Des nouvelles de Kokopelli

Parce que la réglementation française, voire européenne s'applique aussi à certains aspects du jardin et du jardinage, nous vous proposons ce forum pour en discuter.
diflou1155
Fleur de pipelette
Messages : 764
Inscription : mar. 07 mars 2006 17:41
Localisation : FL

Message par diflou1155 »

Captain Igloo a écrit : L'un, Baumaux, paie pour pouvoir présenter ces variétés ...
D'approximation en inexactitude, il n'y a qu'un pas que tu franchis allégrement !!!!
Un distributeur, même en payant, ne peut pas inscrire une semence au catalogue. Elle doit être cultivée et maintenue, après une demande du semencier producteur.
B.. ne paie pas un centime !!! Il achète et revend des semences, point !!!!
Dernière modification par diflou1155 le lun. 05 févr. 2007 14:02, modifié 1 fois.
JPP le JARDINIER
Fleur de pipelette
Messages : 561
Inscription : mer. 01 mars 2006 23:21
Localisation : PARIS

Impressions d'Occident

Message par JPP le JARDINIER »

Amis du jour bonjour,
Je tire mes impressions de:
1/ 6 années de travail à plein temps et de visites dans les jardins français ("Côté Jardins", France3).
2/ les médias : l'émission de France Inter n'a diffusé qu'un seul témoignage d'auditeur en faveur du GNIS.
Tous les Dimanche après-midi, au jardin 93 Rue de Crimée 75019 PARIS
Avatar de l’utilisateur
Captain Igloo
Souverain des haricots
Messages : 13009
Inscription : ven. 18 juil. 2003 14:55
Région : Espagne

Re: Impressions d'Occident

Message par Captain Igloo »

JPP le JARDINIER a écrit :Amis du jour bonjour,
Je tire mes impressions de:
1/ 6 années de travail à plein temps et de visites dans les jardins français ("Côté Jardins", France3).
2/ les médias : l'émission de France Inter n'a diffusé qu'un seul témoignage d'auditeur en faveur du GNIS.
C'est un raccourci des plus simplistes... :roll:
Celui quuio n'est pas pour Sarkozy est donc pour Besancenot?????? :roll:

A côté des approximations il y a les chiffres et surtout la REALITE ! :wink:

Pour Diflou, je n'ai pas le temps aujourd'hui mais je reviendrai sur ce sujet.
Quoi qu'il en soit ce que déclare Diflou est, ma semble-t-il, en flagrante contradiction avec tout ce qui a été dit à ce sujet jusque présent. "on" invoquait même le fait que Koli ne pouvait se permettre de payer je crois me souvenir €250 par variété.
Mais je vais effectuer des recherches dés que j'en aurai le temps...
Avatar de l’utilisateur
Captain Igloo
Souverain des haricots
Messages : 13009
Inscription : ven. 18 juil. 2003 14:55
Région : Espagne

Message par Captain Igloo »

Bonjour Diflou...
Si mes infos sont erronées... pourquoi n'avoir pas réagi dans la grande discussion qui a fleuri au potager oû ces infos n'étaient pas de mon fait??? Parmis les nombreuses pages que cette discussion avait engendrée tu trouveras la réponse... 'baumaux attaque kokopelli'... :wink:
diflou1155
Fleur de pipelette
Messages : 764
Inscription : mar. 07 mars 2006 17:41
Localisation : FL

Message par diflou1155 »

Parce que si tu ne te précipitais pas pour répondre et polémiquer avant de t'informer, tu serais aller voir sur le site du GNIS les formalités et conditions pour faire enregistrer (et maintenir) une semence, ce qui a déjà été évoqué plusieurs fois sur le forum

Ce réglement ne devait pas être sujet à polémique........
Le
Avatar de l’utilisateur
lucine
Bourgeon de bavard
Messages : 466
Inscription : mer. 15 nov. 2006 18:50
Région : Bretagne

Message par lucine »

Bonjour, un petit problème informatique m'a empêché de recevoir les pièces jointes de Dominique Guillet. On tente de " réparer ". Mais je verrais plutôt à envoyer les docs par MP aux personnes intéressées.

En attendant, ceux qui s'intéressent aux procès contre Kokopelli, ce qui était le sujet du post, peuvent aller lire les dernières news sur ce lien :

http://www.kokopelli.asso.fr/actu/new_n ... id_news=83

Pour les autres, en tout cas, pour ma part, je ne répondrai plus lorsque la réponse aura été clairement donnée dans un des messages. Réponse avec information vérifiable, pas avis partagé uniquement par son auteur, ou carrément tentative de désinformation, du genre " la pomme de terre Keltia ", voir plus haut, typiquement le genre de chose qui arrive lorsqu'on ne s'intéresse pas au sujet en profondeur, donc, qu'on est juste là pour sabrer le post.

La première des choses pour avoir des réponses, vraies ou fausses, ( les fausses étant souvent aussi intéressantes que les vraies lorsqu'elles sont données par les organismes intéressés, et pas par n'importe qui colportant une rumeur ) c'est d'aller les demander.

Et tant qu'on y est, pour ceux qui ne l'ont pas vu, allez voir le reportage sur les OGM et Monsanto, ça fait froid dans le dos.

http://video.google.fr/videoplay?docid= ... 6353195886
"Ah, Saint Médard est bien emmédardant ! " ( Emmanuel Chabrier )
Avatar de l’utilisateur
Captain Igloo
Souverain des haricots
Messages : 13009
Inscription : ven. 18 juil. 2003 14:55
Région : Espagne

Message par Captain Igloo »

Diflou,
Même "semences paysannes" tient le même langage....
Sur le site GNIS ou GEVES je crois lire aussi qu'il existe un barême...
Tient voici un copié-collé d'une documentation que je gardais je ne sais pourquoi... C'est un texte qui émane de semencespaysannes....
Paru sur semencespaysannes.org :

"Kokopelli traîné à son tour devant les tribunaux
(......)
Kokopelli diffuse des semences de plus de mille variétés potagères dites anciennes, la plupart
issues de sélections paysannes, toutes permettant de ressemer le grain récolté. Avec d’autres
associations, des petites entreprises et des milliers de bénévoles, ses adhérents contribuent
ainsi à la sauvegarde de la biodiversité disparue des catalogues commerciaux et à permettre sa
culture, complément indispensable à la conservation en chambres froides réalisées par les
pouvoirs publics et les semenciers.
Pour commercialiser une semence, il faut inscrire la variété concernée sur le catalogue
officiel, en payant pour chaque variété des frais inaccessibles quand on diffuse plus de mille
variétés, parfois en très petite quantité.
(.....)
Avatar de l’utilisateur
lucine
Bourgeon de bavard
Messages : 466
Inscription : mer. 15 nov. 2006 18:50
Région : Bretagne

Message par lucine »

Captaine, peux-tu donner le lien direct pour accéder à cet article, je ne l'ai pas trouvé sur semences paysannes dont les archives sont pourtant en ligne.
"Ah, Saint Médard est bien emmédardant ! " ( Emmanuel Chabrier )
Avatar de l’utilisateur
lucine
Bourgeon de bavard
Messages : 466
Inscription : mer. 15 nov. 2006 18:50
Région : Bretagne

Message par lucine »

Bonjour, voici une partie du message que vient de m'adresser Dominique Guillet de Kokopelli. Il s'agit d'une infime partie du texte, extrêmement intéressant, dont j'adresserai la copie in-extenso à ceux qui m'en feront la demande. Pour d'autres, je suppose que ça serait trop long à lire avant de commencer à réagir...

Cette partie ne concerne que les données économiques partielles demandées par quelqu'uns, d'autres, nombreux, s'attachant plus aux actions de Kokopelli qu'à des données chiffrées, somme toute, assez peu parlantes, dans la mesure où rien n'est comparable dans ce domaine. Je renvoies ceux qui le souhaitent à utiliser le lien que j'ai donné ce matin pour avoir la totalité du texte.


" De la vie économique de Kokopelli

Notre bilan pour l'année 2006 n'est pas encore clôt. Voici cependant
quelques chiffres arrondis présentant nos activités de l'an passé qui,
nous l'espérons, feront taire les divagations circulant sur internet.

Le chiffre d'affaire de Kokopelli fut TTC de 1. 007 180 euros, donc un
peu plus d'un million d'euros dont voici les principaux postes en TTC
(non exhaustifs):

- Semences: 522 450 euros
- Ouvrages "Semences de Kokopelli": 206 580 euros
- Adhésions: 116 150 euros
- Dons: 62 500 euros
- Port: 49 450 euros

L'Association Kokopelli emploie au siège d'Alès 13 salariés permanents
et 7 salariés temporaires durant la saison d'hiver.

Notre réseau de producteurs de semences bios est constitué de paysans
certifiés en agriculture biologique.

Notre campagne MAIS 2007 contre les chimère génétiques.

Nous sommes très heureux d'annoncer le lancement de notre campagne
M.A.I.S. (Mensonges Avérés de l'Industrie Semencière) qui contribuera,
grâce aux semences reproductibles de l'Association Kokopelli, aidée par
un engagement citoyen, à dénoncer les contaminations transgéniques,
dont se rendent coupables les toxisemenciers et l’état français.

Nous distribuerons au printemps des sachets de semences de maïs doux.
Nous convions les jardiniers à les cultiver en leur jardin, à les
savourer et à en garder une poignée de grains secs afin de l'envoyer, à
l'automne, au Ministère de l'Agriculture et d'en demander une analyse
de non-contamination génétique.

Invitez vos ami(e)s jardiniers et jardinières à participer à cette
campagne constructive d'éradication des chimères génétiques. Nous
sommes sûrs que le Ministère de l'Agriculture apprécierait grandement
de recevoir quelques dizaines de milliers d'échantillons de semences de
maïs doux de variétés anciennes. Nous préciserons les modalités
techniques de cette campagne dans les semaines à venir.

Un grand merci à toutes celles et ceux qui nous soutiennent depuis des
années. Un grand merci à la presse française (écrite, radio et
télévisée) qui a magnifiquement relayé la lutte de Kokopelli pour la
Libération des Semences.

Continuons le combat et interpellons tou(te)s les candidat(e)s à la
présidentielle quant à leur position sur le problème crucial des
pesticides et de la perte de biodiversité alimentaire.

Kokopelli. 6 février 2007. "
"Ah, Saint Médard est bien emmédardant ! " ( Emmanuel Chabrier )
Avatar de l’utilisateur
lucine
Bourgeon de bavard
Messages : 466
Inscription : mer. 15 nov. 2006 18:50
Région : Bretagne

Message par lucine »

Je ne résiste pourtant pas à vous citer un autre passage du message de Dominique Guillet, qui devrait éclairer certains sur la façon dont la loi est respectée par certains.



"De la réglementation.

La création de l'UPOV en 1961 (l'année même de la "restructuration" du
GNIS!) a permis le rachat d'une grande partie des entreprises
semencières de la planète par une poignée de multinationales. Les
variétés reproductibles ont alors été inexorablement éradiquées et
remplacées par des hybrides F1 générant un marché captif. Selon les
experts de la FAO, nous avons perdu en Europe 98% de la biodiversité
agricole en l'espace d'un siècle. Les réglementations françaises n'ont
fait qu'aggraver ces processus d'érosion génétique. Le catalogue
français créé en 1905 pour "protéger de nouvelles obtentions" a dérivé
pour devenir un catalogue excluant la production et commercialisation
de variétés non inscrites.

Pour reprendre l'exemple des carottes: dans le catalogue de 1977, il y
avait 46 variétés inscrites dont 5 hybrides F1 et 19 anciennes
variétés; dans le catalogue 2006, il y a 93 variétés enregistrées dont
81 hybrides F1 et 8 anciennes variétés. Les hybrides F1 représentent
donc maintenant 87 %.

Pour reprendre l'exemple des tomates: la situation est pire. Sur les
401 variétés enregistrées en 2006, seulement 1 % d'anciennes variétés.

En conclusion, les réglementations ne sont pas protectrices de la
biodiversité, elles créent l'érosion génétique. Dans 10 ans, il n'y
aura plus que des variétés hybrides F1 dans le catalogue français.

Quant au fait que l'inscription soit gratuite dans le catalogue pour
variétés amateurs, c'est un mensonge. Que le GNIS nous présente le
nouveau décret de loi instituant cette gratuité. De plus, la FNPSP,
dans son communiqué sus-cité, vient d'affirmer le contraire. Peut-être
faudrait-il que nos attaquants accordent leurs violons et que l'on ne
nous joue plus du pipeau?

Soulignons aussi que ces "variétés amateurs" sont interdites de vente
aux paysans et maraîchers. Enfin, théoriquement, car nous avons
retrouvé certaines de ces variétés dans certains catalogues
professionnels et surtout depuis deux années, nous avons observé de
très nombreuses variétés de courges (de la liste "amateurs") dans les
supermarchés de la grande distribution! Cela veut-il dire que les
supermarchés achètent leurs courges à des petits jardiniers qui
cherchent à lutter contre la précarité?

De très nombreux maraîchers bios, sur les marchés de province,
commercialisent une pléthore de variétés anciennes non inscrites.
Pourquoi donc, au fait, cette interdiction aux maraîchers de cultiver
des variétés amateurs? Est-ce parce qu'elles sont trop savoureuses et
qu'elles risqueraient de provoquer des mouvements de foule sur la voie
publique?

Soulignons d'ailleurs que Kokopelli, en décembre 2002, avait demandé
l'inscription de toute sa collection dans une liste de conservation (en
respect de la réglementation Européenne). Notre requête fut refusée.
Cette liste de conservation permettrait aux paysans et maraîchers de
pouvoir cultiver librement les variétés dites de conservation.

En parlant de réglementation, la multinationale Syngenta (dont le
chiffre d'affaire provient à 95 % de la vente de pesticides) a
introduit à grands bruits une nouvelle variété de tomate brune-noire de
marque déposée: la Kumato qui doit révolutionner les saveurs. (Dit en
passant, Kokopelli a, dans sa gamme, 23 variétés de tomates noires
succulentes, reproductibles et libres de droits, et bien sûr non issues
de pipettes). Pourrait-on nous expliquer pourquoi cette Kumato n'est
inscrite nulle part, ni dans le catalogue français, ni dans le
catalogue européen? Cela fait un an que nous consultons désespérément
la base variétale européenne du GNIS et d'information, point nous ne
trouvons. Est-elle inscrite en Suisse ou bien alors sous un nom de code
secret? Les tomates de marque déposée échappent-elles à la
réglementation? Sommes-nous confrontés au privilège du prince (de la
chimie)? La Kumato est distribuée en France par Monoprix, Auchan, Cora,
Casino, etc.

Le groupe Syngenta commercialise également la pastèque Solinda, de
marque déposée, qui est absente de tout catalogue européen.

Mais qu'attend le gouvernement pour créer une nouvelle brigade de choc
contre les irréductibles producteurs de variétés potagères non
inscrites qui ne respectent pas les lois républicaines? De la sécurité
jusqu'au coeur du légume, c'est cela la démocratie!! "
"Ah, Saint Médard est bien emmédardant ! " ( Emmanuel Chabrier )
palim
Fruit de la jacasse
Messages : 1171
Inscription : jeu. 25 déc. 2003 7:35
Localisation : Essonne France

Message par palim »

Si je synthétise les informations telles que je les comprends .
Les 300 premières inscriptions au catalogue amateur sont gratuites .C'est l'information donnée par Mr Bosc .
Le catalogue amateur tel qu'il est présenté sur le site du GNIS en contient autour de 240 :

http://www.gnis.fr/files/liste_ancienne ... s_2006.pdf

il reste encore quelques variétés anciennes qu'il est possible d'inscrire gratuitement pour atteindre les 300 .
Ceci serait à vérifer auprès du GNIS .
Si cela est vrai , c'est un os à ronger ( à comparer avec le nombre de variétés citées .
Si cela est faux, la donne est changée .

C'est intéressant d'ailleurs ce catalogue amateur . On voit qu'il y a peu de variétés inscrites pour les carottes , chou-fleur, chou en général .
C'est en le lisant , en complément du communiqué de Kokopelli que j'ai pris conscience à quel point il était pauvre .

Palim
Avatar de l’utilisateur
lucine
Bourgeon de bavard
Messages : 466
Inscription : mer. 15 nov. 2006 18:50
Région : Bretagne

Message par lucine »

Et aucune pomme de terre... j'attends une réponse du Gnis à ce sujet.
"Ah, Saint Médard est bien emmédardant ! " ( Emmanuel Chabrier )
Avatar de l’utilisateur
Captain Igloo
Souverain des haricots
Messages : 13009
Inscription : ven. 18 juil. 2003 14:55
Région : Espagne

Message par Captain Igloo »

Merci beaucoup , Lucine.
C'est impecc et c'est exactement ce que je demandais.
Merci encore.
Avatar de l’utilisateur
Captain Igloo
Souverain des haricots
Messages : 13009
Inscription : ven. 18 juil. 2003 14:55
Région : Espagne

Message par Captain Igloo »

lucine a écrit :
Quant au fait que l'inscription soit gratuite dans le catalogue pour
variétés amateurs, c'est un mensonge. Que le GNIS nous présente le
nouveau décret de loi instituant cette gratuité. De plus, la FNPSP,
dans son communiqué sus-cité, vient d'affirmer le contraire. Peut-être
faudrait-il que nos attaquants accordent leurs violons et que l'on ne
nous joue plus du pipeau?

"
Ce texte aussi est très intéressant et je remercie , une fois encore, Lucine , pour sa patience et sa gentillesse.

Si je me permets de citer une partie de ce texte c'est que si je me trompe quant au coût de l'inscription, je ne suis sans doute pas le seul.

Ce n'est pas "polémiquer" que lire et enregistrer des infos que l'on nous donne au cours des discussions et des débats....
Parce que si tu ne te précipitais pas pour répondre et polémiquer avant de t'informer, tu serais aller voir sur le site du GNIS les formalités et conditions pour faire enregistrer (et maintenir) une semence, ce qui a déjà été évoqué plusieurs fois sur le forum

Ce réglement ne devait pas être sujet à polémique........
Ce genre d'infos a déjà été maintes et maintes fois citées dans nos débats... je ne "me précipite donc pas pour polémiquer" j'ai tout simplement un peu de mémoire.... :lol:
Mais si il devait s'avérer que je m'appuie sur des infos erronées... point n'est nécessaire de se vouloir cassant et supérieur :roll: . C'est avec plaisir et bonne grâce que je ferais amende honorable :wink:
Avatar de l’utilisateur
lucine
Bourgeon de bavard
Messages : 466
Inscription : mer. 15 nov. 2006 18:50
Région : Bretagne

Message par lucine »

En revanche, Captain, tu ne m'as pas donné le lien du texte que tu as trouvé sur RSP. ça faciliterait les choses de le trouver, pour comprendre de quoi ils parlent.
"Ah, Saint Médard est bien emmédardant ! " ( Emmanuel Chabrier )
Avatar de l’utilisateur
Captain Igloo
Souverain des haricots
Messages : 13009
Inscription : ven. 18 juil. 2003 14:55
Région : Espagne

Message par Captain Igloo »

Bonjour Lucine;
Je n'ai pas oublié ta demande... Mais je dois moi-même faire des recherches. Parceque le texte donné était dans mes archives, provenant d'un copié-collé d'une discussion ici aujardin. Cette discussion ne donnait pas le lien, la personne s'étant contentée de reproduire le texte de semences paysannes . Je peux sans doute te renvoyer à la discussion concernée... mais celà ne t'avancera pas.
Je vais effectuer des recherches et je te tiendrai informée.
Avatar de l’utilisateur
Captain Igloo
Souverain des haricots
Messages : 13009
Inscription : ven. 18 juil. 2003 14:55
Région : Espagne

Message par Captain Igloo »

http://www.semencespaysannes.org/index. ... que_id=115

Voici, je viens de retrouver et de lire sur leur site le texte dont il est question.
Tout en bas de la page, c'est un lien pdf.
Avatar de l’utilisateur
lucine
Bourgeon de bavard
Messages : 466
Inscription : mer. 15 nov. 2006 18:50
Région : Bretagne

Message par lucine »

Donc, c'est bien ce que pensais ...

Bien évidemment, le RSP connaît parfaitement la loi sur les inscriptions et se permet de la ressortir dans ce communiqué à propos du 1er procès contre Kokopelli. En revanche, les morceaux choisis que tu nous proposent, laissent entendre qu'ils sont d'accord... Or, c'est évidemment tout le contraire.
Il serait honnête de citer le texte en entier ou mettre le lien pour le trouver...
Je doute que le RSP apprécie qu'on utilise ses communiqués pour leur faire dire le contraire de ce qu'ils disent. Leur communiqué se termine ainsi :


" Il est inadmissible de poursuivre Kokopelli tant que les lois ne permettent pas de faire le travail d'utilité publique qu’elle réalise dans des conditions juridiques adaptées. C’est l’industrie semencière qui s’est rendue coupable de concurrence déloyale et de tromperie du consommateur, en prétendant que seules ses variétés seraient bonnes à cultiver. Ce sont les lois sur les semences qu'il faut changer afin que les paysans et les jardiniers puissent ressemer le grain récolté, conserver, échanger et sélectionner euxmêmes
les semences qui leur permettent de rester indépendants des pesticides, des hybrides stériles et des OGM. "
"Ah, Saint Médard est bien emmédardant ! " ( Emmanuel Chabrier )
Avatar de l’utilisateur
Captain Igloo
Souverain des haricots
Messages : 13009
Inscription : ven. 18 juil. 2003 14:55
Région : Espagne

Message par Captain Igloo »

Heu... Je ne comprends absolument pas le procès d'intention que tu me fais....
Je n'ai cité que la partie qui répondait à la discussion actuelle. Et , désolé, mais rien ne laisse supposer que semences paysannes serait d'accord.... Mais alors rien du tout!!!! Je relis encore le passage que je citais... et , non, rien, ne laisse supposer que semences paysannes pense autre chose... Cet extrait n'est en rien tendancieux! Là je m'insurge envers tes insinuations, Lucine! :cry: Dommage... :?
Avatar de l’utilisateur
lucine
Bourgeon de bavard
Messages : 466
Inscription : mer. 15 nov. 2006 18:50
Région : Bretagne

Message par lucine »

Tu aurais pu, cher Captain, trouver ce texte réglementaire sur le site du Gnis ou n'importe où.

Ce qui ne gène un peu, c'est d'avoir l'air de dire en ne citant qu'un morceau du texte, que le RSP est tout acquis à cette réglementation, alors que c'est justement un des réseaux qui la combat le plus... Comme en témoigne le reste du texte !

C'est tout... Et c'est le problème des citations. :?
"Ah, Saint Médard est bien emmédardant ! " ( Emmanuel Chabrier )
Avatar de l’utilisateur
lucine
Bourgeon de bavard
Messages : 466
Inscription : mer. 15 nov. 2006 18:50
Région : Bretagne

Message par lucine »

A propos des semenciers et de la biodiversité, quelques chiffres de Dominique Guillet, assez éloquents :

"Qui contrôle la semence?

Au jour d'aujourd'hui, 5 multinationales contrôlent 75 % de la semence
potagère sur la planète, la première étant Monsanto. Ce même Monsanto,
multinationale de la chimie, est à l'origine de l'agent orange (le
défoliant utilisé durant la guerre du Vietnam et en ce moment en
Amérique Latine), de l'aspartame (sans doute l'additif alimentaire le
plus toxique), des hormones bovines de croissance, d'une majorité des
OGMs qui polluent notre planète, et bien sûr du très célèbre Round Up,
un des produits les plus cancérigènes et mutagènes de l'agriculture.
Monsanto vient d'ailleurs d'être condamné en France d'une somme
symbolique pour publicité mensongère lors d'un procès qui aura duré 6
années. Monsanto prétendait en effet que le Round Up est biodégradable.

Voyons maintenant comment se manifeste ce contrôle pour le Catalogue
Français 2006 des variétés potagères dont le GNIS a la charge:

- Pour les Tomates. 401 variétés y sont enregistrées. Trois
multinationales possèdent 254 variétés, soit 64 % du total enregistré
(Limagrain: 198, Monsanto: 31, Syngenta: 25). De plus, les grands
semenciers Hollandais et Israéliens possèdent respectivement 50 et 28
variétés, soit 20 % du total enregistré.

En conclusion. Trois multinationales et 6 firmes Hollandaise ou
Israéliennes possèdent 84 % des variétés de tomates enregistrées dans
le catalogue français.

- Pour les Carottes. Deux multinationales détiennent 96 % des 81
variétés hybrides F1 inscrites dans le catalogue français 2006
(Limagrain 72 variétés et Monsanto 6 variétés).

- Pour les Courgettes. Trois multinationales détiennent 85 % des 106
variétés hybrides F1 enregistrées dans le catalogue français 2006
(Limagrain: 71, Monsanto: 13, Syngenta: 6).

En fait, cette main-mise des multinationales de la semence (et de
l'agro-chimie) est quasi-totale pour toutes les espèces potagères. Où
se cachent donc les PME franco-françaises et les artisans-semenciers?
Sont-ils petits et moyens à ce point qu'ils en deviennent invisibles?


Qu'en est-il de la "diversité" présentée dans le catalogue français?

- Pour les Tomates. En 2006, il y 401 variétés enregistrées dont 380
sont des hybrides F1, soit 95 %. Il y a 21 variétés fixées dont 4
anciennes variétés. Sur ces 25 variétés fixées, 8 sont radiées ou en
cours de radiation. Les anciennes variétés représentent donc 1 % des
variétés inscrites.
De plus, ainsi que l'expriment si bien Henri Latterot et Jacqueline
Philouze, de l'INRA, "Le turn-over variétal est très rapide, la
concurrence entre établissements de sélection très dure". En effet, par
exemple, dans le catalogue 2004, sur les 400 variétés de tomates
hybrides F1, 301 variétés avaient moins de 10 années d'âge.

- Pour les Carottes. En 2006, 93 variétés sont enregistrées dont 12
fixées ( 8 anciennes variétés). Les hybrides F1 représentent donc 87 %
et les anciennes variétés représentent 8,5 %.

- Pour les Courgettes. En 2006, 114 variétés sont inscrites dont 106
hybrides F1, à savoir 93 %. Il reste 8 variétés fixées dont 5 anciennes
variétés, soit 4 %.

Conclusion. Le chiffre de 2565 variétés de tomates inscrites dans le
catalogue Européen n'est que de la poudre aux yeux. Les variétés
inscrites dans le catalogue français sont en majorité des hybrides F1,
non reproductibles, et donc générant un marché captif. Nous n'avons pas
fait l'analyse du catalogue Européen mais il est à l'image du catalogue
français puisque ce sont les mêmes multinationales qui sont en
contrôle.

Concernant l'aspect non reproductible des hybrides F1, nous avons
peine à croire que la FNPSP puisse proférer de telles âneries quand
elle affirme (dans le communiqué du 29 janvier 2007) que "... les
hybrides comme n'importe quelle autre plante fleuriront et produiront
des semences. Ces semences, seront parfaitement viables et donneront
une grande diversité de légumes, preuve que la bio-diversité n'a pas
été perdue. Ainsi, un hybride de tomate à fruit moyen, qui résulterait
du croisement d'un parent à gros fruit avec un parent à petit fruit.
L'amateur qui ressèmerait sa récolte aurait à la fois des fruits
moyens, des gros fruits et des petits fruits."

Le publiciste s'est assurément inspiré de l'histoire des trois petits
cochons!

Prend-on les jardiniers pour des imbéciles ou est-ce une nouvelle
tendance qui se profile à l'horizon: la vente de semences F2, de
semences F3 et de semences F4, garante de la biodiversité?

Pour en revenir au catalogue national, que ce soit pour les tomates ou
pour les autres espèces potagères, toutes ces inscriptions ne méritent
pas le terme de variété: ce sont des clones dont la base génétique ne
représente aucune diversité. Les 380 variétés de tomates F1 du
catalogue 2006 ne représentent pas plus de 10 phénotypes. Et nous
sommes sans doute très généreux!

De plus, ces hybrides F1 sont protégés par des brevets. Tout cela n'est
qu'une vaste affaire de marketing! "
"Ah, Saint Médard est bien emmédardant ! " ( Emmanuel Chabrier )
Avatar de l’utilisateur
lucine
Bourgeon de bavard
Messages : 466
Inscription : mer. 15 nov. 2006 18:50
Région : Bretagne

Message par lucine »

Enfin, pour répondre au lien sur le site du Gnis, donné par Sonette et plébiscité par Markus, voici un autre son de cloche !!!

"Le GNIS ironise sur le fait que Kokopelli, censé protéger la
biodiversité de nos "aïeux", distribue des variétés provenant des USA
et même d'autres parties du monde.

Nous avons assurément une notion très planétaire de la biodiversité de
nos aïeux! En effet, que pensez-vous que nous mangerions si l'on
n'avait dans nos assiettes que la biodiversité agricole consommée du
temps des Gaulois? Et bien, du seigle, du panais, quelques choux et
peut-être quelques carottes. C'est tout. Il suffit d'ailleurs de lire
les aventures d'Astérix le Gaulois pour découvrir que nos ancêtres se
délectaient avant tout de sangliers! (en fait, les civilisations de
chasseurs-cueilleurs jouissaient d'une alimentation très équilibrée
parce que très diversifiée; cela est amplement démontré par les
découvertes archéologiques récentes mais c'est une autre histoire).

Tout ce qui constitue la base de notre alimentation quotidienne vient
d'ailleurs:
- d'Amérique centrale: tournesol, maïs, courge, piment, amaranthe à
grain, ananas, papaye.
- d'Amérique Latine: pomme de terre, piment, tomates, courge, quinoa,
amaranthe à grain, arachide, haricots, manioc, cacao.
- d'Asie: riz, sarrazin, aubergine, melon, concombre, thé, soja, pois
chiche, radis, laitue, mangue, banane, citron, orange, échalotte,
oignon, orge.
- d'Afrique : pastèque, sorgho, millet, riz, gombo, café.
- d'Europe orientale: blé.
- d'Europe du nord: betterave, chou-rave, côte de blette.
- d'Europe méridionale: chou, chicorée.

De plus, si tant est que nous en ayons le souhait, il nous serait très
difficile de protéger les anciennes variétés potagères françaises des
siècles passés qui ont été éradiquées et remplacées par des hybrides F1
non reproductibles.

Quant au fait que "de nombreuses variétés distribuées par Kokopelli
proviennent des Etats-Unis", nous souhaitons maintenant rappeler aux
pseudo-historiens (à la mémoire courte) du GNIS que les USA sont un
pays jeune et même très jeune. Les peuple indigènes exterminés par les
blancs en Amérique du nord cultivaient certaines espèces abondamment et
certaines autres peu ou pas du tout. La tomate fut une espèce très peu
cultivée aux USA avant le milieu du 19 ème siècle.


Un peu d'histoire de la tomate.

Les tomates sont originaires de l'Amérique latine. Elles étaient
abondamment cultivées au Mexique mais très peu par les peuples
d'Amérique du nord. Elles commencèrent à être cultivées dans les pays
méditerranéens aux alentours de 1540.

Aux USA, les tomates furent principalement introduites à partir de
1745, d'une part, par les Anglais et les Irlandais: par exemple, Dr.
John de Sequeyra en 1745, Dr Samuel Green en 1771, Robert Squibb en en
1780, David Hepburn en 1780; et d'autre part, par les Français: par
exemple, des semences de tomates étaient exportées de France vers
Philadelphie en 1793 et de nombreuses variétés arrivèrent également aux
USA avec les Français et les Créoles réfugiés après la révolte des
esclaves à Haïti en 1791. Thomas Jefferson (troisième président des
USA et très grand jardinier) ramena aux Etats-Unis des semences de
tomates de Paris et commença à les cultiver dans ses jardins de
Monticello en 1781. En 1809, Thomas Jefferson reçut des semences de
tomates espagnoles envoyées par le Général John Mason.

Il fallut, cependant, attendre 1830/1840 pour que la culture de la
tomate commence à prendre son essor aux USA, à savoir 300 ans plus
tard qu'en Europe méridionale. Le plus grand sélectionneur de tomates
aux USA que fut Alexander Livingston travailla (entre 1870 et 1893) à
partir de variétés de tomates améliorées, sélectionnées par des
générations de jardiniers et de paysans originaires de tous les pays
d'Europe. En 1886, Liberty Hyde Bayle, agronome, évalua 76 variétés de
tomates distribuées par les semenciers US. En 1887, il évalua 147
variétés de tomates dont la moitié provenait de semenciers Anglais,
Français et Allemands.

Il y eut un flux ininterrompu de tomates et d'autres espèces potagères
entre l'Europe et les USA à partir du 17 ème siècle (période
d'introduction des tomates par les Espagnols en Floride, Georgia et
Caroline) jusqu'à ces jours puisque les nombreuses expéditions
impulsées par le Seed Savers Exchange (une association soeur de
Kokopelli quant à ses fondements) ont introduit aux USA une
impressionnante collection de tomates, piments, melons, courges en
provenance d'Europe de l'Est et des pays de l'ancienne zone soviétique.

La grande majorité des tomates que nous distribuons avec des noms
"américains" sont en fait soit des variétés introduites aux USA par les
colons Européens, soit des sélections ou améliorations de ces mêmes
variétés.

Donc, en fait, Kokopelli ne fait que "rapatrier" des USA des variétés
de tomates originaires d'Europe!

Le grand charme de la biodiversité alimentaire, c'est qu'elle a
beaucoup voyagé sur toute la planète. Prenons l'exemple des pastèques
(qui originellement viennent d'Afrique). La grande majorité des
variétés de pastèques modernes que l'on trouve aux USA (et donc aussi
dans nos pays d'Europe occidentale) est en fait issue de la
biodiversité russe et au-delà. En 1898, l'agronome US Niels Ebbesen
Hanse ramena de Moscou, de Transcaucasie, de la Volga et du Turkestan
287 variétés de pastèques et de melons "au service" de l'agriculture
états-unienne.


Que distribue Kokopelli?

Le GNIS nous accuse de ne distribuer "que" 286 variétés de tomates. Le
GNIS a oublié que nous avions aussi 177 variétés de tomates dans notre
gamme collection!

En effet, en sus du millier de variétés que nous distribuons
commercialement, nous avons une gamme "collection" de 520 variétés
potagères et de céréales qui sont distribuées GRATUITEMENT à nos
adhérents actifs et bienfaiteurs.

Le concept de gratuité est sûrement totalement étranger aux intérêts
financiers qui se cachent derrière le GNIS. Mais c'est aussi un des
fondements majeurs de notre association et c'est pour cela que l'an
passé nous avons distribué GRATUITEMENT de très grandes quantités de
semences bios à près de 300 communautés rurales dans tout le
Tiers-Monde.

Nous sommes très fiers que notre petite association, sans subventions
de l'Etat, puisse sauvegarder 463 variétés de tomates et en fait nous
en sauvegardons encore plus que cela car des centaines de parrains et
de marraines se sont engagés à en préserver des variétés dans leurs
jardins.


Le GNIS: de l'argent public jeté par la fenêtre.

Dans son communiqué, le GNIS mentionne "ces variétés précieuses" (et
l'on peut presque entendre les trémolos d'émotion dans la voix de son
directeur des communications) et ces "entreprises de semences, qui,
aux côtés d'un certain nombre d'associations, se sont investies dans la
conservation de milliers de variétés anciennes, souvent depuis des
dizaines d'années, et qui sont à l'origine des grandes collections
nationales françaises."

Sans plaisanter, tout cela est émouvant. Une telle abnégation des
entreprises de semences (à savoir les trois multinationales qui
contrôlent 80 à 85 % des variétés potagères dans le catalogue
français). Au service de quoi? Au service de la biodiversité ou au
service de leurs propres intérêts? Car les progrès technologiques ne
permettent pas encore de créer des clones ou des chimères génétiques à
partir de l'air du ciel. On subodore donc, qu'en effet peut-être, il
existe une certaine conservation de variétés à partir desquelles sont
créées les hybrides F1.

Cependant, les maraîchers n'y ont pas accès, les jardiniers n'y ont pas
accès et Kokopelli n'y a pas accès non plus.

Pourrions-nous demander au GNIS une liste de variétés de conservation
ouverte au public et que Kokopelli pourrait régénérer dans son réseau
de producteurs ou son réseau d'adhérents parrainant une variété?

Par ailleurs, nous serions bien curieux de connaître le budget du GNIS,
organisation "sous tutelle de l'Etat" et la partie de son budget
consacrée aux vastes campagnes de communication que d'aucuns
qualifieraient plutôt de campagnes d'intoxication.

L'apologie des OGMs est en effet totale sur leur site internet et le
GNIS, au service soi-disant des consommateurs, semble oublier que 86%
des consommateurs ne veulent pas d'OGMs dans leurs assiettes.

La fiche technique sur la déficience en vitamine A et le riz
génétiquement modifié
(http://www.gnis-pedagogie.org/pages/docbio/chap3/2.htm ) est admirable
de construction logique à partir de fausses prémisses. Le GNIS présente
le couplet habituel de la déficience en vitamine A sans préciser bien
sûr les causes de cette déficience pour en arriver à la création d'un
riz OGM augmenté en vitamine A tout en passant par l'IRRI qui conserve
dans ses banques 80 000 variétés de riz. De la poudre aux yeux.

La réalité est toute autre. En Inde, par exemple, la grande farce de la
révolution verte a détruit les systèmes d'alimentation traditionnelle
diversifiée en imposant des monocultures de blé et de riz pour
l'export. En Inde, il reste une cinquantaine de variétés de riz en
culture (sur les 150 000 qui existaient avant la révolution verte) et
les variétés modernes sont un échec total, complètement dépendantes des
poisons agricoles et d'une irrigation forcenée et avec une moyenne
nationale de productivité d'1,7 tonne par hectare.

La supercherie de ce riz génétiquement modifié avec un gène de
jonquille a déjà été amplement dénoncée.

Les OGMs continuent de semer le chaos en Asie. En Inde, dans un seul
district de l'Etat d'Andhra Pradesh, un paysan cotonnier se suicide
toutes les 8 heures. Maintenant.

Des dizaines de milliers de paysans-cotonniers se sont suicidés en Inde
depuis quelques années. Ce sont les résultats spectaculaires de la
première révolution verte et de la seconde révolution
bio-technologique.

Pourquoi ne pas proposer un moratoire planétaire de 20 ans sur les
OGMs? Pendant ces 20 années, les dirigeants et actionnaires des
multinationales pourraient se dévouer à ne consommer que des aliments
génétiquement modifiés (afin de prouver leur non-nocivité) avec, en
apéritif, pourquoi pas, un petit verre de Round-Up biodégradable ou
tout autre pesticide inoffensif pour l'environnement (selon les "normes
autorisées" par la réglementation en vigueur).

Impossible, nous répliquera-t-on! Pourquoi? Parce que les grandes
sociétés d'assurances refusent d'assurer les OGMs. Difficile, en effet,
d'imaginer que des PDGs de multinationales puissent se passer de
solides polices d'assurance. (sans parler d'autres polices!).

Mais, au fait, pourquoi, ne peut-on pas assurer les risques liés aux
OGMs puisqu'ils ne représentent aucun risque?


Des directives Européennes.

Selon le GNIS, ce n'est pas de la faute de la France (la bonne élève,
c'est bien connu!) que les directives ne soient pas appliquées. Et
pourtant, Mr Guiard du GEVES avait bien précisé dans un courrier, l'an
passé, à l'un des nos producteurs (qui demandait les modalités
d'inscription dans la liste de conservation) que la France était en
train de travailler à une mise en application.

Comment se fait-il, d'ailleurs, que la région de Toscane en Italie ait
déjà mis en application une directive Européenne de protection des
variétés de conservation? Peut-être les Italiens sont-ils plus
gourmets?

Quant à la précision du GNIS que ce n'est pas une directive de l'Europe
qui va permettre à Kokopelli "de vendre des variétés américaines non
inscrites, nullement menacées d'érosion génétique", nous souhaiterions
préciser que:

- ces mentions répétitives de "variétés américaines" frisent
l'obsessionnel. Et pourtant, dans le catalogue de "variétés pour
amateurs" du GNIS, 44 parmi les 83 variétés de tomates inscrites
portent bel et bien un nom à résonance anglo-saxonne?

- une grande partie des variétés de tomates "américaines" sont menacées
d'extinction. Indeed.

Voici une analyse pour les seules tomates de couleur verte de la gamme
de Kokopelli quant à leur distribution en Amérique du nord:

Charlie's Green : non mentionnée dans le Garden Seed Inventory.
Dorothy Green : distribuée par 4 semenciers parmi les 274 semenciers
répertoriés en 2004.
Evergreen: distribuée par 37 semenciers parmi les 274 semenciers
répertoriés en 2004.
Green Sausage: distribuée par 2 semenciers parmi les 274 semenciers
répertoriés en 2004.
Green Velvet: distribuée par 5 semenciers parmi les 274 semenciers
répertoriés en 2004.
Green Zebra: distribuée par 55 semenciers parmi les 274 semenciers
répertoriés en 2004.
Lime Green: distribuée par 5 semenciers parmi les 274 semenciers
répertoriés en 2004.
Moldovan Green: distribuée par 1 semencier parmi les 274 semenciers
répertoriés en 2004.
Raisin Vert: distribuée par 43 semenciers parmi les 274 semenciers
répertoriés en 2004.
Green Bell Pepper: distribuée par 2 semenciers parmi les 274 semenciers
répertoriés en 2004.
Green Pineapple: distribuée par 3 semenciers parmi les 274 semenciers
répertoriés en 2004.

Ainsi sur 11 variétés de tomates vertes, seules 3 variétés sont
largement distribuées aux USA et au Canada. Les autres sont quasiment
inconnues.

- Pour être encore plus précis quant à la fragilité de la biodiversité
aux USA même, voici quelques précisions. En 2004, il y avait 8494
variétés potagères non-hybrides aux USA (et Canada). Cependant, 4226
variétés ( à savoir 50 %) ne sont accessibles que d'une seule source.
Qui plus est, 10 compagnies semencières seulement (sur les 274 en
existence) sont la source de 58,1 % de ces 4226 variétés.

Qui plus est encore en 2004, de ces 274 semenciers, 261 ont moins de 20
ans d'âge. En effet, en 1984 il y avait 230 compagnies semencières
proposant des variétés non-hybrides. Vingt années après, il n'en
restait que 13: toutes les autres avaient fermé ou été rachetées par de
grands groupes semenciers.

Nous espérons que ces chiffres très officiels permettront
définitivement de faire taire tous les bruits de couloirs mal aérés.
Kokopelli est réellement au service de la protection de variétés
potagères en danger d'érosion génétique."
"Ah, Saint Médard est bien emmédardant ! " ( Emmanuel Chabrier )
Avatar de l’utilisateur
lucine
Bourgeon de bavard
Messages : 466
Inscription : mer. 15 nov. 2006 18:50
Région : Bretagne

Message par lucine »

Et enfin, et là, j'arrête, promis, pour ne pas fatiguer ceux qui ne lisent qu'un message sur 16 pages :

"Du communiqué de la FNPSP (Fédération Nationale des Professionnels des
Semences potagères et Florale).

Nous apprenons tout d'abord, de ce communiqué, que cette fédération est
"associée au GNIS". Le GNIS est-il une association de loi 1901, à but
non lucratif? On voudrait bien comprendre comment cette bande de bons
copains semenciers fonctionne! Une fédération privée (regroupant les
multinationales et autres PMEs et artisans semenciers) est associée au
GNIS dont les fonctionnaires sont payés par les deniers publics et dont
certains sont "réprimeurs de fraudes".

Vu le contrôle quasi total que possèdent les multinationales de la
semence dans le secteur semencier, on pourrait s'interroger sur les
risques de pression que ces grands groupes pourraient exercer vis à vis
de l'Etat.

Cela pourrait expliquer pourquoi, l'an passé, l'Etat français avait
"omis" de signaler quelques milliers d'hectares de production de
chimères génétiques. Mais ce n'est qu'une supposition, nous ne voulons
froisser personne!

Nous n'allons pas reprendre tous les points de ce communiqué de la
FNPSP, cela prendrait trop d'espace. L'Association Kokopelli organise
des séminaires de production de semences qui sont très techniques et
cela serait notre plaisir d'y accueillir le publiciste de la fédération
pour lui parler d'agronomie.

Nous avons relevé quelques perles et à lecture de ces dernières, on se
demande parfois si on vit sur la même planète et si on parle le même
langage:

- Selon la FNPSP, ce seraient 100 000 variétés de légumes qui seraient
préservées dans les conservatoires Européens et "cultivables à tout
moment". Nous en sommes fort aises que ces conservatoires ne soient pas
des morgues car les études publiées aux USA avaient mis en valeur que
80 % des variétés conservées dans la banque de Fort Collins au Colorado
(la plus grande banque de semences du monde) ne germaient plus.

Ces 100 000 variétés de légumes sont-elles accessibles aux maraîchers,
aux jardiniers, aux associations? Kokopelli "revendique" seulement 1500
variétés mais elles sont accessibles aux jardiniers, aux maraîchers,
aux paysans.

Selon la FNPSP, ce sont 400 nouvelles variétés (hybrides F1 évidemment)
qui sont créées tous les ans en France et qui viennent "enrichir la
biodiversité alimentaire disponible". Il s'ensuit que cette fédération
considère les F1 comme de la biodiversité. Quel est donc le pourcentage
des 100 000 variétés conservées (si tant est que ce chiffre ne soit pas
totalement fantaisiste!) qui sont des hybrides F1?

- Selon la FNPSP, "aujourd'hui, le catalogue européen, qui recense la
totalité des variétés commercialisables comprend 19 000 variétés
potagères et 10 000 d'entre elles sont mises en vente par les
semenciers membres de la FNPSP". Décidément, le publiciste aime bien
les chiffres avec tout plein de zéros! La FNPSP veut-elle prétendre que
10 000 variétés potagères soient produites en France par les
maraîchers?

Comment la fédération peut-elle se permettre de publier de tels
chiffres alors que sur le site internet très officiel du GNIS, celui-ci
déclare que ce sont 20 000 variétés potagères et de grande culture (à
savoir céréalières, oléagineuses, etc.) qui sont inscrites sur le
catalogue européen.

En conclusion, des mensonges, de grands chiffres, encore de la poudre
aux yeux (toute l'agriculture moderne est basée sur de la poudre de
perlin pinpin!), et une grande majorité d'hybrides F1 (clones).

- Selon la FNPSP, "chaque année, les mainteneurs mettent en culture
plus de 5000 variétés anciennes à des fins de conservation".
Magnifique. Peut-on avoir une carte géographique des sites, peut-on
visiter, peut-on prendre des photos, peut-on envoyer des journalistes?

Nous présumons que ces "plus de 5000 variétés anciennes" , patrimoine
de la France et de l'humanité, sont partageables et accessibles.
Comment peut-on obtenir un formulaire de requête?

- Selon la FNPSP, "Si le semenciers se félicitent du regain d’intérêt
de nombreux jardiniers et cuisiniers pour les légumes anciens, il
serait illusoire d’imaginer qu’un tel retour puisse concerner la
totalité du marché des légumes. En effet, les variétés anciennes ne
peuvent à elles seules nourrir 60 millions de français."

Mais pourtant, dans une autre partie de son communiqué, le publiciste
affirme que les variétés non-hybrides sont plus productives, sont plus
résistantes.... Décidément, la dialectique de cette fédération nous
paraît bien entachée d'incertitudes quantiques.

D'autre part, cette fédération pourrait-elle nous expliquer comment une
population de 42 millions de français en 1950 ou de 50 millions de
français en 1960 a pu survivre alors que nous étions privés de variétés
potagères hybrides F1? Cette fédération considère-t-elle que l'humanité
a vécu dans un état de barbarie total avant l'introduction des clones
et des chimères génétiques?

- Selon la FNPSP, "Enfin les semenciers n’ont jamais interdit aux
utilisateurs de faire leurs propres semences et n’ont aucunement
l’intention de s’opposer à cette pratique. Un jardinier passionné a
donc parfaitement le droit de conserver une partie de sa récolte ou de
chercher a sélectionner lui même les plantes qu’il préfère."

Tant mieux. La fédération pourrait-elle nous expliquer comment, au cas
où l'on interdise définitivement à Kokopelli de distribuer des
anciennes variétés non inscrites, les jardiniers pourront-ils obtenir
ces anciennes variétés afin de les cultiver et d'en faire de la
semence, en toute liberté, dans leur jardin. Est-ce auprès des
mainteneurs, des services publics, des banques de semences?

C'est bien gentil d'autoriser les jardiniers à faire leurs semences
mais encore faut-il que les variétés reproductibles soient accessibles.
En effet, nous tenons à souligner de nouveau que, contrairement à ce
qu'affirme le publiciste de la FNPSP, les hybrides F1 ne sont pas
reproductibles. Le travail de déshybridation d'un F1 demande de longues
années de travail avant de pouvoir obtenir une variété digne de ce nom,
et encore faut-il que le matériel génétique de départ représente un
quelconque intérêt, ce dont nous avons des doutes quant à la majorité
des hybrides F1 sur le marché.

- Selon la FNPSP, "Entre le catalogue Vilmorin de 1900 et le catalogue
actuel, beaucoup de nouvelles variétés (hybrides ou non) sont apparues,
beaucoup de vieilles variétés ont été retirées (mais non perdues) et
l’espérance de vie est passée de moins de 40 a plus de 80 ans. Toutes
les études nutritionnelles démontrent que les légumes y sont pour
quelque chose !"

Nous ne saisissons pas bien le lien entre l'apparition de variétés
hybrides, l'éradication d'anciennes variétés et l'allongement de la
durée de vie moyenne. Le publiciste de la fédération veut-il insinuer
que c'est grâce à la création de nouvelles variétés hybrides F1 que la
durée de vie aurait doublé en l'espace d'un siècle? Veut-il encourager
la population à consommer encore plus de clones (ou de chimères
génétiques) afin, de nouveau, de doubler la population et d'arriver à
l'âge moyen de 160 ans en 2100?

Le publiciste de la fédération doit se tromper de planète ou bien trop
lire de science-fiction de piètre qualité. En France en 1900, la durée
de vie n'était pas de moins de 40 ans mais presque de 50 ans.

Nous sommes convaincus que la consommation de légumes ne peut que
favoriser une vie saine et équilibrée, mais encore faut-il qu'ils ne
soient pas pourris de pesticides ou de modifications génétiques
allergisantes.

Nous attirons, de plus, l'attention de la FNPSP, sur l'étude très
scientifique publiée par l'USDA (le ministère de l'agriculture des USA)
sous la direction du Professeur Donald Davis de l'Université d'Austin
au Texas et qui met en valeur une très forte baisse de la qualité
nutritionnelle dans 43 espèces potagères aux USA entre 1950 et 1999, en
particulier en ce qui concerne les protéines, la vitamine C, la
riboflavine, le calcium, le fer et le phosphore.

Selon l'étude, les causes de cette baisse dramatique de nutriments sont
de deux ordres: tout d'abord les conditions culturales, à savoir une
agriculture toxique mais surtout la pression de la sélection moderne
dans les plantes potagères qui a "échangé" plus de productivité, plus
de résistance, plus de capacité de transport, plus de conservation,
contre une perte sérieuse de qualité nutritionnelle.

L'agriculture de France étant un copier-coller de l'agriculture des USA
quant à la toxicité des pratiques et quant à la nature des variétés,
il n'y a aucun doute que nos plantes potagères modernes françaises
soient victimes de la même dégénérescence nutritionnelle.

L'amélioration de la nutrition est bien le dernier des soucis des
multinationales de la semence, de l'agro-chimie, et de la pharmacie. De
toutes façons, ils possèdent des secteurs de diversification vendant
tout plein de vitamines, de compléments alimentaires en bocaux pour les
citoyens les moins abîmés et une vaste panoplie de remèdes très chers
pour les citoyens les plus abîmés, témoin par exemple, le fantastique
chiffre d'affaires de Novartis (du groupe Syngenta) pour l'année 2006.

Nous invitons le publiciste de la FNPSP à corriger sa copie et nous
tenons à la disposition de toute personne intéressée le document (en
anglais) relatant cette étude.

En conclusion, mieux vaut manger bio et de préférence des anciennes
variétés ou des variétés modernes sélectionnées et améliorées avec
amour par des jardiniers amateurs ou des paysans: il y en a tout plein
dans la collection de Kokopelli.

- Selon la FNPSP, "Ces règles permettent également de réguler le marché
et de protéger les petits semenciers professionnels spécialisés dans
les semences anciennes qui constituent une part importante de la FNPSP
et des semenciers français".

Les semences anciennes, une part importante vraiment? Pourrait-on avoir
des chiffres plutôt que des voeux pieux?

- Selon la FNPSP, "L’uniformisation actuelle des produits découle de
l’uniformisation des modes de vie et non l’inverse. Chaque année les
semenciers proposent des centaines de nouvelles variétés qui ne
trouvent pas d’acheteurs. C’est en moyenne 9 nouveautés sur 10 qui sont
rejetées par les acheteurs sur des critères de performance ou de
« différence »."

Quel gâchis! Cela n'est pas étonnant que le monde paysan soit dans un
tel désarroi. Cela veut-il dire que pour 9 variétés sur 10 nouvelles,
les paysans et les maraîchers les produisent sans trouver de débouchés?
On voit mal l'intérêt de tout cela.

Doit-on en déduire logiquement que 90 % des gros milliers de variétés
potagères hybrides F1 qui constituent le catalogue européen ne sont que
du vent, de l'agitation fébrile de semenciers en proie à l'obsession du
nouveau, du toujours plus nouveau?

Doit-on en déduire logiquement que 90 % des 10 000 variétés potagères
prétendument mises en vente par les semenciers membres de la FNPSP sont
des variétés orphelines qui ne trouveront jamais d'acheteurs. Tout cela
est bien consternant.

- Selon la FNPSP, "Ce travail continu de toilettage de la gamme est
nécessaire. Aucun semencier ne pourrait proposer une gamme de 19 000
variétés de tomates, aucun agriculteur ne pourrait cultiver de façon
rentable une infinité de variétés d’un même légume et aucun maraîcher
ne pourrait faire de même en proposant sur son étal 100 sortes de
tomates, 100 sortes de navets…"

En ce qui concerne les anciennes variétés, le terme de "toilettage" est
un euphémisme! ( ce serait plutôt ce qu'on appelle communément le bol à
zéro!) Comme nous l'avons déjà évoqué, aussi bien en Europe qu'en
Amérique du nord, les experts s'accordent sur le chiffre de 98 %
d'érosion génétique en ce qui concerne les variétés potagères et ce en
un siècle.

Quant à l'impossibilité pour un maraîcher de proposer 100 variétés de
tomates sur son étal, peut-être. En tout cas, nous connaissons une
pléthore de maraîchers bios qui proposent des dizaines de variétés de
tomates de la collection de Kokopelli sur leur étal et qui écoulent
leur production sans souci tout au long de l'été. Mais peut-être que le
publiciste de la FNPSP ignore qu'il existe encore des marchés de
proximité?

Quant à l'impossibilité pour un semencier de proposer 19 000 variétés
de tomates, cela tombe sous le sens et on se demande à qui s'adresse ce
communiqué et à quoi correspond ce besoin obsessionnel d'allonger des
zéros.

- Selon la FNPSP, ce serait une idée reçue que de déclarer que la
biodiversité alimentaire est en danger. Reçue ou pas reçue, il reste
que la FAO (Nations Unies) affirme sur son site internet que "les trois
quarts environ de la diversité génétique agricole ont disparu au cours
du siècle passé".

Peut-être la FNPSP pourrait-elle se porter partie civile contre la FAO
qui n'est pas impressionnée par les guirlandes de zéros et qui
manifestement cherche à démolir le moral des troupes semencières!

- Selon la FNPSP, "L’inscription au catalogue garantit aussi la non
introduction et la non diffusion de parasites et de maladies des
plantes sur le territoire européen."

Faisons le point: à part les variétés de quelques irréductibles Gaulois
de type Kokopellien, toutes les variétés cultivées dans ce pays sont
inscrites au catalogue et ce depuis des décennies si l'on en croit les
communiqués du GNIS et de la FNPSP quant aux gentils semenciers qui
respectent les lois républicaines.

Question: comment se fait-il donc qu'une telle quantité de pesticides
soit utilisée dans ce pays? Sont-ils utilisés à titre préventif?
Pouvons-nous avoir une réponse conséquente à cette question cruciale vu
le nombre sans cesse croissant de cancers dans les foyers français?

Selon le Mouvement pour le Droit et le Respect des Générations Futures,
"lors de la pulvérisation 25 à 75 % des quantités de pesticides
appliquées partent dans l’atmosphère". Tout le bénéfice pour les
multinationales de l'agro-chimie.

- Selon la FNPSP, "Si l’on peut intellectuellement déplorer
l’uniformisation de l’offre produit au sein d’une même espèce (moins de
variétés de tomate), on ne peut nier le fait qu’elle a conduit a faire
baisser de manière spectaculaire les couts a la production de ces
produits, et permis ainsi une offre d’espèces plus nombreuses (des
tomates, des poivrons, des aubergines, des courgettes, etc...) qui
étaient absentes des tables de nos parents, et parfois inconnues de nos
grands parents."

Dans ce communiqué, la FNPSP nous parle de "moins de variétés de
tomates" alors que par ailleurs on nous claironne qu'il y a de plus en
plus de variétés de tomates qui tous les ans s'ajoutent à la
biodiversité grâce au travail acharné des sélectionneurs et
bla-bla-bla... S'il vous plaît, la stricte vérité: c'est plus de
variétés ou moins de variétés de tomates!

Nous sommes très perplexes quant à l'affirmation que "des espèces plus
nombreuses, des tomates, des poivrons, des aubergines, des courgettes,
étaient absentes des tables de nos parents et parfois inconnues de nos
grands-parents". Il est vrai que les courgettes n'ont pas toujours été
aussi communes, du moins sous la forme qu'on leur connaît maintenant,
parce que, en fait, les historiens agricoles considèrent que le
pâtisson jaune verruqueux connu en 1590 était sans doute issu d'un
croisement entre un pâtisson et une courgette jaune verruqueuse. Plus
encore, tout dépend de ce que l'on entend par courgette puisque cette
rubrique "courgette" dans la liste de "variétés amateurs" est un joyeux
fourre-tout de Cucurbita pepo incluant les courges-glands, les
pâtissons, etc, qui sont donc connus en Europe depuis le 16 ème siècle.

En tout état de cause, prétendre que les tomates, les poivrons, les
aubergines étaient absentes de la table de nos parents frise
l'indécence. Le publiciste de la FNPSP n'a-t-il pas trébuché dans une
faille spatio-temporelle?

- Selon la FNPSP, "Le COV est le système adopté en Europe pour protéger
la propriété intellectuelle des semenciers. Le COV garantit au créateur
de chaque variété nouvellement crée et qui résulte d’années de
recherche, une juste rémunération de son effort de recherche pendant
une période limitée de 25 ans." (par respect de la biodiversité
culturelle, nous avons partout conservé les fautes d'orthographe du
communiqué officiel de la FNPSP). NB : COV signifie certificat
d’obtention végétale.

Nous osons affirmer que la recherche agricole, si tant est qu'elle
doive être institutionnalisée, devrait être une recherche d'état au
service du peuple. N'était ce pas en fait les fondements de la création
de l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique)? Quel niveau
de corruption et de magouilles n'a t-on pas atteint pour qu'une poignée
de multinationales dicte sa loi à l'ensemble de la planète?

COV/UPOV: même combat. Rappelons que la création de l'UPOV (Union pour
la Protection des Obtentions Végétales) par la Convention de Paris en
1961 a été concomitante du rachat de plus d'un millier de semenciers de
l'hémisphère nord par les multinationales (en fait le cadre juridique
qui a permis de). L'année 1961 fut un très mauvais crû pour la planète:
création de l'OCDE, création de l'UPOV, création de l'Alliance pour le
Progrès, début de la grande farce de la révolution verte (verte par la
couleur du dollar) et restructuration du GNIS. En bref, une offensive
très concertée pour lancer la mondialisation commerciale, le
capitalisme à l'assaut de la planète et la destruction de tous les
écosystèmes. En bref, le lancement d'une civilisation de l'extraction:
de l'eau, du pétrole, des minerais, de la bio-masse, de l'humus, du
poisson, des gènes, des organes, du bois de forêt, etc.

De l'extraction jusqu'à épuisement des réserves et jusqu'à ce que la
Planète en crève! Nous y sommes.

Mais oui, "aujourd'hui, le temps est venu de la lucidité" et il faut
"reconnaître que nous sommes parvenus au seuil de l'irréversible, de
l'irréparable". (en direct de la Présidence de la République).

Le climat se réchauffe. Que fait la Recherche Publique Agronomique?
Est-elle en train de sélectionner des variétés agricoles adaptées au
réchauffement climatique? Est-elle en train de promouvoir les pratiques
agro-écologiques qui constituent l'unique solution pour que
l'agriculture continue de nourrir les peuples?

Le pétrole s'épuise. Selon Michael Ruppert, l’agriculture industrielle
utilise 10 calories pour produire, conditionner et transporter jusqu’au
consommateur... une seule calorie. Que fait la Recherche Publique
Agronomique? Ne parlons pas de bio-diesel! Nous avons visité plusieurs
centrales aux USA de production d'éthanol. Pour fonctionner, une
centrale utilise 300 tonnes de charbon par jour et 1500 litres d'eau
par minute. (afin de transformer le maïs chimérique ou le soja
chimérique).

La solution est simple: éradication de l'agriculture industrielle. "

CQFD et merci à Dominique Guillet de donner des précisions sur des sujets dont ses détracteurs n'ont même pas idée.
"Ah, Saint Médard est bien emmédardant ! " ( Emmanuel Chabrier )
Avatar de l’utilisateur
lucine
Bourgeon de bavard
Messages : 466
Inscription : mer. 15 nov. 2006 18:50
Région : Bretagne

Message par lucine »

Bonjour, une amie m'envoie un article absolument hallucinant dont voici un court extrait, concernant les demandes pressante de semences de maïs OMG par les maïsiculteur du Sud-Ouest de la France.

"C'est pour le maïs dit «maïs conso», pour l'alimentation animale ou à l'usage des producteurs d'amidon ou d'alcool, que les coopérateurs voudraient utiliser l'OGM insecticide BT à destination de l'Espagne. Euralis serait prêt à faire le saut, «mais dans le respect le plus strict de la réglementation», précise son président. Ce qui ne va pas de soi : la directive de Bruxelles qui autorise l'OGM BT pour la consommation animale n'est toujours pas transcrite dans le droit français.
«Les maïsiculteurs du Sud-Ouest peuvent acheter cette semence OGM à l'étranger, observe encore Christian Pèes( Président de la Coopérative Euralis ) . Plus rien n'est sous contrôle. Je préférerais que ce marché soit encadré.»

Alors qu'on emm... des gens comme Koko pour des graines anciennes de melons et de tomates, et qu'on ne peut pas acheter la moindre patateen Europe en tant que jardinier amateur, on laisse les agriculteurs du Sud-Ouest se fournir en grains OGM à l'étranger, vous remarquerez qu'il n'est pas précisé que c'est en CEE... Et que ce n'est pas pour nourrir les pauvres petits Biafrais qui ont faim, mais pour fabriquer de l'alcool et de l'amidon ...
On se fout de nous... Quand tout ce maïs interdit se sera propagé, qu'il n'y aura plus rien d'autre à faire que de l'accepter, les Etats qui auront laissé faire obligeront peut-être les maïsiculteurs à cultiver leur maïs en " agriculture raisonnée... " A quand le maïs OGM Bio ??? :twisted:
"Ah, Saint Médard est bien emmédardant ! " ( Emmanuel Chabrier )
diflou1155
Fleur de pipelette
Messages : 764
Inscription : mar. 07 mars 2006 17:41
Localisation : FL

Message par diflou1155 »

Bonjour,

20 000 hectares de maïs transgénique BT 11 ont été cultivé en France en 2006 sur autorisation du Ministre de la FNSEA, pardon, de l'agriculture, en violation de toutes les directives européennes.
La France a été lourdement condamnée pour celà.
Ce maïs est interdit en France pour l'alimentation du bétail et a donc été vendu en Espagne, ce qui signifie que les volailles, viandes bovines et produits laitiers espagnols sont susceptibles de contenir ou d'être obtenus à partir d'OGM. La commission a décidé que la mention "contient des ogm" n'était pas nécessaire pour ces produits.
Je rappelle que la Suisse a complétement interdit le maïs BT 11 après que les chercheurs aient mis en évidence la présence de Bacillus thuringiensis (BT) dans le lait des vaches alimentées avec ce maïs.

Enfin, Bacillus Thuringiensis est autorisé d'emploi dans les jardins et en agriculture bio sous sa forme "serotype 3" (avec toutes les limitations d'emploi et restrictions en usage pour l'emploi d'un insecticide).
Celui utilisé dans le maïs BT 11 a été génétiquement manipulé pour le rendre 300 fois plus virulent et ce n'est plus du tout la même chose.

Enfin, plusieurs études américaines indiquent que la pyrale, principale cible du maïs BT 11, est devenue résistante aux Etats Unis, ce qui a amené plusieurs syndicats agricoles a entamé une action en justice contre le producteur de semences, un certain M.
Le
Répondre

Revenir à « Au jardin des réglementations »