, j'en ai rien à battre. Justement, leur but est de trouver de nouvelles variétés avec des avantages que l'on imagine purement économiques. Ils se donnent simplement des jalons pour pouvoir calculer qui fait de la concurrence à qui pour se faire leurs petits procès. Et eux ont le droit de mettre n'importe quoi ( je parle gustativement pas sanitairement, bien sûr ) sur le marché.
Moi, jardinier, je ne peux pas trouver un PDT que j'aimerais avoir chez moi et que cultivait mon grand-père, mais les Anglais créent de nouvelles variétés avec notre inestimable Charlotte !!! Je ne pense pas qu'ils l'ont volée, mais sûrement payé très cher le brevet. Et quid du résultat de ces manipulations ? On ne le saura jamais, vu qu'on ne peut pas en trouver ici... Qu'est-ce que c'est que ce cirque !!!
A propos de la Charlotte, lors d'une expo, c'est fou le nombre de gens qui pensaient que c'était une très ancienne variété. Comme quoi, l'image marketing y fait beaucoup, ça a été pareil avec la bintje, puis la BF15...
D'accord avec toi JPP, j'en ai marre qu'on nous prenne pour des petits enfants immatures qui ne savent pas ce qui est bon pour eux et qui se mangent une claque par le coin de la figure dès qu'ils osent préférer le lait maternel à la blédine.
Quant à élire des c..., on n'aura bientôt plus le choix. Ils sont clonés...
- lucine
- Bourgeon de bavard
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Pour inclure des produits dans la liste, d'abord tu paies
Enfin, il faut aussi prouver qu'ils sont " purs ". C'est-à -dire faire des tas d'essais selon des protocoles COÛTEUX. Donc tu paies.
C'est pas difficile, il suffit de payer.
Sachant que les recherches de l'Inra par exemple, c'est nos impôts. Et qu'à l'intérieur de l'Inra, il y a des labos indépendants qui travaillent... avec nos sous. Je l'ai pas inventé, c'est un ingénieur de l'Inra qui l'a dit voici quelques semaines dans l"émission " la tête au carré " sur France Inter.
Et je suppose que quand ils trouvent quelque chose d'intéressant, vite, ils font breveter et hop, dans la poche !

Enfin, il faut aussi prouver qu'ils sont " purs ". C'est-à -dire faire des tas d'essais selon des protocoles COÛTEUX. Donc tu paies.
C'est pas difficile, il suffit de payer.

Sachant que les recherches de l'Inra par exemple, c'est nos impôts. Et qu'à l'intérieur de l'Inra, il y a des labos indépendants qui travaillent... avec nos sous. Je l'ai pas inventé, c'est un ingénieur de l'Inra qui l'a dit voici quelques semaines dans l"émission " la tête au carré " sur France Inter.
Et je suppose que quand ils trouvent quelque chose d'intéressant, vite, ils font breveter et hop, dans la poche !
- stz
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Merci. Peux-tu me donner une idée du prix que ça demanderait pour une espèce, pour savoir? ça serait encore plus parlant.
D'autre part, je suppose que l'extrait du jugement que j'ai mis plus haut correspond en quelques sortes à cet extrait de Palim:
D'autre part, je suppose que l'extrait du jugement que j'ai mis plus haut correspond en quelques sortes à cet extrait de Palim:
Oui? Est-il possible d'avoir des précisions sur ce registre et ses procédures?De la même façon, la même directive européenne crée le cadre de la conservation des espèces du patrimoine sur un registre à part qui permet de les trouver à la vente . Les arrêtés d'applications ne sont pas sorties en France et donc juridiquement il y a toujours carence et conflit .
-
- Fruit de la jacasse
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JPP, bien sûr qu'il faut que les amateurs s'organisent pour sauvegarder leurs semences . Ce qui est loin d'être le cas à l'heure actuelle . Nous sommes très en retard sur nos voisins où le secteur des semences est moins verrouillé que le notre .
Néanmoins , cela n'est pas facile pour les variétés qui exignet une pollinisation croisée réalisée par les insectes par exemple . Encore moins facile s'il existe la forme sauvage , par exemple la carotte , le chou justement .
Je ne peux absolument pas faire mes semences là où je me trouve de choux ou de carottes . Pas possible en pleine ville d'inspecter les jardins des voisins , pas possible d'éliminer la flore sauvage . Il faudra donc que j'achète ou que j'échange certaines variétés pour couvrir mes besoins de graines . C'est d'ailleurs ce que je fais pour les variétés impossibles à trouver en France : j'achète dans d'autres pays ou j'échange .
STZ non, ton premier texte qui concerne le procès à venir de Baumaux concerne la seule chose possible actuellement c'est à dire l'inscription sur la liste amateur du catalogue officiel :le prix est de 243 euros par variété trouvé sur le site Kokopelli mais vérifiable ailleurs :
http://www.kokopelli.asso.fr/actu/new_n ... id_news=67
Ce que permet la directive 98/95/CE du Conseil du 14 décembre 1998 est l'inscription des variétés sur un registre à part avec une commercialisation possible selon un protocole défini ( ce n'est absolument pas une commercialisation sauvage ) . Les modalités d'inscription de ces variétés dans ce registre n'ont pas encore été prises en France bien que la directive ait été traduite dans le droit mais tant que les arrêtés d'applications ne sont pas sortis , ce registre ne peut exister .
Je te mets un lien qui explique l'état actuel du marché des semences , cequ'apporte la directive et le blocage juridique actuel .
La directive en elle -même est sur le site de GNIS ou sur le site qui répertorie toutes les lois européennes :
http://eur-lex.europa.eu
Mais elle est plus lisible sur le site du GNIS.
Palim
Néanmoins , cela n'est pas facile pour les variétés qui exignet une pollinisation croisée réalisée par les insectes par exemple . Encore moins facile s'il existe la forme sauvage , par exemple la carotte , le chou justement .
Je ne peux absolument pas faire mes semences là où je me trouve de choux ou de carottes . Pas possible en pleine ville d'inspecter les jardins des voisins , pas possible d'éliminer la flore sauvage . Il faudra donc que j'achète ou que j'échange certaines variétés pour couvrir mes besoins de graines . C'est d'ailleurs ce que je fais pour les variétés impossibles à trouver en France : j'achète dans d'autres pays ou j'échange .
STZ non, ton premier texte qui concerne le procès à venir de Baumaux concerne la seule chose possible actuellement c'est à dire l'inscription sur la liste amateur du catalogue officiel :le prix est de 243 euros par variété trouvé sur le site Kokopelli mais vérifiable ailleurs :
http://www.kokopelli.asso.fr/actu/new_n ... id_news=67
Ce que permet la directive 98/95/CE du Conseil du 14 décembre 1998 est l'inscription des variétés sur un registre à part avec une commercialisation possible selon un protocole défini ( ce n'est absolument pas une commercialisation sauvage ) . Les modalités d'inscription de ces variétés dans ce registre n'ont pas encore été prises en France bien que la directive ait été traduite dans le droit mais tant que les arrêtés d'applications ne sont pas sortis , ce registre ne peut exister .
Je te mets un lien qui explique l'état actuel du marché des semences , cequ'apporte la directive et le blocage juridique actuel .
La directive en elle -même est sur le site de GNIS ou sur le site qui répertorie toutes les lois européennes :
http://eur-lex.europa.eu
Mais elle est plus lisible sur le site du GNIS.
Palim
- Captain Igloo
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Je ne vois pas oû est le problème! Qu'y a -t-il de pas logique, de pas sensé, d'atteinte à la liberté dans ces phrases?lucine a écrit :A
" Une variété continue à être inscrite au Catalogue Officiel et donc à être
commercialisable tant que "quelqu'un" (personne, fédération, ou entreprise)
prend la responsabilité de la maintenance. C'est un travail technique
important, sous contrôle du GEVES, qui consiste à vérifier que les premiers
plants produits sont bien de la variété telle qu'elle a été inscrite, sans
dérive, et indemnes de maladies.
Cette maintenance doit donc être financée par un minimum de vente.
Lorsqu'il n'y a plus ce marché minimum, la variété "meurt économiquement",
mais reste conservée. "
Manque de demande? disparition des catalogues mais conservation de la variété!
Qui donc travaillerait pour ne rien vendre et jeter toute sa production????

http://ameriqueinsolite.free.fr/fr/parcs.html
http://www.nps.gov/grca/index.htm
I want to believe...
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- Captain Igloo
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Faux, nous ne servons pas juste de prétexte... Nous sommes les consommateurs , les acheteurs et donc si une variété n'est plus commercialisée c'est parceque nous, consommateurs , cessons de nous intéresser à cette variété!palim a écrit :Nous en sommes absents en tant que consommateurs et tout simplement citoyens .
Nous servons juste de pretexte .
Quelle manie de pointer toujours "les autres" du doigt...pour excuser notre responsabilité, notre rôle...
On croirait que les travailleurs du gnis ou d el'inra sont des monstres assoiffés de sang... Alors qu'ils font un job, tout simplement , comme nous... Qu'ils ont une famille , exactement comme nous....
Je crois aussi en lisant les diverses interventions, que ce que l'on reproche souvent au gnis ou autre inra, c'est de ne pas penser comme certains intervenants ici...
Si les gars de ces services pensaient comme vous le désirez, il n'y aurait pas de problèmes....

C'est ainsi que l'on fait les dictatures: la majorité devant penser et agir comme le veut une petite minorité!
Nous sommes heureusement encore en démocratie! Ne vous en déplaise, Dieu merci! Mais c'est peut-être "çà " que certains regrettent?
http://ameriqueinsolite.free.fr/fr/parcs.html
http://www.nps.gov/grca/index.htm
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- Captain Igloo
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- Inscription : ven. 18 juil. 2003 14:55
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Concernant les variétés anciennes, la biodiversité, la préservation des variétés etc... Je me souviens que les responsables de kokopelli disaient s'approvisionner auprès de "producteurs" , les mêmes producteurs qui approvisonnent Baumaux ou les autres commerçants, par exemple!
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- Fruit de la jacasse
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- Inscription : jeu. 25 déc. 2003 7:35
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Décidément .
Encore du blabla !
J'ai parlé législation .
Il y a une législation européenne à traduire ( ça c'est fait ) et à appliquer ( ça reste à faire ) pour pouvoir inscrire les variétés anciennes sur un registre et les commercialiser dans les règles .
J'ai cité le GNIS comme site où l'on peut lire la directive européenne 95/98 CE dans son intégralité et de façon claire . Signalons que les autres textes législatifs s'y trouvent pour ceux qui veulent vraiment se documenter .
Palim
Encore du blabla !
J'ai parlé législation .
Il y a une législation européenne à traduire ( ça c'est fait ) et à appliquer ( ça reste à faire ) pour pouvoir inscrire les variétés anciennes sur un registre et les commercialiser dans les règles .
J'ai cité le GNIS comme site où l'on peut lire la directive européenne 95/98 CE dans son intégralité et de façon claire . Signalons que les autres textes législatifs s'y trouvent pour ceux qui veulent vraiment se documenter .
Palim
- Captain Igloo
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- Inscription : ven. 18 juil. 2003 14:55
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Oh! peut-être... mais pas plus que les autres interventions....palim a écrit :Décidément .
Encore du blabla !

tolérance et respect, voici mes voeux pour l'année 2007

http://ameriqueinsolite.free.fr/fr/parcs.html
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I want to believe...
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- Captain Igloo
- Souverain des haricots
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- Inscription : ven. 18 juil. 2003 14:55
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Je réponds aussi sur le fond... En regrettant, aussi, par ailleurs, que l'on désire imposer une vision des choses qui n'est pas partagée par la majorité puisque les élus , en démocratie, le sont par la majorité.Non?palim a écrit :Justement , respecter ses interloculeurs , c'est répondre sur le fond .
Je réponds aussi sur le fond , en relevant que la préservation des variétés anciennes passe aussi par l'approvisionnement auprès de producteurs tout comme Baumaux...
Je réponds sur le fond , lorsque je souligne que les variétés pour être présentées au commerce doivent , très logiquement répondre à la loi et que celle-ci est logique et soucieuse de préserver la variété et pas une variété dégénérée...
En disant tout celà , je respecte mon interlocuteur en le considérant comme interlocuteur intelligent qui mérite une discussion. Et je suis aussi tolérant puisque je prends la peine d'expliquer que la loi est respectée et que cette même loi n'est pas mauvaise puisque soucieuse de préserver les variétés qui ne sont plus usitées....
Le fait que certaines personnes ne le voient pas ainsi ne signifie pas que je ne respecte pas leurs idées. Je ne boycotte aucun intervenant ni aucune opinion, fut-elle contraire à ce que je pense. Au contraire le respect et la tolérance font que je prends leurs idées en considération en discutant....
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- Fleur de pipelette
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- Inscription : mar. 07 mars 2006 17:41
- Localisation : FL
VOILA UNE BELLE CONTRE VERITE !!! Les variétés à cultiver nous sont imposées par les coopératives et/ou la distribution qui se contrefichent du consommateur. Elles s'intéressent principalement à l'aspect et la tenue "mécanique" du produit.Captain Igloo a écrit :... Nous sommes les consommateurs , les acheteurs et donc si une variété n'est plus commercialisée c'est parceque nous, consommateurs , cessons de nous intéresser à cette variété!?
Encore une référence au grand complot contre la démocratie !!!!Captain Igloo a écrit :... Quelle manie de pointer toujours "les autres" du doigt...pour excuser notre responsabilité, notre rôle...
C'est ainsi que l'on fait les dictatures: la majorité devant penser et agir comme le veut une petite minorité!
Nous sommes heureusement encore en démocratie! Ne vous en déplaise, Dieu merci! Mais c'est peut-être "çà " que certains regrettent?
Mais qu'est ce qu'un état qui ne respecte, que par obligation, les lois et traités internationaux qu'il signe, ou alors, lorsqu'une majorité de citoyens rejette un texte comme la constitution européenne fait comme si ce vote n'avait jamais eu lieu, dont la loi se montre plus que laxiste envers ses élites prises en flagrant délit, et s'acharne sur les plus faibles ?????
Le
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- Fruit de la jacasse
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- Inscription : jeu. 25 déc. 2003 7:35
- Localisation : Essonne France
J'apporte des nouvelles fraiches :
Communiqué de Presse:
Kokopelli se pourvoit
en Cour de Cassation
et va assigner l'Etat Français en Cour Européenne de Justice
1 er Janvier 2007
Voilà qui est fait : affaire à suivre .
Voilà le texte émanant de l'association pour apporter de la matière à débat :
La Cour d'Appel de Nîmes condamne les semences anciennes et l'Association Kokopelli
L’association Kokopelli défend, promeut, conserve les semences de variétés anciennes depuis de nombreuses années. Forte de 5500 membres, l’association Alésienne cultive, par le biais d’une douzaine de producteurs et de ses membres, plus de 2.000 variétés de fleurs, céréales et légumes anciens ; ce qui fait d’elle le plus important réservoir génétique français qui soit accessible à tous. Sur ses fonds propres, Kokopelli collecte, conserve, multiplie, les semences, héritées de 10.000 ans de sélection familiale constituant le plus ancien et peut-être un des plus précieux des patrimoines communs à l’ensemble de l’humanité.
Au mois de mars 2006, Dominique Guillet, président de l’association Kokopelli, a été relaxé par le tribunal d’Alès, du chef d’accusation : « vente de semences non inscrites ».
La Cour d’Appel de Nîmes, saisie en appel par le Parquet, le GNIS* et la FNPSP* vient d’en décider tout autrement (jugement du 22/12/2006) :
- 17.130 euros d’amendes
- 2 x 1 euro de dommages et intérêts
- 2 x 300 euros de dédommagement
- près de 2000 euros de frais de publication du verdict et affirmation de la culpabilité de M. Guillet pour vente de semences non inscrites.
Il est important de noter que Monsieur l’Avocat Général avait, à l’audience, demandé la relaxe de Dominique Guillet et considéré que l’appel n’était pas recevable, puisque pas effectué devant la bonne cour…
Au mépris des actuelles directives européennes, Madame la Présidente s’est appuyée sur un texte pétainiste qui régit la commercialisation des semences. Un texte vichyste permet encore aujourd’hui de condamner un citoyen oeuvrant pour l’alimentation des générations futures !!! A l’heure où nos « responsables » politiciens s’enflamment pour la biodiversité en danger, pour l’écologie, érigeant en écosalvateurs Al Gore et Hulot, le plus sacré de nos biens est pillé, spolié, séquestré. La maison brûle, le grenier est plein des semences des années futures et le gouvernement, non seulement, ne regarde pas ailleurs, mais alimente le brasier, pour le plus grand profit des multinationales de la semence et l’intérêt financier d’une infime minorité.
Notre patrimoine semencier sert en effet, à notre insu, de base génétique à la création brevetée des hybrides (supercherie sémantique) et des OGM (chimères génétiques). Nous sommes dépossédés de nos racines, de notre culture, par le lobby des groupes semenciers.
Nul doute qu’une telle dérive va être à l’ordre du jour de la création de l’ONU-Environnement, organisé par notre Président de la République, les 2 et 3 février prochains. Comment peut-on se soucier d’environnement, sans prendre en considération le devenir alimentaire de la planète ? « L’appel de Paris » sera en faveur des semences anciennes, puisque reproductibles dans le champ du paysan, dans le jardin du maraîcher, garantes d’une adaptation aux perturbations climatiques et à l’arrivée du Peak Oil. Contrairement aux technologies semencières « modernes », totalement créancées pour être dépendantes du pétrole.
L’état Français soutient des structures privées d’annexion du patrimoine et la justice française cautionne l’état dans ses dérives. En effet, la directive européenne 98/95 permet la création d’une liste de conservation des semences en risque d’érosion génétique. La France a transcrit cette directive, mais ne l’applique pas. En condamnant Kokopelli, l’état français exprime le dédain et le mépris avec lequel il traite la diversité génétique transmissible. La France, régulièrement sanctionnée par l’Europe pour non-respect des décisions communautaires (dernièrement encore, non transcription de la 2001-18, relative aux OGM), préfère gaspiller l’argent des contribuables en payant des pénalités, au lieu d’anticiper en favorisant la répertorisation de notre patrimoine génétique cultivé. Kokopelli assure une mission de salubrité publique. L’association devrait bénéficier, comme le prévoit le Traité de Rome et la FAO, de subsides publics.
Cette évidence n’est pas la priorité de nos dirigeants : au lieu de prévoir (pour une fois) et d’investir de façon cohérente dans une véritable dotation au futur, la justice française préfère réprimer de façon inique et inconsidérée. Les fruits des semences anciennes sont plébiscités par nos concitoyens et les professionnels : plus de goût, formes attrayantes, résistance aux maladies acquises par coévolution avec les facteurs pédoclimatiques, etc... Toutes ces raisons devraient inciter le gouvernement à reconnaître le travail de l’association Kokopelli, dont les graines répondent aux besoins multiples des jardiniers, paysans et consommateurs.
Nous n’avons nul besoin des technologies transgéniques : avec les semences de pays (anciennes), nous disposons de tout le matériel génétique nécessaire pour subvenir à nos besoins, au grand drame des marchands de nécrotechnologies.
Il est temps de cesser de déléguer notre avenir à des scientistes ou à des groupuscules corporatistes. L’eau et les semences libres sont indispensables à notre survie. Les semences ne se suffisent d’aucun qualificatif, elles doivent ETRE, tout simplement.
L’association Kokopelli se fait un devoir de se pourvoir en Cassation et d'assigner l’état Français devant la Cour Européenne de Justice, de façon à obtenir l’application du droit pour les générations futures.
Il est indispensable, en respect de la directive CEE 98/95, de constituer un répertoire de la diversité biologique cultivée existante pour lequel l'inscription doit être libre, gratuite et facultative.
En cette période de vœux et de bonnes résolutions, en cette période de promesses électorales (dont par expérience, on connaît l’assiduité de ceux qui les font, à les tenir…), il ne faut formuler ni vœux, ni promesses. Il est un devoir incontournable : libérer les semences de vie et l’accès à celles-ci pour tous.
Au-delà de la volonté de mainmise sur le vivant, dont font acte les multinationales, soutenues par l’état, nul n’a le droit d’imposer la génétique semencière de demain. Les hybrides ont montré leurs limites, les OGM (refusés par les 85 % des consommateurs) sont une faillite sanitaire et technologique. Les semences reproductibles, issues des variétés de population, constituent certainement, sur les acquis de 10.000 ans de recherche, une des grandes solutions d’avenir.
Contact : Raoul JACQUIN-PORRETAZ
04-67-97-50-18
raoul@kokopelli.asso.fr
*GNIS : Groupement National Interprofessionnel des Semences et Plants
*FNPSP : Fédération Nationale des Industriels de la Semence
Communiqué de Presse:
Kokopelli se pourvoit
en Cour de Cassation
et va assigner l'Etat Français en Cour Européenne de Justice
1 er Janvier 2007
Voilà qui est fait : affaire à suivre .
Voilà le texte émanant de l'association pour apporter de la matière à débat :
La Cour d'Appel de Nîmes condamne les semences anciennes et l'Association Kokopelli
L’association Kokopelli défend, promeut, conserve les semences de variétés anciennes depuis de nombreuses années. Forte de 5500 membres, l’association Alésienne cultive, par le biais d’une douzaine de producteurs et de ses membres, plus de 2.000 variétés de fleurs, céréales et légumes anciens ; ce qui fait d’elle le plus important réservoir génétique français qui soit accessible à tous. Sur ses fonds propres, Kokopelli collecte, conserve, multiplie, les semences, héritées de 10.000 ans de sélection familiale constituant le plus ancien et peut-être un des plus précieux des patrimoines communs à l’ensemble de l’humanité.
Au mois de mars 2006, Dominique Guillet, président de l’association Kokopelli, a été relaxé par le tribunal d’Alès, du chef d’accusation : « vente de semences non inscrites ».
La Cour d’Appel de Nîmes, saisie en appel par le Parquet, le GNIS* et la FNPSP* vient d’en décider tout autrement (jugement du 22/12/2006) :
- 17.130 euros d’amendes
- 2 x 1 euro de dommages et intérêts
- 2 x 300 euros de dédommagement
- près de 2000 euros de frais de publication du verdict et affirmation de la culpabilité de M. Guillet pour vente de semences non inscrites.
Il est important de noter que Monsieur l’Avocat Général avait, à l’audience, demandé la relaxe de Dominique Guillet et considéré que l’appel n’était pas recevable, puisque pas effectué devant la bonne cour…
Au mépris des actuelles directives européennes, Madame la Présidente s’est appuyée sur un texte pétainiste qui régit la commercialisation des semences. Un texte vichyste permet encore aujourd’hui de condamner un citoyen oeuvrant pour l’alimentation des générations futures !!! A l’heure où nos « responsables » politiciens s’enflamment pour la biodiversité en danger, pour l’écologie, érigeant en écosalvateurs Al Gore et Hulot, le plus sacré de nos biens est pillé, spolié, séquestré. La maison brûle, le grenier est plein des semences des années futures et le gouvernement, non seulement, ne regarde pas ailleurs, mais alimente le brasier, pour le plus grand profit des multinationales de la semence et l’intérêt financier d’une infime minorité.
Notre patrimoine semencier sert en effet, à notre insu, de base génétique à la création brevetée des hybrides (supercherie sémantique) et des OGM (chimères génétiques). Nous sommes dépossédés de nos racines, de notre culture, par le lobby des groupes semenciers.
Nul doute qu’une telle dérive va être à l’ordre du jour de la création de l’ONU-Environnement, organisé par notre Président de la République, les 2 et 3 février prochains. Comment peut-on se soucier d’environnement, sans prendre en considération le devenir alimentaire de la planète ? « L’appel de Paris » sera en faveur des semences anciennes, puisque reproductibles dans le champ du paysan, dans le jardin du maraîcher, garantes d’une adaptation aux perturbations climatiques et à l’arrivée du Peak Oil. Contrairement aux technologies semencières « modernes », totalement créancées pour être dépendantes du pétrole.
L’état Français soutient des structures privées d’annexion du patrimoine et la justice française cautionne l’état dans ses dérives. En effet, la directive européenne 98/95 permet la création d’une liste de conservation des semences en risque d’érosion génétique. La France a transcrit cette directive, mais ne l’applique pas. En condamnant Kokopelli, l’état français exprime le dédain et le mépris avec lequel il traite la diversité génétique transmissible. La France, régulièrement sanctionnée par l’Europe pour non-respect des décisions communautaires (dernièrement encore, non transcription de la 2001-18, relative aux OGM), préfère gaspiller l’argent des contribuables en payant des pénalités, au lieu d’anticiper en favorisant la répertorisation de notre patrimoine génétique cultivé. Kokopelli assure une mission de salubrité publique. L’association devrait bénéficier, comme le prévoit le Traité de Rome et la FAO, de subsides publics.
Cette évidence n’est pas la priorité de nos dirigeants : au lieu de prévoir (pour une fois) et d’investir de façon cohérente dans une véritable dotation au futur, la justice française préfère réprimer de façon inique et inconsidérée. Les fruits des semences anciennes sont plébiscités par nos concitoyens et les professionnels : plus de goût, formes attrayantes, résistance aux maladies acquises par coévolution avec les facteurs pédoclimatiques, etc... Toutes ces raisons devraient inciter le gouvernement à reconnaître le travail de l’association Kokopelli, dont les graines répondent aux besoins multiples des jardiniers, paysans et consommateurs.
Nous n’avons nul besoin des technologies transgéniques : avec les semences de pays (anciennes), nous disposons de tout le matériel génétique nécessaire pour subvenir à nos besoins, au grand drame des marchands de nécrotechnologies.
Il est temps de cesser de déléguer notre avenir à des scientistes ou à des groupuscules corporatistes. L’eau et les semences libres sont indispensables à notre survie. Les semences ne se suffisent d’aucun qualificatif, elles doivent ETRE, tout simplement.
L’association Kokopelli se fait un devoir de se pourvoir en Cassation et d'assigner l’état Français devant la Cour Européenne de Justice, de façon à obtenir l’application du droit pour les générations futures.
Il est indispensable, en respect de la directive CEE 98/95, de constituer un répertoire de la diversité biologique cultivée existante pour lequel l'inscription doit être libre, gratuite et facultative.
En cette période de vœux et de bonnes résolutions, en cette période de promesses électorales (dont par expérience, on connaît l’assiduité de ceux qui les font, à les tenir…), il ne faut formuler ni vœux, ni promesses. Il est un devoir incontournable : libérer les semences de vie et l’accès à celles-ci pour tous.
Au-delà de la volonté de mainmise sur le vivant, dont font acte les multinationales, soutenues par l’état, nul n’a le droit d’imposer la génétique semencière de demain. Les hybrides ont montré leurs limites, les OGM (refusés par les 85 % des consommateurs) sont une faillite sanitaire et technologique. Les semences reproductibles, issues des variétés de population, constituent certainement, sur les acquis de 10.000 ans de recherche, une des grandes solutions d’avenir.
Contact : Raoul JACQUIN-PORRETAZ
04-67-97-50-18
raoul@kokopelli.asso.fr
*GNIS : Groupement National Interprofessionnel des Semences et Plants
*FNPSP : Fédération Nationale des Industriels de la Semence